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3,71

sur 311 notes
Si l'écriture de Philip Kerr est très plaisante, je me suis tout de même contrainte pour terminer ce livre.
Il a réveillé le schtroumpf grognon en moi - j'aime pas les histoires d'espionnage !
Pourtant ça se passait dans ma région, dans des lieux que j'ai souvent fréquentés (sauf le Grand Hôtel du Cap-Ferrat que l'on n'approche pas si on n'a pas des moyens largement au-dessus de la moyenne)

Pour venir à bout de ma lecture, je suis parti à la pêche aux friandises qui parsèment la lecture :

"Lorsque je ne m'apitoie pas sur moi-même, je joue au bridge, ou je lis des bouquins sur le bridge, ce qui, pour bon nombre de gens, pourrait sembler en soi une excellente raison de se tuer." p 13

"Il souriait par-dessus le marché, tel le loup venant de dévorer la grand-mère, ce qui ne fit qu'exacerber ma haine à l'égard de ce type au physique avantageux et plus jeune que moi. Je sentis une forte odeur d'eau de Cologne, pris note de la coûteuse montre en or Cartier attachée au poignet hâlé du bras posé sur le comptoir et fus soudain saisi de l'envie de couper ce bras pour le lui faire bouffer. p 102

Mais ces délicieuses petites phrases n'ont pas réussi à faire passer mon désintérêt pour l'histoire.
Que les personnes qui apprécient l'auteur, ne me tombent pas dessus… je reconnais son talent, c'est seulement un problème de goût personnel. Depuis un certain temps déjà, je n'arrive plus à lire de romans policiers, alors l'espionnage… n'en parlons pas !
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Quel plaisir que de replonger dans l'univers de Bernie Gunther! Espionnage, guerre froide, souvenirs des nazis et de la Deuxième guerre mondiale. C'était palpitant. Dans Les pièges de l'exil, on retrouve un Gunther un peu vieilli, qui tente de mener une existence loin des tracas dans le sud de la France. Il passe son temps entre ses responsabilités de concierge d'un grand hôtel et les tables des de bridge.

Les mystères s'accumulent, un meurtre, la rencontre d'une vieille connaissance de l'époque nazie… Et voilà Gunther invité à la résidence du célèbre écrivain Somerset Maugham. Ce dernier, victime de chantage (des photos compromettantes), demande à l'ancien détective de jouer les intermédiaires. Seulement, voilà, ce qui s'annonçait comme un simple échange se transforme en une histoire d'espionnage de haut niveau.

Les pièges de l'exil était intéressant que je ne le début ne le laissait supposer. Si mes souvenirs sont exacts, je crois que c'est la première fois que les Anglais jouent un rôle important dans une intrigue. On voit le MI5 et le MI6, empêtrés dans un jeu de contre-espionnage. J'ai été surpris d'apprendre que Somerset Maugham avait réellement été recruté par le service des renseignements. Je suis toujours épaté par la rigueur avec laquelle l'auteur Philip Kerr fouille à fond ses sujets et réussi à les reconstituer avec réalisme. La quantité de détails est hallucinante. En plus de l'intrigue d'espionnage, il donne un petit aperçu du monde des homosexuels dans l'entre-deux-guerres (et un peu par la suite) et de celui du Bloc de l'Est et des transfuges. le tout dans le décor idyllique de la Côte d'Azur, avec les villas, les garden-parties, les casinos, l'argent qui coule à flot…

Bref, Les pièges de l'exil est un roman qui commence tranquillement mais qui se révèle une histoire d'espionnage et de contre-espionnage tordue où tout s'entremêle. Éventuellement, on sent l'ombre de Mielke et de sa Stasi (police politique est-allemande) planer sur tout ce beau monde. Aussi, cette intrigue, campée en 1956, est aussi l'occasion pour Gunther de remonter dans ses souvenirs, à la fin de la guerre : un amour passé, terminé tragiquement, le naufrage du Gustloff (ce navire allemand contenant 9000 civils fuyant la Prusse et coulé par les Russes).

Un véritable joyau d'écriture! J'ai tellement hâte de lire les tomes suivants!
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Dans le genre du libre noir ( à la frontière du roman d'espionnage il est vrai), on est en droit de considérer Les pièges de l'exil comme l'un des tout meilleurs de Philip Kerr et comme l'un des plus plaisants ouvrages que l'on ait pu lire ces derniers temps. L'intrigue nous propulse sur la Riviera de l'après-guerre, à Saint-Jean Cap-Ferrat plus précisément et l'ambiance crée est remarquable, c'est compliqué à souhait (nous ne sommes pas chez Harlan Coben ça c'est sûr !). Femme fatale, soleil de plomb, Somerset Maugham, villas de luxe constitueront le cocktail auquel l'on risque rapidement de devenir accro...
A noter qu'il existe un excellent livre audio de cet ouvrage.
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Sur la Côte d'Azur en 1956, Bernie Gunther est concierge au Grand Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il fait la connaissance de Somerset Maugham, victime d'un maître-chanteur qui menace de divulguer des documents laissant croire que Maugham est un agent double au service de l'Est. le maître-chanteur, Harold Heinz Hennig, est une vieille connaissance de Bernie. C'est un ancien membre de la SS qui s'est recyclé dans les services secrets de la RDA. Notre héros va servir d'intermédiaire entre Maugham et Hennig.

Plutôt qu'à un policier, c'est à un roman d'espionnage que nous avons affaire ici, qui oppose les services secrets britanniques à ceux de la RDA et de l'URSS. L'affaire est truffée d'agents doubles et on constate que des criminels nazis n'ont eu aucun mal à se reconvertir au service du communisme. Homme désabusé, notre héros trimballe ses traumatismes et son mal de vivre au milieu de ce panier de crabes. Sa défense passe par un humour grinçant quasi permanent. Si je trouve le personnage plutôt sympathique, je déplore cependant ses préjugés sexistes et homophobes. C'est un roman qui fait une lecture de vacances plutôt plaisante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Bernie Gunther , déjà suivi dans plusieurs romans de Philip Kerr
Et quand on retrouve un personnage il y a d'office une espèce de connivance agréable qui s'etablit
Le plus triste c'est que l'auteur est décedé et que nous allons resté orphelins nous les lecteurs qui l'aimions
Pour cet opus Bernie est dans le sud de la France dans les années 50
L'histoire tourne auteur de l'espionnage entre anglais , est allemands et russes
Un sacré bazard un peu barbant quand même
A certains moments j'étais complètement perdue d'ailleurs
J'ai appris des trucs notamment sur le romancier homosexuel Somerset Maugham
Savant mélange de gens réels et de héros fictifs , j'aime bien cette soupe ( sans navet mouaaahaaaa )
Bernie je le suis depuis un moment
Vu à Berlin , prisonniers chez les russes , vu aussi en Argentine
Enfin un drôle de gars
Ce que je retiens de cette lecture c'est juste ma tristesse de savoir que Philip Kerr n'écrira plus rien
Je suis toujours atteinte quand un auteur que je lis et apprécie , disparaît

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On m'a conseillée de lire du Philippe Ker. J'ai lu à peu près la moitié de ce livre et je me m'y retrouve pas. Trop de personnages? Je ne sais pas? Pas assez concentrée sur ma lecture? Non plus... Je crois que c'est la première fois que j'abandonne un livre! Ceci dit, je le remet dans ma bibliothèque et je le ressortirais à un autre moment. Peut-être que je n'ai pas fait le bon choix du livre pour une première de cet auteur? Tout n'est pas perdu, je retenterai à un autre moment.
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1956 sur la Côte d'Azur, Bernie Gunther approche de la soixantaine et aspire à la tranquillité. Hélas pour lui et tant mieux pour nous, il va être sérieusement déçu. La trame des romans de Philip Kerr ne varie pas beaucoup. Moitié policier, moitié espionnage avec ces flash-back historiques très bien documentés, Bernie nous conte ses nombreuses aventures avec son ironie sarcastique habituelle.
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Ne pas blairer les nazis, c'est évident!
Ne pas blairer les nazis quand on est flic allemand à Berlin dans les années 30, c'est déjà nettement plus complexe!
Aller sur le front russe, être obligé d'endosser l'uniforme SS et de côtoyer les Heydrich, Goebbels, Goering et compagnie, çà vous dégoûte des autres et de vous même.

En 1956, Bernie Gunther approche de la soixantaine, il est las, à deux doigts du suicide: il ne croit plus en rien ,surtout en lui. Mais une forte autodérision, et surtout l'habitude de survivre reprennent le dessus et il continue sa vie, concierge dans un grand hôtel de la cote d'azur,en ponctuant ses moments libres d'alcool et de parties de bridge
Lorsqu'il rencontre fortuitement Somerset Maughan,grand auteur exilé en France à cause de son homosexualité (c'est seulement en 1967 que le délit pénal d'homosexualité sera aboli en Grande Bretagne) celui ci lui confie qu'il est victime d'un chantage.
Ce n'est pas la meilleure aventure de notre héros : enquête laborieuse, confuse et trop bavarde
Mais on retrouve tout de même avec plaisir l'humour acerbe de l'auteur, sa recomposition minutieuse de certains faits historiques

Bref, ce cru ressemble plus à un bon rosé bien frais qu'à un grand Bordeaux mais j'attends impatiemment de lire les prochains millésimes!

Mais ce n'est que mon humble avis

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Philip Kerr nous livre un polar d'après certains faits réels qui se sont déroulés dans les années 50 sur la Côte d'Azur, avec comme point central Somerset Mogham, le chantage et la villa Mauresque, haut lieu de débauche où défila tout ce qui comptait alors dans le monde des arts et des lettres. Ses amis se nommaient Churchill, Cocteau, H.G. Wells et Ian Fleming ...
"Les pièges de l'exil " mettent en scène quantité d'espions, d'Allemagne de l'Est, d'Urss et de Grande-Bretagne, avec chantages, meurtres, imbroglios; tous les éléments pour un récit fort divertissant ( quelques jeux de mots et toute l'ironie de Bernie Gunther qui ne se prend toujours pas au sérieux) autant que pour comprendre les méandres des services secrets; on reconnaitra quelques noms anglais qui effectivement trahirent leur pays.
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Nazi dans le rétro.

1956, Bernie Gunther, tente d'échapper à son passé en travaillant comme gardien d'hôtel sur la Côte d'Azur sous un faux nom. Suicidaire, et passablement désenchanté, il loin d'imaginer dans quel nid d'espion il va à son corps défendant se retrouver.

Somerset Maugham, le célèbre romancier, grand bridgeur et propriétaire de la magnifique Villa mauresque a besoin d'aide. On veut le faire chanter avec une photo le montrant nu aux côtés d'agents britanniques espionnant pour le compte de l'Union soviétique. Maugham est ouvertement homosexuel et ex-agent secret, mais il ne souhaite pas se griller aux yeux des Anglais et des Américains.

Sous la menace que sa véritable identité ne soit révélée, Gunther se met au service de Maugham. Cela le conduira sur la piste des espions Burgess et MacLean, de sombres événements remontant à la guerre et d'un navire, le Wilhelm Gustloff, qui a coulé dix ans plus tôt avec 9000 personnes à son bord.
Philip Kerr, dont nous pouvons déplorer la disparition a réinventé le genre du polar historique. Son écriture, son sens de l'intrigue et de la documentation, le classe, de mon point de vue au sommet des écrivains.

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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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