Une carte n'est pas le territoire

Une carte n'est pas le territoire signifie que de la même manière que les cartes nous servent à nous repérer dans le réel sans avoir vocation à (ni être en mesure de) remplacer la réalité, nous devons nous souvenir dans l'emploi des mots que nous faisons que ceux-ci n'ont que pour but de nous orienter dans la complexité de la réalité. Les mots sont des panneaux indicateurs et non des choses, ils définissent imparfaitement ce qu'ils désignent. Qui confond le mot avec ce qu'il représente, fait la même erreur que celui qui prendrait une carte Michelin pour la réalité du monde.

Par cet ouvrage, Korzybski A. nous rappelle que le langage (et l'interprétation que nous en avons) est changeant. L'univers n'est pas figé, il bouge, change, évolue, se transforme.
Suivant des voies similaires (tel une fleur prise par le vent), notre vue sur le monde passe par le langage, qui est un outil nécessaire, mais limité. Chacun ayant son interprétation de chaque mot employé suivant son vécu et les circonstances. Et chaque discussion peut engendrer des erreurs d'interprétation (comme en ce moment, avril 2019, avec les gilets jaunes).
Ce qui importe le plus reste cependant, l'existence de modes de pensée non binaires, non limités à une vue purement mathématique du monde, et des sociétés (nous sommes des humains après tout). Ainsi, on peut penser d'autres solutions, comme l'écologie qui ne s'oppose pas au monde économique, mais pense les conséquences avant les actions, et les intègre au processus.
Reste que son travail de réflexion sur le langage et les sociétés est vraiment essentiel, surtout en ce début de XXIème siècle.

A lire et relire
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