Danny, le petit garçon a réussi à échapper à son père, un écrivain conservé dans l'alcool, qui, dans un moment de lucidité effaça, d'une surpression de la chaudière, tous les habitants de l'étrange hôtel Overlook bloqués par une tempête de neige .
Pour un récit qui joue avec le paranormal, Overlook est bien choisi, dans mon anglais de troisième et après Brexit j'avais traduit par « l'au delà ».
On se souvient surtout que Danny possède le « don " (le «
shining ") qui permet de voir et de prévoir des événements, Danny est un overlookeur qui échappent aux mortels et peut être « aux Noeud Vrai ».
« Avoir peur de son ombre, c'était risible! Mais qui plus que Wendy Torrance en avait le droit? Après tout ce qu'elle avait vu et vécu, elle savait que certaines ombres sont dangereuses. Qu'elles ont des dents et qu'elles mordent. Telles étaient les angoisses de la mère de Dan. »
Après la mort de sa mère, et pour échapper aux ombres, Dan nagera dans l'alcool comme son père avant lui, de préférence sur le dos.
Stephen King ouvre alors les plus exubérantes pages du livre. Tel
Paul Verlaine, Dan use et abuse de toutes les bassesses possibles, dépouille les SDF, vole ses conquêtes, se bat à coups de queue de billard...
Il se fait embaucher dans des maisons médicalisées pour vieux, ainsi commence la deuxième vie de Dan,
Docteur Sleep, pour conduire les impatients vers un 5 étoiles l'Overlook.
Une gamine, ABRA va le mettre sur la voie, d' une secte étrange le Noeud Vrai.
Je les ai trouvé plus neu-neu que vrai,
Un groupe d'autocaristes itinérants, une Vraie cours des miracles, des mort-vivants barbares et sanguinaires, qui obéissent à une Rose ( chapeau Mr King, il fallait oser).
Cette rose sorte d'égérie est totalement fanée et se nourrit de vapeur, elle a en permanence ses vapeurs !
Question vapeur, la part des anges, est plus miraculeux que les vapeurs dégagées par les enfants en mourant, et les vapeurs des grimpeurs à main nues, sur du 7sup, gaz dans le jargon, est bien plus flippant, que le spectacle de la mort.
A chacun sa peur ? La mienne me disait bof pourquoi tu continues ?
J'ai foncé dans ce roman pour avoir peur, une peur de dingue, rien n'est venu...
Je garde le souvenir, de toute une partie, vraie, drôle, comme les mémoires d'un AA, mais avant sa conversion ou son baptême dans l'eau.
Mais où se cache la peur ?