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sur 336 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est en écoutant une entrevue de Laurent Gaudé que j'ai eu envie de découvrir cette courte pièce de Koltès. Malgré le titre, aucune allusion à l'esclavage, mais un essai philosophique plutôt pointu sur les rapports humains.
A travers un dialogue vif et animé entre deux hommes désignés comme le dealer et le client, dans un cadre oppressant (la nuit, au coeur d'une ville), le texte parle paradoxalement de la difficulté à communiquer, de la méfiance à l'égard de l'autre, du rapport de forces qu'entretient l'humanité et du désir. le dealer, c'est le champ des possibles, tant ses propositions sont multiples. le client, c'est le refus catégorique, l'ancrage assumé dans une réalité limitée.
L'écriture est d'une grande qualité tant sur la forme que sur le fond. On se laisse porter par les mots finement choisis dans cette joute verbale, ce corps à corps verbal presque poétique. Ce duel de mots est enlevé, l'échange est subtil, intellectuel, parfois drôle. On sent que cette lutte pourrait devenir physique tellement la tension est palpable.
Néanmoins, plusieurs interprétations sont possibles tant le propos est métaphorique et le sens obscur, ce qui réduit grandement la résonance de l'oeuvre. Comme le dit si bien Laurent Gaudé pour le roman, le propos doit être « élitaire mais pour tous », « exigeant mais accessible ». Pas sûr qu'ici ce principe s'applique.
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Je suis sceptique. J'ai lu "Dans la solitude des champs de coton" de Bernard-Marie Koltès avant d'aller voir l'excellente interprétation d'Anne Alvaro et Audrey Bonnet au théâtre des bouffes du nord à Paris, dans une mise en scène très originale de Roland Auzet. C'est Patrice Chéreau qui a monté cette pièce pour la première fois en 1987, au Théâtre des Amandiers à Nanterre.
J'étais très motivée par la renommée de l'auteur. Mais, comment dire, je suis partie sur un hors sujet. le champ de coton m'a évoqué dans un premier temps l'esclavage. Mais non, ce n'est pas le sujet. Ensuite, j'ai lu l'introduction : une définition du « deal » qui m'a évoqué les bas-fonds et la drogue. Et bien non, ce n'est pas le sujet non plus.
Alors, j'ai essayé de comprendre la conversation entre le dealer et le client, car cette pièce à la particularité d'être un dialogue, un échange aux élans philosophiques qui n'a pas de cadre particulier, un peu comme une pièce radiophonique.
Koltes semble s'intéresser d'abord aux relations humaines et on est plutôt dans les échanges mercantiles et les rapports frontaux. Mais j'ai eu beau lire le résumé de la pièce dont le sujet annoncé est le désir, j'avoue que je n'ai pas compris grand-chose à ce dialogue en huis clos. Ce qui est surprenant c'est que le texte est plaisant, très bien écrit et que la pièce ne m'a pas ennuyé une minute même si je n'ai pas tout saisi. J'ai trouvé la lecture du texte agréable tout en restant en dehors de l'univers de Koltès. Mais je vais persévérer, c'est sûr.


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Deux personnages se croisent au coeur de la nuit dans un lieu indéterminé mais désert et à l'écart des endroits passants et éclairés. Il y a un supposé dealer et un supposé client. Chacun scrute l'autre, cherche à deviner à qui il a réellement affaire. le texte est une joute verbale tantôt ironique, tantôt agressive, tantôt drôle toujours inquiétante.
le langage complexe et très élaboré ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il faut sans cesse reprendre, relire et essayer de construire un sens derrière les apparences. Qu'est-ce qui est en jeu dans les échanges ? Rencontre marchande ? Sexe ? Drogue ? Arme ? Domination ?
Faut-il chercher de l'universel ?
Se tourner vers la métaphysique ?
L'écriture puissante crée par elle-même un univers d'étrangeté, renforcé par des lieux et des personnages aux contours particulièrement flous.
L'ensemble évoque pour moi, Pasolini et son assassinat.
La radicalité du texte déroute, elle nécessite abnégation et perspicacité. Elle induit sans aucun doute de multiples contresens.
Une lecture difficile pour amateur averti.
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Deuxième pièce de Bernard-Marie Koltès que je lis. J'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans cette pièce. Les longs dialogues entre ce client et ce dealer ne m'ont pas paru du tout crédibles (en même temps, je ne pense pas qu'ils cherchent à l'être) et je n'ai pas compris l'enjeu de ces dialogues. Quel est le message que l'auteur cherche à faire passer à travers ces rapports difficiles entre le client et le dealer ? Je n'ai pas réussi à le savoir. L'écriture est très soignée et plaisante mais j'avoue que cette histoire m'a paru totalement obscure et ne me donne pas du tout envie d'aller voir une adaptation de ce texte au théâtre.
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