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3,78

sur 1477 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Se pourrait-il qu'il y ait dans la vie un moment précis où tout se joue, traçant ainsi un futur irréversible qui aurait été tout autre selon que le choix, la décision ou le geste crucial aurait été autre? C'est cette interrogation que pose finalement ce roman. Car c'en est bien un, et un bon; il ne faut pas s'attendre ici à un essai ou à de philosophie malgré le thème annoncé. Au contraire, Kennedy utilise son sens aigu d'observation de la nature humaine pour développer son idée dans un cadre qui lui est familier, fétiche même, soit le couple. En jouant avec le temps, alternant présent et passé, jeunesse et maturité, en promenant son héros, curieusement un écrivain dont le premier livre porte sur l'Égypte, entre New York et Berlin, l'auteur tisse une relation de couple aussi complexe qu'intrigante, en exposant en prime la vision des deux partenaires.

J'ai été captivité par ce livre aux multiples facettes. le contexte de guerre froide juste avant la disparition du Mur de Berlin, le lumineux personnage d'Alistair, les craintes du narrateur quant au couple et à la paternité sont autant d'éléments qui m'ont charmé. Je suis un adepte de cet auteur à l'écriture fluide, aux récits introspectifs, au rythme tranquille sans longueurs inutiles, aux propos questionnants. La magie a opéré, encore une fois.
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L'année 2023 n'est pas terminée, je crois avoir trouvé mon coup de coeur " lecture".
Alors oui, je suis un fan de Douglas Kennedy. Et après " l'homme qui voulait vivre sa vie " et " Isabelle l'après-midi " je pensais avoir touché le haut niveau.
Mais là, je tombe de bien plus haut.
Ce livre est....magique autant que bouleversant. Je suis encore sous l'émotion et les 700 pages me manquent déjà.
Entre amour et trahison, pardon et exploitation....mon cerveau et mes pensées sont restés sur les ruines du Mur de la Honte.
Oui c'est mon coup de coeur et je ne.oeux que vous le recommander.
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Je n'avais pas lu de roman de Douglas Kennedy depuis 2014. J'ai dévoré Cet instant-là.
Guerre froide, Berlin 1984. La ville est séparée par le tristement célèbre mur de Berlin et la propagande bat son plein, tant du côté Est que Ouest. Thomas, jeune écrivain américain fait la connaissance de Petra, traductrice originaire de Halle en Allemagne de l'Est. Entre eux, le coup de foudre est immédiat, chacun portant des blessures du passé. Leur histoire d'amour sert de fil conducteur à Douglas Kennedy pour nous décrire le pouvoir de la Stasi, la délation, l'emprisonnement, la torture psychologique et la manière dont la population fait avec. Ayant eu l'occasion de passer quelques jours de vacances à Berlin, j'avais en tête les lieux cités dans le roman : le quartier de Kreuzberg, Tiergarten, les aéroports de Tempelhof et Tegel… Très agréable moment de lecture.
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Thomas Nesbitt, écrivain new-yorkais reçoit deux lettres l'une concernant son divorce et une autre venue d'Allemagne, cette dernière lui fait remonter bien des souvenirs. Berlin, années 80, le mur sépare la ville en deux. Thomas travaille à Radio Liberty et y rencontre Petra une allemande de l'est réfugiée à l'ouest. Histoire d'amour entre deux êtres que tout sépare mais bientôt Thomas devra faire un choix...
De tous les livres de Douglas Kennedy celui-ci restera mon préféré.
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Vous aimez voyager, les quartiers et les rues de Berlin comme destination.
Vous aimez voyager dans l'histoire, à l'époque du Mur et de la confrontation est/ouest.
Vous aimez voyager dans les émotions et leur expression.
Alors comme moi, vous aimerez assurément ce roman de Douglas Kennedy.
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Après quelques ouvrages de Douglas Kennedy qui m'avaient beaucoup plus en particulier "Quitter le monde" qui m'avait happé !, j'avais acheté "Cet instant là" probablement à sa sortie il y a une dizaine d'années. Mais l'ouvrage s'était perdu dans ma bibliothèque avant sa lecture comme mon attrait pour l'écrivain que j'avais mis en sourdine.

Ce mois de février 2023, je retombe sur la couverture de ce bouquin et il m'attire. Je lis la première page et suis embarqué dans ce roman que je n'ai plus laché ! La magie Kennedy qui a l'art de nous passionner en parlant des choses dérisoires de la vie a fonctionné.

Deux thèmes ressortent de mes pensées après la réflexion qui suit la lecture d'un récit qui a eu le don de nous plaire. le thème du Grand Amour est l'axe principal du livre. Tout être humain en rêve je pense ! Dénicher sa moitié , son havre de paix, la personne qui partage avec exaltation nos pensées , nos paroles mêmes anodines , celle avec qui on peut grimper au 8ième ciel dans un échange passionément partagé, celle qui rend la vie merveilleusement douce et exaltante.

Le livre traite merveilleusement de ce thème mais sans doute faut-il l'avoir connu ou effleuré que pour en savourer les pages...L'amour avec un grand A est souvent tragique car pour qu'il demeure magistral dans nos souvenirs n'est il pas souvent assez éphémère ? Je suppose que chacun détient sa propre théorie à ce sujet. Je ne dévoile pas la trame de l'histoire mais vous aurez compris que c'est une belle histoire d'Amour avec tout ce qui exerce sa fascination et pour autant qu'on soit capable d'accepter le bonheur , de ne pas le laisser s'échapper , ! Combien sommes nous idiots parfois alors que la fleur est au bord du chemin.

L'autre thème abordé est un roman d'espionage bien construit et crédible dans le Berlin des années 80 encore séparé en deux , lorque l'ombre du mur cachait des barbelés, des guérites et des mitralleuses, lorsque l'Allemagne de l'Est était gangréné par la Stasi, la police secrète à la botte de l'abominable Erich Honecker, patron de la RDA. Les sondages récents témoignent d'un certain dédain pour la démocratie et en particulier chez les jeunes ( pas tous ! ) qui verraient d'un bon oeil un pouvoir fort qui pourrait prendre des décisions énergiques. L'Histoire démontre à foison que le pouvoir est euphorisant et que celui qui le détient ne le lache pas facilement. Il en ressort la tentation de l'absolutisme en combattant sans relâche ceux qui osent défier l'autorité. L'auteur nous remet dans le contexte de cette Allemagne de l'Est si dévitalisante où tout le monde épiait tout le monde tandis que la Stasi avait quasi droit de vie ou de mort sur chaque sujet, une horrible époque qu'il serait bon de ne jamais oublier lorqu'on est tenté par le langage facile de ceux qui crient détenir les solutions à nos problèmes.

Par ailleurs, Douglas Kennedy nous partage ses réflexions pertinentes sur la vie ! Sommes nous capables de changer l'histoire personnelle qui nous constitue, la vie est une multitude de paradoxes sans grande signification , nous traçons un chemin un peu au hasard des rencontres mais nous avons le choix de modifier notre route ! L'être humain est en définitive bien solitaire ! Ses deuils et ses souffrances disparaîtront dans la noirceur du temps et qui s'en souviendra ?

Kennedy a magiquement, selon mon humble avis of course, décrit la rencontre soudaine et hasardeuse de deux êtres qui par le seul fait d'être ensemble ont pu briser les chaînes de la solitude pour connaître l'absolu bonheur d'être aimé et compris. Il faut sans doute une graine de romantisme pour apprécier ce roman mais gageons que les amoureux de la littérature en sont munis un peu plus que la moyenne.

Bonne lecture






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J'ai choisi « Cet instant-là (The Moment) » parce que l'idée de me plonger dans l'atmosphère de Berlin des années 80 me tentait. J'ai déjà écrit un article sur la capitale allemande relatant mon voyage en novembre 1989 lors de la chute du Mur.
En réalité, le roman de Douglas Kennedy commence bien des années plus tard et aux Etats-Unis. Thomas Nesbitt se remet d'un divorce et d'une chute de ski dans sa maison du Maine. Un jour, le facteur livre un colis venant d'Allemagne. le nom de l'expéditeur « Dussmann » le renvoie d'un coup à Berlin en 1984, dans une ville encore divisée.
Thomas était alors un jeune écrivain qui venait de publier son premier livre. Il choisit d'aller vivre à Berlin et s'installe à Kreuzberg, un quartier à l'époque assez délabré, juste à côté du Mur, habité par des immigrants turcs et une jeunesse en rupture. Par le truchement des petites annonces, il partage un appartement avec Alistair, un Anglais de bonne famille, peintre brillant, extravagant, gay et junkie. Il trouve aussi un boulot pour « Voice of America », l'organisme chargé de relayer le point de vue de l'Amérique par-dessus le rideau de fer. Il commence par écrire un billet qui raconte sa première journée passée à Berlin-Est.
Petra Dussmann est chargée de traduire son article en allemand. La jeune interprète, récente transfuge de l'Est, est discrète et réservée, presque austère. Et pourtant, la séduction est immédiate et réciproque. Thomas et Petra apprennent à se connaître et, après quelques hésitations de sa part à elle, ils décident de vivre ensemble. Peu à peu, elle semble s'ouvrir et finit par révéler le fardeau qui la ronge : les circonstances de son passage à l'Ouest, un échange de prisonniers, ont fait qu'elle a dû laisser son fils de trois ans de l'autre côté du Mur. Malgré, tous ils commencent à faire des plans d'avenir à deux.
Mais Petra est-elle vraiment qui elle prétend être ? Certains soirs, elle s'éclipse pour quelques heures. Qui rencontre-t-elle ? Un week-end, elle annonce qu'elle doit accompagner le directeur de « Voice of America » à Hambourg, mais Thomas aperçoit ce dernier lors d'un concert à la Philharmonie de Berlin. le doute s'installe chez lui. Il ne veut pas croire que Petra soit un agent de la Stasi, mais pour en avoir le coeur net, il accepte, à l'instigation des services secrets américains, de lui tendre un piège.
C'est un roman passionnant sur l'amour, la trahison, la confiance. Sur ces moments où tout peut basculer, où tout se joue sur une décision. Une décision qu'on pourrait regretter toute une vie.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Houuuu en voilà un bien joli roman ! Difficile d'en faire une critique sans révéler le rebondissement qui survient au 2e tiers du livre. du coup je ne parlerai pas ici de ce qui mériterait d'être mis en exergue. La question finale que soulève Kennedy serait peut-être à propos des regrets. Faut-il n'avoir que des remords mais aucun regret ? Faut-il tout faire pour ne jamais rien regretter ? Faut-il accepter un destin ou le forcer ?
Encore une fois c'est bien écrit et bien traduit. C'est plus beau qu'un roman d'amour, c'est profond. Et puis la majeure partie du roman se passe à Berlin alors que la ville était divisée. Et comme j'aime l'Allemagne, l'allemand et les allemands j'ai retrouvé une ambiance de mes séjours linguistiques annuels (en RFA) lors de mes années lycées, mes échanges avec mes amis allemands (l'un d'eux est devenu parrain de mon 2e enfant), mes amours avec les allemandes ;-) Ca m'a également rappelé les aventures de mon frère qui y avait filé dès que le mûr s'était mis à trembler afin de vivre ce moment historique à Berlin.
J'aime bien Kennedy, sauf La Symphonie du hasard, j'aime beaucoup l'Allemagne, j'aime L Histoire ce roman ne pouvait que me plaire. je ne suis pas très branché par les histoires d'amour mais elle est totalement différente des mièvreries habituelles.
Foncez !
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Un monde Ossie triste

Les romans de Douglas Kennedy suivent un peu tous la même trame. Grosso modo : l'ascension, la chute et une rédemption, un salut. Ici, même si Kennedy brouille un peu le récit en touchant à sa linéarité temporelle (le présent, le retour dans le passé et le retour au présent) , nous sommes dans ce schéma.

Americain , Thomas Nesbitt est un écrivain voyageur dont le couple se délite. le récit commence au moment où il reçoit par huissier, les papiers officiels du divorce qui signent définitivement la fin d'un mariage raisonnable, qui n'a jamais éteint sa volonté de fuite.
Mais quelques jours plus tard, il reçoit un colis plus inattendu, en provenance d'Allemagne de la part d'une certaine Petra Dussmann.

Il va replonger dans son passé, revivre son séjour à Berlin, quand il s'est retrouvé séparé de son amour réfugiée de RDA (une ossie) par un mur. Son Amour. Par le Mur.

Douglas Kennedy est un grand conteur. On a beau s'attendre aux coups du sort (on devine que le bonheur ne vas pas durer, que les faits sont toujours complexes, qu'il y a plusieurs vérités…), on marche à fond et on se surprend à craindre de tourner les pages. Oui, la description des instants de bonheur est tellement belle que j'en venais à ne plus oser lire la suite car je pressentais le gâchis. La fin de cette parenthèse magique : cet instant là.

Petit bémol : j'ai trouvé dans la 4ème partie, un passage un peu redondant (la même histoire connue est racontée en grande partie à nouveau par l'autre personne qui l'a vécue). Mais ce ne sont qu'une vingtaine de pages (dans un livre qui en compte près de 700).

Ce roman n'est sans doute pas du même niveau que " La poursuite du bonheur " ou " Les charmes discrets de la vie conjugale " qui restent pour moi, les sommets de l'oeuvre de Douglas Kennedy, mais cela reste un très beau roman, alliant suspense et émotion. Beaucoup d'émotion (j'ai eu à plusieurs reprises des poussières dans l'oeil). Et qui pose la bonne question : "Peut-on vraiment échapper à l'instant ?"
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Une sacrée surprise pour moi. En effet, je croyais avoir acheté un Policier pur et dur. Or, il s'agit d'une... (très très) belle histoire d'amour (à 80%) et d'espionnage (à 20%).
Apprécier une histoire d'amour, MOI ? Je n'en reviens pas encore.
Bon, celle-ci me rappelle un souvenir : Berlin, où j'ai vécu un an. Check Point Charlie, lorsque je suis passé à l'est, le Ku-Dam etc.... Cela a fait beaucoup pour l'intérêt que j'ai porté au roman, surtout au début.
Mais ne croyez pas qu'il s'agisse d'un roman à l'eau de rose, non, mais d'une passion déchirante entre deux êtres sur fond de guerre froide.
Je vous recommande ce magnifique roman + + +
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