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sur 842 notes
Extrait : Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d'intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l'extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées.


Alice Burns est une jeune éditrice, rend visite à son frère Adam, qui est en prison. Celui-ci, voulant soulager sa conscience, lui révèle un secret qui pourrait modifier l'équilibre de la famille. Ensuite, alors que je pensais que le livre allait être centré sur Adam, c'est la jeunesse d'Alice, dans l'Amérique des années 70, sous la présidence de Richard Nixon, qui nous est racontée.

J'avais beaucoup d'appréhensions à lire ce livre. Peu de temps avant de le commencer, je voyais circuler des avis sur les réseaux sociaux : certains étaient très positifs, d'autres décrivaient une déception très forte. Je n'avais pas lu de romans de Douglas Kennedy depuis des années et j'avais peur que La symphonie du hasard ne me donne pas l'envie de renouveler l'expérience.

Or, même s'il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans l'histoire, c'est le contraire qui s'est produit. J'ai énormément aimé. Lorsque l'on s'attache aux personnages, c'est gagné. Et je me suis extrêmement attachée à Alice. C'est une jeune fille avec beaucoup de valeurs, révoltée par l'intolérance. Mais sa jeunesse fait qu'elle a aussi des idées bien arrêtées, sans nuances. La guerre au Vietnam a marqué les esprits des Américains, c'est une étudiante engagée que nous découvrons. Alice va jusqu'au bout de ses idées. Dans ce premier opus, elle nous révèle les dysfonctionnements de sa famille, mais également ceux de la société américaine.

Douglas Kennedy décrit très bien les pensées et les actions d'Alice. le temps de ma lecture, j'ai oublié que l'auteur était un homme, tant je suis entrée dans la psychologie de notre héroïne. La symphonie du hasard m'a fait penser à une saga familiale comme je les aime.

Par contre, je dois être honnête, il m'est arrivé de relire certains passages, plusieurs fois. N'ayant peut-être pas assez de culture sur l'Amérique, il m'est arrivé que ce ne soit pas fluide pour moi.


En conclusion, j'ai énormément aimé ce livre 1, la vie d'Alice m'a captivée. J'ai eu la bonne surprise de voir qu'il ne me faudrait pas trop attendre pour lire la suite. le livre 2 sort le 15 mars et le livre 3, le 3 mai 2018. Je suis impatiente de lire la suite.

Merci beaucoup à Babelio.com et aux Éditions Belfond pour cette Masse Critique spéciale.

Lien : https://www.facebook.com/Val..
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Mouais...
J'avais aimé, il y a très longtemps Les Desarrois de Ned Allen. du coup, j'en viens à me demander pourquoi... Là, j'ai eu l'impression de tenir entre les mains le spectre de ce qu'aurait été ce livre... écrit avec une autre plume. Quelque chose qui va chercher chez Paul Auster par exemple. Les personnages ont assez de caractéristiques pour être typiques (la mère juive, le père dissimulateur, le petit copain intello...) mais se dissolvent dans un flou désincarné. On suit le parcours initiatique de la narratrice. Et il faut vraiment se l'être noté sur un post it que c'est une fille, tellement son expérience paraît asexuée, tenant plus du concept que de la personne de chair et de sang . Effacée mais brillante, elle est adulée par une succession de personnages masculins qui ne servent que de faire valoir et de conducteurs vers la péripétie suivante. C'est creux, ce n'est ni beau ni tragique, pas même sordide ou provocateur. Comment peut-on donner ainsi l'impression d'un roman totalement americano centré et aussi peu impliqué dans ce qui est raconté ?
Même sans en attendre monts et merveilles, j'ai donc été très déçue. Et comme j'ai également lu le deuxième tome de ce triptyque, je suis au regret de dire (attention spoil) que ce deuxième livre est encore pire que le premier. Ne comptez pas sur moi pour lire le troisième !
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Je découvre avec ce premièr opus la plume de Douglas K.

J'ai vraiment beaucoup aimé le style, le rythme et la forme de ce roman. Construit comme une autobiographie, on chemine dans l'Amérique du début des années 70, dans un milieu universitaire qui n'est pas choisi au hasard puisque l'auteur lui même y a fait une partie de ses études.

Je me suis beaucoup attaché à Alice, la narratrice du roman, mais également à toute la famille Burns ainsi qu'aux différents personnages qui nous sont présentés aux files des pages. J'aime beaucoup la manière dont l'auteur utilise le roman pour décortiquer, critiquer et commenter L Histoire. Il rend du même coup le récit éminemment immersif. Evidemment, j'ai été complètement passionné par le milieu littéraire, passionné et idéaliste a bien des égards, dans lequel évolue notre jeune Alice.

Cette fresque familiale est une première pour moi. Si le premier livre n'a eu aucun mal à me convaincre, je reste dubitatif sur la capacité de ce genre de récit à me maintenir en haleine sur encore 2 tomes. Je serai vite fixé puisque j'ai bien l'intention de me lancer dans le second...
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J'avais bien aimé Les Désarrois de Ned Allen et adoré le Charme discret de la vie conjugale mais là, quel ennui ! Je ne sais même par où commencer la critique. Peut-être par un aveu: je n'ai pas fini ce premier opus. J'ai arrêté à 64%. Depuis le début j'attends qu'il se passe quelque chose; je lis; je lis mais... rien. Au départ, Alice est au lycée. Ex New-yorkaise, elle se morfond à la "campagne" entre une mère juive abusive (pléonasme ou gros cliché), branchée et citadine dans l'âme, et un père irlandais catholique, républicain et forcément facho (et alcoolique). le début est presque intéressant car une camarade de classe disparaît après des mois de harcèlement moral au lycée. Aucune trace. Elle s'est volatilisée. Les mois passent et Alice va à l'université et là, on se tape, pendant au moins 200 pages, des descriptions aussi inintéressantes qu'agaçantes sur les fraternités, les hippies, leurs fringues crasseuses, leurs joints et leur sectarisme caché derrière le paravent de la bienpensance. le personnage d'Alice (censé incarner Douglas Kennedy imself) est un mélange de naïveté confondante et de pédanterie. N'y tenant plus, j'ai interpellé une proche qui a lu la trilogie: "Dis-donc, il va finir par se passer quelque chose dans la Symphonie du hasard ? On va finir par savoir ce qui est arrivé à la copine ou j'arrête de lire ? - Ben non; c'est comme ça pendant les trois tomes (oh, misère !) et Oui, on sait ce qui est arrivé à cette fille." Bon ben j'ai préféré qu'elle me spoile et passer à autre chose. Il y a trop d'excellents romans à lire pour ne pas perdre son temps avec des daubes.
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La Feuille Volante n° 1195
La symphonie du hasard (livre 1) – Douglas Kennedy – Belfond.
Traduit de l'américain par Chloé Royer.

Quand j'ai reçu cet ouvrage de la part de Babelio et des éditions Belfond que je remercie, je me suis dit que le titre ne pouvait que me parler. J'ai en effet toujours affirmé que le hasard gouverne nos vies bien plus souvent que nous voulons bien l'admettre. Il nous fait naître dans un milieu donné, il provoque la rencontre de gens qui favorisent ou non notre avenir, il s'invite dans notre quotidien et la mort interrompt notre vie au moment et dans des circonstances qui bien souvent nous échappent. Ici, c'est une famille américaine des années 70, les Burns, qui sert de fil conducteur à cette saga. Les voies de la génétiques sont comme celles du Seigneur, impénétrables. Ainsi, une même ascendance a-t-elle engendré trois enfants différents, Peter, sérieux et puritain, Alice, éditrice new-yorkaise, et Adam, ex-jeune loup de Wall Street, qui lui est actuellement en prison. Est-ce l'univers carcéral ou les révélations divines toujours miraculeusement présentes dans les prisons américaines, lors des visites hebdomadaires d'Alice, Adam va faire à sa soeur des révélations familiales qui vont accréditer cette affirmation « chaque famille est une société secrète ». du coup Alice va y aller de ses confidences et c'est son parcours à elle que le lecteur va suivre, sur son enfance, sur son adolescence, sur le début de son cursus universitaire, le tout sur fond de puritanisme vieillissant, de guerre du Viet-Nam, de coup d'état au Chili, de scandale du Watergate, de charme discret des vieilles provinces du nord-est. On n'échappe pas au portrait de ses parents, un couple bancal, mal assorti et agressif («Ma mère et mon père me paraissaient terriblement seuls. Surtout lorsqu'ils étaient ensemble. ») qui pratique volontiers le mensonge et l'hypocrisie, bien digne de ses racines juives du côté de sa mère et catholiques irlandaises du côté paternel, en fait une famille toxique qu'elle va fuir. Elle est très attachée à son père, réactionnaire et un peu alcoolique qui peine à voir grandir cette fille cadette qui de plus en plus lui échappe surtout quand elle choisit, malgré sa situation transitoire d'étudiante, une vie de couple apparemment heureuse, peut-être parce que la sienne ne l'est pas.
Le plus étonnant sans doute c'est que dans ce premier livre où il est question d'Alice, une jeune fille de 17 ans, Douglas Kennedy se glisse avec beaucoup de facilité… dans la peau de ce personnage, lui qui a 60 ans, même si ce n'est pas vraiment la première fois qu'il choisit quelqu'un du sexe féminin comme héro. L'auteur renoue avec le thème du hasard autant qu'avec celui des rapports entre hommes et femmes, du bonheur conjugal impossible, des états d'âme et des difficultés qu'il suppose, dans un contexte de mensonges, de trahisons, de secrets, d'alcool, de drogue, sans oublier la culpabilité judéo-chrétienne, un autre de ses thèmes favoris. Cette famille est à l'image de l'Amérique et de sa volonté de réussite, en même temps qu'elle existe dans un contexte religieux du rachat perpétuel de ses fautes. En réalité, on apprend beaucoup dans ce roman sur les années 70 et d'autres thèmes comme l'anti-sémitisme, l'homophobie, le racisme sont aussi abordés. C'est parfois un peu long et détaillé et on perd le fil de cette fiction mais si nos références sociales et culturelles françaises sont différentes, nous appartenons tous à l'espèce humaine qui montre des caractéristiques communes qui ici sont bien analysées.
Peut-être ai-je tort mais il se peut que ces sujets soient aussi des préoccupations personnelles de l'auteur, ce qui en fait de cette trilogie un roman largement autobiographique. C'est sans doute par dérision qu'il déclare, paraphrasant Flaubert, qu'Alice, c'est lui ! Il y a certes la différence de sexe et d'âge mais le parcours de cette jeune femme ressemble étrangement à celui de l'auteur. Il y a sa famille qui devait sans doute ressembler à celle d'Alice mais aussi le personnage de son père qui fut un agent de la CIA et joua un rôle dans le coup d'État de Pinochet au Chili. le fait d'insérer cet épisode dans ce roman en dit assez long sur la gêne qui peut être la sienne et peut-être aussi une certaine forme de culpabilité. Il y en a un, un peu secondaire il est vrai, qu'est celui de ce professeur de l'université où étudie Alice qui veut écrire un livre mais ne parvient pas à s'y mettre. Est-ce la révélation d'une difficulté réelle, d'une paresse, d'une volonté affichée de procrastination ou l'aveu de ses propres limites ? Cette prise de conscience de son inutilité personnelle, cette perte de l'estime de soi qui débouchent sur la mort volontaire du Pr Hancock, sont-elles révélatrice d'une sorte de malaise personnel ? Pourtant Douglas Kennedy a toujours été un auteur prolifique.

Comme toujours j'ai apprécié l'analyse psychologique des personnages, le déroulement des faits, la qualité du style, direct et efficace, ce dont cette chronique s'est souvent fait l'écho. Il y a des longueurs certes, mais, bizarrement peut-être et malgré ces 360 pages, je ne me suis pas ennuyé, ce fut un réel bon moment de lecture et ce premier tome augure bien de la suite.

© Hervé GAUTIER – Décembre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Je viens de refermer ce premier tome de la symphonie du hasard, et je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas été emballée non plus. Je me suis même un peu ennuyée, je dois l'avouer. Ce roman de Douglas Kennedy ne ressemble pas aux précédents (ou peut-être à Mirage qui m'avait laissée un peu la même impression, mais en moins bien) ni à beaucoup de ses romans que j'ai aimés, comme Quitter le monde, L'homme qui voulait vivre sa vie, Piège nuptial. On est peut-être un peu plus proche ici de celui qui m'a fait découvrir cet auteur, La poursuite du bonheur.
L'histoire s'ouvre à New York, dans le bureau d'Alice Burns, éditrice. Elle lit un manuscrit qui la trouble et va la replonger dans son passé et celui de sa famille. Et on entre dans cette saga familiale avec la visite de cette femme, la narratrice, à son jeune frère Adam, ex-jeune loup de Wall Street, qui est en prison. On s'attend tout au long du roman à en savoir la raison, mais non, en fait, dans ce premier opus d'une trilogie annoncée, c'est l'histoire d'Alice qui nous est contée, par Alice elle-même, et de ses jeunes années, principalement universitaires, ses premières amours en la personne de Bob, sa rencontre décisive et marquante avec le Pr Hancock.
Il ne se passe pas grand-chose, le rythme est lent, pas de suspense, pas de rebondissement et c'est parfois à la limite de l'ennui. Il manque une bonne dose de romanesque dans tout ça ! le personnage d'Alice est certes touchant, mais cela ne suffit pas. Cette pauvre Alice se démène comme elle peut dans cette famille dont le maître mot semble être le secret, les non-dits et les désaccords, entre un père absent mais pourtant aimé et aimant, une mère peu affectueuse et distante, deux frères très différents, mais témoins de la mésentente familiale qu'ils vont tous avoir envie de fuir à la première occasion. « Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d'intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l'extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées. » Tout cela avec des racines juives du côté de sa mère et catholiques irlandaises du côté paternel pour mieux complexifier les choses !
C'est aussi tout un pan de l'histoire des États-Unis de la fin des années soixante aux années soixante-dix (la présidence Nixon, l'affaire du Watergate, la guerre du Vietnam, le soutien « secret » à Pinochet contre Allende au Chili…) qui sert de toile de fond et c'est plutôt intéressant. La part belle est également donnée au monde universitaire américain avec toutes ces spécificités propres (les sororités et fraternités, le sport élevé au rang de valeur majeure...). Mais il faut avouer que c'est très américain et que cela peut aussi paraître très opaque car il y a beaucoup de références tellement américaines qu'elles ne feront écho qu'à ceux qui connaissent bien (et aiment) les Etats-Unis. Personnellement, je me suis un peu ennuyée. J'ai connu Douglas Kennedy plus inspiré mais j'attends tout de même de lire la suite… Car le vrai talent de Douglas Kennedy c'est tout de même de nous « happer » ! Malgré l'apparente simplicité de l'intrigue, il y a tout de même pas mal de matière. Et c'est ce qui fait sa force. Et il maîtrise l'art du récit, malgré quelques longueurs ici.
Enfin, ce qui me frappe toujours autant, c'est que Douglas Kennedy se coule parfaitement dans la psychologie féminine, de surcroit dans celle d'une jeune femme.
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Déçue par ce livre dont les descriptifs parfois sont plus que barbants à mon avis. Seuls certains passages ont suscité mon intérêt.
Je devais lire les deux tomes suivants mais je crois que je vais renoncer.
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Quand Babelio a proposé de m'envoyer ce titre (premier tome d'une trilogie), je n'ai pas réfléchi longtemps, satisfaite de renouer avec le célèbre auteur américain que je n'avais pas lu depuis un bon moment. Je dois avouer également que la perspective d'une lecture que j'imaginais facile et addictive n'avait rien pour me déplaire (de temps en temps, cela ne fait pas de mal).

La lecture n'a pas été addictive mais j'ai toutefois trouvé mon compte dans ce portrait de jeune femme des années 70 aux Etats Unis. J'ai pris plaisir à cheminer aux côtés d'Alice Burns que nous accompagnons durant sa dernière année au Lycée puis, l'année suivante, à l'université de Bodwoin, dans le Maine. Douglas Kennedy parvient à décrire de façon très crédible les désirs et frustrations de la jeune femme. Il restitue l'ambiance et les mentalités des années 70 et notamment le rejet de l'homosexualité qui n'est pas encore passé dans les moeurs, pas même chez les jeunes gens.

Alice découvre la vie universitaire, une première expérience de vie commune avec un étudiant et une première déception sentimentale. Elle se rendra compte que derrière les professeurs se cachent des hommes et des femmes, avec leurs forces et leurs faiblesses. Une petite remarque en passant, j'ai été surprise par la proximité entre les professeurs et les élèves. C'est quelque chose que je n'ai pas connu en France (une dizaine d'années après la narratrice). 

Avant que l'histoire ne commence réellement, le prologue nous transporte des années plus tard. La jeune femme rend visite à son frère Adams qui se trouve en prison. Qu'a t'il fait ? Nous ne le saurons pas dans ce premier tome, ce qui nous poussera bien entendu à lire le deuxième. le dernier chapitre est marqué par la fin de l'année scolaire. Alice s'apprête à donner une nouvelle orientation à ces études en quittant Bodwoin pour de nouvelles aventures... que je ne manquerai pas découvrir en continuant la lecture de la trilogie.

Une lecture plaisante.
Lien : http://www.sylire.com/2018/0..
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Merci à Babelio et les éditions Belfond pour m'avoir donné l'occasion de lire ce roman que j'attendais avec impatience.

J'aime en général beaucoup les romans de Douglas Kennedy. Je dis bien "en général" car certains m'ont déçue, mais il reste parmi mes auteurs préférés.
Hélas, celui-ci ne fera pas partie du trio de tête.
L'histoire commence bien : Alice visite son frère Adam en prison et celui-ci lui confie un secret de famille qui le pèse depuis des années.
A ce moment de la lecture (dans les toutes premières pages en fait), on se dit chouette, il va y avoir des tas de complications pour les uns et les autres, comme dans la plupart des romans de Kennedy, avec des situations inextricables laissant le héros au plus bas puis tout va s'arranger et tout est bien qui finit bien.
Non.
Une fois le secret avoué on se retrouve 10 ans en arrière et on suit pas à pas, jour après jour, la vie d'Alice. Sa vie d'étudiante en première année dans un campus américain, dans les années 70. Les conflits familiaux permanents entre sa mère, à fort caractère, et son père également à fort caractère. Ses deux frères ont réussi à s'échapper de cette famille atypique dont le maître mot est dispute (pour ne pas dire engueulade) mais Alice a une relation différente avec chacun des deux.
Son père a une drôle de vie, passant parfois plusieurs mois au Chili pour y gérer "sa" mine (passage que je n'ai pas vraiment compris. Pourquoi a-t-il une mine au Chili ? Peut-être en apprend-on plus dans les tomes suivants)

Le récit est lent, mais pas ennuyeux heureusement. Kennedy sait écrire et son écriture est fluide, agréable à lire. Il n'y a pas un suspense haletant comme dans certains de ses romans.
On se demande constamment où il veut en venir en nous racontant le quotidien d'Alice sur le campus, sa relation amoureuse avec Bob, sa relation privilégiée avec le professeur Hancock. La description de la vie sur un campus est assez intéressante, mais lu et relu des centaines de fois déjà. La vie politique américaine sous Nixon est racontée en filigrane et il n'en faudrait pas plus.

Heureusement, le final relance un peu l'action et évite que le lecteur ne finisse par s'endormir en se demandant pourquoi il lirait la suite.
Je lirai les tomes suivants si j'ai l'occasion de les avoir en main, mais en toute franchise, je ne les achèterai pas.
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Premier volume d'une trilogie posant la question des secrets de famille - faut-il les révéler au grand jour ou éviter d'ouvrir la boîte de Pandore ? - dont l'héroïne est Alice Burns, une éditrice new yorkaise. On suit ici l'enfance et surtout la jeunesse d'Alice - premiers pas à l'Université - au cours des années 70. L'époque est bien décrite et l'auteur pose les jalons du ou plutôt des mystères familiaux auxquels Alice aura à se confronter. Mais le volume n'échappe pas à certaines longueurs et on s'ennuie parfois. Je dois dire ne pas être une grande fan de Douglas Kennedy. J'ai trouvé la trilogie sur ma tablette, sans doute téléchargée il y a un moment sur les conseils de quelqu'un, et me suis résolue à entamer cette lecture en vacances alors que je me trouvais quelque part sans accès à internet. A tout de même réussi à susciter suffisamment d'intérêt pour entamer la lecture du tome 2...
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