Je n'ai pas été satisfaite par ce roman, une lecture plutôt mitigée tirant vers le négatif. de trop nombreux points m'ont fortement déplu et je me suis ennuyée durant cette lecture. J'ai mis plus d'une semaine à venir à bout des quelques 300 pages du livre...
Le style de
Stephen King, certes inégalable, m'a laissé quelque peu indifférente. Je ne voyais parfois pas l'intérêt de certaines scènes et j'avais l'impression que certain enchaînement de phrases n'était pas cohérent. de plus, l'auteur utilise des parenthèses à tire-larigot, ce qui m'a vraiment agacée car je ne comprenais plus rien au sens du paragraphe... Ce qui avait également tendance à alourdir la lecture, à l'allonger inutilement. Pour autant, s'est dégagé au fil des pages une atmosphère lourde, presque oppressante que je ne connaissais pas. C'est sans doute ce qui m'a permit de terminer ce livre. Je dois reconnaître que
Stephen King est doué pour créer ce genre d'ambiance malsaine. Un climat de peur et d'attente s'est progressivement installé tout au long du roman.
Le personnage de
Carrie m'a semblé distant bien qu'il soit le personnage principal. Je n'ai pas été touché par son terrible quotidien ni par toutes les souffrances qu'elle a endurées. J'étais comme spectatrice de sa vie.
Carrie est une jeune fille possédée par le malheur et la folie. Une jeune femme a qui seuls les enfers sourient. Une vie de misère pour une mort 'en beauté' étant donné son oeuvre de destruction massive. Ne parlons même pas de sa mère... une vraie fanatique, le genre de femme capable de tout pour sa religion. Je l'ai trouvé intrigante dans le sens où le malheur semble avoir frappé très tôt à sa porte.
Stephen King a très axé son écriture sur la caractère psychologique de personnages. Nous pouvons trouver une jeune fille atteinte du don de télékinésie ainsi qu'une fanatique, un couple de sadiques prétentieux ainsi qu'une adolescente rongée par les remords. J'ai trouvé l'ensemble de ces protagonistes très intéressants et bien travaillé. L'auteur est parvenu à nous rendre compte des motivations de chacun, de leur rôle dans la vie de
Carrie. C'est à mon goût le point fort du roman. Cette façon de créer une personnalité propre à chacun tout en liant les actions des uns à celles des autres. Comme les fils tissés par une araignée se rejoignent pour former sa toile.
Un point particulier m'a cependant beaucoup dérangée. Je parle notamment de ces paragraphes mis à la suite les uns des autres mais n'abordant pas la même période/ le même événement. On passe d'un article de journal à un témoignage, d'une description de
Carrie à un extrait d'autobiographie de Sue. J'avoue avoir été déroutée, déconcertée par ces nombreux changement de positions. J'avais vraiment eu du mal à suivre le récit, d'autant plus que certains événements étaient racontés sous des angles différents ce qui était certes intéressant mais alourdissait encore la lecture. Nous avions la vision de
Carrie puis celle d'untel et encore d'untel sur ce même moment, ce qui crée un effet de répétition, des longueurs sans doute inutiles. de ce fait l'action état quasi inexistante.
J'ai bien aimé la fin dans le sens où je ne m'y attendais pas. Comme un air de déjà vu. L'auteur nous fait comprendre bien des choses par le biais de cette fin. Je ne vous en dis pas plus, je crois en avoir déjà trop dit.
En définitive ce roman délivre un message, il ne faut pas faire d'un élève différent le souffre douleur de toute une classe. La violence gratuite, physique ou morale a toujours des conséquences et le tribut à payer s'avère parfois plus lourd que prévu. Votre méchanceté ne reste jamais impunie, soyez-en conscience.