"Il y a un avant Darwin, et un après Darwin".
Le roman décrit en parallèle ces deux périodes : fin 19° siècle où Darwin commence à être connu (1871); et début 21° (2016), après l'Obama Care, juste avant la période Trump.
Deux familles relient naturellement leur histoire par le biais d'une maison, déjà construite au 19° siècle, et, quoique très décrépite, toujours habitée au 21 °.
A chaque période, un personnage féminin éclaire et construit
L Histoire : Mary scientifique adepte de Darwin, et Willa journaliste indépendante.
La maison a certes toute sa place en tant que lien commun; mais avant tout, les deux femmes partagent un charisme attractif égal, et surtout font montre d'un puissant et irrésistible besoin de liberté.
Le style, tel la musique d'un film, accompagne, souligne, enjolive, les propos et les situations : des plus feutrés, aux innombrables sous-entendus et non-dits de 1871, il devient acide, mordant, abrupt, en 2016, sachant heureusement ne pas oublier certains instants de douceur qui ponctuent la vie.
Nombreux sujets de réflexion sont proposés dans les deux époques : places de la femme, de la famille, de la politique, l'écologie, les progrès, humanisme, difficultés financières, communautarismes, obscurantismes divers, …
Malgré sa richesse, ses personnages hauts en couleurs, la fin d'une époque, le passage à la suivante, le devenir de familles auxquelles on peut s'attacher, le roman n'a pas su me retenir; et bien qu'ayant lu avec intérêt, dicté surtout par la curiosité de la chute, je n'en garderai pas un souvenir grandiose.