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3,71

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Poursuite de la série avec ce onzième tome.
Un tome de transition, on bouge moins, notre héros est presque sexagénaire, nous sommes en 1956.
Contexte de guerre froide, et surtout d'espionnage, le récit nous plonge dans les services secrets britanniques, infiltrés en profondeur par les soviétiques.
On retrouve certains des cinq de Cambridge, et ce jeu de poker menteur, pas toujours facile à suivre.
Un opus plaisant, plus court, on découvre une autre époque, un autre environnement, un ouvrage différent, prenant, je me plonge dans le tome suivant, avec envie!
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C'est toujours un plaisir de retrouver Bernie. Un Bernie qui traverse une mauvaise passe, sa troisième épouse vient de le quitter. Il va, par un heureux concours de circonstance, alors qu'il végète comme concierge du Grand-Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat faire la connaissance du neveu de Somerset Maughan et être invité à faire le 4ème au bridge chez l'écrivain, alors âgé de 82 ans. Ce dernier va lui raconter sa vie, ses rencontres avec Churchill et bien d'autres personnes; et nous allons également découvrir un autre pan dru passé de Bernie.
Leur relation ne va pas s'arrêter là. Maughan, victime d'un chantage, il va demander à Bernie de l'aider; et là, le passé va rattraper à la fois Bernie qui séjourne en France sous une fausse identité et Maughan qui a été agent secret. En effet un homme très dangereux - militaire SS , maître chanteur hors pair - également sous fausse identité - a reconnu Bernie et compte bien s'en servir pour arriver à ses fins. Au fil des pages nous allons découvrir la relation de haine qui unit les deux hommes.
Et puis il y a la rencontre avec la jolie Anne French, une écrivaine qui souhaite écrire la biographie de Somerset Maugham
Et toujours cet humour … Je ne vous en dévoile pas plus et vous laisse savourer… et peut-être vous donner l'envie de découvrir la vie et l'oeuvre de Somerset Maugham

Cette enquête de Bernie fait partie de mes favorites ; on y retrouve des personnalités bien connues, le contexte historique ( le naufrage du Wilhelm Gustloff, le vol de Chambre d'ambre du palais de Tsarkoïe Selo, près de Leningrad), de espions de toutes nationalités, le chantage , la problématique des homosexuels, la trahison, la manipulation, les complots, la Stasi, le MI5, le MI6.

Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Quel plaisir que de replonger dans l'univers de Bernie Gunther! Espionnage, guerre froide, souvenirs des nazis et de la Deuxième guerre mondiale. C'était palpitant. Dans Les pièges de l'exil, on retrouve un Gunther un peu vieilli, qui tente de mener une existence loin des tracas dans le sud de la France. Il passe son temps entre ses responsabilités de concierge d'un grand hôtel et les tables des de bridge.

Les mystères s'accumulent, un meurtre, la rencontre d'une vieille connaissance de l'époque nazie… Et voilà Gunther invité à la résidence du célèbre écrivain Somerset Maugham. Ce dernier, victime de chantage (des photos compromettantes), demande à l'ancien détective de jouer les intermédiaires. Seulement, voilà, ce qui s'annonçait comme un simple échange se transforme en une histoire d'espionnage de haut niveau.

Les pièges de l'exil était intéressant que je ne le début ne le laissait supposer. Si mes souvenirs sont exacts, je crois que c'est la première fois que les Anglais jouent un rôle important dans une intrigue. On voit le MI5 et le MI6, empêtrés dans un jeu de contre-espionnage. J'ai été surpris d'apprendre que Somerset Maugham avait réellement été recruté par le service des renseignements. Je suis toujours épaté par la rigueur avec laquelle l'auteur Philip Kerr fouille à fond ses sujets et réussi à les reconstituer avec réalisme. La quantité de détails est hallucinante. En plus de l'intrigue d'espionnage, il donne un petit aperçu du monde des homosexuels dans l'entre-deux-guerres (et un peu par la suite) et de celui du Bloc de l'Est et des transfuges. le tout dans le décor idyllique de la Côte d'Azur, avec les villas, les garden-parties, les casinos, l'argent qui coule à flot…

Bref, Les pièges de l'exil est un roman qui commence tranquillement mais qui se révèle une histoire d'espionnage et de contre-espionnage tordue où tout s'entremêle. Éventuellement, on sent l'ombre de Mielke et de sa Stasi (police politique est-allemande) planer sur tout ce beau monde. Aussi, cette intrigue, campée en 1956, est aussi l'occasion pour Gunther de remonter dans ses souvenirs, à la fin de la guerre : un amour passé, terminé tragiquement, le naufrage du Gustloff (ce navire allemand contenant 9000 civils fuyant la Prusse et coulé par les Russes).

Un véritable joyau d'écriture! J'ai tellement hâte de lire les tomes suivants!
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Dans le genre du libre noir ( à la frontière du roman d'espionnage il est vrai), on est en droit de considérer Les pièges de l'exil comme l'un des tout meilleurs de Philip Kerr et comme l'un des plus plaisants ouvrages que l'on ait pu lire ces derniers temps. L'intrigue nous propulse sur la Riviera de l'après-guerre, à Saint-Jean Cap-Ferrat plus précisément et l'ambiance crée est remarquable, c'est compliqué à souhait (nous ne sommes pas chez Harlan Coben ça c'est sûr !). Femme fatale, soleil de plomb, Somerset Maugham, villas de luxe constitueront le cocktail auquel l'on risque rapidement de devenir accro...
A noter qu'il existe un excellent livre audio de cet ouvrage.
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1956 sur la Côte d'Azur, Bernie Gunther approche de la soixantaine et aspire à la tranquillité. Hélas pour lui et tant mieux pour nous, il va être sérieusement déçu. La trame des romans de Philip Kerr ne varie pas beaucoup. Moitié policier, moitié espionnage avec ces flash-back historiques très bien documentés, Bernie nous conte ses nombreuses aventures avec son ironie sarcastique habituelle.
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Nazi dans le rétro.

1956, Bernie Gunther, tente d'échapper à son passé en travaillant comme gardien d'hôtel sur la Côte d'Azur sous un faux nom. Suicidaire, et passablement désenchanté, il loin d'imaginer dans quel nid d'espion il va à son corps défendant se retrouver.

Somerset Maugham, le célèbre romancier, grand bridgeur et propriétaire de la magnifique Villa mauresque a besoin d'aide. On veut le faire chanter avec une photo le montrant nu aux côtés d'agents britanniques espionnant pour le compte de l'Union soviétique. Maugham est ouvertement homosexuel et ex-agent secret, mais il ne souhaite pas se griller aux yeux des Anglais et des Américains.

Sous la menace que sa véritable identité ne soit révélée, Gunther se met au service de Maugham. Cela le conduira sur la piste des espions Burgess et MacLean, de sombres événements remontant à la guerre et d'un navire, le Wilhelm Gustloff, qui a coulé dix ans plus tôt avec 9000 personnes à son bord.
Philip Kerr, dont nous pouvons déplorer la disparition a réinventé le genre du polar historique. Son écriture, son sens de l'intrigue et de la documentation, le classe, de mon point de vue au sommet des écrivains.

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Si la série des aventures de Bernie Gunther est dans l'ensemble superbement bien menée, il y a des opus qui s'en démarquent par la faiblesse de l'intrigue et d'autres qui sont bien meilleurs. Indéniablement, celui dont le destin a fait l'avant-dernier tome des aventures de Benier Gunther est parmi les meilleurs de la série. Dans l'espionnage fulgurant de la Guerre froide, on rencontre Somerset Maughan et son univers, prétexte pour rappeler que le roman d'espionnage a ses lettres de noblesse, embourbés dans une sombre affaire de maître chanteur. A la confluence des actions clandestines de déstabilisation menées par les grands services de renseignement, on est propulsé dans le groupe de Cambridge et les taupes soviétiques de l'Intelligence Service. Et avec une vision contemporaine, il retrace avec justesse l'attitude ambigue des services britanniques face à Kim Philby, Guy Burgess et aliii. A lire!
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Inutile de le préciser en introduction, je suis un inconditionnel de Philip Kerr et je n'ai donc décelé aucune usure dans le style de l'auteur, de redites, d'ennui et autres balivernes que les critiques s'empressent de mettre en évidence lorsqu'ils voient un auteur s'installer dans le coeur des lecteurs.
Je me suis au contraire délecté une fois de plus à la lecture de «Les pièges de l'exil», roman dans lequel on retrouve la capacité incroyable de Kerr à mettre en scène des personnages connus en flirtant avec une réalité proche de la fiction et inversement.
Une thématique chère à cet auteur dont il ne faut jamais oublier qu'il n'écrit pas de simples polars, mais se plait à jouer avec les notions de bien et de mal, de morale, de compassion, d'amour, d'intégrité, chez des personnages que leur histoire a conduit à inverser ces valeurs universelles.
Somerset Maugham dont on connait les passions, le talent littéraire et les travers, déclare ainsi et on ne sait s'il galèje ou non :
«Etre victime d'un chantage de la part d'un gars qui va chez le même bottier que vous est tout simplement odieux.»
Les traits de caractère que Bernie Gunther, psychologue de l'immédiat, prête à ses personnages sont toujours savoureux :
«Anthony Blunt (...) avait (...) l'air d'un type qui vient de goûter un sherry de qualité moyenne...»
«Il me fit l'effet d'un individu à la fois plein de charme et extrêmement intelligent, mais absolument pas digne de foi.»
«Sa voix était probablement aussi familière à la Reine d'Angleterre que la sienne propre.»
L'histoire des pièges de l'exil met en scène, outre Somerset Maugham, qui fut agent secret pour le MI6, la guerre entre services de renseignements anglais, la supposé présence d'agents doubles dans chacun de ses services et le jeu de dupes des services soviétiques qui n'hésitent pas à sacrifier une de leur taupe pour en protéger une autre...
Bernie Gunther est toujours mis face à son passé de collaborateur de Heydrich, d'ancien de la KRIPO, par des personnages dont le passé n'est guère plus reluisant que le sien. Mais à la différence de Bernie, eux sont dans le camp des vainqueurs.
Tel un super héros, Bernie parviendra à vendre sa propre version de la vérité, celle qui ne dérange personne mais l'arrange lui. Il veut éviter à tout prix de passer à la casserole, quitte à supprimer certains de ses anciens «collègues» qui feraient de même.
Comme toujours à la fin d'un roman de Philip Kerr, le lecteur reste sans voix, partagé entre la perplexité, l'empathie, et la conviction que les événements et les scènes décrites avec l'humour et la légèreté de plume de l'auteur ne sont pas très loin d'une réalité qui a encore cours ici et maintenant.
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la suite de la trilogie berlinoise et du parcours de Bernie Gunther, le policier anti nazi chez les nazis
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Revoici Bernhard Gunther – ancien policier berlinois, ancien détective, ancien nazi à son corps défendant, ancien déporté soviétique — concierge de palace vivant incognito sur la Côte d'Azur . Il s'ennuie en jouant au bridge et se désespère au point de tenter le suicide mais le destin l'épargne et préfère le replonger dans son passé. Il vivra une aventure d'espion en compagnie d'un écrivain, ex-maître espion qui n'est autre que Somerset Maugham ! Avec en toile de fond la célèbre affaire des « espions de Cambridge ».
Philip Kerr confirme son talent de grand écrivain du genre et on se délecte de cette histoire compliquée qui rappelle les imbroglios de le Carré ou de Somerset Maugham… encore actif dans le livre en tant que personnage. le style, sobre et élégant, participe au plaisir de cette lecture, les personnages ont de la consistance et de la profondeur et surtout, surtout, l'histoire est particulièrement bien ficelée. Philip Kerr réussit l'exploit d'intégrer une fiction dans un maillage historique, en mêlant aux faits avérés des hypothèses fort probables sur certains secrets d'état. L'ensemble offre au lecteur du suspense, des surprises, des interrogations sur la réalité et le charme d'une atmosphère so british.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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