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3,72

sur 478 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Rien de bien extraordinaire dans ce roman qui a fait tout de même son succès à l'écran.
Qui ne connaît pas Belle de jour?
Kessel a voulu nous montrer dans son roman qu'on peut dissocier l'amour infini voué à quelqu'un et l'amour charnel qu'on peut aussi avoir avec quelqu'un d'autre.
Pour cela, me direz vous, il faut avoir conscience dans ce contexte qu'on pratique l'adultère et ce n'était pas le cas de notre personnage principal étant donné qu'on en arrive à un drame passionnel bien évidemment.
Le résultat n'est pas forcément celui tant attendu et le thème abordé n'a pas été exploité vraiment en profondeur.
Le roman a pris de l'âge et reste assez vieillot dans sa globalité.
Je n'ai donc rien découvert de transcendant en faisant cette lecture.
Mais je découvre un auteur donc c'est le plus important. ..
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Une femme heureuse, à qui tout sourit aux bras d'un mari aimant. Mais après avoir rencontré un troublant bellâtre et entendu qu'une dame de ses connaissances avait été aperçue sortant d'une maison de plaisir, elle se dit:
- Moi aussi, je veux !

Incapable de résister à son fantasme, à son dévorant désir transgressif, elle s'en va vendre ses charmes chez Madame Anaïs. Une lecture dans l'attente d'un « classique, juste et moral » retour de manivelle.

Le tout dans une écriture un peu passée et ampoulée. Bof, bof… un homme qui parle des femmes
Lien : https://www.noid.ch/belle-de..
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Séverine, jeune bourgeoise mariée à un jeune et brillant chirurgien est déchirée entre le sentiment profond, quelque peu maternel, qui l'attache à son mari exemplaire et l'exigence d'une chair qui la conduit à se livrer chaque après-midi à des inconnus dans une maison de rendez-vous. Remarquée par un jeune tueur du milieu montmartois qui s'est épris d'elle, elle s'enfonce chaque jour un peu plus dans la déchéance mentale jusqu'au drame. Un roman qui a un peu vieilli où l'ennui perce parfois, mais où est passé le grand Kessel ?
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Il y a un certain nombre d'années j'appris qu'il existait une série de livres en vente associé à un DVD sous l'appellation « folio cinéma », dont-il se fait que je n'ai acheté que : Belle de jour ». Je trouvais intéressante l'idée d'associé livre et film mais en tout cas parce que c'était en édition limité s'était une raison probable, qui explique mon unique achat de la série. Bien sûr regarder le film est plus facile et plus rapide que lire le livre. Je me suis arrêté au premier 40% de lecture trouvant que c'était une histoire qui ne démarrait pas ou difficilement, ce qui me décevait. Il y a peu, je suis retombé sur le DVD film avec l'intention de reprendre la lecture.

Séverine enfant a été abusée sexuellement par un inconnu de passage chez ses parents. Ensuite Séverine habite à Paris et est mariée à un chirurgien. Il s'aime profondément mais leur relation amoureuse est limitée au fait que Séverine soit frigide. Séverine exprime régulièrement à son mari Pierre : « Tu es tous ce que j'aie au monde ». Un jour Renée Févret, une amie lui parle d'Henriette qui se rend dans une maison de rendez-vous ce qui tourne en rond régulièrement dans l'esprit de Séverine. Ensuite, Henri Husson médecin et ami de son mari dit avoir pris du plaisir autrefois à rencontrer des femmes dans une maison de rendez-vous et lui lâche une adresse que Sevrine retient : Madame Anaïs 11 rue Virène. Elle s'y rend à pas feutré et timide, avec beaucoup d'hésitations qui exaspèrent madame Anaîs qui dit à Séverine : « J'en ai assez de vos manières, vous partez ou vous restez. Je reste répond Séverine. Se prostitué était son secret, elle n'en parlait à personne. Un jour dans ses passes, elle rencontre Husson, qui est en fait un pervers, suite à quoi elle déclare à madame Anaïs : « Je m'en vais, vous ne me connaissez pas, vous ne parlez de moi à personne ». Elle a des craintes que cela se sache, que Husson dénonce ses pratiques à Pierre. Parmi les clients, il y avait Marcel un jeune d'environ vingt ans qui était totalement amoureux de Séverine et s'était promis, mari ou pas, de tout faire pour continuer à voir Séverine. Séverine a voulu hors mariage assouvir son désir de relations charnelles et tout cela va bien mal se terminer.

Je n'ai pas aimé ce roman. Pourtant, j'aime lire des histoires ou les personnages vivent des situations tristes et éprouvantes mais où généralement la satisfaction d'entrer en communion avec des personnages qui développe des stratégies, des ressources pour s'en sortir ou s'adapter le mieux possible, mais en ce qui concerne : « Belle de jour », ce n'est vraiment pas un « happy end ».

Je reconnais cependant les grands talents d'écritures de Joseph Kessel. Ce que je recherche chez lui, qui a beaucoup voyagé, c'est une sorte d'aventure qui tient l'attention en éveil.

Les personnages principaux de : « Belle de jour » et « le Lion » me donne, d'une certaine façon, le sentiment de vivre « de l'exceptionnel invraisemblable ».



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La lecture de ce court roman me laisse mal à l'aise ; non pas vis-à-vis de la prostitution, à l'égard de laquelle je ne porte aucun jugement, et, au risque de choquer certains, que je trouve socialement utile et quelque part libératoire, pour peu, bien entendu qu'elle soit librement consentie. Ce qui n'est pas toujours évident.
Ce qui me "dérange "c'est Séverine, bourgeoise frigide et oisive le matin et le soir, qui va s'encanailler l'après-midi, et qui fini par trouver son "bonheur «dans la violence, la rudesse , et la clandestinité d'un bordel, certes bien tenu d'une certaine Madame Anaïs, mais un bordel tout de même.

Je me demande ce qui la pousse à faire cela. Elle n'st pas dans le besoin financier, son mari est chirurgien, elle est parfaitement intégrée à cette vie bourgeoise Parisienne, et en profite largement. Certes sa petite enfance est marquée par ce que j'ai perçu comme un épisode d'attouchements appuyés. le prologue, à ce sujet donne large part à l'interprétation. Est la honte de cet épisode, une blessure secrète jamais mise en mots ?
Est son fantasme, tout simplement ?

Je la vois comme une femme enfant, un peu trop gâtée, qui a un mari un peu trop gentil. Il n'aurait pas fait de mal à Séverine de se faire secouer de temps en temps.

Le rythme du livre est assez tranquille, pour s'accélérer à parti du chapitre 8, car à force de jouer les cachotières, il arrive ce qu'il doit arriver : se faire voir au mauvais endroit, par la mauvaise personne. Sauf que la mauvaise personne ne s'avère pas si mauvaise que cela, et que ce n'est pas forcément les "méchants "qui paient les pots cassés…..

Cette lecture, pas désagréable en soi, ne restera pas un souvenir impérissable. le film qui en a été tiré, non plus, je ne l'ai pas terminé ; je trouve même qu'il n'a pas très bien vieilli.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Publié en 1928 la même année que "L'amant de Lady Chatterly", "Belle de Jour" aborde le même sujet; c'est-à-dire, le malheur d'une femme des classes supérieures dont le mari est incapable de la faire jouir. de nous jours, les deux romans paraissaient très vieux. Leur thématique appartient à la crépuscule de la phallocratie occidentale où la seule vocation ouverte à la femme était d'être épouse.
À mon avis Kessel réussit beaucoup moins bien avec le thématique que Lawrence. le problème chez les Chatterlys est la résultat une blessure de la première grande guerre ce que le lecteur accepte facilement. Les maux de Séverine, la protagoniste, de "Belle de Jour" ont pour racine une agression sexuelle subie par elle pendant son enfance ce qui est possible mais qui exigent plus d'explications qu'offre Kessel. La solution de Lady Chatterly est prendre le garde-chasse de son mari comme amant ce qui surprend peu. À sa place, Séverine décide de devenir une prostituée durant les après-midis ce qui est parfaitement étonnant.
J'ai trouvé le film de Buñuel absurde quand je l'ai vu en 1973 quand j'étais étudiant au Victoria College. Margaret Atwood y avait complète ses études quelques années avant. Les filles représentaient déjà le quart des inscrits aux facultés de droit, gestion et médecine. L'héroïne de "Belle de Jour" cependant n'avait d'ambition que de trouver une manière de bien jouir. le romand et le film ne sont pas devenus plus pertinents pendant les cinquante années qui ont suivi.

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Comment dire? Je me suis ennuyée pendant cette lecture... Terriblement ennuyée.
Séverine fait partie de la bourgeoisie. Son mari, médecin, pourvoit aux besoins du ménage et elle semble passer son temps entre les essayages chez la couturière, papotages avec son amie, soirée au théâtre, etc... Un jour, on lui rapporte la mésaventure d'une connaissance qui se prostituait. Quelle honte pour une femme de son rang! Séverine se sent attirée par cette histoire et pousse un jour la porte de Madame Anaïs. Bien sûr, un jour, un ami de son mari entre et la reconnaît. Elle craint alors le pire...

L'auteur effectivement appuie sur le fait que Séverine ne peut faire autrement que de pousser la porte de cette maison mais est-ce vraiment des pulsions sexuelles intenses (une "exigence implacable des sens" dont parle l'auteur dans la préface) qui font qu'elle va se prostituer?

Elle aime son mari (dit-elle) mais s'ennuie terriblement avec lui. Chacun a sa chambre et il vient parfois partager la nuit avec elle. Bref, il ne la satisfait pas sexuellement et en même temps, pas certain qu'elle le satisfasse. Cette relation de couple est étrange, elle joue la petite fille et son mari semble la considérer comme telle. Elle dit l'aimer mais sa définition de l'amour est puérile.
Le prologue semble sous-entendre que Séverine est sous l'emprise d'un désir de prostitution en raison d'attouchements dans l'enfance. Pourquoi pas? Cependant, il est clair que le raisonnement inverse est faux.

Mon sentiment à l'issue de cette lecture est qu'en fait cette femme s'ennuie, s'ennuie, s'ennuie (et du coup m'a terriblement ennuyée aussi) et qu'elle n'a rien trouvé pour mettre un peu de piment dans son univers. Elle ne s'intéresse qu'à des futilités et il lui semble vivre un peu plus avec cette expérience au risque de tout perdre.
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Roman très spécial sur lequel il est vraiment difficile de se fonder un avis…



Je précise ici que je n'ai jamais rien lu de Joseph Kessel, et que Belle de jour résonnait chez moi davantage comme un film que comme un livre, tant le film avec Catherine Deneuve a été connu et critiqué.



Belle de jour retrace l'histoire d'une femme, Sévérine, qui a l'âge de huit ans a subi des attouchements sexuels. Ce détail – essentiel probablement – est donné dans le prologue du livre, au premier paragraphe, mais de façon très furtive et sans aucun détail. de ce drame, Sévérine ne se souvient de rien.

Des années et des années plus tard, Séverine est mariée à Pierre, qu'elle aime profondément et très tendrement. Mais l'exercice de « chair » – comme dirait Kessel -l'ennuie, elle n'y prend jamais aucun plaisir. Un jour, elle apprendra que l'une de ses connaissances traîne dans une « maison de rendez-vous » ; Médusée, attirée et sans savoir pourquoi, Sévérine suivra ce même itinéraire, c'est-à-dire le passage à la prostitution. C'est dans la soumission extrême qu'elle finira par prendre du plaisir. Pour l'intrigue en tant que telle, je ne dirai plus rien, à vous de lire le livre.



Le sujet m'intriguait pas mal : l'idée de voir une bourgeoise naïve et prude s'encanailler dans des sortes de maisons closes était originale, bien que Sévérine ne s'encanaille jamais, elle reste cette femme froide et détachée. Pourtant, le livre ne m'a pas plu du tout, mais alors pas du tout. D'abord, j'ai trouvé que ce qu'annonce Joseph Kessel dans son prologue n'est pas ce que j'ai trouvé dans le livre. En effet, l'auteur dit :



« Certains m'accusèrent de licence inutile, voire de pornographie. On ne trouvera rien à leur répondre. [...] En abordant le sujet que j'avais choisi, je savais quel risque je courais. Mais le roman achevé, je n'ai pas eu le sentiment qu'on pût se méprendre sur le dessein de l'auteur. [...] Ce que j'ai tenté avec Belle de Jour, c'est de montrer le divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai, immense et tendre amour et l'exigence implacable des sens. Ce conflit, à quelques rares exceptions près, chaque homme, chaque femme qui aime longtemps, le porte en soi. [...] le sujet de Belle de Jour n'est pas l'aberration sensuelle de Séverine, c'est son amour pour Pierre indépendant de cette aberration et c'est la tragédie de cet amour. »



Je n'ai pas du tout trouvé cela au fur et à mesure des pages. Je n'ai pas vu une femme tourmentée entre son amour pour son mari et une envie profonde de jouir. J'y ai vu une femme très amoureuse de son mari, certes, mais pas pour autant heureuse ou contente ou même clairement attirée par l'idée du plaisir. Sévérine apparaît froide, sans caractère ou sans joie, sans idée, recul ou cheminement, sans vraiment d'humanité. A aucun moment l'on perçoit qu'elle y gagne à devenir Belle de jour, bien qu'elle y gagne forcément puisqu'elle continue de le faire.

On peut alors se dire qu'elle cherche dans la prostitution quelque chose qui serait liée au viol qu'elle a subi petite fille. Hypothèse grandement envisageable. Seulement Joseph Kessel sabre aussi cette piste de compréhension dans ce même prologue, en disant que nombre de psychologues et psychiatres lui ont écrit pour cerner le personnage de Sévérine, et qu'ils n'ont tous rien compris car les actions de Sévérine ne sont pas le résultat d'un processus psychique. Bon ben okay, donc je ne vois pas plus trop l'intérêt du coup du viol de départ, car le lecteur construit forcément un pont entre la violence d'un viol et ce que peut être la violence de la prostitution.



Qui plus est, je n'ai pas du tout aimé le style d'écriture : phrases longues, qui en disent beaucoup sans ne rien amener, descriptions qui veulent présenter le personnage principal mais qui dans le fond nous en éloignent…



Enfin, je suis déçue car dans le fond, le but annoncé n'est pas du tout servi. Probablement que l'immense majorité des couples traverse dans leur vie des moments où l'un des deux – voire les deux – est tiraillé par le plaisir de la chair avec une autre personne que celle aimée. Or, le cas de Séverine n'est pas à ce titre emblématique, puisqu'elle a un passif lourd, remontant à l'enfance, de la sexualité, ce qui j'espère n'est pas la norme pour une majorité de femmes. le cas de Séverine reste un cas particulier, qu'on le veuille ou non, d'une femme qui a subi une violence sexuelle bien trop jeune pour en avoir une conscience nette.



Bref, Belle de jour m'a dérangée mais pas là où je l'attendais. le livre m'a dérangé car dans le fond il traite le sujet d'une femme à l'origine victime en essayant de faire comme si cela n'avait pas plus d'importance que cela et qu'au final, tout le monde est confronté à un choix entre l'amour et la chair.



Non vraiment, ce n'était pas pour moi.



Jo la Frite


Lien : http://coincescheznous.unblo..
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j,ai lu le livre et vu le film mais ce n'est pas vraiment ce que j'aime
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