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sur 4599 notes
Description du don le plus précieux et du plus énigmatique qui soit.On se retrouve plongé dans une course contre la montre et dans l'épreuve ultime pour une famille.La tragédie d'un côté et l'espoir d'une nouvelle vie de l'autre.Ce roman nous montre les deux facettes de l'histoire de manière simple et complète.Ce roman est forcément poignant, il nous renvoie à nos plus grosses angoisse mais aussi à ce qu'il y a de plus noble chez l'être humain, être capable de prendre une décision généreuse tout en étant au fond de l'abîme.
Toutes les étapes sont détaillées de manières claires et abordables pour tout à chacun.
J'ai juste été gênée parfois par la longueur des phrases, mais ce n'est
qu'un détail qui ne m'a pas empêchée d'apprécier ce livre.
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Ce roman ne traite pas de 24 heures de la vie d'un homme, puisque cet homme est décédé ; il déroule 24 heures de la vie du coeur de ce jeune de 19 ans fauché dans un accident de camionnette en revenant du surf.
L'auteure nous décrit parfaitement ce qu'est la mort cérébrale, illustrant que "les progrès de la médecine ont conduit à donner une nouvelle définition de la mort" et la problématique du don d'organes. L'urgence d'obtenir l'accord de la famille éplorée et sous le choc, d'étudier le fichier des patients en attente d'un organe et d'établir les meilleures correspondances entre le donneur et les receveurs, de lancer la procédure, prévenir les receveurs, préparer l'intervention sur le corps du jeune décédé où 4 équipes se succèderont pour prélever les organes de leur ressort (coeur, poumons, foie et reins). le transport des organes vers leur destination finale aux quatre coins de la France, où chaque receveur attend son salut.

L'écriture de Maylis de Kerangal est toujours aussi prenante et belle.
En revanche, si ce n'était pour cette écriture particulière, « Réparer les vivants » m'aurait assez déconcertée. le thème est particulier, les personnages guère attachants, très « cliniques », et des longueurs m'ont interpellée (comme ces pages sur un personnage aussi mineur que cette Rose, la petite amie du chirurgien Virgilio, qui fracasse tout chez lui à l'annonce du message « urgence don d'organes »).
Le récit regorge de descriptions médicales, et moult détails sur les opérations de prélèvement : c'est certes intéressant, et chapeau pour la recherche documentaire et la maîtrise de son thème par l'auteur (je me suis demandée si elle n'avait pas fait médecine !) mais encore faut-il avoir un certain goût pour la littérature médicale. Je reconnais avoir admiré la maîtrise de son sujet par Maylis de Kerangal quand celle-ci fait allusion à cette île près du Japon où "l'on archive les battements du coeur humain, ces empreintes cardiaques collectées dans le monde entier, déposées ou enregistrées là par ceux qui auront fait tout le voyage" (p.189).

Paru en janvier 2014, "Réparer les vivants" était le roman de l'actualité médicale puisque venait d'avoir lieu la première greffe d'un coeur artificiel sur un patient qui décédera quelques semaines plus tard. Au moment où je finissais ce livre, j'apprenais le même jour qu'une nouvelle demande d'autorisation pour reprendre l'essai d'implantation d'un coeur artificiel "bioprothétique" était déposée.

Avec ce livre, j'ai eu l'impression de lire un documentaire sur la transplantation cardiaque, plutôt que de m'évader en lisant un roman, ce que je cherchais davantage.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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L'auteur nous raconte comment un événement douloureux (la perte d'un fils à la suite d'un accident de voiture) tisse des vies, lie des personnes, les percute ou les sauve… La transplantation cardiaque est au coeur du roman, nous entrons dans ce monde méconnu des urgentistes cardiologues et c'est fascinant.
Ce roman est un coup de coeur avec un bémol.
L'auteur -que je ne connaissais pas encore- a un style littéraire loin d'être singulier, fluide. Il accroche avec un tempo de longues phrases ponctuées de quelques dialogues entremêlés, d'anglais parfois, de mots dignes d'ouvrir un dictionnaire (avec plaisir).
J'avoue, je me suis accrochée surtout grâce à l'histoire, puis je me suis laissée emporter (par la vague...). J'ai versé quelques larmes, chose qu'il ne m'était pas arrivée depuis longtemps.

Ce n'est pas un roman de détente, un livre dont on lit quelques pages avant le coucher mais je le conseille vivement, c'est une expérience littéraire à vivre.

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"Enterrer les morts et réparer les vivants", citation de Tchekov, dans Platonov trouve une très belle déclinaison dans ce roman extrèmement poignant de Maylis de Kerangal

On y suit Simon un jeune homme fan de surf, de la vague à l'accident de voiture, à l'accord de ses parents pour le don d'organes, et jusqu'à la transplantation

Un rythme soutenu

Une narration sans pathos

Un roman qui ne peut pas laisser indifférent

Un grand roman
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L'un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire ! Une histoire qui prend aux tripes et une écriture époustouflante de justesse. Un immense bravo et merci à l'auteure !
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Beaucoup d'hésitations avant de commencer ce livre, peur qu'il ne s'agisse que d'un (beau) plaidoyer pour le don d'organe... Et puis la lecture, et une magnifique surprise! Une écriture parfois acérée mais toujours poétique pour nous relater les dernières heures du corps de Simon, et surtout sans doute les pires de ses parents... Une histoire de deuil avant tout, une belle fresque humaine et surtout une invitation à la réflexion, magnifique, vraiment!
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Je vous invite à découvrir ma dernière chronique vidéo, où je présente Naissance d'un pont et Réparer les vivants de Maylis de Kerangal.
Lien : http://www.youtube.com/watch..
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Et oui, on en parle peu, on n'en sait pas grand-chose : dans son dernier roman, Maylis de Kerangal avec une écriture ajustée à la précision rend compte du travail des chirurgiens, des soignants, des accompagnants des hôpitaux et du service de transplantation d'organes.

D'une écriture énumérative, réglée comme les engrenages d'une horloge suisse, elle orchestre la bascule de la vie à la mort d'un jeune homme et l'intervention de l'équipe de soignants disponible, solide et dévouée qui assure la transplantation d'organes. Rien n'est laissé au hasard et la vie reprend ses droits face à la mort brutale et accidentelle.

Lien : http://mediatheque.pasdecala..
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L'histoire haletante d'une transplantation cardiaque, dont le rythme effréné vous fera oublier de respirer. En 24h, le coeur du jeune Simon doit impérativement devenir celui de quelqu'un d'autre. Une course pour la vie, une ode à l'amour sous toutes ses formes. Totalement bouleversant.
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Ce livre m'a dérangé. Sur le fond: le sujet est passionnant. Mais traité de façon superficielle. Bien que très bien documenté, il manque de profondeur, de réflexion et de philosophie. Ce roman raconte, de façon factuelle la transplantation cardiaque, du prélèvement à la greffe. Il y a deux types de personnages: les victimes d'une part (Simon, sa famille, son entourage) qu'on regarde évoluer de loin et les médecins et personnels soignants d'autre part qui sont présentés comme semblant agir à la manière de vautours tournant lentement, progressivement au dessus de leur proie, attendant enfin le moment opportun où ils pourront se jeter sur Simon afin de le dépouiller de ses organes.
Sur la forme: il y a des auteurs capables de dire beaucoup en peu de mots, et là, c'est l'inverse ! On n'en peut plus des digressions et des descriptions qui n'apportent rien à l'intrigue, des périphrases qui disent trois fois la même chose. Certaines phrases font une demi page de long ! Pour apprendre à lire un livre en diagonale, c'est parfait. Mais était-ce le but recherché ?
J'ai mis deux étoiles car j'ai apprécié (quand-même !) la richesse et la justesse de la documentation.
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