Dans ce deuxième opus, nous retrouvons Alice Burns qui s'installe à Dublin. Choc des cultures : cette américaine originaire de New-York va découvrir une petite ville où tout se sait et tout le monde se connaît. Loin de sa famille dysfonctionnelle, elle va essayer de se libérer du regard de ses parents et essayer de vivre pour elle-même.
J'avais gardé un excellent souvenir du premier tome de la saga de
Douglas Kennedy et était impatiente de lire le suivant. Il y avait là matière à écrire un roman passionnant : les « troubles » irlandais et leurs conséquences sur la vie au quotidien, le Chili de Pinochet et la résistance des opposants, Nixon et le Watergate. Bref, une période riche en rebondissements.
Sauf que en fait j'ai été très déçue.
Douglas Kennedy, dont j'aime beaucoup la plupart des romans, peut être inégal dans son écriture ; ce qui, à mon point de vue personnel, est le cas ici. Je me fiche complètement de savoir
combien coûte un paquet de cigarette, une pinte de Guinness,
combien il restera sur le compte de Alice après qu'elle ait payé son lit ou son loyer. Et puis la première partie c'est Alice au pays des Bisounours. En très peu de jours, elle réussit à trouver un nouveau logement ainsi que des gens pour faire les travaux, fait des rencontres et tout le monde l'aime.
J'aurais également apprécié que des personnages, tels Desmond, soient plus développés. Ils font leur apparition puis disparaissent alors qu'il y avait là un fort potentiel romanesque. Cela aurait apporté un peu d'air à la narration qui est trop centré sur le personnage d'Alice. Je l'aimais bien dans le roman précédent mais là elle semble totalement égocentrique, probablement parce qu'elle est présente à chaque page. Et quelle idée de faire en sorte que tout le monde sache que son père fait partie de la CIA ! pas très cohérent.
Bref, je me suis surprise à lire ce roman en diagonal. Je vais tenter le troisième tome en espérant qu'il sera meilleur.