AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 1890 notes
Jessie est un roman de Stephen King qui m'a énormément marqué.
Il m'a foutu une de ces trouilles, c'est clair que jamais je ne me laisserais menottée :)
C'est un excellent roman, que j'ai adoré même s'il m'a fait faire des cauchemars ! Mais ce n'est pas étonnant, c'est du Stephen King :)
Commenter  J’apprécie          100
Maintenant que lire du King ne me fait plus peur, je n'hésite plus à sortir ses livres de ma PAL. Mais il y a des moments, je me dis que cet écrivain est un vrai malade pour imaginer de tels scénarios grotesques et tellement flippants.

Et puis franchement, une femme attachée aux barreaux de son lit duquel repose son défunt mari, rien de plus au fil des pages. Et pourtant l'auteur nous crache une logorrhée hallucinante et vomitive. L'angoisse et les hallucinations s'invitent alors à la fois pour notre héroïne et nous même. Mais s'agit -il vraiment de notre imagination qui nous joue des tours, ou la réalité serait -elle encore bien plus inquiétante ? Je vous laisse le découvrir.

Un roman sombre qui ne fait pas un éloge de l'homme, vous en conviendrez. L'auteur n'est pas vraiment tendre avec ses pairs. Cela m'a un peu fait froid dans le dos, mais entre vous et moi, je l'ai bien cherché...
Lien : http://sophiesonge.canalblog..
Commenter  J’apprécie          100
Mon premier Stephen King. Des années que j'attends ce moment, que je (presque) fantasme sur ce qu'il adviendra quand je tournerai la dernière page. Des années qu'on m'en parle enfin, qu'on me promet un tête-à-tête inoubliable, spécial, un tournant majeur dans ma carrière de lectrice.

Sans doute n'aurais-je pas dû différer autant ma rencontre avec cet auteur, me laissant ainsi tout le loisir de l'idéaliser au gré des critiques plus élogieuses les unes que les autres et donc, fatalement, me condamnant à la déception. Oui car, vous l'aurez sans doute compris, ce ne fut malheureusement pas le coup de foudre escompté.

C'est donc avec une certaine confusion que je vous livre cette chronique d'un rendez-vous manqué avec le maître de l'angoisse.

Jessie questionne l'instinct de conservation : jusqu'où est-on prêt à aller, physiquement comme moralement, pour survivre ? Suite à une escapade coquine qui va littéralement virer au cauchemar, l'héroïne se retrouve en effet livrée à elle-même – puisque menottée aux montants d'un lit – et en proie à ses vieux démons. Stephen King explore donc, au gré d'un soliloque intérieur, les méandres de l'inconscient.

Afin de rendre cette descente aux enfers – qui commence d'ailleurs bien plus tôt qu'on ne l'imagine et semble découler de ce qu'on appelle plus communément l'effet papillon – plausible, l'auteur opte pour un rythme non pas effréné mais lent, presque apathique. Choix on ne peut plus judicieux puisque Stephen King parvient à faire coïncider le temps de la narration avec celui de nos montres et ainsi à accroître la tension psychologique.

Cette concomitance temporelle exacerbe également l'intensité dramatique. Cette dernière est d'ailleurs renforcée par la plume éminemment descriptive de Stephen King qui confère un hyperréalisme opportun, quasi synesthésique, au récit. On imagine ainsi parfaitement les décors, on perçoit la puanteur du cadavre de Gerald, on entend le claquement incessant de la porte au gré de la brise... Jamais superflus, les détails servent une atmosphère générale à la fois obsédante et oppressante.

Ce rationalisme forcené mène toutefois, à mon grand dam, à une clarification systématique des visions qui assaillent Jessie, clarification qui n'était pas, à mon sens, nécessaire et qui a complètement annihilé mon plaisir. Il aurait été plus judicieux selon moi de ne pas trancher – sont-elles le reflet de la réalité ou le fruit de son imagination ? – et ainsi, de laisser le lecteur se faire sa propre opinion sur le caractère hallucinatoire ou non de la présence que ressent Jessie.

Ma lecture a par ailleurs été extrêmement refroidie par les séquences gores sur lesquelles l'auteur insiste tout particulièrement et que pour ma part je juge sans grand intérêt. Ces passages n'inspirent en effet aucune terreur mais simplement un profond dégoût qui certes, peut à titre ponctuel servir l'intrigue mais certainement pas lorsqu'il se déploie sur près de quatre cents pages. La surenchère macabre est ici d'autant plus inutile que les thèmes abordés (pédophilie, nécrophilie) m'apparaissent déjà suffisamment lourds.

Enfin j'ai maudit les voix intérieures qui accompagnent Jessie tout au long de son calvaire. J'ai en effet trouvé cette polyphonie harassante et les voix qui la constituent (Ruth, Nora, Bobonne) agaçantes – je n'ai jamais eu affaire à autant de "ma cocotte" et à ce jour j'ignore si c'est de la fainéantise de la part des traductrices françaises ou une réelle redondance de la part de l'auteur – et pour le moins stéréotypées. Ce recours incessant a donc fini par me rendre insensible au sort de Jessie et sans doute, indirectement, aux qualités indéniables de ce livre.

En résumé, un huis clos plus oppressant et gore que terrifiant, au réalisme remarquable et éminemment réussi d'un point de vue psychologique mais qui, à terme, s'enlise dans un monologue intérieur interminable, lui-même galvaudé par l'insupportable symphonie des voix intérieures de Jessie et une fin éminemment bâclée.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
Commenter  J’apprécie          100
Jessie et son incolore avocat de mari s'octroient un week end en amoureux dans leur maison du lac, loin des yeux du monde. Pour pimenter leurs ébats, le mari décide de menotter Jessie au lit... Sauf que quelque de sombre et de refoulé envahi lentement l'esprit de la jeune femme qui n'a brusquement plus envie de jouer. Lorsqu'elle repousse son mari, celui-ci s'effondre. mort. Jessie est donc attachée seule et dévêtue, sans que personne sache où elle se trouve. Cela pourrait être drôle, s'il n'y avait pas les souvenirs tenus jusque là en respect, et les horreurs de la nuits, les êtres qui rôdent...

300 pages dans une chambre, avec une femme menottée. L'argument de départ, gentiment scabreux, fait rapidement place à un genre de "survivor movie" (novel, plutôt) mais également à une plongée dans l'inconscient, jusqu'à ce coin sombre du souvenir que personne ne souhaite regarder en face. Mais Jessie se retrouve obligée d'y faire face... La tension psychologique est à son comble, tissée par va-et-vient habile entre hier et maintenant qui évite l'écueil du huis-clos qui tourne en rond.
Du grand, du très grand Stephen King!
Commenter  J’apprécie          101
Voici un roman atypique.
Huit-clos asphyxiant, Jessie est le premier tome de la trilogie féministe de Stephen King (suivront Dolores Claiborne et Rose Madder).
L'auteur a parfaitement saisi la complexité des pensées féminines et notamment nos petites voix intérieures qui ont tendance parfois à saper notre confiance ou au contraire à nous encourager ou encore à crier des vérités que nous préférons ignorer.

J'ai de suite ressenti un fort attachement pour Jessie qui, au fil des heures, va chercher la force de se sortir de cette terrifiante situation, en plongeant au plus profond d'elle-même.
C'est un roman très introspectif qui peut paraître lent mais qui va aborder des sujets particulièrement atroces.

Jessie est un personnage marquant de par sa lutte pour oser enfin dire NON puis par son combat contre ses démons, ses pensées, ses peurs.
Sa relation avec son mari et sa famille est si bien décrite qu'elle ne peut laisser indifférent.
On se retrouve à ses côtés et, à notre tour, la soif, la faim, le froid, la peur et les crampes s'insinuent subrepticement, jusqu'à ressentir la folie qui s'empare de l'esprit de Jessie.

Mais Jessie n'est pas complètement seule dans cette maison isolée. En effet, un chien abandonné et famélique va entrer en scène.
Ce chien permet d'accroître l'horreur du contexte tout en apportant une vision particulière de certaines situations.

L'auteur réussi même à faire monter une tension, un suspense jusqu'au final qui, par contre, m'a plutôt laissée dubitative.
Roman psychologique où une femme tente de se libérer de ses chaînes (aussi bien au sens propre que figuré), tout en affrontant ses cauchemars, Jessie tient une place à part dans l'oeuvre de King.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          90
Certains passages, de par leur réalisme et l'empathie suscitée par Jessie, m'ont tout particulièrement touché/dégouté, comme rarement un livre ne l'a fait. J'ai également apprécié les multiples références à d'autres oeuvres antérieures de King. Seule la fin (dernière partie) m'a déçu, m'empêchant de classer ce King, quoique très bon, dans mon panthéon des oeuvres du Maître. Un bon huis clos !
Commenter  J’apprécie          90
Jessie n'est pas la meilleure oeuvre de Stephen King. Pourtant, Dieu sait que j'aime l'auteur. Carrie, Shining, Ça, Misery sont autant de livres qui laissent transparaître le génie créatif de l'écrivain - et son réalisme - pour dépeindre avec brio la société américaine en son temps.
Si Jessie commence et se termine de façon remarquable, les thèmes sociaux abordés dans le milieu de l'oeuvre sont, selon moi, amorcés de façon maladroite en portant préjudice à la qualité du texte. Des longueurs et des redondances ont émoussé mon intérêt et ma patience lors de plusieurs chapitres, notamment ceux qui permettent d'entrevoir les contrastes intérieurs de la protagoniste au travers des deux voix qui se déchirent en elle. Les nombreuses répétitions de ces dialogues intérieurs (souvent plats) tournent au radotage, et leur périodicité dans l'ouvrage finissent à mon sens par agacer davantage le lecteur que de le stimuler.
En dehors de cette façon de faire, je crois que Jessie mérite encore d'être lu mais ne constitue pas une bonne entrée en matière pour aborder l'oeuvre de King. Pour ceux qui s'y aventureraient, je leur conseillerais de s'armer d'indulgence et de persévérance car ils rateraient alors l'occasion de savoir si Jessie parviendra ou non à se libérer de ses menottes, chaînes qui entravent au sens propre comme au sens figuré une vie de femme sacrifiée mais courageuse. Oeuvre féminine plus que féministe, King parvient assez bien à mêler horreur et réflexion, scènes terrifiantes et tabous.
Commenter  J’apprécie          90
Jessie de Stephen King est un très bon roman à suspense !
Jessie se retrouve menotée à son lit, dans une maison isolée, son mari mort au pied du lit d'une crise cardiaque.
L'horreur commence pour elle, ce livre est exclusivement un monologue intériorisé de Jessie. Des voix viennent lui parler et elle fait un retour sur un passé qu'elle a tenté d'oublié lorsqu'à l'âge de 10 ans elle a subit un abus sexuel de la part de son père.
Ces mêmes voix l'aident à trouver une solution pour essayer de se libérer.
J'ai trouvé le début un peu longuet et la fin mauvaise mais sinon j'ai été happée par l'histoire. le suspense est bien maitrisé, le sujet intéressant, une partie de fantastique que j'ai moyennement aimé mais un bon Stephen King dans l'ensemble.

Commenter  J’apprécie          90
Sans doute le meilleur ouvrage de Stephen King, à mes yeux du moins... Peut-être parce que c'était le premier roman que je lisais de cet auteur !
Mais je suis resté émerveillé devant son talent : nous garder en haleine durant presque 250 pages avec comme sujet une femme menottée à son lit !
Le film est depuis peu disponible sur Netflix, je vais profiter du confinement pour visionner mais je m'attends au pire, tant les adaptations sont généralement nullissimes !
Commenter  J’apprécie          92
Jessie est le deuxième roman de Stephen King que je lis, Carrie étant le premier. J'en avais pas mal entendu parler et j'avais très envie de le découvrir alors je me suis lancée. On se retrouve plongé dans un huis-clos à la fois glauque et parfois angoissant. Est-ce que ça en fait un bon livre pour autant ?
Pour ce qui est de la narration, de la mise en place du récit, l'ensemble est bien mené, Stephen King mettant tranquillement les choses en place pour qu'elles puissent peser sur l'ambiance. le personnage de Jessie est bien travaillé, on s'attache à elle, ou alors on veut la protéger, mais l'approche qu'on a d'elle est positive ; on ne peut pas détester Jessie. Déjà parce que la pauvre se retrouve attachée à un lit sans pouvoir en bouger, avec le cadavre de son mari à ses pieds, mais aussi grâce à son passé. Elle est seule au beau milieu de nulle part, mais elle commence à entendre des voix, notamment la sienne qu'elle a nommé « Bobonne », et grâce auxquelles on en apprend plus sur sa relation avec Gerald et les autres. Mais il est également question d'un événement bien particulier de son enfance (sans en dire trop, il est question d'abus sexuel). L'histoire de ce roman va bien plus loin qu'une femme attachée à un lit et qui tente de survivre et de s'échapper ; Jessie, c'est l'histoire d'une femme qui se libère de ses chaînes, des chaînes du passé. Alors oui, certains passages sont vraiment glauques, malsains, mais c'est le puissant récit d'une femme qui trouve sa liberté.

Stephen King nous a écrit là un très bon livre sur la délivrance. Il faut parfois beaucoup de temps pour s'affranchir de son passé, et il se peut que les épreuves à surmonter soient difficiles, mais ce n'est pas impossible. Et une fois cette liberté acquise, c'est une nouvelle vie qui débute.
Prenez votre livre, installez-vous dans une pièce sombre, un bon plaid sur le dos, et préparez-vous à lire un récit captivant – il peut mettre mal à l'aise, d'autant plus que les scènes sont toutes décrites alors il se peut que cette lecture ne soit pas pour tout le monde. Quoiqu'il en soit, oui, Jessie est un bon roman.
Lien : https://malecturotheque.word..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (5218) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}