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3,57

sur 842 notes
Voilà longtemps que je n'avais pas lu de roman de cet auteur. Les 2 premiers volumes de la symphonie du hasard m'ont été prêtés, je me suis lancée durant les vacances, période propice 😊.
Alice Burns, la narratrice, est issue d'une famille qu'elle qualifie elle-même de dysfonctionnelle. Des parents qui se disputent en permanence, deux frères dont elle est proche mais le climat familial ne contribue pas à la communication au sein de la fratrie. Beaucoup de non-dits, de secrets, de reproches, rien n'est facile dans la famille Burns, plutôt prompte au drame.
Alice fait le récit de son adolescence à Old Greenwich, Connecticut, petite bourgade typique des États Unis au début des années 70 : Nixon, le Vietnam, le racisme latent, le lycée, la difficulté à être soi, à s'affirmer contre la loi du troupeau et celle de sa famille. le départ à l'Université est attendu avec impatience comme l'occasion de rompre avec tout cet environnement qui génère claustrophobie et mal être. Alice y rencontrera pourtant des obstacles similaires, même si les rencontres avec le charmant Bob et le professeur Hancock illumineront les premiers moins passés à la fac.
Douglas Kennedy ne renouvelle pas vraiment le genre « portrait de la société américaine », avec ses contradictions, où la fulgurance le dispute à un puritanisme insupportable. L'originalité consiste peut-être dans les activités du père d'Alice, directeur d'une mine au Chili, avant qu'Allende ne la nationalise. L'histoire de la famille se conjugue donc avec celle de l'Amérique du Sud et on ne sait pas trop ce que fabrique M. Burns mais quelques doutes sur sa probité sont permis…
C'est néanmoins bien écrit, suffisamment rythmé pour que j'attrape second tome aussitôt le premier achevé. J'ai été un peu agacée par les très nombreuses références littéraires de moi inconnues (vexée peut-être de tant d'inculture) et me suis parfois sentie tenue à l'écart ou peu concernée donc par les différents échanges des personnages sur la littérature. Sinon, allez, un premier tome plutôt réussi.
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J'ai des goûts très simples : ce que j'apprécie dans un roman , c'est quand on me raconte une histoire et que je suis l'intrigue avec plaisir . Sur ce plan-là , Douglas Kennedy m'a comblé de nombreuses fois avec des livres très « romanesques » ( « La poursuite du bonheur » , « Une relation dangereuse »,« Les charmes discrets de la vie conjugale »,«  L'homme qui voulait vivre sa vie », "Piège nuptial" …. ) . C'est pourquoi j'ai été ravi de voir que pour Noël ( 2017 ) , on m'avait offert « La symphonie du hasard »...Je me suis dit que j'allais me régaler avec le 1er tome d'une histoire familiale et là , quelle déception ! Pas - ou presque pas - d'intrigue ! L'héroïne , Alice , nous raconte sa vie . Les deux tiers du livre sont consacrés à sa vie sur le campus d'une petite université du Maine où elle suit des études de littérature. Douglas Kennedy nous abreuve( pour ne pas dire nous " saoule " ) de discussions que j'ai trouvées interminables, de joutes verbales politico-philosophico-littéraires entre étudiants qu'on nous présente systématiquement selon leur religion et leur origine ( c'est très américain ) : les juifs new-yorkais , les catholiques irlandais , les WASP et tout cela sur fond d 'affrontements entre pro et anti-Nixon , pro-et anti Guerre du Vietnam . Il nous parle beaucoup des fraternités étudiantes (« Alpha-Psi », « Beta-Upsilon »... ) ; il fait très souvent référence à des romanciers , poètes ou dramaturges américains dont je n'ai jamais entendu parler …Une atmosphère qui m'est donc totalement étrangère et qui m'a rappelé « Le maître des illusions » de Donna Tartt ( que je n'avais pas aimé ) .
Bref , j'ai dû m'accrocher pour continuer en espérant qu'il allait se passer quelque chose .
Il faut attendre les trente dernières pages pour que l'histoire prenne de la consistance !
En résumé , pas mal de longueurs , une ( trop ) précise description du milieu universitaire américain et de l'atmosphère politique des années Nixon ( le Vietnam , le coup d' Etat au Chili renversant Allende ) et la peinture d'une famille pas attachante .
Ai-je envie de lire la suite ? ...Non !
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Cet auteur a un don prodigieux d'observateur de la nature humaine, que ce soit dans sa dimension psychologique ou sociologique. Et comme écrivain, il sait nous faire partager ses trouvailles avec classe et sans aucune pédanterie. Ses livres se lisent généralement comme si tout coule de source, sans effort, et induisent un émerveillement proche de l'envoutement. À tout le moins c'est le cas ici ,dans ce début de la trilogie “La symphonie du hasard” où on suit la narratrice de ses quinze ans jusqu'au début de la vingtaine.

Relations familiale compliquées, contexte universitaire des années 70, angoisses existentielles, expériences d'amitié et de trahisons, tout y passe dans un enchainement fluide, captivant. Les personnages sont forts, les situations crédibles, les dialogues intelligents. Alice, la narratrice, est admirable de perspicacité, d'une franchise inébranlable quant à ses états d'âme et fait montre d'une résilience enviable. Tout pour nous inciter à la découverte du tome suivant !
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Après avoir abandonné Douglas Kennedy, car très déçue par ses derniers livres, dont je n'avais pas apprécié le côté « romance à deux sous », me voici à nouveau sous le charme de la plume alerte et vive de l'auteur.
Ses talents de conteur ne sont plus à démontrer et on est vite conquis par son héroïne Alice Burns, fantasque et attachante, vive, intelligente que l'on suit du lycée à l'université, dans l'ébullition du début des années 70 : la réélection de Nixon et ses démêlés avec la justice et les manifestations contre la guerre du Viet-Nam principalement.
Le séjour à Bowdoin occupe une place prédominante dans le roman et Douglas Kennedy s'en donne à coeur joie en épinglant les excentricités de ce monde universitaire si différent du modèle européen, où les fraternités étudiantes tiennent une si grande place, où les sportifs sont encensés tels des héros et où leurs exploits sur les terrains sont plus appréciés que leurs résultats scolaires !

On retrouve dans ce roman le thème largement abordé par l'auteur dans plusieurs de ses romans précédents et beaucoup plus longuement évoqué ici : les rapports conflictuels entre parents et enfants, faisant de la famille un modèle répulsif, le père souvent absent, fantasque et bizarre, la mère névrosée et castratrice ….. à se demander dans quelle famille tourmentée le jeune Douglas a passé ses années de jeunesse !

Ce portrait de jeune femme – et l'auteur sait se couler avec aisance dans la psyché féminine - fait largement place aux premières amours, aux premières désillusions, aux premières angoisses existentielles, tout cela retracé dans un récit clair et agréable où le lecteur est vite emporté dans le flot des événements qui vont amener Alice à s'exiler en Irlande, ce qui fait l'objet du 2ème tome, sur lequel le lecteur n'a plus qu'à se jeter voracement.
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Douglas Kennedy, c'est un peu comme la cigarette. On se dit "demain j'arrête" et puis... la tentation est trop forte, on replonge, parfois avec regrets, parfois avec bonheur. Il faut dire qu'il a du métier, le bougre et que ce n'est pas de sa faute s'il a écrit son meilleur livre (L'homme qui voulait vivre sa vie) au tout début de sa longue carrière. Bon j'exagère un peu. Il y a eu du très bon comme La poursuite du bonheur et du très addictif comme Une relation dangereuse, Les charmes discrets de la vie conjugale ou Cet instant-là... Voilà pourquoi on y revient. On est sûr à 98% de passer un bon moment.

Et c'est une fois de plus le cas avec le premier volume de la symphonie du hasard, trilogie dont les deux prochains volets sont annoncés pour mars et mai 2018. Volume que l'on referme à regret, tandis que les personnages nous accompagnent encore pendant de longues heures et que l'envie de les retrouver est vraiment très forte. Il y a dans ce livre, dans l'écriture de Douglas Kennedy, quelque chose d'un peu plus mature, d'un peu plus sincère aussi. Moins d'effets que d'habitude. J'ai cru comprendre qu'il avait puisé pas mal de matière dans son histoire personnelle. Une histoire qui se confond avec celle de l'Amérique et de ses classes moyennes, que Douglas Kennedy observe avec l'acuité et le recul de celui qui vit en Europe et se considère comme citoyen du monde... ce qui est loin d'être le cas de la plupart de ses concitoyens. Lucide et critique.

Nous voici donc embarqués dans la famille Burns, aux côtés d'Alice, jeune éditrice new-yorkaise qui se voit soudain replongée dans les souvenirs de son adolescence lorsque son frère Adam, emprisonné, lui révèle un secret concernant un événement survenu bien des années auparavant et qui jette un éclairage inédit sur tous les faits et gestes de la famille. Nous remontons donc le temps, dans les années 70, dans l'Amérique de Nixon. Brendan Burns, le père d'Alice est un catholique plutôt rigide, marié à Brenda Katz, issue d'une famille juive de Brooklyn et personnalité assez complexe. Alice et ses deux frères, Peter l'aîné et Adam le plus jeune sont élevés à la dure. Alors pour Alice, le départ à l'université a des airs de liberté... Sauf qu'on emporte toujours sa famille avec soi et que, même à distance, sa pression se fait sentir. Tandis qu'Alice construit peu à peu sa vie, trouve la vocation qui la conduira vers son métier, expérimente la vie de couple, les secrets qui entourent les différents membres de sa famille tracent leur sillon et s'apprêtent à exploser...

"Nous ne sommes pas seulement la somme de tout ce qui nous est arrivé au cours de notre vie, mais aussi un témoignage vivant de la façon dont on a interprété ces événements. La symphonie du hasard mêlée aux accords infiniment complexes de nos décisions - une partition qu'on se surprend souvent à réécrire pour en effacer les erreurs de jugement et les nombreux gâchis."

A travers cette héroïne très attachante et cette famille assez typique d'une certaine middle-class, c'est bien l'Amérique que nous raconte Douglas Kennedy, notamment dans ce premier volet par l'intermédiaire de son système éducatif, là où se construisent les citoyens. Passionnant pour comprendre un pays et ses contradictions. En plus de la richesse romanesque ("Toutes les familles sont des sociétés secrètes", nous dit-il pour commencer), on sent nettement l'ambition de bâtir une fresque politique et sociétale. Ce premier tome fait le job : il nous capte, nous lie à ses personnages, nous laisse curieux de la suite... Hâte de voir comment tout cela s'enchaîne, comment tourne la situation au Chili, de savoir ce qu' Adam a bien pu faire... Alors rendez-vous en mars !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Mais que peut-on trouver de bien à la littérature américaine contemporaine ? Elle écrase de sa toute puissance commerciale les autres productions étrangères et pourtant, quel ennui ! Quelle médiocrité ! Sans parler des produits strictement marketing comme les torchons de Dan Brown, le reste de la production montée au pinacle par maints critiques (dont François Busnel qui ne jure que par le made in U.S.A.) me laisse pantois. Certes, on trouve de belles pages, surtout au début comme dans la « twister river » de J. Irving, ou chez Franck Conroy dans « corps et âme », mais la suite ne tient pas ses promesses. le récit a tendance à s'effilocher, à perdre sa tension et à sombrer dans la facilité. Quelle différence avec Melville qui vous tient en haleine de bout en bout, Mark Twain et son humour unique, Hemingway et ses aventures épiques, Steinbeck et ses portraits émouvants, John Fante si profond dans sa simplicité, Bukovski au style aussi directe que la bourrade d'un pote rugbyman ou d'autres anciens moins connus !
Que dire de cette « symphonie du hasard » sinon que le lecteur a l'impression de regarder à la télé une insipide série américaine et son cortège de clichés sur l'Amérique des années 70 ? Ca fume (et pas que du tabac !), ça boit, ça fornique, ça se chamaille le tout dans un style plat qui n'évoque rien. Vous voulez des exemples ? En voici : « Il nous a fallu presque une heure pour atteindre l'extrémité nord de la plage, bordées de petit cottages de vacances et de quelques maisons de style Nouvelle-Angleterre ». Cela évoque-t-il quelque chose à qui ne connait pas les E.U. et son architecture ? Ou encore « rousse pétillante et toujours habillée comme si elle sortait de chez LL Bean ». Vous connaissez LL Bean vous ? Moi pas ! Alors, au diable ces gros pavés ennuyeux qui ne font qu'enrichir des éditeurs d'outre Atlantique.

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Alice Burns, éditrice new-yorkaise, se prépare pour rendre visite à son jeune frère Adam, désormais en prison. Elle ne comprend d'ailleurs pas pourquoi c'est lui qui lui a demandé de venir le voir en dehors des rendez-vous fixés par avance. Celui-ci a un lourd secret à lui révéler...

Alice est alors obligée de replonger dans de douloureux souvenirs d'enfance qu'elle ne demandait qu'à oublier.

Nous la retrouvons en famille entre une mère colérique et toujours négative, un père absent, assoiffé de réussite, qui ne pense qu'à l'argent et en plus, trompe son monde.

Elle raconte son amour pour ses deux frères, Peter l'aîné et Adam, les difficultés qu'ils ont à s'entendre, sa vie d'étudiante et ses premiers amours...

Au delà de la vie de famille et de la présentation des différents personnages, j'ai trouvé que ce roman dont j'avais lu de très bonnes critiques, s'étirait en longueur. Pourtant j'avais aimé le début et je commençais à m'attacher aux personnages...

Comme il s'agit du tome 1 d'une trilogie, je pensais que tout cela était voulu par l'auteur, mais à vrai dire, je me suis réellement ennuyée à certains endroits du livre et forcée à poursuivre, ce qui ne me donne pas du tout envie de lire la suite.

Pour vous donner plus de précisions, j'ai trouvé particulièrement inintéressant les passages où Alice décrit sa vie à l'université. Certes le lecteur va apprendre comment sont organisées les études en Amérique, les différents clans dans lesquels il vaut mieux se fondre si on veut être bien intégré, les liens particuliers que les étudiants tissent avec leur tuteur...mais il y a beaucoup trop de détails qui floutent le message de l'auteur.

Je n'ai donc finalement pas adhéré à cette histoire de famille sur fond de politique des années 60-70. C'est un roman que j'ai trouvé beaucoup trop américain dans le sens négatif du terme.

Mais peut-être que vous l'avez lu et aimé ?

C'est le premier livre de Douglas Kennedy que je lis et cela ne me donne pas du tout envie de poursuivre avec d'autres romans. Dommage car j'aurais aimé savoir ce qu'Alice allait devenir et il y avait de bons passages. Mais il y a tellement d'autres titres qui m'attendent, au moins pour cet été.

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Douglas Kennedy reste, pour moi, l'auteur de Piège Nuptial, livre extraordinaire au fin fond de l'Australie.J' espère toujours retrouver la même verve ,le même talent pour immerger le lecteur dans un monde inconnu , trouble et fascinant. L'auteur américain, qui apprécie beaucoup la France, se lance dans un entreprise ambitieuse: raconter en 3 volumes un pan de l ‘histoire américaine sur 20 ans. Il mélange grande et petite Histoire.Peut être l'ai je lu au mauvais moment où ai-je eu peur des1300 pages prévues pour les trois volumes?A mon grand désarroi, je me suis tout simplement ennuyé avec une impression de lire un nième roman centré sur l ‘histoire
récente des États Unis et destiné seulement à un public américain.Ce qui est assez paradoxal quand on connaît les rapports affectifs de l'auteur avec l'Europe. J'ai donc, assez tristement , abandonné la lecture de cet imposant ouvrage. Peut-être trouverai chez Babélio, une critique pertinente qui m me fera changer d'avis et reprendre la lecture.J'en doute quand même un peu car le sujet me paraît peu intéressant et les longueurs d'écriture trop pesantes
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Grosse déception à la lecture du dernier ouvrage de Douglas Kennedy. J'espérais y retrouver la verve et le mordant des ses 1ers romans (l'homme qui voulait vivre sa vie, les désarrois de Ned Allen) le souffle de "A la poursuite du bonheur".
Hélas, on s'ennuie ferme dans l'histoire de cette toute jeune fille des seventies, brillante, à la limite de la perfection, à qui finalement tout réussit. Même si les problèmes sociétaux de l'époque sont évoqués, que de verbiages, de longueurs et de lieux communs. le vocabulaire utilisé est souvent du langage parlé actuel, pas vraiment celui des années 70, notamment dans les dialogues. Quant au style, plat.
Non, franchement non. Un livre commercial de plus
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Banlieue new-yorkaise, début des années 1970.
Alice est une adolescente au look rebelle et tente de se trouver au sein de sa famille et ses copains de lycée.
L'auteur nous plonge dans un roman americano-américain avec moultes références culturelles tant intellectuelles que sociologiques. Je me suis sentie très étrangère au récit même si les tourments d'une ado de la classe moyenne sont intemporels et sans frontières.
C'est plat, sans saveur, l'auteur m'avait habituée à une plus grande force romanesque même si je dois reconnaître que depuis La Femme du Vè, je n'ai pas retrouvé le ton qui m'avait enchantée à la grande époque des Désarrois de Ned Allen.
En audio, ça passe mais je pense que je vais relire bientôt La Poursuite du bonheur qui est en première place de mes romans préférés de cet auteur.
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