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3,6

sur 919 notes
Stephen KING, c'est un peu comme un vieux pote.
On s'est longtemps fréquenté assidûment puis chacun a poursuivi sa route, lui avec un peu plus de succès, faut bien le reconnaître.
Dernièrement, deux rendez-vous marquants coup sur coup. Bang, bang. 22/11/63 puis Joyland. De ces retrouvailles qui vous font dire les oeils dans les oeils : désormais c'est à la vie à la mort. Avec une petite préférence pour finir second sur ce coup-là. Sitôt Docteur Sleep paru, sitôt lu. Pas transcendant transcendant mais tout comme Lara Fabian J'Y CROIIIIS ENCOOOOOOREEEEE !!
Puis survient Revival.
Un titre saturé des promesses les plus excitantes.
Un retour aux sources annoncé synonyme de panard monstrueux.
Ben non...

Jamie Morton a 6 ans lorsqu'il croise pour la première fois la route du révérend Charles Jacobs.
Ça a tout de suite matché entre eux deux.
Un révérend jeune, à la cool et semblant entretenir un certain mystère, ça a de quoi titiller la caboche d'un gamin rêveur.
Ajoutez à cela une passion commune pour l'électricité et c'est un 11 lettres, sous les yeux ébaubis de Bertrand, avec A-T-T-A-C-H-E-M-E-N-T.
Une affection réciproque qui évoluera avec le temps, au gré des retrouvailles et des circonstances, prouvant ainsi que rien n'est jamais gravé dans le marbre.

Jamie a vécu. Bien et mal mais il a toujours été acteur de sa destinée.
Revival, c'est sa vie en cinémascope version montagne russe.
A grands coups d'ellipses, KING trace sa route sans sourciller avec cette plume toujours aussi caressante.
Là où le bât blesse, c'est le manque de liant entre tous ces chapitres.
Nul ennui à l'horizon, et c'est là tout le paradoxe, mais un cruel manque d'enthousiasme de ma part et beaucoup de questionnements quant à la finalité d'une telle œuvre. Et trop de questions, perso, ça fait mal à ma tête.

KING relate toujours aussi fantastiquement l'enfance et ses rêves perdus.
La nostalgie d'une époque et d'une famille alors soudée.
L'auteur adore la musique et nous fait partager sa passion communicative du rock par le prisme de Jamie, star déchue, qui tel le phénix va renaître.
Il entretient savamment l'énigme Jacobs, tantôt messie, tantôt prêcheur pourri jusqu'à l'os. La religion morfle, la crédulité des gens ne connait pas de limites.
Et ce final survendu en 4e de couv' comme l'un des tous meilleurs de l'auteur, info ou intox ?
Bon et dans la droite ligne de cette œuvre mais encore une fois pas suffisamment percutant pour faire oublier une déception depuis bien longtemps enracinée.

Revival est un bouquin branché sur courant alternatif, un comble vu le sujet traité.
Un récit en demi-teinte qui n'entame cependant en rien mon affection pour cet auteur car on abandonne jamais un vieux pote...
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Mes frères et soeurs de toutes confessions, voici à nouveau venu le temps de se rassembler autour de ce dieu païen de la littérature qu'est Stephen King.

L'auteur annonce la couleur dès l'incipit, en dédiant son roman à Lovecraft, Shelley, Stocker et une dizaine d'autres. Vénération pour ces précurseurs, Revival comme une renaissance et une manière « à l'ancienne » de raconter des histoires (avec une touche moderne pour pimenter le tout).

Le fil conducteur de ce récit est le pouvoir de l'électricité, plus puissant que tout (même que Dieu ?). La dernière page tournée, je peux affirmer que ce roman m'a électrisé du premier au dernier mot, à coups de décharges de bonheurs et d'horreurs.

Certains esprits chagrins argueront peut-être que le King n'a pas pris énormément de risques avec ce bouquin. Pourtant, j'ose affirmer, que loin d'être statique, il n'y a vraiment que lui qui pouvait écrire une histoire de cette manière, jusqu'à son final incroyable, inattendu, dérangeant. Dérangeant comme l'ensemble de ce récit qui peut se lire à plusieurs niveaux.

Stephen King est un conteur Geiger hors pair, qui développe une intrigue de 100 000 volts. Une intrigue immersive, qui prend le temps de se mettre en place et qui s'apparente longtemps à un vrai roman noir, étalée sur plusieurs décennies.

On y retrouve certaines thématiques chères à l'auteur. Nostalgie des 60's, musique, puissant plaidoyer pour la tolérance et violentes attaques contre la bêtise (et chouettes clins d'oeil à certains de ses autres romans, dont Joyland qui se rapproche un peu de celui-ci par son ambiance).

Une histoire où l'on s'attache vite et fort aux personnages, « the Kings touch », et une tension qui monte lentement, irrémédiablement. A travers cette histoire qui parle de religion, du milieu des forains (tiens, tiens) et de rock'n'roll, d'addiction et de science, de perte et de folie. Un récit réaliste qui transporte insidieusement le lecteur vers l'horreur et des contrées fantastiques insoupçonnées. Les auteurs cités au début ne sont clairement pas loin.

Toutes ces idées permettent une fois de plus au King de nous toucher en plein coeur et de nous faire réfléchir sur notre monde. Comment ne pas méditer face à sa peinture acerbe du milieu religieux américain, des années 60 à nos jours, et de ses prédicateurs ? Comment ne pas extrapoler par rapport à la montée actuelle des intégrismes ? Mention spéciale au « Sombre sermon » qu'il fait tenir à l'un des personnages principaux durant une dizaine de pages ; un écrit qui est l'un des plus forts, violents, magnifiques, jouissifs passages de toute sa longue bibliographie. Rien que pour ça, ce livre est indispensable !

L'écrivain, lui, n'est pas un bonimenteur. Son histoire est sombre, noire, éprouvante mais également gorgée d'une émotion comme seul sait l'imprimer le King du 21ème siècle. Un tourbillon d'émotions, même !

C'est simple, parfois j'ai eu l'impression que certains passages étaient écrits juste pour moi, comme si l'auteur me parlait directement et me connaissait par coeur. Avec des mots qui allumaient une petite loupiote dans ma tête et m'éclairaient de l'intérieur. Électrisant, je vous l'ai dit… Clairement, le courant passe entre nous actuellement et ce n'est pas de l'alternatif.

Oui le King est un dieu païen de la littérature, capable de nous décrire le pouvoir divin de la musique et de braquer un éclairage puissant sur la manipulation des hommes et des masses. Quand il est aussi inspiré par ses sujets, Stephen King est comme un poisson (électrique) dans l'eau.

Laissez-vous aller, sans résistance, et plongez (profond) dans cette histoire si humaine (et donc horrible), si crédible et fantastique (fantasque), si touchante et choquante, et si piquante d'intelligence.

Une histoire de destin (ou non), d'une puissance parfois insoutenable. Quand l'ancien King rencontre le nouveau, ça donne un roman juste extraordinaire. Gloire au Maître.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Entre Stephen King et moi, c'est déjà une longue histoire. Ça fait un bon petit paquet d'années, depuis l'adolescence (ça nous rajeunit pas) que je lis régulièrement ses bouquins. Il y a eu des périodes où je les enchaînais de façon boulimique et d'autres périodes où je n'en lisais plus du tout. Ces séparations n'ont jamais duré très longtemps. Il suffisait d'un moment où j'avais du mal à choisir ma prochaine lecture pour jeter mon dévolu sur un de ses romans. Avoir des auteurs de prédilection vers qui on revient régulièrement a un petit quelque chose de confortable, de rassurant. C'est donc tout naturellement, sans me poser de questions, que j'ai acheté ce "revival" dès que je l'ai vu dans le rayonnage de ma petite librairie le jour-même de sa sortie. Et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé, finalement pas très longtemps après "Mr Mercedes", mon vieux pote Stephen.

Au début de "Revival", on est en terrain connu. de façon classique, King dépeint une communauté et ce portrait d'une petite ville américaine est très vivant et sonne juste. La suite du récit va se centrer sur deux personnages. L'intrigue avance doucement, à un rythme relativement lent, sans déluge d'action. Pour autant, le récit ne provoque jamais d'ennui. Au contraire, suivre la vie de Jaimie, au gré de ses différentes rencontres avec Jacobs, se révèle passionnant. C'est encore une fois la preuve du génie de King, tenir le lecteur en haleine sans grands effets, simplement par la grâce de deux personnages magnifiques et par son talent à créer une attente à partir d'un petit détail, à partir d'un rien. Il suffit d'une petite phrase qui, telle le refrain d'une chanson, revient régulièrement pour faire naître une étrange sensation d'angoisse. "Il s'est passé quelque chose".
King, l'air de rien, emmène doucement le lecteur jusqu'à un dénouement glaçant, dérangeant, qui le laissera sonné. Ce final, qui convoque les maîtres à écrire de King tout en étant original et personnel, vaut à lui seul la lecture de "Revival". Il ne fait aucun doute que l'image d'une petite porte couverte de lierre s'invitera de temps en temps dans mes pensées. Et rien qu'à cette idée, un petit frisson parcourt mon échine.

Tant que King sera capable d'écrire de tels romans, roller-coaster émotionnels et animés de beaux personnages, notre histoire n'est pas prête de prendre fin.
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J'ai voulu résister, tellement fort pourtant. Je suis passée plusieurs fois devant l'étal avec Revival dessus. J'ai eu envie, mais j'ai résisté, plusieurs fois pour enfin craquer et mettre mon vieux pote Stephen dans mon panier.

Certes, ce livre est un bel hommage a de nombreux auteurs (lus pour la plupart), mais il manque un petit quelque chose... Stephen King s'est sans doute trop évertué a rester dans cet hommage. On sent les références et du coup on se doute ou l'auteur veut aller.
Le début (enfin plutôt les trois-quart) du livre sont un peu en demi teinte et puis enfin l'éclair frappe et nous donne une fin haute en couleur, éclairée par la vraie plume de Stephen King.

J'ai trouvé le côté psychologique un peu fadasse par rapport à d'autres de ses oeuvres. Après ce roman c'est aussi une belle critique de la religion , ou tout du moins de ce que certains humains en font, de la crédulité aveugle de certains bobos, des expérimentations scientifiques (ou certains savants fous ne se donnent aucune limite)...

J'ai l'impression d'être très négative dans cette critique, mais j''avoue être aussi très sévère avec Stephen, ce livre m'a plu malgré tous les défauts que j'ai pu lui trouver. L'écriture de Stephen King est toujours un régal pour moi.

Je tenais aussi à préciser que le service marketing de la maison d'édition a fait un extraordinaire boulot : La couverture est une tuerie, elle attire l'oeil par ses couleurs et son côté irisé.
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"Revival" de Stephen King - La chronique qui s'est pris un coup de jus !

Un roman foudroyant ! Peut-être un des plus flippants de l'auteur. On l'ouvre avec l’envie pressante de le déflorer et on le referme électrisé, se disant qu'on n'est pas prêt de trouver le sommeil de sitôt.

Le titre "Revival" est très riche, il peut évoquer à la fois la renaissance, la résurrection du corps ou de l'âme, la réparation, ou bien un renouveau, un retour à un courant musical ou un regain d'intérêt pour une époque passée.
"Dans un contexte chrétien, le terme revival désigne généralement une période spécifique de reviviscence spirituelle dans la vie de l'Église." Les Revival religieux sont monnaie courante aux États-Unis.
Et la grande maestria du King c'est que toutes ces possibilités évoquées par le titre vont se retrouver dans son roman.

D'ailleurs, Stephen King paie son tribut (revival ?) aux auteurs qui l'ont inspiré : Lovecraft, Stoker, Bloch, Arthur Machen et surtout Mary Shelley, la maman du roman fondateur qu'est "Frankenstein" (ça vous dit quelque la chose la renaissance de sa créature ?).

De cet hommage, il crée une œuvre à la fois sociale et spirituelle. Ce roman est un questionnement sur la religion. Sa légitimité, son utilité et sa finalité. Il en dresse, à travers l'un de ses protagonistes, le pasteur Charles Jacobs, un portrait accablant et terrifiant.
Stephen King donne de sérieux coups de pieds dans le ventre de la religion. À ses bateleurs comme à ses gogos qui la suivent aveuglément, à la manière d'un spectacle de fête foraine auquel le King fait de grands parallèles en citant à plusieurs reprises, pour le plus grand bonheur de ses fans, un de ses livres précédents, "Joyland".

Il n'y a pas qu'à "Joyland" à qui l'auteur fait un clin d'œil. Il s'auto-cite même. Le temps d'une phrase piquée à son "Docteur Sleep" : "La vie est une roue et elle revient toujours à son point de départ". Terrifiant, je vous dis.

Comme toujours, en plus d’un talent incontestable de conteur de génie, c'est le travail apporté sur ses personnages qui est le tour de force de chacun des livres du Maitre. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Les deux principaux protagonistes que ce soit le "bon" pasteur Jacobs ou l'enfant Jamie Morton ainsi que leur destin commun, liés sur près de cinquante années, sont fouillé, nourris, incarnés. C'est de la matière littéraire lumineuse qui s'anime et prend vie avec le style et la plume délicate de l'auteur.
C'est aussi une certaine histoire du Rock que le King nous raconte, celle de la sueur, des larmes, de la rébellion et de la drogue. Celle qui des années 60 à nos jours grave l'âme de ceux qui ont un cœur de rocker.

Un grand King alors ? Pas si vite !

Le livre met du temps à démarrer, le fantastique n'arrivant que très lentement, par petites touches parcimonieuses. Donc, il est possible que le début te rebute, oh toi ami lecteur, mais ne te laisse donc pas décourager, ce serait passer à côté d'un bouquin magistralement écrit. Je ne ferai justement pas le bateleur de foire en te disant que c'est son meilleur, ce n'est pas le cas. Mais si tu te laisses embarquer, la fin du voyage te promet de fortes sensations, du genre de celles qui posent leur empreinte indélébile sur ton âme.

Le King a une plume d'or semblable au joueur de flûte de Hamelin ; ses lecteurs, hypnotisés par le son de ses mots et les rythmes lancinants de ses phrases, le suivront aveuglement jusqu'aux tréfonds de la rivière. 3,5/5

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Stephen King nous livre encore une fois son immense qualité de conteur dans un roman d'épouvante puissant et sensible comme une ballade folk.
Le King adore égratigner joyeusement la religion, la politique et la mentalité étriquée de ces tranches d'Amérique pour en tirer quelques lignes et portraiturer des personnages à la lisière du cliché.
Sa vision de la religion et de l'obscurantisme auquel elle peut conduire s'amplifie ici par la part de fantastique, donnant libre cours à ce sujet sensible et récurrent.

C'est simple, indiscutable et irrésistible.
Stephen King pousse ses personnages à affronter leurs démons personnels et le lecteur à s'identifier à leurs histoires et leurs tragédies humaines.
L'auteur a toujours la virtuosité d'un vieux maître encore capable de nous surprendre et nous ravir.

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Ce que j'ai ressenti:…Un roman au courant contagieux!

Le coup de foudre vous y croyez, vous???!!!!Et la foudre plus puissante que Dieu? Stephen King nous emmène entre les deux, dans un entre-deux électrique et électrisant, préparez vous à voir des éclairs partout!!!

« Vous pouvez faire confiance au Rev'. »

Il n'y a que le King pour créer une histoire teintée de religion communicatrice, d'électricité conductrice, de fanatisme magique, d'expériences au delà du réél….Il n'y a que lui aussi pour nous emporter dans son monde, dans une lenteur calculée, dans son Amérique Rock'n'roll, avec des personnages charismatiques. Il n'y a que lui également pour rendre hommage comme personne à ses auteurs qui ont révolutionner la littérature d'un doux frisson de frayeur.

Alors, oui ce livre est un exemple révélateur de son immense talent, bien sur qu'il y avait tous les ingrédients qui font tout son succès, et que je suis super heureuse de posséder ce nouvel opus avec cette couverture si magnifique!!!

Je ne peux quasiment rien reprocher à cette histoire, mais je ne sais pas, il m'a manqué le « petit quelque chose » pour que ce soit le coup de coeur, avant de faire naitre le coup de foudre. J'ai trop attendu cette fameuse fin, 400 pages avant d'atteindre le dénouement pour le fameux « Il s'est passé quelque chose »… C'est ce temps d'attente que je regrette, j'ai l'habitude que le King prenne son temps, ce n'est pas cela qui m'a dérangée, mais d'habitude, il nous le fait languir en nous appâtant avec cette touche personnelle dont il a le secret, et là, je suis restée frustrée malgré cette super fin! Peut être, de n'avoir pas eu de réelle explication sur cette électricité justement, oui peut être, que ça vient de là, elle arrive trop de nulle part, on ne sait pas d'où le Rev' la prend sa source, cette fascination dévorante…..

« Ils ne viennent pas ici pour voir la réalité, Jamie, ils veulent du fantastique. »

Tout de même, ce tour d'horizon de la religion et ses dérives est à faire avec notre auteur chouchou! Il connait tellement les tours et détours de certains prédicateurs qu'il arrive à nous éclairer sur les failles et gouffres dont certains arrivent à faire naitre à l'ombre de leurs obscures palabres. le Sermon a quelque chose de fascinant, moi je vous le dis!!!. le rock'n'roll (et son packaging!) a aussi une place de choix au sein de ses pages, comme musique de fond en MI, il accompagne à merveille! On se plait vraiment à se perdre dans ses lieux guidé par le Maitre, on veut toucher de près cette énergie guérisseuse, on se laisse prendre au jeu de cette électricité bienfaitrice!

Revival est à lire, forcement, pour tout fan, même s'il faut s'armer de patience avant de voir où veut nous emmener le Roi de l'épouvante!

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Tout ce qui fait de Stephen King un auteur incontournable dans le monde du fantastique est réuni dans ce roman. Son talent réside dans plusieurs éléments. Ce n'est plus à démontrer, il écrit bien et possède de véritables qualités de conteur. Son imagination est sans limites et ses histoires toujours plus originales. Mais il a surtout une grande capacité, et c'est ce qui rend parfois ses livres un peu longs, à approfondir ses personnages.

Dans « Revival », l'écriture maîtrisée du King nous entraîne dans une aventure qu'on ne lâche pas jusqu'au dénouement final. le récit qui commence comme une histoire banale dans une bourgade, va progressivement tomber vers le surnaturel, thème de prédilection de l'auteur. A l'aise dans ce domaine, il va donc laisser libre cours à son inventivité, pour nous absorber dans son cauchemar électrique.

Pour que toute cette machination fonctionne à la perfection, il ne se contente pas de nous narrer les évènements extraordinaires mais passe une grande partie de l'histoire à fouiller la vie de ses protagonistes. J'ai vécu le passé du narrateur Jamie dans ses moindres détails jusqu'à me retrouver dans sa peau. Ainsi impliqué dans son intimité et dans ses émotions, je me suis plus senti comme un témoin proche que comme un simple voyeur de sa destinée hors normes. L'aventure à laquelle il participait est devenue notre aventure et je me suis laissé embarquer, comme électrisé !

J'apporte tout de même un petit bémol à mon ressenti. J'ai trouvé le livre un peu terne par rapport aux habitudes de Stephen King et le scénario un tantinet faible, sans grandes fulgurances. Néanmoins, ça reste un bon cru. Il ne marquera surement pas la bibliographie de l'écrivain, mais il m'a intéressé de bout en bout.
L'art de la narration reconnue par tous agit avec efficacité dans ce mélange de religion, d'électricité et de Rock & Roll !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Stephen, Stephen ! Plus je te lis, plus je t'aime. Et plus je t'aime, plus j'ai d'attentes envers toi. Et plus j'ai d'attentes vers toi, plus je deviens très critique envers ton oeuvre.

Jusqu'à maintenant, la majorité de tes oeuvres n'ont pas éveillé en moi le moindre petit hic (je passe évidemment les quelques navets pondus ici ou là… si, si, il y en a, je t'assure), tellement elles sont géniallissimes.

Tu as eu ta période faste, les années 80 où tu t'es fait connaître au monde entier. Des récits à base de fantastique, d'horreur, de sang, de morts, de gore, et j'en passe encore…
Puis, il y a eu les années 90, décennie ponctuée de moins de « poids lourds », mais toute aussi réussie.
Ensuite arrive le crash kingien du début des années 2000… ouille… je vais passer cette période sombre de tout bon kingien qui se respecte.
Et puis, tu renais à la vie littéraire (si je puis dire) au milieu des années 2000. Mais tu as changé, exit le sang (même s'il y en a un peu), exit le gore (même s'il y en a un peu également), place aux Émotions avec un grand É, teintées d'un peu de fantastique tout de même, parce que ça reste ta marque de fabrique.
« Histoire de Lisey », « Duma Key », « 22/11/63 », « Joyland », « Docteur Sleep », autant de livres qui pour moi sont de véritables pépites, qui gagnent à être plus connues qu'elles ne le sont actuellement.
Stephen King, ce n'est pas que « Ça », « le Fléau », « La Tour Sombre », etc…

C'est là que j'en viens au sujet qui nous intéresse, à savoir « Revival », que je place dans la catégorie Émotions avec un grand É.
95% du livre mérite au moins un 4/5, voire un 5/5 par moments, mais… il y a la fin du livre, pour laquelle je vais y venir dans quelques instants.

Le petit Jamie, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants, des parents aimants, propres sur eux, élevant leurs enfants dans la foi américaine. le petit Jamie croisant la route du tout nouveau révérend de la ville, le révérend Jacobs.
Et là, leur histoire sera à jamais liée par la religion, et surtout par l'électricité. C'est son dada ça au rev' l'électricité, et il va transmettre sa passion au petit Jamie. Ce dernier se perd en grandissant, devient star du rock, mais aussi junkie et toujours le rev' qui le sauve de son addiction.
Jamie qui va finir par devenir adulte, et qui n'aura de cesse de vivre avec ses démons du passé.
Un personnage complètement réussi !

J'ai adoré l'atmosphère du bouquin, sur fond rock des années passées, j'ai adoré la relation que Jamie entretient avec le rev'.
Jacobs est un type sympa, copain avec tout le monde à Harlow mais la réalité le rattrape à un moment donné de sa vie, qui devient par la suite un enfer. Il passe de révérend à bonimenteur, puis pasteur, pour finir par devenir un vieux monsieur qui ne vit que pour son obsession, l'électricité. Obsession qui ne le quittera jamais tout au long du bouquin.

Puis arrive la fin, censée être une des meilleurs du King dixit la couverture. Alors forcément, en bon kingien, j'attendais énormément de cette fin mais quelle ne fut pas ma surprise… je parle bien de surprise et non pas de déception car la fin n'est pas nulle en soi, mais elle n'a rien de super extraordinaire non plus.
Ce n'est pas une fin qui mérite selon moi de rester dans les annales.

Alors pour ça, pafff 3/5. Et oui, mon cher Stephen, je suis en passe d'avoir lu toute ta bibliographie (ce qui n'est pas un mince exploit), je m'octroie donc le droit d'être critique envers toi, je place beaucoup d'attentes dans chacun de tes bouquins et là désolé, il y a erreur sur la marchandise concernant la fin.
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Toute petite déception pour moi à la lecture de ce livre, où je pensais trouver plus de fantastique.
L'intrigue est néanmoins bien ficelée, et nous tient en haleine jusqu'au dénouement. J'ai eu beaucoup de mal à fermer le livre avant de savoir le fin mot de l'histoire !
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