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3,85

sur 534 notes
Où l'on suit notre Alice dans son parcours parsemé d'embûches, Alice, indépendante, déterminée, et qui mène sa barque plutôt efficacement. Pour le bonheur du lecteur, elle continue ses études en Irlande, pays contrasté, magique et maléfique, magnifique et disgracieux, paisible et belliqueux. Douglas Kennedy communique parfaitement ce ressenti et avec notre héroïne, tantôt l'on respire en visitant le Connemara, tantôt on, étouffe en traversant Belfast ou en cherchant un logement dans quelques zones défavorisées de Dublin. Et l'on retrouve les thèmes et les sujets d'étude chers à l'auteur : critique de la société, mentalité des gens, habitudes.

Si le premier tome est parfois longuet, ce deuxième volume, malgré la difficile installation d'Alice dans ce pays qu'elle ne connaît pas, regorge d'action, de rencontres bonnes ou mauvaises, d'événements (nous sommes dans l'Irlande en guerre des années 70), de joies et de grande tristesse. Certains faits relatés par des connaissances de l'étudiante peuvent même s'avérer insoutenables.

Qui termine ce deuxième tome se jettera sur le troisième, c'est exactement ce qui m'est arrivé à une certaine heure de la nuit, on ne peut absolument pas rester sur cette fin surprenante et bouleversante, c'est tout ce que je peux dire !

Voilà, à présent je découvre le troisième tome, sans aucun doute celui de toutes les réponses aux questions qu'un lecteur peut se poser.

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Lors du deuxième tome de cette saga familiale , sociale, politique et culturelle , l'auteur dresse un remarquable portrait de Femme, celui d'Alice Burns mais surtout il explore avec acuité, intelligence, finesse, la comédie humaine américaine des années 70...

Le récit joue de la fiction addictive en un va et vient permanent entre «  petite » et grande Histoire durant vingt ans , de Dublin à New-York, aux exactions de l'IRA ,de la description ambiguë d'un Dublin bouillonnant , brûlant , hypocrite où tout le monde connaît tout le monde, où les irlandais ne peuvent s'empêcher de s'entre - déchirer , aux ténèbres irlandaises , sans oublier la dictature de Pinochet , les ragots de l'université de Trinity Collège,....où la Guinness coule à flot ...

Un maelström ample , haletant ,au sein duquel Alice Bruns tente d'échapper aux miasmes et aux mensonges, à l'incompréhension de sa famille ,une mère autoritaire et narcissique , un père , aux activités troubles au Chili, ses frères, leurs secrets, leurs trahisons , leurs non- dits.Je n'en dirai pas plus ,...
Entre autobiographie et fiction, l'auteur explore l' actualité explosive de ces années - là, où les forces de la liberté , de l'émancipation et de la contestation se heurtent de plein fouet au racisme, au sexisme, à la corruption, aux coups montés et à l'homophobie ...
J'ai commencé le troisième tome , j'ai retrouvé le Douglas Kennedy que j'avais abandonné , son art de tisser artistement la comédie humaine ...

« Que ce soit en famille ou en société , le malheur est un choix. »
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Pas de surprise avec ce deuxième opus; On retrouve Alice, cette fois à Dublin. Ambiance pintes et Guiness sur fond de guerre de religion. A propos de pinte, elle m'inquiète Alice, qui allume clope sur clope et picole sans modération…

Le choc culturel est important pour la jeune femme, mais elle a des resources pour s'adapter. Amitiés, amour, études constituent son lot quotidien et la routine aurait pu endormir le lecteur si Carly, l'étudiante disparue après un harcèlement à la fac, ne débarquait pas sans crier gare dans la vie et la chambre exiguë d'Alice! Rebondissements, nouvelles de la famille, tout recommence.

On éprouve le même plaisir de lecture que dans le premier tome (par conséquent si l'on a pas aimé le premier, il est fort probable que celui-ci produira le même ressenti).


Et l'auteur est assez adroit pour créer le manque en toute fin du volume : difficile de ne pas se plonger immédiatement dans le troisième.
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Après une histoire amoureuse qui a pris fin prématurément et des tensions familiales toujours présentes, Alice ressent le besoin de prendre le large. Pour cela, elle quitte le continent pour l'Europe en plein hiver et intègre l'Université de Trinity à Dublin. Son arrivée ne passe pas inaperçue. Une "Yankee" dans le quartier de sa logeuse, Mme Brennan, c'est toute une affaire. Alice découvre avec émerveillement une université du XIV ème siècle, riche en histoire mais aussi un pays en conflit. Elle y fait de nombreuses rencontres, de nouvelles amitiés se créent.

J'ai tellement aimé la lecture du premier tome que j'ai directement enchaîné avec cette suite. Douglas Kennedy nous emmène dans l'Irlande de sa jeunesse lorsque lui-même s'est expatrié un temps et s'est installé à Dublin en suivant les cours de l'Université de Trinity, à la même époque.

Nous sommes au milieu des années 1970 en plein conflit nord-irlandais. Violence et terrorisme sont courants. le groupe armée de l'IRA combat avec force la gérance anglaise sur le territoire. Toute l'Irlande est touchée par une vague d'attentats. Alice vit cette révolte. On trouve des références à tous t ce contexte social et politique sensible. L'auteur nous parle des grands évènements tragiques qui s'y sont déroulés. En même temps, on découvre avec Alice un pays froid, aux constructions austères, grises, aux murs sombres. Sa pire rencontre est celle avec sa logeuse, une femme très sévère, aux idées rigides sur le comportement que doit tenir une jeune femme, très loin de la liberté américaine. C'est un véritable choc culturel. Alice doit trouver une solution, vivre auprès de cette femme est impossible. Certaines scènes sont d'ailleurs assez comiques.

Le besoin de s'éloigner des siens, et cet océan qui les sépare tous lui fait un bien fou. La famille a éclaté. Son père et ses frères sont au Chili depuis le Coup d'Etat. Sa mère est restée seule dans la maison de Old Greenwich et s'ennuie à mourir. Alors qu'elle se sent bien loin de tout ça, il y aura des imprévus. Pendant ce temps, la jeune étudiante s'intègre parfaitement, se trouve un nouveau studio où loger, se fait de belles amitiés. Elle peut étudier en paix, réfléchir à son avenir, et surtout prendre le temps d'écrire.

Je me suis complétement laissée guider dans la nouvelle vie d'Alice. Ce deuxième livre est très rythmé. Entre les attentats, les cours de littérature, les références aux grands auteurs irlandais, la tournée des bars et ses nouvelles rencontres, on ne s'ennuie à aucun moment. La fin est terrible et m'oblige à poursuivre avec le troisième tome.

Cette suite est vraiment excellente. Un coup de coeur pour le contexte social et l'ambiance.

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"Toutes les familles sont des sociétés secrètes" étaient les premiers mots du premier volet de cette grande fresque et cette affirmation ne cessait d'être vérifiée au fur et à mesure que nous faisions connaissance avec la famille Burns. En partant à l'université, Alice pensait avoir mis suffisamment de distance entre elle et sa famille mais ceux qui ont lu ce premier tome savent que les choses sont bien plus compliquées... Nous avions laissé la jeune femme en train de boucler ses valises, nous la retrouvons à son arrivée à Dublin où elle s'apprête à passer une année à Trinity College.

Nous sommes en janvier 1975, en plein hiver et la première vision qu'Alice a de la ville est plutôt triste, humide et sombre. Une logeuse bigote et rigide, une nouvelle culture et des habitudes à appréhender... heureusement pour Alice, quelques bonnes rencontres, des figures chaleureuses se dressent sur sa route et surtout, elle est assez fine pour savoir les reconnaître et orienter son séjour de la meilleure des façons. Alice prend vite le pli des pintes de Guinness et apprend à apprécier le feu du whisky qui réchauffe autant que l'ambiance des pubs. Mais mettre un océan entre soi et sa famille ne garantit pas la tranquillité... Un fantôme surgit du passé, Peter (son frère aîné) rentre du Chili et la convoque à Paris, les activités de son père dans ce même pays où Adam, le benjamin de la fratrie l'a suivi restent toujours aussi mystérieuses. Quant aux relations avec sa mère, Alice préfère les gérer de très loin.

"En grandissant, nous prenons des décisions que nous n'aurions pas prises si nous n'étions pas asphyxiés par le sentiment d'être redevables envers nos parents, qui nous ont donné naissance, nous ont nourris, vêtus, éduqués... et qui attendent de nous d'être rétribués pour toutes ces années de sacrifice."

La toile tissée dans le premier volet s'enrichit et se complexifie. La grande fresque politique et sociétale commence à prendre de l'épaisseur. En s'installant à Dublin, Alice a désormais un point de comparaison extérieur avec l'Amérique, elle découvre le monde, enrichit son expérience et porte un regard plus circonspect sur ses congénères. La politique est omniprésente avec la ligne frontière entre les deux Irlande et la menace permanente qui plane dans l'esprit des citoyens quand l'actualité est rythmée par les explosions et autres faits d'armes de l'Ira. Les échos du Watergate et des affrontements entre pro et anti Pinochet en Amérique du sud complètent le décor. Les descriptions de Dublin sont captivantes tout comme l'étude des différences comportementales entre New-yorkais et Dublinois. le parti pris de Douglas Kennedy est intéressant, remonter aux sources, dans le pays qui a fourni une bonne partie de la population de New York... Il nous offre des commentaires et des analyses très fines, certainement puisées dans sa propre expérience. L'opportunité pour Alice d'en explorer aussi la littérature et de poser les jalons de son futur métier d'éditrice.

J'avais trouvé le premier volet très agréable, j'ai carrément dévoré celui-ci qui prend une tout autre dimension avec toujours au centre la question de ce que l'on fait ou pas de sa vie. Hasards ou opportunités ? Ce qui nous arrive est-il écrit ou sommes-nous maîtres de nos destins ? Soumis à des pressions familiales, influencés par un contexte politique, contraints par des injonctions sociétales, comment pouvons-nous nous exprimer, nous réaliser ?

Surtout, ce que j'avais commencé à entrevoir dans le tome précédent se confirme : la sincérité qui sous-tend l'ensemble du propos indique clairement à quel point l'auteur porte ce livre en lui depuis certainement de nombreuses années. Au point que je ne serais pas étonnée de l'entendre un jour déclarer : "Alice Burns... c'est moi !"

En attendant, le bougre a bien réussi son coup, avec cette fin d'épisode dramatique... il me faut la suite, et vite !
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Alice passe une année à l'université de Dublin. Année initiatique sur fond d'attentats de guerre civile, cette deuxième partie est sans doute plus intéressante que la première puisque relatant des évènements politiques des années 1970 (l'Irlande mais aussi le Chili, le Watergate). On sent bien que l'auteur a une tendresse particulière pour Paris où quelques scènes se déroulent même si les clichés sont fortement appuyés dans des descriptions de carte postale.
Cependant, le style est toujours aussi peu attractif et les mésaventures sans fin du personnage principal finissent par être lassants, tout ça pour une même personne en si peu de temps confine à la caricature.
Bref, cette trilogie me déçoit. Espérons qu'un sursaut positif animera le dernier tome.
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Dans ce deuxième tome, Alice est à Dublin, on la suit dans son intégration à son nouveau milieu, dans ses démêlés familiaux et sentimentaux. le coté historique du récit est encore présent mais dans une moindre mesure que dans l'épisode précédent. Ce pourquoi je l'ai un peu moins aimé, cet aspect étant un atout du premier tome. L'auteur insiste aussi beaucoup dans la première partie sur la présentation de la ville et insère de nombreux extraits de poème; les deux me semble contribuer bien peu au récit principal.

Par contre lorsqu'il revient aux incompréhensions de la famille Burns ou aux retombées des troubles en Irlande du nord et du scandale du Watergate l'intérêt renait. L'évolution en tant que jeune femme d'Alice est aussi captivante, ses remises en question pertinentes. Kennedy ménage ses effets; quand il en sort, ils frappent ! C'est pourquoi je lirai sans faute la conclusion de cette trilogie.
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De Dublin à Belfast, en passant par Paris, avec une incursion à Santiago du Chili, voilà le programme proposé par Douglas Kennedy qui fait preuve d'une remarquable aisance à dérouler le fil de son histoire en imbriquant naturellement des éléments à priori totalement disparates.

La ballade irlandaise d'Alice, à la petite musique au départ empreinte de légèreté, d'humour et de tendresse va peu à peu se transformer en balade de souffrance et d'horreur, car l'Irlande s'avère être « un petit pays au passé trouble, au présent ardu, à la psyché nationale hantée par des légions d'ombres et de soucis, sans compter le catholicisme fanatique (prévalant) dans la culture locale, au point d'obscurcir le jugement de bien des gens. » et les attentats terroristes de l'IRA dans cette Irlande, secouée par de brusques accès de violence, en plein coeur de ces années 70 marquées par « les Troubles » va secouer Alice à jamais.

S'y mêle le rapport fait par Peter, le frère d'Alice, des abominations commises, dans un Chili à feu et à sang, par les sbires de Pinochet, dont la cohorte d'atrocités laisse le lecteur abasourdi d'horreur.

Un roman noir, donc, très noir qui se dévore avec avidité, sans temps mort, offrant une galerie de personnages tous bien campés, même si parfois quelque peu manichéens.

Et Douglas Kennedy a le grand mérite de susciter ou de ranimer la curiosité du lecteur sur certains des événements qui ont marqué le monde au cours de ces années 70 si fertiles en bouleversements dramatiques.
Tout cela est mené tambour battant et, la dernière page tournée, le lecteur est impatient d'entamer le 3ème volume.
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J'étais restée sur une note sceptique à la lecture du premier tome de ce dernier livre de Douglas Kennedy. Il y manquait pour moi cette impulsion qui vous entraîne dans le tourbillon de l'histoire. Par curiosité je me suis quand même lancée dans la lecture du deuxième tome, et bien m'en a pris. Je me suis transportée dans la vie d'Alice qui avait pris la décision de traverser l'Atlantique, afin de mettre de la distance entre elle et son vécu qui ne lui laissait qu'une note triste et amère.
« Fuir est un moyen comme un autre d'affronter les choses quand on sait qu'on ne peut pas gagner ».
1975. Dublin,Trinity college. Nous sommes à l'époque de l'Ira, climat de terrorisme et de pressions politiques.
J'ai suivi les traces d'Alice dans ce monde chamboulé par des conflits et des explosions qui à l'époque ont fait terriblement de dégâts, tant humains qu'économiques. Je l'ai suivie dans son nouveau monde universitaire à la conquête de sa future vie. J'ai ressenti ses blessures quand elle a découvert certaines réalités concernant sa famille, mettant ainsi à jour des évènements, à l'époque incompris, et qui lui donne ainsi la possibilité de lever le voile sur les agissements de son père exilé au Chili, au moment du renversement d'Allende par le coup d'état de Pinochet . Je me suis mise à rêver avec elle quand enfin elle a senti poindre ce semblant de stabilité qui lui permettrait de donner le tournant qu'elle attendait pour sa nouvelle vie.
Au croisement des rencontres que l'Irlande a pu lui offrir, de l'éloignement des USA en plein Watergate, de la distance qu'elle a réussi à instaurer entre sa mère et elle, et malgré l'arrivée improbable de son passé dans sa nouvelle vie, Alice peut se plonger dans ses études qui lui donne enfin la possibilité d'être elle-même, de pouvoir faire ses choix librement ... ou pas. Car finalement quand est-il du hasard qui vous plonge dans des situations inextricables où le seul choix qui vous reste ne vient pas de votre volonté, mais de votre instinct de survie ? Ou tout simplement parce que, quelles que soient les conditions et les évènements vécus, le choix se présente toujours à vous. Certes, celui-ci peut être compliqué, inenvisageable, mais il n'en demeure pas moins qu'il existe.
Il y a une telle sincérité dans ses mots, une telle profondeur dans la description des sentiments ressentis par Alice, qu'on peut être en droit de se demander jusqu'à quel point cette histoire n'est qu'une fiction. Ce deuxième tome m'a profondément donné envie de me replonger le plus rapidement possible dans le monde d'Alice, afin d'y découvrir la trajectoire de vie qui sera la sienne
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La suite des aventures d'Alice Burns dans une Irlande en guerre fratricide. Comme dans beaucoup de trilogie, le tome deux est un peu décevant...
Le début est un peu long, mais la deuxième partie est plus intéressante.
Le dernier chapitre nous donne envie de lire tout de suite le tome 3, ce que je fais dès à présent!
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