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3,65

sur 680 notes
Le billet de Chantal
Le Japon est un pays assez fascinant, pour moi, de par sa culture si différente de la nôtre, de par son cinéma, de par ses paysages urbains, sans parler de sa langue, impénétrable à quiconque ne s'y est pas attelé. Aussi, quand un auteur japonais apparaît dans le monde du polar, mon oeil s'allume ! Et j'avoue ne pas avoir été déçue par le roman de Yûsuke Kishi , même si je mettrai quelque bémol.…
Déjà, le titre, La leçon du mal, retient notre attention. Est-ce parce que j'ai été enseignante que le mot « leçon » sonne bien à mon oreille ? Je suis d'autant plus curieuse que le héros du récit, Seiji Hasumi, est professeur d'anglais dans un lycée peut-être pas très prestigieux, mais très honorable, où les élèves sont suivis, écoutés, aidés autant que faire se peut par l'équipe éducative. Et particulièrement par ce prof d'anglais, ô combien apprécié par tous, élèves , professeurs ou personnel administratif. Enfin, par tous, non. Certains élèves ont comme une réticence vis à vis de lui, malgré son charisme et sa façon d'enseigner, très dynamique. Ces élèves décèlent comme une menace dans la personnalité d'Hasumi.
L'auteur nous fait suivre tantôt Hasumi, tantôt des élèves ou d'autres professeurs. Nous voyons le petit monde du lycée et ses classes par les yeux d'Hasumi le plus souvent, et l'on comprend vite qu'il n'est pas le bon prof' pour lequel il se fait passer. Il a un don d'orateur certain et manipule facilement non seulement l'esprit de ses jeunes élèves mais aussi ses collègues, dont Hasumi a su trouver les failles, voire les noirceurs. Chaque faiblesse découverte chez l'un ou l'autre va lui servir de tremplin pour abaisser, humilier, mener par le bout du nez tel ou tel. Hasumi se voit tel un démiurge, ayant pouvoir de vie et de mort , écartant les obstacles d'une pichenette. Esprit retors s'il en est, menteur, hypocrite, absolument insensible … Voilà un personnage digne de se retrouver au dernier cercle des Enfers de Dante !
Les élèves sont montrés tels que des adolescents, partagés entre admiration totale et rejet, peur et courage , capables de lutter contre ce Mal sournois qui pourrit lentement mais sûrement leur lycée, mais aussi hésitants sur la conduite à tenir Ces personnages d'adolescents sont plutôt bien décrits par l'auteur. de même, ce dernier montre bien les rapports très codifiés entre les gens, qui freinent la spontanéité et l'épanouissement. Seul l'alcool peut faire sauter les barrières, mais à quel prix parfois !
Le récit va crescendo, d'un début qui m'a paru presque un peu long avant d'entrer dans l'action véritablement, jusqu'à un final qu'on peut qualifier d'explosif, au sens propre et au sens figuré ! On jurerait un Tarantino aux manettes ! C'est là que je placerai mon bémol : l'auteur nous plonge dans une fête scolaire qui tourne au cauchemar un peu trop « gore »à mon goût. On se demande jusqu'où le récit va aller, et peut-être n'en demande-t-on pas tant, sous peine de ne plus trop souscrire au final. Mais après tout, se dit-on, des événements de ce genre n'ont-ils pas eu lieu, dans des établissements scolaires américains, (dus plutôt cependant à des élèves ou adolescents)… ?
Bref. C'est un récit qu'on ne lâche pas, même si on sent vite que ça ne sera vraiment pas un long fleuve tranquille dans le monde impitoyable du professeur Hasumi ! Pas de « feel good » polar ici !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Il n'est pas surprenant de découvrir que ce livre a été un best-seller au Japon au point d'en inspirer un film et un manga, intitulés « Lesson of the Evil ».

C'est un pur exercice de style : une histoire très référencée, dans laquelle l'auteur emploie le cynisme et l'ultra-violence pour dénoncer les travers de la société dans laquelle il a grandi. Il est principalement question ici de pouvoir obtenu par la soumission et de masque social.

Ce dernier s'attaque de façon trash à un des piliers de la société - l'éducation - pour le remettre en question. Les parents, les méthodes d'éducation, les enseignants et les institutions éducatives en prennent tous pour leur grade.

C'est une lecture à entreprendre sous le signe du second degré, pour découvrir jusqu'où l'écrivain est capable d'aller en vue de distordre les principes d'empathie, d'obéissance et de coopération qui sont au coeur de l'éducation japonaise.

Mon ressenti reste le même que pour « American psycho » ou la série « Squid game » : les dénonciations carthartiques qui misent sur l'outrance « façon Grand-Guignol » peinent décidément toujours autant à me convaincre.

#LaLeçondumal #NetGalleyFrance #Belfond
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Cette plongée dans l'esprit d'un psychopathe en apparence tout à fait charmant s'est révélée être une expérience aussi déconcertante que fascinante! Malgré quelques lenteurs dans le récit, et des difficultés par moment à situer l'intrigue et les différents protagonistes, j'ai passé un excellent moment avec ce roman qui a su me maintenir en haleine jusqu'aux dernières lignes!
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👨‍🏫 Un récit glaçant qui nous fait entrer dans la tête d'un machiavélique professeur au-delà de tout soupçons.. en apparence seulement. Comment un homme si à l'écoute de ses élèves, délicieux de prime abord peut cacher une face aussi sombre? Quels secrets se cache derrière ce besoin vital de manipuler, briser des vies.. ? Avec ce roman vous découvrez le vrai visage du mal.

J'ai été très vite happée par cette sorte de huis-clos à l'efficacité folle. On découvre, au fil de l'intrigue, une histoire à la fois si réaliste que ça en fait dresser les poils. Hasumi à l'art et la manière de flatter, tromper son monde et nous entraîne dans une spirale infernale où la souffrance règne en maître. Un peu plus de 600 pages (pour l'édition poche) que j'ai dévoré tant l'envie de comprendre et de voir quel sort l'auteur réserve à ses personnages a été intense. Étudiants, professeurs... tous ont un rôle à jouer dans le scénario pervers bien rôdé de Mr Hasumi.

Je tiens en revanche à mettre en garde les lecteurs les plus sensibles: Yûsuke Kishi ne prend pas de gants quand il s'agit de mettre en scène la cruauté. de quoi peupler des nuits de cauchemars.

Ce page- turner a connu un succès tel qu'une adaptation manga et film ont été faite sous le titre: Lesson of the Evil.

Alors...ça vous dit une petite leçon d'anglais ?
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Un loupé pour moi qui m'attendais à un vrai thriller machiavélique en lisant le quatrième mais c'est une histoire pour jeune très jeune adulte qui se la joue cours des grands…. !
Très déçue sure qu'il fera sans doute fuir des lecteurs qui ont voulus commencer la littérature asiatique par cet ouvrage qui n'est absolument pas représentatif du style !
Lourd, confus et puéril, aucun tact à la 160 ième page j'abandonne sans regret mis à part celui de l'avoir payé ce prix exorbitant…
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Seiji Hasumiest LE prof d'anglais idéal : impliqué auprès des élèves, sachant les motiver, proche de la direction sans en faire trop, utilisant des méthodes pédagogiques innovantes. Il anime également un atelier de conversation anglaise.

Dès les premières pages, on se prend d'affection pour ce prof adoré de ses élèves.

De tous, sauf d'un petit groupe qui émet des doutes sur sa personne.

Et petit à petit, au fil des pages, on découvre un homme au passé sombre qui cache une personnalité loin d'être lisse.

J'ai aimé découvrir jusqu'où pouvait aller Seiji Hasumi. Et il va loin, très loin.

J'ai aimé la seconde partie en huis-clos dans le lycée, un soir de préparation de fête.

J'ai aimé suivre les différentes réactions des lycéens face au drame.

J'ai aimé que le prof utilise des expressions anglaises dans certaines situations, citations qui sont traduites.

C'est le premier roman de cet auteur japonais ayant reçu de nombreux prix au Japon traduit en français. Et j'espère bien que ses romans précédents et suivants le seront bientôt.

L'image que je retiendrai :

Celle de la complainte de Mackie que chante Seiji Hasumi régulièrement.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-l..
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Mais qui est Seiji Hasumi ? Professeur respecté par ses pairs et ses élèves ?
Le récit va surtout tourné autour de lui mais de nombreuses thématiques sont abordés : le harcèlement, la folie, la manipulation, le chantage, la tricherie, l'adultère, la sororité...le tout au sein d'un établissement scolaire.

Je ne m'attendais ni à une histoire aussi vaste, ni à la tournure du récit. Il y a de nombreux personnages et je m'y suis un peu perdue. Cependant je comprend l'impact que ce livre à pu avoir au Japon par les arguments cités en début de paragraphe, par la froideur également du personnage principal que se soit dans le domaine personnel (sexuel) ou plus tard dans le récit.
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Évidemment, vu le sujet du livre, on ne peut s'empêcher de penser à " American psycho ". Autant le dire tout de suite, la comparaison ne tourne pas à l'avantage du roman de l'auteur japonais. On ne retrouve pas la plume acerbe de Bret Easton Ellis et sa critique du néolibéralisme triomphant des années 80.


Après, je vais juger ce roman pour ce qu'il est, en dehors de toute autre référence. Ça commence plutôt mal, le premier tiers du livre ( 200 pages tout de même ) est consacré à la présentation des personnages et du contexte, soit un nombre ahurissant de patronymes cités en rafale. le problème, c'est que l'auteur n'a donné aucune profondeur psychologique à ses sujets ( sauf le tueur, bien sûr, et encore…) et on est bien en peine de ressentir un tant soit peu d'empathie pour l'un d'eux. Bref, je me suis bien ennuyé.


Ensuite, on arrive au premier meurtre, suivi de nombreux flash back décrivant la psyché du prof psychopathe et son parcours criminel très chargé. En fait, c'est à un véritable jeu de massacre auquel on assiste. Les meurtres aux modus operandi divers et variés se succèdent à un rythme stakhanoviste ( on se demande quand même comment un type qui zigouille depuis l'adolescence membres de sa famille, collègues, amis, élèves, ne provoque qu'une légère suspicion de la part de quelques personnes, et peut perpétuer son hécatombe sans être inquiété plus que ça, mais passons…) entrecoupé de passages longs et ennuyeux.


Il eût fallu pour relater ce carnage une écriture nerveuse, mordante, ironique, teintée d'humour noir. Las, le style de Yûsuke Kishi est plat, purement narratif et totalement dénué de second degré. Et, je me répète, il eût fallu aussi s'attarder sur quelques protagonistes et leur donner une vraie consistance, plutôt que de citer un nombre hallucinant de personnages qui n'apportent rien au récit. Difficile dans ces conditions de s'intéresser, ne serait-ce qu'un minimum, à ce récit. 


Même le portrait du tueur est bâclé. Et que dire du final, qui aurait dû être un climax en termes de suspense et de tension, sinon qu'il est à l'image du reste, c'est à dire (très) long et terriblement ennuyeux, répétitif et pour couronner le tout, très peu crédible.


On sait que ce livre a inspiré un manga et une série Télé. En fait, j'ai eu l'impression, au contraire, d'avoir eu entre les mains une adaptation littéraire bâclée d'une série Netflix pour ados ( ce n'est pas péjoratif..). Rarement, je me répète, je me suis autant ennuyé en lisant un bouquin. Avec un sujet pareil, il fallait le faire. Une très grosse déception.

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Huis-clos dans un lycée japonais.
Hasumi, jeune professeur d'anglais, est charmant, adoré de ses élèves et admiré de tous alors que sous cette apparence bien façonnée, se cache un tout autre personnage. Son objectif, via un jeu de pouvoir et de séduction, manipuler contrôler et se rendre maître de tout son entourage.
La première partie, qui pose les bases, est une critique acerbe de la société japonaise. Rien n'y échappe, professeurs et encadrants déviants, parents inexistants ou intrusifs, police indigente etc. Tous ces personnages tendent à souligner la perversion du système et ou la perversité inhérente à l'être humain. Des flash-backs permettent de mieux cerner la personnalité d'Hasumi, mais c'est long, c'est même poussif et les nombreux noms et prénoms à retenir sont un vrai casse-tête.
La seconde partie est conçue comme un page-turner mais est tellement sanguinolente qu'elle en devient grandguignolesque.
En prime, je ne sais pas trop non plus ce que veut démontrer le tout dernier chapitre qui donne son titre au roman. La leçon serait que le traumatisme est contagieux, s'étale et contamine même ceux qui n'ont pas été directement concernés, qu'il transforme des agneaux en loups et que l'homme serait condamné à vivre dans la peur parce qu'il y a des « méchants ». Pas très sérieux tout ça ….
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Oh la la quelle catastrophe. L'américain psycho japonais qu'il disait en 4ème de couverture...non mais c'est pas possible. Ce roman est laborieux. Mal écrit ou mal traduit. Complaisant. Un jeu de massacre sans intérêt rempli d'invraissemblances. Avec des pistes que l'auteur ouvre parfois puis abandonne sans qu'on sache pourquoi....et j'avoue que je n'ai rien compris à la fin qui doit avoir une signification particulière puisqu'elle donne son titre au roman.
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