La libraire de la place aux herbes

La libraire de la place aux herbes de Eric de Kermel
Uzès
De toutes petites histoires inachevées sur des clients de librairies. Une liste de livres pour la plupart classique ou des auteurs connus. Et surtout une belle publicité pour Uzès dans le Gard en Occitanie.

Encore un auteur qui, pour vendre, prend comme décor un lieu garni de livres ! Une libraire qui, grâce au pouvoir des livres, réglera les problèmes des habitants. Clichés typiques comme ce facteur, parce qu'il lit, devrait faire autre chose que ce métier. Bouah ! La libraire parle de sa vie de couple, de mère. du blabla pour que la bourgeoise étale culture, voyages, etc. en donneur de leçons. de plus, des erreurs dans les dialogues comme à la page 196.
Un peu de positif quand même avec l'éloge d'Uzerche et de la presqu'île de Crozon ainsi qu'un rappel à la mémoire des romans, qui en autre, sont répertoriés à la fin de l'ouvrage. Liste (et je repars dans le négatif) avec guère plus que celles d'écrivains qui ont écrit sur le même sujet. Et comme je l'avais deviné, fini avec Pennac. Aucune mention des autres supports comme la BD, littérature jeunesse, albums, etc.

Nathalie est la nouvelle libraire de la place aux herbes, à Uzès. Après une première vie citadine et deux enfants devenus grands, elle prend plaisir à conseiller sa clientèle, suggérer des pépites et suivre leurs lectures autant que leurs vies. Plus biblio-thérapeute que libraire, observatrice, elle est à l'écoute des failles et difficultés de chacun.e et oriente le lectorat vers des livres qui pourraient soulager, aider, motiver et entraîner vers plus de positif.

L'ouvrage pourrait s'apparenter à un recueil de nouvelles (un chapitre par lecteurice), à vocation de développement personnel, dont le fil rouge serait la vie de Nathalie.

J'ai trouvé l'histoire principale un peu pauvre et les histoires des client.e.s inégales. Certaines m'ont laissé de marbre alors que quelques unes m'ont un brin émue. Beaucoup de clichés parsèment l'ouvrage, ce qui est un peu décevant pour un roman de développement personnel qui frôle parfois l'essai spirituel (sans aboutir à des réflexions philo ou psycho approfondies...). J'ai été gênée par l'écriture des dialogues pas suffisamment "parlés" (langage trop soutenu pour des paroles) et le style de l'auteur de m'a pas suffisamment emballée, même si c'est plutôt facile et agréable à lire. En revanche, j'ai beaucoup aimé les réflexions sur les livres et la lecture et j'ai trouvé les références bibliographiques intéressantes et inspirantes. D'ailleurs, le récapitulatif de fin d'ouvrage est très bienvenu pour y piocher des idées et conseils de lecture.
Tout de même, ce livre donne envie de (re)découvrir Uzès ou permet de se remémorer ce petit village du Gard, c'est déjà ça ;) !

Je n'ai pas vraiment été conquise par ce livre...
Parce que le monde de Nathalie est un peu trop parfait ? La librairie est à vendre, elle l'achète, elle remet en état, des gens poussent la porte et lui font confiance, elle invite des écrivains, elle remplit la salle de 100 places aménagée au sous-sol... Aucune anicroche !
Parce qu'on passe trop vite d'un(e) client(e) à un(e) autre ? On n'approfondit pas les personnages...
Je me pose la question de savoir si l'auteur, dont c'est le premier roman, n'a pas voulu tout donner en une fois... avec le risque de nous lancer sur des tas de pistes (notamment en matière d'écologie et de développement durable) à peine survolées...
Je pense qu'il serait vraiment intéressant qu'il se remette à l'écriture d'un roman et d'aller plus en profondeur dans son propos !

Les amoureux des belles lettres salivent à coup sûr quand on leur promet un parcours littéraire parsemé de références à des romans et des essais, élargissant ainsi le champ des possibles pour aller à la rencontre de nouveaux auteurs.
Quand on a en plus l'occasion de découvrir la délicieuse petite ville gardoise Uzès, le bonheur devrait être total .
Et pourtant...c'est loin d'être le cas...au moins en ce qui me concerne !
Voici l'histoire d'un couple de bobos parisiens qui s'installe en Occitanie : l'un est architecte et rejoint Paris en train, ce qui miraculeusement lui fait obtenir des miles gratuits (n'y aurait-il pas une confusion certaine avec notre compagnie aérienne nationale ? Confusion d'autant plus impardonnable que chacun sait que pour la SNCF rien n'est gratuit...), l'autre quitte l'Education Nationale pour devenir libraire et par le plus heureux des hasards, voit son échoppe fréquentée assidûment par des clients aux parcours diversifiés mais qui n'en sont pas moins de vrais puits de science !
Leurs dialogues avec la libraire sont de véritables morceaux d'anthologie qui trouvent rarement leur place dans une conversation courante.
Notre libraire, la gentille Nathalie, qui au passage, inflige à son lecteur d'insipides réflexions sur son couple parfait et son bonheur quotidien, se fait un devoir de dispenser ses conseils si judicieux aux clients, et pas seulement en matière de lecture (on comprend aisément l'agacement de sa fille...)
Au fil des pages ce sont des recommandations de bon sens égrenées comme dans tout roman feel good qui se respecte . Bien dommage cependant que les invraisemblances soient légion. L'une d'entre elles (il serait fastidieux de toutes les énumérer) m'a frappée : un homme meurt pendant sa lecture, le livre ouvert sur son torse . Que fait la fille après avoir découvert ce triste spectacle ? Tout simplement , elle sourit ...Diable, j'avais très envie de découvrir la biographie de Magellan écrite par Zweig, mais vu mon âge avancé, je ferai peut-être mieux de m'abstenir... encore que je ne pense pas que la réaction première de ma fille à cette sinistre découverte soit aussi inappropriée!
Par ailleurs remplir une salle pour aller écouter le poète Salah al Hamdani (dont personnellement je n'avais jamais entendu parler, honte à l'inculte que je suis !),cela me parait une performance remarquable pour une petite ville gardoise (Christian Signol ne serait-il pas plus adapté ?)
Bien sûr je suis sincèrement convaincue que les livres ouvrent au monde et aux autres et que le partage des lectures compte parmi les plus forts moments d'intimité amicale,néanmoins, je sors déçue de la lecture de ce roman qui sent par trop la touche bobo-écolo mâtinée d'un snobisme intellectuel trop présent pour constituer un authentique éloge de la littérature et de ses innombrables vertus !

Comme d'autres, je suis passée à côté de cette lecture. Sur le papier, cela aurait dû me plaire, mais au final, j'ai fait de longues et fréquentes pauses et je trainais à reprendre ma lecture. J'ai même pensé abandonner.
Le personnage de Nathalie, loin de m'intéresser, m'a plutôt agacée, ainsi que ses analyses sur toutes les situations et toutes les personnes qu'elle croise.
Tout de même quelques passages plaisants ou touchants, qui font que je mets deux étoiles.

L'histoire : Nathalie et Nathan, enseignante et architecte, parisiens (très parisiens...), décident d'aller s'installer à Uzès quand Nathalie veut reprendre la librairie de la place aux Herbes. Et Nathalie n'y sera pas une libraire comme les autres...

(et oui, le sous-titre est là pour faire joli, et n'a strictement aucun rapport avec le roman)



Mon avis : j'ai à la fois aimé et détesté ce livre...

J'ai aimé :

- l'idée de départ : choisir les livres qui vont bien accompagner un lecteur en fonction de qui il est, à ce moment de sa vie, l'aider à avancer, à se faire du bien via la lecture.

- l'écriture fluide, pas trop maniérée, très claire sans être pauvre, simple mais pas simpliste.

- me replonger par l'esprit dans certains romans cités que j'ai lus, même si globalement, cette libraire et moi n'avons pas du tout les mêmes goûts, que ce soit au rayon des classiques ou des contemporains. Mais ça fait plaisir, parfois, de suivre ! lol



Je n'ai pas aimé :

- le côté très très lourdement bobos snobinards (mais qui se veulent simple, "nous sommes des gens modestes", n'est-ce pâââs ?!) des protagonistes. Insupportable.

- et ça va avec : les leçons permanentes dont nous gratifie l'héroïne, qui a un avis sur tout, tout le temps, du genre 100% cliché en général, et qui nous fait la leçon (caricature involontaire de prof ?...) sur tout et n'importe quoi (enfin non, y'a des manques, par exemple elle n'est absolument pas écolo vu son avis sur les voyages lointains incessants, ou bien elle ne se vante pas de ce qu'elle mange, manifestement elle n'est pas végane ni végétarienne, sinon je suppose qu'elle nous en aurait fait un couplet bien sermoneux, comme avec tout ce qui lui permet de se présenter en exemple parfait... bref). Parfois d'ailleurs en totale déconnection avec ce dont prétend parler le chapitre, comme si le chapitre n'était qu'un prétexte maladroit pour faire étalage de son avis péremptoire. Enfilage de perles sur ego reluisant. Pas de place pour le doute, l'interrogation, la réflexion, elle a déjà tout prémâché, à tout réfléchi, et nous livre ses conclusions, sans preuves ni arguments, faut la croire sur parole, alléluiah, plus besoin de philosophes nis de penseurs ! le plus étonnant, c'est que je partage parfois son avis, mais il est énoncé d'une manière si prétentieuse et hautaine que j'ai chaque fois presque envie de changer d'avis rien que pour ne pas être d'accord avec elle tellement son ton m'horripile ! (par moment, j'avais l'impression d'entendre l'accent mondain en lisant !! Ozkour !!).

- le manque d'épaisseur des personnages, principaux comme secondaires. On nous parle un peu d'eux, on nous décrit quelques choses, on assiste à quelques dialogues un peu convenus et pas toujours réalistes, on nous dit qu'ils sont formidâââbles et passionnants, mais j'ai vainement attendu d'en avoir moi-même l'impression.

- l'étalage de culture comme de la confiture quasi tout le temps. J'aime bien apprendre en lisant un roman, mais pas sous n'importe quelle forme, et là par moments la fausse modestie et l'étalage deviennent grave relous.



Donc au final, je suis allée au bout du roman (court, ouf !), sans y prendre beaucoup de plaisir, et avec en permanence cette impression de "dommage" quant à la forme, tellement le fond aurait pu être extra... J'ai eu le sentiment, à plusieurs reprises, que l'auteur se dépêchait de tout dire en un livre tellement il était content de l'écrire et de pouvoir donner son avis, le fruit de ses réflexions sur la vie. du coup, ça concentre tout et n'importe quoi sans rien approfondir ni faire le tour de rien, sans aucun doute ni interrogation, de manière assez indigeste, totalement péremptoire et à la chaîne.

A la toute fin, il y a un glossaire des livres cités, classés par rencontre (le roman lui-même est découpé en fonction des rencontres que fait la libraire avec certains clients), ça, c'est pas mal.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..

La librairie de la place aux herbes m'a été conseillé par un proche pour mes lectures d'été. Travaillant dans le milieu du livre sur le papier ce roman avait tout pour me plaire. C'est en effet une véritable déclaration d'amour aux livres, à la littérature et au métier de libraire. Pour autant je me suis ennuyée et ai été assez exaspérée par les propos de l'héroïne.

A chaque chapitre Nathalie, prof parisienne tout juste reconvertie libraire à Uzès, nous parle de sa rencontre avec un client de sa librairie. En général cette personne rencontre un problème qui fait écho à la vie personnelle de Nathalie et cette dernière - forte de son expérience - le résout en conseillant un livre à lire... Je veux bien croire aux pouvoirs de la lecture, mais là c'est un peu exagéré. Il arrive aussi parfois que ce soit Nathalie qui vive une situation difficile et reçoive l'aide d'un client de sa librairie. Dans tous les cas les situations rencontrées et conversations manquent de réalisme.

Il n'y a pas de fil conducteur ou d'intrigue à cette histoire, d'où l'ennui ressenti à la lecture. Nous avons quasiment affaire à un livre de développement personnel plutôt qu'à un roman. J'aurais préféré explorer davantage les relation familiales de la libraire, avec sa fille par exemple. Nous n'avons que son point de vue à elle, son entourage prend finalement peu de place dans l'histoire.

Je n'ai pas du tout adhéré au personnage de Nathalie qui avait réponse à tout. Son côté gourou est vraiment caricatural. Les autres personnages sont assez clichés également. le roman en devient moralisateur sur pas mal de sujets : l'écologie ou le mode de vie en général. Même au niveau des livres cités j'avais l'impression d'être totalement inculte quand je ne les avais pas lus.

En plus de cela des pages entières de détails inutiles à l'histoire - la vie de l'auteur de tel livre, le travail de tel agriculteur des environs d'Uzès, etc. - viennent alourdir l'écriture. A un tel point que j'ai abandonné ma lecture quelques temps - chose que je fais extrêmement rarement -, puis me suis fait violence pour la reprendre et terminer.

Bref, un roman qui préconise un idéal bobo et manque de crédibilité. Je suis gentille en lui donnant 2/5 car je me suis vraiment ennuyée.

La couverture et le titre de ce roman avaient tout pour me plaire. Et c'est vrai, l'idée était drôlement belle : l'histoire d'une reconversion, d'un changement de vie et de région, le tout au milieu des livres, des rencontres et des paysages du Gard. Seulement, à mon sens, l'auteur a voulu trop en faire; raconter une belle histoire tout en faisant passer des messages au lecteur. Car Eric de Kermel est un homme engagé. Journaliste et éditeur de magazines de nature, on sent qu'il a mis énormément de lui dans ce roman. le personnage principal a beau être une femme je mettrais ma main à couper que c'est sa propre histoire qui l'a inspiré. Et l'histoire de Nathalie est touchante, c'est vrai, certains des portraits m'ont même mis la larme à l'oeil mais tout fini par sembler un peu trop “lisse” dans ces récits. L'auteur aurait dû amener ses propres réflexions de manière différente car certaines transitions sont hasardeuses, ou pire, inexistantes ce qui donne un peu le sentiment de passer du coq à l'âne. Plutôt que de susciter l'émotion, Nathalie fini par agacer avec sa petite vie trop parfaite, son petit mari parfait, ses rideaux en lin, ses légumes bios, ses bons sentiments, et sa manière de sauver ceux qui croisent sa route, telle une Josephine ange gardien version littéraire. L'idée de départ était bonne, vraiment bonne et tout n'est pas à jeter dans ce livre. C'est une jolie petite bulle positive mais qui ressemble parfois un peu trop à un magazine féminin qui voudrait se lancer dans le développement personnel approfondir le sujet. L'auteur lance des idées, des phrases puis repart dans son récit. M'est d'avis qu'il devrait choisir entre écrire des romans ou des témoignages, mais pas les deux en même temps ! ^_^

Il y a des livres qui nous attirent par leur couverture, leur thématique, leur résumé... 《La libraire de la place aux herbes》a fait partie de ceux-là pour moi. Il suffit de parler de librairie et de petit village pour que mes antennes s'activent. J'aime les livres et j'aime les histoires autour des livres. Quand c'est en plus un prêt et une lecture conseillée, je suis intriguée.
Pourtant, cette fois, ça n'a pas fonctionné. L'auteur a décidé de nous raconter la reprise d'une petite librairie de village par une professeur de lettres passionnée. Jusque-là tout va bien. L'originalité du livre, et sa faiblesse pour moi, tient en un mot : catalogue. J'ai eu l'impression de lire un catalogue d'expériences, des histoires un peu mal rangées et sans vrai lien de différents clients de la boutique. A chaque chapitre, une nouvelle tranche de vie. Sans compter un catalogue de références littéraires, avec résumé et analyse à l'appui, pour conseiller les lecteurs sur tel ou tel sujet. du livre de développement personnel aux classiques, vous pourrez enrichir votre PAL de nombreux titres. Sauf de celui de ce roman. Ce n'est pas ce que j'étais venue chercher. J'aime les livres qui parlent de livres, mais pas ceux qui n'ont pas de vraie chair autour, de personnages approfondis, d'intrigue à minima. J'ai eu l'impression de personnages effacés dans une librairie fantôme. Je n'ai pas refermé ce livre avec l'impression d'avoir compris le personnage et sa famille, de l'avoir accompagnée dans son rêve. Il m'a manqué tout ça et je me suis vite ennuyée. Un rendez-vous manqué pour moi donc...
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