J'ai lu
Revival de
Stephen King et j'ai bien aimé ! Si au départ j'ai trouvé que l'histoire prenait du temps à s'installer, on suit l'enfance et l'adolescence du jeune Jamie et ses diverses rencontres avec le "révérend" Jacobs. Je m'ennuyais un peu avec la première centaine de pages mais j'ai vite compris pourquoi le King s'acharnait à nous dépeindre la vie de Jamie et de Jacobs avant que le roman prenne de la hauteur et du rythme.
Comme à chaque fois chez King, une phrase a tout déclenché: le suspense, la tension, l'attente, l' "expectation" comme ils disent, les américains.
"Il s'est passé quelque chose."
La répétition de cette phrase va tout changer en nous, lecteurs. Et cette chose, on voudra à tout prix savoir de quoi il retourne jusqu'à la dernière page. A la manière d'un
Poe ou d'un
Lovecraft, King distille le bizarre et l'étrange à travers le roman qui pourtant raconte l'histoire de Jamie, menant une vie assez banale dans une famille très croyante, typiquement américaine. Puis, Jamie grandit, et adulte, il se drogue et sillonne les routes pour donner quelques maigres concerts. Ce que j'ai bien aimé aussi dans ce roman, ce sont les références musicales, Fleetwood Mac, les Beatles,
Neil Young, on entend presque les accords de guitare et la musique devient presque le seul ancrage à la réalité sur laquelle Jamie pourra se raccrocher, contre la folie grandissante du futur gourou Jacobs et son obsession de l' "Electricité".
La foudre et l'électricité,
Stephen King s'en sert pour montrer que le fanatisme religieux se retrouve partout chez les Hommes. Et comme l'électricité a de tout temps exercé une fascination frôlant la folie chez certains génies comme chez Tesla ou Newton, ça n'en est que plus crédible.
On pourrait finalement "presque" s'attendre à la fin, je dis bien presque, parce qu'en fait, le dénouement est tout de même magistralement mené. le maître de l'étrange et du suspense nous enchante encore une fois, même si pour cette fois, il délaisse un peu les émotions d'empathie envers les personnages pour se concentrer sur l'escalade ou bien alors la descente aux enfers d'une sorte de mythe faustien, qui livre son âme au Diable, pour réussir son miracle final, digne d'un Frankenstein.
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