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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux histoires parallèles qui se déroulent dans la même maison l'une en 1871, l'autre en 2006 au moment de l'élection de Donald Trump.
On suit deux familles avec en toile de fond le développement de la science, le darwinisme pour la première époque ; les thèmes propres à notre époque de conscience sociale, politique et écologique pour le seconde période.
L'ancien monde versus le nouveau monde avec pour chacun leurs espoirs et leurs déceptions.
Le parallèle est malin mais le propos est desservi par des personnages trop caricaturaux et peu attachants.
C'est bien écrit mais trop long, touffu et lourd.
L'ennui s'installe et il faut s'accrocher pour poursuivre la lecture qui reste intéressante par les thèmes abordés.
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C'est assez difficile de parler de ce roman dans lequel Barbara Kingsolver met en miroir deux époques: 2016, avec la montée de Trump ( jamais nommé clairement) et 1871, avec les écrits de Darwin, fortement remis en cause par les croyants.
La famille de Willa habite une maison qui menace de tomber en ruine et cherche des subventions pour remédier au désastre. de nombreux bouleversements ébranlent aussi les bases familiales, et les USA s'apprêtent à vivre des changements.
150 ans plus tôt, Thatcher Greenwood se heurte à une société conservatrice , et partage avec Mary Treat des convictions scientifiques nouvelles.
C'est superbement documenté, très bien écrit, mais vraiment très copieux et un peu trop long à mon goût. Je me suis parfois ennuyée.
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Une maison victorienne du New Jersey est le lien entre les deux familles que nous dépeint Barbara Kingsolver. 150 années séparent Thatcher Greenwood et Mary Treat scientifiques progressistes, de la famille Knox, issue de la classe moyenne.

En cette année 2016, la maison de Willa se délabre et nécessite de gros travaux que le salaire de son mari Iano prof à l'université, ne peut supporter. de plus son fils vient de perdre sa femme en couches et revient s'installer chez ses parents avec son bébé. Willa, petit soldat, se bat pour son foyer, se démène, s'occupe de son désagréable beau-père impotent qui vit avec eux, tente de surmonter chaque obstacle, chaque crise du quotidien, elle porte son petit monde à bout de bras, tout en se désolant de l'ascension de Trump.

De leur côté, en 1871, Mary et Thatcher, proches des travaux de Darwin, essaient de se faire entendre par la communauté scientifique pour développer sa fameuse Théorie de l'Evolution. L'auteur choisit de mettre en scène un personnage existant : Mary Treat, chercheuse naturaliste, entomologiste et botaniste des plus importantes de son époque, dont les travaux ont été reconnus par Darwin (himself) et d'autres scientifiques émérites qui louaient sa rigueur et sa grande expertise dans l'observation et l'analyse des insectes et autres organismes vivants.

Ce qui lie Mary et Willa, en plus de leur maison, c'est le courage qui leur donne la force de se battre. Elles ne sont pas si différentes et leurs histoires pas si éloignées, d'ailleurs si chacune a son chapitre, les mots qui terminent ceux de Mary forment les titres de ceux de Willa, comme une guirlande, une corde qui relie leur destin de femmes.

Un roman intéressant, très bien documenté, pas si facile à lire si on veut prendre le temps de s'interroger sur tous les sujets abordés par l'auteur.

Merci à Babelio et aux Editions Rivages
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Je tiens d'abord à remercier Babelio et les Éditions RIvage pour cette lecture à l'occasion de l'opération Masse Critique.

J ai mis du temps à lire ce roman. Il est exigeant, tel Zola, Kingslover peint un roman social, réaliste qui nous plonge dans le destin de deux familles américaines qui, même si plus d un siècle, les séparent sont si semblables dans leurs préoccupations quotidiennes.
La maison: voilà le noeud de l histoire servie par l auteur. Une demeure victorienne mal-en-point, biscornue qui devient l attention des personnages principaux qui, quoique qu il leur en coûte, vont tenter de la sauver, car elle reste leur seul bien.
Cette maison est aussi le coeur de batailles idéologiques: émancipation des jeunes femmes par la lecture, la science; débats politiques autour du repas dominical; découverte des ressources et des forces de chaque membre de sa famille; cet amour incroyable qui unit les personnages.

Même si l histoire est forte, j ai vraiment mis du temps à me plonger dans le roman. Les chapitres alternant les sauts dans le présent et le passé des familles m ont semblé longs, le lien entre les histoires à mis du temps à s installer. Je n'ai pas tenu la distance et l enthousiasme à la lecture n était pas au rendez-vous. Je n ai pas non plus été touchée par les personnages principaux. Les deux femmes fortes du roman: Mary et Antigone ne se sont dévoilées que trop tard, j étais déjà essoufflée...
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Dans ce roman, dont la traduction française porte un titre bien trouvé (Des vies à découvert, titre original : Unsheltered), on suit deux familles qui vivent au même endroit à plus d'un siècle de distance, et dont la maison menace ruine.

Au XXIè siècle, Willa Knox, la soixantaine, découvre qu'après une vie de dur labeur, la prospérité espérée n'est pas au rendez-vous. Ne trouvant plus d'emploi, elle compte sur son mari, un universitaire au statut précaire, dans un monde académique où la titularisation n'est quasiment plus possible. Elle doit aider son fils, qui a un nourrisson sur les bras alors que sa femme est morte, et qu'il croule sous une dette étudiante qui lui pèse à l'aube de sa carrière professionnelle. Willa doit aussi s'occuper de son beau-père très malade, et en est réduite à solliciter l'Obamacare, donc se situer parmi les plus pauvres. Seule sa fille Tig semble lucide sur l'avenir, ayant comme philosophie qu'il faut se contenter de ce que l'on a. Elle dénonce le système capitaliste qui a conduit notamment à la catastrophe écologique.

Au XIXe siècle, Thatcher Greenwood enseigne les sciences dans la même ville e tente de faire passer les théories révolutionnaires de Darwin, contre l'avis du directeur du lycée. Témoin d'un incident dans la ville, il est obligé de la quitter.

Ce n'est pas le roman le plus prenant de Barbara Kingsolver, mais il a le mérite de dénoncer la fin du mythe américain selon lequel une vie de travail conduit à la prospérité (mais ce mythe a peut-être de tout temps été un mythe ?!)
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Je l'avais repéré chez Katel mais je sais que vous êtes plusieurs à en avoir parlé. J'ai bien aimé ce roman mais sans en faire un coup de coeur . Je commence par mes réserves pour ensuite aller vers ce qui m'a permis d'aller au bout des 576 pages (roman américain oblige !).

Le fil conducteur du roman c'est une maison du XIX ° siècle qui s'effondre sur ses occupants. En 1871 , la famille de l'instituteur Thatcher Greenwood est divisée à propos de leur voisine Mary Treat personnage qui a vraiment existé. En 2016, la maison (enfin le roman montrera que ce n'est pas si simple) est occupée par la famille de Willa et Iano Tavoularis .
Voilà pour les présentations, le roman se divise donc en chapitres qui alternent en 1871 et en 2016. C'est ma première difficulté, à peine est-on bien installé avec une des deux familles qu'il faut la quitter pour sauter les siècles et entrer dans une autre problématique. Il y a aussi chez cette auteure des « trucs » pour lier les deux parties du roman que j'ai trouvés complètement artificiels . le dernier mot du chapitre sert de titre au chapitre précédent. Dans l'histoire qui se passe en 2016 il y a un bébé qui pleure beaucoup, on entendra des pleurs de bébé dans une réunion en 1871. Ce sont des détails, ce qui m'a le plus gênée, c'est le politiquement correct des propos du roman. L'héroïne de 1871 est une femme remarquable et reconnue à son époque qui ne semble en rien porter les thèses féministes d'aujourd'hui. La montée de Trump en 2016 est incarné par un grand père acariâtre, raciste et borné . Et l'idéal de vie d'un des personnages la fille de Willa se passe à Cuba où tout semble paradisiaque. En lisant ce roman, j'ai pensé que pour que l'Amérique redevienne une grande nation il faudrait que les démocrates cultivés fassent des efforts pour ne pas uniquement mépriser les « trumpistes » sans chercher à les comprendre.

Et pourtant j'ai aimé lire ce roman . Car il décrit bien une Amérique que nous avons vue se déchirer lors des dernières élections. On voit aussi comment une classe moyenne est toujours à la limite de la pauvreté. On voit aussi, combien il a été difficile pour les Américains des siècles passés de s'affranchir de la pensée religieuse . On sait que pour beaucoup d'habitants de ce grand pays Darwin est un auteur maudit qui contredit la sainte Bible. le pire étant, qu'aujourd'hui encore, c'est l'opinion de certains américains. Mary Treat est une scientifique reconnue dès son époque et qui a entretenu une correspondance avec Darwin et tous les grands noms de l'époque. le personnage de l'instituteur est une fiction romanesque mais qui permet de représenter la difficulté d'inculquer dans une petite ville une réflexion scientifique, surtout sans prononcer le nom de Darwin qui équivaudrait à une mise à pied immédiate. La ville a été créée par un Charles Landis ‑personnage historique- un promoteur entré en politique pour assouvir sa soif d'argent et de pouvoir (encore une allusion !) . Pour Willa en 2016 les difficultés sont avant tout financières. Elle cherche par tous les moyens à sauver la maison qui s'effondre. Elle pense que Mary Treat y a habité et veut donc faire classer sa maison, elle découvre qu'elle a habité en face dans une maison actuellement démolie, elle pense alors que c'est la maison de l'instituteur mais hélas ! pour elle cette maison est plus récente. Tout cela avec le soucis de la fin de vie de son beau-père qui comme beaucoup d'américains est mal couvert par son assurance maladie. Et l'arrivée chez son fils aîné d'un bébé que la mort brutale de sa belle fille (donc de la maman du bébé) rendra orphelin de mère . Son fils Zeke sera incapable de faire face au deuil de sa femme et à l'arrivée du bébé. Et j'oubliais la vieillesse et la mort de son chien qui semblent plus l'affecter que l'horreur de la fin de vie de son beau père dont les membres sont « bouffés » par la gangrène à cause de son diabète.

Une plongée dans l'Amérique et qui permet de mieux comprendre pourquoi elle est si divisée aujourd'hui.
Lien : https://luocine.fr/?p=13063
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"Il y a un avant Darwin, et un après Darwin".
Le roman décrit en parallèle ces deux périodes : fin 19° siècle où Darwin commence à être connu (1871); et début 21° (2016), après l'Obama Care, juste avant la période Trump.
Deux familles relient naturellement leur histoire par le biais d'une maison, déjà construite au 19° siècle, et, quoique très décrépite, toujours habitée au 21 °.
A chaque période, un personnage féminin éclaire et construit L Histoire : Mary scientifique adepte de Darwin, et Willa journaliste indépendante.
La maison a certes toute sa place en tant que lien commun; mais avant tout, les deux femmes partagent un charisme attractif égal, et surtout font montre d'un puissant et irrésistible besoin de liberté.
Le style, tel la musique d'un film, accompagne, souligne, enjolive, les propos et les situations : des plus feutrés, aux innombrables sous-entendus et non-dits de 1871, il devient acide, mordant, abrupt, en 2016, sachant heureusement ne pas oublier certains instants de douceur qui ponctuent la vie.
Nombreux sujets de réflexion sont proposés dans les deux époques : places de la femme, de la famille, de la politique, l'écologie, les progrès, humanisme, difficultés financières, communautarismes, obscurantismes divers, …

Malgré sa richesse, ses personnages hauts en couleurs, la fin d'une époque, le passage à la suivante, le devenir de familles auxquelles on peut s'attacher, le roman n'a pas su me retenir; et bien qu'ayant lu avec intérêt, dicté surtout par la curiosité de la chute, je n'en garderai pas un souvenir grandiose.
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Un roman bien construit, parfaitement documenté, où le parallèle entre les antidarwinistes de l'époque et nos actuels complotistes ou créationnistes est très bien vu.
Pourtant les héros, avec leurs vies à découvert à plus d'un titre, et leurs façons respectives de faire face, ne m'ont pas emballée… dommage!
Je suis restée imperméable aux ressentis de Willa… Tig était prometteuse mais son Cuba enchanteur m'a lassée… Les personnages masculins sont plutôt inconsistants…
Par contre j'aurais bien côtoyé plus longtemps Mary Treat qui m'a rappelé la Mary Anning de Tracy Chevalier : même féminisme anti-conventionnel et même intérêt pour l'évolution de la science ! Encore une vraie pionnière !
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Décevant Trop de longueurs
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