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3,63

sur 504 notes
Après Liv Maria qui ne m'avait pas provoqué le coup de coeur attendu, j'ai tenté Sauvage. Mais une nouvelle fois, je passe à côté du roman. L'écriture est jolie, fluide, agréable mais au fur et à mesure du roman, je ne peux m'empêcher de m'ennuyer et d'avoir de moins en moins d'empathie pour Ottavia.
Cette jeune femme qui ne sait jamais ou elle en est, qui elle est, qui elle aime, d'où elle vient et où elle va, ne me suffit pas pour susciter mon intérêt.
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Le commentaire de Lynda :
Je suis vraiment contente d'avoir lu ce roman et surtout d'avoir fait la découverte de cette auteure.
Dans cette histoire, nous avons affaire à une femme au caractère très fort, Ottavia Selvaggio, italienne et surtout une adepte incontestée de la grande cuisine.
Rien ne va l'arrêter dans son cheminement pour réaliser ses grands rêves, du moins c'est ce qu'elle pense.
Elle va quand même se retrouver en couple et avoir des enfants, mais ça non plus ça ne l'arrêtera pas, puisque son conjoint va prendre soin des enfants et elle va continuer à inventer des plats uniques pour son restaurant. Elle est très forte, ambitieuse, persévérante et elle sait ce qu'elle veut, jusqu'au jour où…
Un homme revient du passé, qui est-il, que lui veut-il, une chose est certaine, nous avions été habituée à voir une femme très solide, et ce, depuis le début, l'arrivée de cet homme va quand même l'ébranler assez solidement et surtout tout remettre en cause ses choix et ses décisions.
Dans ce roman, on parle bouffe, cuisine, épices, recettes et c'est bien écrit que nous avons l'impression de sentir les odeurs qui s'échappent des plats.
En avançant dans la lecture, on se rend compte qu'Ottavia ne m'était pas tellement sympathique, j'ai trouvé qu'elle avait sacrifié beaucoup pour atteindre son but, mais disons que c'est une question de choix également.
Un regard, une personne que l'on ne croyait plus revoir, et un choix pratiquement impossible à faire...D'un côté le passé, de l'autre, le présent et l'avenir.
Bien écrit, quelques longueurs, mais le livre se lit très rapidement, et on arrive à la fin contente de l'avoir lu.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Déçue ! Cette passionnée de cuisine parle plus de littérature et de performances artistiques que de recettes. Elle connait pourtant le livre d Alice Toklas bien plus savoureux que le sien. Est-ce cela un roman féministe ? Mal à l aise avec les choix de sa mère, admirant son père, se cherchant entre trois amants et negligeant ses trois enfants. Peut-être ! Qq instants réussis, mais beaucoup d introspection ennuyeuses des différents personnages.
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Ce roman est un livre sur la cuisine, sur la restauration, sur la place de la femme entre famille et travail.
En Italie,de nos jours, Ottavia est fille d'un restaurateur et laissera tomber ces études pendant son adolescence pour suivre les traces de son père.
Le roman oscille entre ce métier de cheffe au quotidien intense et violent et mêle amour et travail de cette femme.
Elle a trois histoires d'amour dans sa vie, trois enfants mais elle ne sait pas vraiment ce qu'elle désire au fond d'elle même jusqu'au jour où un ancien amant de sa jeunesse revient la voir et lui décrit leur histoire selon son point de vue à lui qui diffère beaucoup du sien.
Elle se pose alors beaucoup de question sur le sens de sa vie pour au final se recentrer encore plus sur elle. Ce personnage a beaucoup de chance d'avoir un tel entourage bienveillant avec elle, elle qui est très insupportable, tellement "sauvage".
Cette Ottavia m'a profondément agacé, preuve que son personnage est crédible, que l'action est parfaitement resituée et que le style de l'autrice se met au service de cette histoire.
Un bon moment de lecture
Heureusement
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Un très bon roman de cette rentrée littéraire que j'ai apprécié.
Que veut dire réussir sa vie.
Faut il donner de l'importance à son travail au détriment de sa vie de famille ?
Pas facile de faire la part des choses.
Ce roman est une bonne leçon de vie.

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Sauvage est la traduction française du nom de famille italien d'Ottavia, restauratrice. L'amour c'est la cuisine résume bien l'état d'esprit d'Ottavia pour qui rien n'est plus important même la vie de famille. L'auteur décrit avec une grande précision et sensibilité cette cuisinière. J'ai lu ce livre en un jour, A recommander
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Ottavia Selvaggio possède son propre restaurant à Rome, 3 enfants et un mari dévoué qui s'occupe d'eux pendant qu'elle travaille et vit intensément sa passion. Elle en fait tourner des têtes avec son caractère bien trempé et son talent de cuisinière hors pair. Pourtant, le retour d'un homme du passé suffit à la faire douter, elle qui n'a encore jamais flanché. Elle s'imagine ce qui se serait passé si elle avait vécu avec un autre, alors qu'elle était heureuse jusqu'ici.

Si c'est le propre de l'homme de souvent s'imaginer que l'herbe serait plus verte ailleurs, Ottavia n'est pas différente des autres. C'est bien humain de s'interroger sur ses choix – sont-ils les bons ? – mais elle semble être une éternelle insatisfaite. du jour au lendemain, elle ne se sent plus à sa place et commence à gâcher tout ce qu'elle a accumulé jusqu'ici. A la fin, on ne sait pas trop ce qu'elle veut, qui elle aime et elle nous semble capricieuse et inaccessible.

Comme pour Liv Maria, Julia Kerninon explore une fois de plus l'intimité d'une femme en apparence forte avec ses doutes et ses faiblesses. A l'exception près que j'ai trouvé cette Ottavia énervante et trop capricieuse. Sauvage, elle l'est sans doute car elle n'en fait qu'à sa tête. J'ai aimé le fait que les rôles traditionnels homme-femme soient si bien inversés et la manière dont ce quotidien est décrit, nous montrant un autre regard. le récit est toujours très prenant avec en toile de fond l'Italie et la cuisine qui nous fait saliver.
Lien : https://alinebouquine.fr/sau..
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Depuis toute petite, Ottavia se passionne pour la cuisine, marchant dans les pas de son illustre père. Avec détermination et courage, elle se fera un nom et une réputation dans ce milieu essentiellement masculin. Comme tout tourne autour de la cuisine, son premier amour sera de ceux qui partagent les mêmes rêves. Puis, Ottavia partira à Paris pour étudier la cuisine française et y rencontrera Clem. C'est finalement Bensch, critique culinaire, qui finira de ravir son coeur et devenir le père de ses trois enfants.
Ainsi suit-on le parcours d'Ottavia, sa fougue, le feu qui l'embrase et consume tout, ses amours comme sa vie. Car elle ne connaît pas les compromis, les concessions. Et de s'interroger sur ses buts et ses aspirations. D'apprendre à se connaître, découvrir sa mère et la maternité.

Julia Kerninon nous présente encore une héroïne passionnée.
Un portrait de femme complexe et intense décrit par une plume entraînante et très imagée.

J'ai plus aimé la seconde moitié du roman, où les personnalités et les sentiments prennent davantage le dessus sur les descriptions culinaires. Un beau roman. 

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❝Si vous n'êtes pas capables d'un peu de sorcellerie, ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine.❞
⎯ Colette, Prisons et paradis

❝Il semble que tout le monde ait oublié une loi fondamentale : la littérature est une affaire de forme bien avant d'être une histoire de fond. Tout a déjà été dit, tout a déjà été. Nous savons à peu près ce qu'est la vie, parce que nous la vivons. Ce que nous allons chercher dans la littérature, ce que nous devons y chercher, ce n'est pas ce que nous connaissons, mais ce que nous ne connaissons pas. C'est le dépaysement qui est précieux — le désemparement. Nous ne venons pas à la littérature pour nous y sentir familier, mais, au contraire, déplacés. Nous venons écouter une histoire, et nous attendons que les mots soient agencés selon un ordre nouveau. Des sujets, nous n'en manquerons jamais, ou bien nous en manquerons toujours, c'est une question de point de vue seulement. Mais la littérature compose avec les lettres et leur ordonnance, la syntaxe, la grammaire, l'architecture. C'est de ça qu'il est question, et je ne voudrais pas qu'on l'oublie. Il n'y a rien de prosaïque. Il y a les mots posés les uns après les autres, patiemment, cherchant la justesse.❞

Le désemparement. de la citation qui précède je retiens ce mot pour son double sens. le désemparement est cette idée d'abandonner le lieu où l'on est, de le priver en quelque sorte de notre présence. C'est aussi faire perdre ses moyens à quelqu'un en l'abandonnant à lui-même, et c'est bien cela qui m'a saisie à la lecture du dernier roman de Julia Kerninon.

Julia Kerninon, je l'ai découverte avec son tout premier roman, Buvard (Prix Françoise Sagan 2014) paru aux Éditions du Rouergue. J'y avais trouvé une écriture d'une finesse et d'une justesse authentiques. J'avais plongé dans ce huis-clos dans la campagne anglaise pour en ressortir, éblouie, quelque 190 pages plus tard. J'avais retrouvé semblables sensations deux ans plus tard avec le dernier amour d'Attila Kiss et plus encore avec Ma dévotion en 2018, tous deux publiés toujours aux Éditions du Rouergue. J'avais refermé ces trois livres-là à regret, heureuse de n'avoir pas vu les pages se tourner et triste de devoir quitter ces femmes dont l'autrice, par la force romanesque et la puissance d'évocation de son écriture, avait fait des portraits saisissants, tout en interrogeant les choix que l'on fait, le cheminement intérieur, le dévoilement des sentiments. La façon d'être au monde, finalement. Ces femmes, quelles qu'elles soient, avaient en elles une sauvagerie que j'ai eu bien de la peine à trouver ailleurs que dans le nom d'Ottavia Selvaggio.

Pourtant, Ottavia a le trait commun aux héroïnes de Julia Kerninon : elle est affamée de liberté, prête à se battre pour elle, quitte à laisser, cynique, quelques victimes sur le carreau.

❝Les hommes, c'est bien pour avoir des enfants. Après, on a le droit de reprendre sa vie.❞

Des enfants, Ottavia en a eu trois avec Bensch qui partage sa vie à Rome.
Le récit s'ouvre alors qu'elle a quarante ans, mais rembobine les années dès le chapitre I pour nous plonger dans la période de l'adolescence quand se sont révélées sa passion pour la cuisine et sa soif de liberté ; la seconde trouvant son expression la plus incarnée dans la première.

❝Je ne voulais pas faire des plats de mon enfance mais des plats qui la racontent. Je voulais mettre dans ma cuisine la révolte empêchée de ma mère, sa mauvaise grâce pleine de superbe, ses abdications, ses fureurs, ses yeux bleu-noir comme des raisins secs, ses regrets cuisants. Il me faudrait des années pour y parvenir mais je voulais des plats qui parleraient des centaines de livres lus par provocation, les pieds sur la table devant les assiettes vides, les milles ruses, je voulais donner à voir le refus de servir, superbe, tempétueux des femmes de ma famille, le refus catégorique de se livrer totalement à qui que ce soit.❞

Travaillant un temps au restaurant de son père au côté de Cassio son premier et fulgurant amour, Ottavia ne tarde pas à vouloir s'affranchir de la surveillance paternelle, tout en quémandant constamment son approbation.

❝Quand j'avais le temps, c'était moi qui lui rendais visite à la maison, souvent avec un des garçons que je fréquentais. Au début de cette année-là, l'année suivant le départ de Cassio, j'ai amené des hommes à mon père comme les chats ramènent des oiseaux morts sur les terrasses de leurs propriétaires.❞

La voilà partie à Paris, où elle rencontre Clem, se fait embaucher par plusieurs restaurants, apprend, apprend avidement avant de revenir à Rome ouvrir son propre établissement au grand dam de son père qui pensait qu'elle lui succèderait. le restaurant est sa scène de théâtre, là où tout se joue et où étrangement elle ne joue plus. Elle y dédie ses jours et une partie de ses nuits, y sacrifie sa vie et celle de la famille qu'elle a fondée avec Bensch.

❝Le travail, c'est de l'amour […]❞

Hormis cette froide certitude, beaucoup de doutes habitent cette jeune femme à l'ambition inquiète, confuse, agitée de contradictions, passionnée, indomptable, éprise de bougeotte tant géographique qu'amoureuse... au risque de paraître superficielle. Son amer aurait pu être sa famille, ses enfants, Bensch ; non, son amer est son restaurant.

❝[…] l'amour, c'est du travail❞

Voilà qui est surprenant, ma foi, venant d'une personne dont il est permis de douter qu'elle ait jamais accordé du temps à ses amours, même pas le minimum vital. Ses parents s'aimaient et pourtant sa mère a quitté son père pour aller passer sa retraite dans les brumes de la plaine du Po. Une mère qu'Ottavia ne comprendra que bien plus tard, une fois sa colère ravalée.

❝Et pour la première fois, j'avais douté de ma colère, douté de la légitimité de ma colère. Depuis ma naissance, je pensais que nous luttions à la loyale. Je pensais que j'avais mes raisons de lui en vouloir. Je pensais que j'avais raison, de manière générale. Quand je parlais d'elle, je disais toujours qu'elle était dure, qu'elle était exigeante, expéditive, intolérante, j'oubliais de parler de tout ce qu'elle était d'autre.❞

❝Dure, exigeante, expéditive, intolérante❞ ... comment ne pas y voir une image d'elle-même ?

Ma lecture fut laborieuse, au bord de l'ennui à l'évocation de cette jeune femme dont la liberté s'est prise au piège de l'ambition

❝La liberté qu'on a abandonnée autrefois et qu'on ne nous rendra pas, il faudra la prendre.❞

et qui, au moment où Clem revient dans sa vie pour faire vaciller le peu qui reste d'équilibre, s'interroge sur les routes qu'elle aurait pu prendre et qu'elle n'a pas prises, les hommes qu'elle aurait pu suivre et qu'elle n'a pas suivis.

Avec ce cinquième roman, Julia Kerninon poursuit de croquer ces femmes toutes différentes et pourtant si semblables dans leur quête de liberté : Liv Maria, Theodora, Helen, Caroline et à présent Ottavia qui n'en est hélas qu'une copie falote et artificielle malgré sa fougue que j'ai confondue par moments avec une agitation futile et vaine. Bien plus profonds sont les hommes qui la croisent et font un bout de chemin avec elle. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la lettre que lui adresse Bensch au chapitre X.

❝Tout a déjà été dit❞, écrit Julia Kerninon.

C'est vrai et de manière bien plus convaincante dans ses romans précédents, si je veux être sincère. Est-ce parce que j'ai trouvé qu'elle peinait à renouveler l'art du portrait que mon avis est tiède ? Peut-être après tout. Et si la qualité de l'écriture est bien là s'autorisant quelques écarts formels, telles les pages 139-140 privées de ponctuation,Sauvage est le premier livre de l'autrice que je referme sans regret, soulagée même d'en avoir fini car, contrairement à ce qu'écrit Julia Kerninon citée en exergue de ce billet, la littérature est pour moi une histoire de fond avant d'être une affaire de forme. Et idéalement, elle est les deux bien sûr.
Le fond ? La forme ? J'ai eu l'impression qu'il me fallait choisir et je n'y ai pas trouvé mon compte.

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Roman de la rentrée littéraire 2023. Je n'ai jamais rien lu de cette autrice. Je n'en avais pas entendu parler du tout (ni de l'autrice ni de ce roman en particulier), c'est la couverture qui m'a attirée, et le titre...
Je l'ai terminé hier soir, avant d'aller me coucher. Et depuis, je n'ai rien lu... ni dans mon lit hier soir, ni au petit déjeuner ce matin... J'ai l'impression d'avoir été prise dans les vagues puissantes d'un fort courant marin, et j'ai du mal à reprendre pied !!!
Ce roman brasse une tonne d'émotions, j'ai le sentiment d'avoir vécu une relation tellement intime avec Ottavia que c'est comme si tout ce qu'elle a vécu en presque 40 ans de vie, je l'avais vécu aussi, mais en moins de 36h 😱
J'admire le talent de l'autrice qui manie les mots de façon magistrale pour nous conduire là où elle veut nous emmener.

J'ai été marquée par toute cette recherche autour du couple, celui des parents d'Ottavia, ceux qu'Ottavia a formé, ceux qui transparaissent chez les tantes, les amies d'Ottavia. La relation à ses parents et à ses enfants aussi m'a beaucoup touchée.
Impossible également de ne parler de ce qu'elle dit de la cuisine, c'est beau, c'est fort, c'est vivant !!!

Bref, c'est un livre que je conseille !!!
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