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3,95

sur 3651 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nick n’aurait jamais dû rencontrer Angie.
Nick décide un beau jour de changer de vie, il vend tout et s’embarque pour l’Australie. Un pays que le journaliste américain espère découvrir tranquillement, à l’écart des grandes villes, à bord de son combi Volkswagen acheté d’occasion. Mais sa rencontre, en plein désert du bush, avec un kangourou et une jeune auto-stoppeuse va arrêter net ses rêves de liberté. Car après avoir été séduit par la belle Angie, il se réveille sonné et prisonnier dans un coin totalement isolé du monde, au milieu de gens qui manifestement ne lui veulent pas du bien. Pour leur échapper il va devoir faire preuve d’imagination, réunir toutes ses forces et même plus.

Un Piège nuptial qui est pour moi une révélation du talent de Douglas Kennedy dont je n’avais lu aucun livre. Une histoire non dénuée d’humour, bien écrite, du suspens digne des meilleurs romans policiers, des personnages avec une vraie épaisseur dans une Australie réaliste, tout y est pour faire de ce roman une vraie réussite.
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Je ne m'étais jamais intéressée à la bibliographie de Douglas Kennedy, qui avait pour moi une image d'auteur de bluettes à l'eau de rose, avant de lire une excellente critique de Lehane-fan de l'adaptation en BD de ce "Piège nuptial" (aka "cul de sac"). Je m'étais donc acheté ce roman en me disant que malgré mon intérêt pour le sujet il dormirait longtemps dans ma PAL. Mais c'était sans compter Sarahdu91 qui avait été désignée comme ma piocheuse pour la pioche dans ma PAL de ce mois. Et contre toute attente, ce fut une très bonne surprise.

Dans sa critique de la BD tirée du roman, Lehane-Fan évoquait les "touchants autochtones de Delivrance", remarque drôlatique qui m'avait incitée à acquérir le roman original. En fait, plus qu'aux adeptes du banjo du chef-d'oeuvre susnommé, les bouseux dégénérés de "piège nuptial" m'ont surtout fait penser à la tendre famille de Leatherface dans "massacre à la tronçonneuse". le roman de Kennedy partage avec le génial film de Tobe Hooper une atmosphère similaire de déliquescence. Wollanup partage avec le bled texan de "MALT" (= massacre à la tronçonneuse) le même genre de passé, une région économiquement sinistrée qui va peu à peu se replier sur elle-même, se couper du reste du monde pour vivre en quasi autarcie. Dans "piège nuptial", c'est une mine qui ferme, laissant la communauté sans sa raison d'être, dans "MALT" c'était les abattoirs qui avaient fermé leurs portes. Abattoirs que l'on retrouve d'ailleurs dans "piège nuptial" puisque Wollanup s'est reconverti dans l'équarrissage de kangourous. Est-ce une simple coïncidence ? Je pense plutôt que Kennedy fait ici un clin d'oeil appuyé au film de Hooper. En grande fan de ce film culte, cet hommage n'est pas pour me déplaire. D'autant que comme dans "MALT", le récit du calvaire du héros, s'il est oppressant à souhait, n'est pas dénué d'un certain humour. Humour très noir, mais humour quand même.

La grande réussite du roman de Douglas Kennedy réside dans l'ambiance qu'il installe à coups de descriptions très évocatrices. L'atmosphère y est à la fois étouffante, on imagine bien la sueur et la poussière aride qui collent à la peau, et putride. La peinture de la petite bourgade de Wollanup est saisissante. le lecteur visualise parfaitement le bled et des images prennent vie dans sa tête, des visions presque apocalyptiques d'un monceau d'ordures à l'air libre, d'une route parsemée de cadavres de kangourous en putréfaction, et encore d'autres images poétiques.

Quant à la galerie de personnages imaginée par Kennedy, elle est aux petits oignons. Côtoyer ces cinglés imbibés, violents, ayant perdu tout sens de la normalité, fait osciller le lecteur entre stupéfaction horrifiée et rire jaune.

L'écriture de Kennedy sert parfaitement le récit. D'une belle simplicité, l'écriture est nerveuse, vive et l'auteur fait preuve d'un sens de la formule qui fait mouche. Un style efficace qui tient le lecteur en haleine.

Un petit regret tout de même, j'ai trouvé la fin un peu expédiée. J'ai un peu eu le sentiment que l'auteur ne savait plus comment tirer sont héros du merdier dans lequel il l'avait fourré. Mais je ne vais pas faire la fine bouche pour si peu, "piège nuptial" est un petit roman très divertissant qui m'a fait passer un très bon moment.

Challenge Multi-Défis 2016 - 14 (un livre pioché au hasard dans ma PAL)
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Le hasard veut qu'un journaliste américain, sans grand succès, tombe sur une vieille carte d'Australie. Il plaque tout et s'y rend. Puis, je cite : « Un beau jour, on s'arrête, sans nécessité aucune, dans une station-service, on rencontre quelqu'un, et votre vie déraille. » Dérailler est un mot faible avec ce qui l'attend. Il va se retrouver au milieu de nul part dans une communauté où il n'est pas bon d'y tomber. Cinglant, drôle, flippant. Ça ment, c'est méchant, c'est glauque, ça tourne au western. Une lecture détente à la prose fluide et additive. En tournant la dernière page, je n'ai plus envie de partir en Australie pour y admirer les kangourous. Encore une lecture en fouinant chez Rabanne que je remercie.
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C'est sur les conseils d'un ami babelien que je viens de lire "Piège Nuptial", qui traînait depuis un moment dans ma bibliothèque. J'étais persuadée de l'avoir lu mais j'avais confondu avec "Une relation dangereuse" - moins réussi, soit dit en passant. Piège Nuptial est en fait la nouvelle traduction du premier roman de Douglas Kennedy, "The Dead Heart" (le coeur sans vie) écrit en 1994 et autrefois publié en France sous le titre peu engageant de "Cul-de-sac". Reconnaissons qu'il y a de quoi s'embrouiller...

Mais revenons à nos moutons ou à nos kangourous, puisque Piège Nuptial se passe en Australie. Kennedy commence fort en immergeant le lecteur dans un bouge de Darwin, où son anti-héros Nick Hawthorne, journaliste américain de 38 ans, fait connaissance avec tous les crétins du coin. L'auteur sait être vulgaire quand il veut, et là il s'en donne à coeur joie. C'est en tombant par hasard sur une carte routière de l'Australie, quelques jours plus tôt, que Nick a subitement décidé de plaquer ses piges minables pour aller découvrir le désert australien en camping-car. de Darwin à Perth, il espère que l'aventure donnera un nouveau souffle à sa vie.

En fait de souffle, c'est plutôt une bourrasque qui va s'abattre sur lui en la personne d'Angie, une jeune auto-stoppeuse du cru. Non contente de le séduire par ses étreintes musclées, Angie va piéger Nick dans son village de cinglés perdu au milieu de nulle part et l'épouser. Pour le meilleur et pour le pire, dit-on ? À Wollanup, seul le pire est au programme.

Entre curiosité et horreur, servi par une écriture savoureuse, Piège Nuptial est un thriller burlesque qui procure une lecture jubilatoire. Comme aime à le répéter Douglas Kennedy : dans la vie, chacun construit ses propres pièges. Ceux de Nick Hawthorne – expert en choix stupides – sont de taille à tuer un ours !

« Morale de l'histoire : on peut foutre sa vie en l'air rien qu'en tombant amoureux d'une carte. » (page 26)
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Je viens de relire ,quinze ans plus tard, un bouquin plutôt déjanté de Douglas Kennedy paru en France en 1998 et qui ,à mes yeux, n'a pas pris une ride mais qui doit être réservé aux amateurs de liqueurs fortes et déconseillé aux lecteurs de "la veillée des chaumières" . Ce que j'aime dans ce livre ,c'est qu'il est tout ensemble visuel, tactile et olfactif . on s'y croirait et la place du malheureux Nick n'est guère enviable mais si vous avez le coeur bien accroché (allusion pas très subtile au titre original), la promenade vaut le détour ...si j'ose dire .
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Un trentenaire américain, célibataire, journaliste, décide de tout plaquer pour aller découvrir l'Australie. Arrivé à Darwin, tout au nord, il fait l'acquisition d'un van avec lequel il compte traverser tout le pays et ses vastes déserts. Les choses vont rapidement se compliquer... Très bon thriller, qui, sans faire aussi peur qu'un Stephen King, fait quand même parfois froid dans le dos (en dépit de la chaleur accablante du pays !). le tout dans un style leste et plein d'humour.
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Et donc j'ai lu Douglas Kennedy

Il y a deux mois, j'avouais ma lacune de n'avoir jamais lu Douglas Kennedy, le plus français des auteurs US (après Jake Lamar of course). Et profitant de sa venue à l'Armitière, j'achetais et lisais son dernier opus. Sans grand enthousiasme comme je l'ai alors écrit…

« Persiste Jiemde » m'a-t-on dit en retour, « ses précédents étaient bien meilleurs. »

Bon, vous me connaissez : on me supplie (si, si…), j'obéis !

J'ai donc lu Piège nuptial (ou Cul de sac ou The Dead Heart), traduit par Bernard Cohen. C'est sympa, rapide, rigolo, ça fait pas mal à la tête et c'est parfait en plein été entre deux livres de la prochaine RL ce petit drame comique en plein bush australien.

Sans plus… Quitte à lire un livre d'aventures en pays wombat, autant privilégier Kenneth Cook, l'original.

Moralité : après deux livres, Douglas Kennedy n'est manifestement pas pour moi. Pas grave : il a tant d'adeptes qu'il s'en remettra.

Enfin je crois…
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Premier roman de Douglas Kennedy, Cul-de-Sac est vraiment à part dans son oeuvre. Un jeune journaliste américain entreprend un voyage à travers l'Australie au volant de son mini-van. Il part à la rencontre du bush, des kangourous et des femmes australiennes. En un clin d'oeil, son voyage et sa vie basculent.
Je devrais, par pur snobisme, avoir détesté ce livre. Si je suis franche, j'avoue que je ne l'ai pas lâché et que je me suis totalement laissé embarquer dans cette histoire aussi invraisemblable que terrifiante. le récit est fluide et bien mené, il tient le lecteur en haleine de bout en bout. Un zeste d'humour, du suspense et de l'aventure, ce livre est un parfait divertissement !
J'ai, depuis, lu un autre roman du même auteur, et la chute fut assez rude.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Comment un voyage à travers l'outback australien peut-il virer au cauchemar.
Il suffit de rencontrer un kangourou et une autostoppeuse. La vie de Nick vire au cauchemar, bienvenue dans la quatrième dimension.
Il se retrouve en plein milieu de l'Australie dans l'outback, la nationale la plus proche à plus de 1000 km, marié et en plein lune de miel.
Sauf que la ville où il se trouve n'existe plus, elle est tenue d'une main de fer par les 4 patriarches des 4 familles qui l'occupent et les lois de l'Australie ne s'y appliquent pas.
Un roman frais et sympathique, l'auteur se fait plaisir en mettant beaucoup d'humour noir pour contrebalancer la situation cataclysmique de Nick qui oscille entre résignation, révolte et désir de fuite.
Une lecture bien agréable
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Alice tombait dans le creux d'un arbre et rencontrait un lapin, un chapelier fou et une reine de coeur cruelle avant de se réveiller… Nick, lui, percute un kangourou la nuit dans l'outback australien, rencontre une jolie catcheuse très entreprenante et le cauchemar commence… sauf que Nick, lui, ne se réveille pas quand ça commence à sentir le roussi !
Désopilante et cauchemardesque virée au pays des kangourous qui vous découragera pour toujours de rouler de nuit sur une route australienne : le tout meilleur de Douglas Kennedy à mon avis.
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