AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 156 notes
Un texte d'une cruelle actualité mais qui est un bel hommage à l'histoire et à la culture ukrainienne.
J'avais déjà lu et apprécié un texte de cette auteure, "à crier dans les ruines" m'avait ému et touché.
Celui ci est aussi réussi et il est d'une cruelle actualité. (de plus avec les derniers événements de la guerre entre la Russie et l'Ukraine). L'auteure dit qu'elle a écrit ce texte dans l'urgence et elle a réussi un beau texte sur l'histoire et la culture ukrainienne.
Ce texte est une plongée dans la culture et l'histoire de l'Ukraine.
Mais quel texte, avec un hommage à Kafka : est-ce un hasard que l'héroïne du texte se prénomme K et qu'il y a un mystérieux "homme au chapeau". Que notre archiviste doit falsifier les archives qui viennent d'être enfouies pour être protégées, lors de l'invasion de l'Ukraine. K veille sur les archives, qui ont donc été cachées mais ce mystérieux homme au chapeau, va l'obliger, par un chantage personnel, à modifier les archives, à falsifier les manuscrits, héritiers de l'histoire de l'Ukraine.
L'auteure va alors nous raconter l'histoire, la culture de l'Ukraine à travers la falsification du manuscrit de l'hymne national créé par Mukhailo Verbytskyes, de textes de Gogol, des vers des poètes, Taras Chevchenko ou de Lessia Oukraïnka mais aussi dans des tableaux (effacer les bandouras, un instrument de musique traditionnel, les coutumes des cosaques, les costumes folkloriques..) L'auteure nous parle alors des vitraux d'Alla Horska, les peintures naïves de Maria Primatchenko et les oeuvres de Sonia Delaunay.
Mais ce n'est pas un catalogue, car l'écriture de l'auteure nous entraîne dans les questionnements, les souvenirs de K et dans ses rêves, songes (des fantômes qui viennent lui raconter leur vie, leurs oeuvres).
L'auteure nous parle de la mémoire d'un pays, d'une nation, à travers la partition originelle de l'hymne, les travaux préparatoires de vitraux.. Cette mémoire d'un pays peut être donc des "grandes oeuvres" mais aussi des symboles plus populaires (des motanka, les poupées folkloriques en chiffons, des bandouras, un instrument de musique, les pysanky, les oeufs peints ..).
Et il faut aussi effacer certains événements et ne plus parler ou autrement, que ce soit l'holodomor, la grande famine, qui a été un réel génocide de 5 millions d'êtres ou les particules invisibles de Tchornobyl.
Il y a de belles pages aussi sur la relation de K avec sa mère et des souvenirs d'enfance resurgissent, des contes racontés, des ateliers de vitraux, des écoutes de musiques.
Un texte très réussi et qui est malheureusement d'une cruelle actualité. Et j'ai aimé découvrir des artistes, des écrivains, des peintres.
Un bel hommage à la mémoire, à la culture et qu'il faut rester vigilant face à l'histoire et surtout aux manipulations que peuvent être faites dace à certains événements.
#LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          90
Il y a parfois des romans qui vous ouvrent des portes, des romans qui sont des enchantements en même qu'ils vous en offrent de nouveaux. « L'archiviste » est de ceux-ci, Alexandra Koszelyk y fait dialoguer les époques et les artistes ukrainiens de manière lumineuse.

K vit avec sa mère malade. Alors que la guerre fait rage, elle veille sur des chefs d'oeuvres enfuis dans les sous-sols de la ville. Sa mère ignore tout de l'enfer qui s'est déchaîné sur son pays. Un jour, un homme à chapeau demande à K de falsifier des oeuvres d'art en échange de la vie de sa soeur. Il veut qu'elle enlève ce qui fait l'identité ukrainienne des oeuvres d'art. K est prise entre son attachement aux oeuvres, à son pays et à sa famille. Elle doit alors faire preuve de créativité pour contrer les volontés destructrices de son bourreau.

A mesure que K entreprend de falsifier les oeuvres, des ombres s'amoncellent autour d'elle et l'entrainent dans des époques lointaines. L'impétueuse Alla Horska comme la passionnée Maria Primatchenko lui donnent une leçon de courage et de dignité. Dans la figure du cosaque ou dans celle de Taras Chevtchenko, elle puise l'énergie pour résister. L'ombre de Sonia Delaunay ou de Gogol accompagne sa lutte. Au milieu de ce panthéon d'artistes, K entretient l'espoir et la lumière. Ceux qui se sont dressés avant elle pour la liberté, les grandes oeuvres qui ont traversé le temps deviennent des guides, des raisons de croire encore.

En suivant K dans les tunnels de ses archives, nous plongeons dans une culture bouillonnante et porteuse de liberté. le lecteur découvre, ébloui, la richesse d'un peuple sans cesse menacé. Nous sommes saisit par la vitalité créatrice comme par le nombres d'épreuves douloureuses traversés par les ukrainiens. Alexandra Koszelyk, en même temps qu'elle construit une intrigue immersive, nous ouvre des possibilités d'explorations futurs. On sort de ce livre l'esprit en alerte, saisit de nouvelles urgences. Elle nous rappelle le pouvoir de l'art et comment il peut porter des idéaux à travers les époques. Elle rend hommage aux artistes qui se sont dressés pour la liberté et dont les combats nous guident. J'ai désormais envie de relire « La prose du transsibérien » dont les vers et les couleurs de Sonia Delaunay m'avaient tant émue. Je veux découvrir la poésie de Taras Chevtchenko et de Lessia Oukraïnka. Et enfin il me tarde de fouiller internet à la recherche des oeuvres de Alla Horska et Maria Primatchenko. Quel bonheur quand la littérature se fait passeuse, quand le roman invite à mille nouvelles explorations. Merci Alexandra pour ce cadeau, pour tout ce que ce livre à suscité en moi. « L'archiviste » renferme des trésors à découvrir, des pépites cachées que vous devez découvrir.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai acheté le dernier roman d'Alexandra lors d'un voyage à Brest, à la librairie Dialogues. Et c'est toujours une émotion de voir ainsi en bonne place les livres d'une copine de blog, devenue à présent une autrice confirmée, alors que je participais autrefois à son atelier d'écriture sur internet. Quel chemin parcouru ! … Dans ce roman à la couverture bleue et jaune, Alexandra évoque l'Ukraine, le pays de ses ancêtres, malmené par la guerre. Son personnage principal est une jeune femme, K., archiviste. Souvent seule, veillant tard, passionnée par son travail, elle a pour tâche de protéger des oeuvres d'art mises à l'abri. le reste de son temps, elle le passe auprès de sa mère, dont la santé semble se dégrader, après sa dernière attaque cérébrale. Etant sans nouvelles de sa soeur jumelle Mila, K. a décidé de mentir, pour ne pas perdre espoir et préserver sa mère. Un jour, elle reçoit à la bibliothèque la visite de l'homme au chapeau, un personnage énigmatique, mais qui est sans conteste du côté de l'ennemi. Il lui demande de falsifier des documents ukrainiens importants, fondateurs, afin de tenter de modifier l'Histoire et la perception future de cette guerre. Pour arriver à ses fins, il utilise le chantage. Mila serait entre leurs mains. D'abord atterrée par ce qui lui est demandé de faire, K. découvre en elle des ressources dont elle n'imaginait pas l'existence… Même si le roman d'Alexandra Koszelyk se confronte, bien sûr, à la barbarie d'un pays envahi et traumatisé, il nous entraîne aussi dans ce qui fait sa beauté. En effet, les falsifications dont K. se charge nous permettent à chaque fois de découvrir un artiste, de voyager quelques temps avec lui dans sa poésie, ses rêves et sa vérité. Les fantômes de l'Ukraine veillent. Et j'ai vraiment adoré être ainsi emportée dans une atmosphère mêlant fantastique, démarche artistique et rêveries, et qui a littéralement fait battre mon coeur un peu plus vite. Ce livre est vraiment très beau, d'une grande force poétique, et rend hommage au courage plein d'espoir des ukrainiens.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          90
Je n'avais pas encore eu l'occasion de participer à la Masse Critique Littérature : c'est désormais chose faite avec ce roman profondément d'actualité. Merci Babelio et Aux forges de Vulcain pour cet envoi ! 

Le résumé de l'éditeur étant vraiment parfait à mon sens, il serait inutile de le paraphraser. Passons à la chronique ! 

Dès les premières pages, le ton est posé avec l'évocation des ravages de la guerre en Ukraine et des conséquences sur les vies de ses habitants (l'«envahisseur» n'est d'ailleurs jamais nommé explicitement). le contexte et le portrait de K. nous sont exposés très brièvement, en insistant sur son profond attachement à ses racines et à sa culture, ce qui rend d'autant plus ignoble le chantage dont elle va être victime. On ne connaîtra d'ailleurs jamais l'identité de ce diabolique Homme au chapeau, symbole de la domination culturelle, de la censure et du révisionnisme qu'ont de tout temps imposés des envahisseurs sur l'objet de leurs conquête, et qui sont appliqués encore aujourd'hui… 

Mais en plus de dénoncer l'absurdité du conflit, l'autrice utilise son roman pour rendre un puissant hommage à la culture Ukrainienne. En effet, chaque tâche confiée à K. par l'Homme au chapeau se rapporte à une oeuvre emblématique ou à des événements ayant marqué l'histoire de son pays, et qui ont forgé l'esprit empreint de liberté de ses habitants. le schéma se répète ici au fil des courts chapitres : découverte de la mission dans l'enveloppe, projection de K. dans le passé, retour dans le présent avec un élément de sa vision et parallèle avec un des propres souvenirs de l'archiviste. J'ai beaucoup apprécié cet aspect didactique : parcourir ainsi plusieurs siècles de cette histoire ukrainienne que je ne connaissais pas et faire la rencontre de grands artistes, figures historiques ou simples anonymes avait quelque chose de très émouvant. du fait de la variété des thématiques abordées dans ces séquences, la redondance de cette construction ne m'a pas dérangé. 

Petit à petit, K. va gagner en confiance et défier cette autorité invisible qui cherche à la faire sombrer dans le désespoir avec un profond sadisme. Si la tension monte d'un cran dans les derniers chapitres, qui s'éloignent de la routine du travail de l'archiviste pour faire avancer les enjeux de l'intrigue, j'ai été un peu déçu par la conclusion, que j'ai trouvée trop vite expédiée par rapport au reste du roman. L'intention de l'autrice était sans doute de créer une rupture brutale, on peut dire que c'est réussi ! 

J'ai vraiment beaucoup apprécié la lecture de ce roman tout entier dédié à l'Ukraine, dont les couleurs sont même reprises sur la très symbolique illustration de couverture. L'amour de l'autrice pour le pays de ses origines et pour sa culture se dégage de chaque page, à travers ces fragments de vie du présent et du passé, avec beaucoup de nostalgie et de poésie. Un livre important, et un vrai plaidoyer pour l'espoir ! 
Commenter  J’apprécie          80
Ayant beaucoup aimé les 3 autres romans d'Alexandra Koszelyk (dont un coup de coeur pour A crier dans les ruines), j'avais très envie de lire L'Archiviste, bien ancré dans la réalité actuelle. L'écrivaine a expliqué sa fulgurance d'écriture suite à l'envahissement de son pays culturel par la Russie en février 2022. Il y avait une urgence viscérale pour elle et cela se sent.
On suit le parcours de K (clin d'oeil à Kafka, je suppose), l'archiviste la nuit, garde-malade le jour.
Quand son pays subit une invasion, elle doit, à tout prix, protégé sa culture, les livres, l'art en général ; et lorsque surgit un homme mystérieux du camp d'en face qui lui propose un marché, elle doit choisir la résistance intelligente sans prendre de risques pour mettre en danger sa famille, l'art et sa vie.
Dès les premières phrases, nous sommes dans l'univers d'Alexandra Koszelyk, son écriture poétique et cultivée.
Le thème très intéressant, pour une passionnée d'Histoire comme moi qui prêche depuis des décennies pour la conservation du patrimoine, de la mémoire vive, les arts oraux ou écrits, la transmission, et la non-modification du passé (mais plutôt l'explication pointue pour relier le passé au présent, puis le futur), était un plus immédiat dès la lecture du résumé.
Cette thématique est très atemporelle, en fait. C'est une réalité pour chaque pays qui a connu une invasion, une guerre sur son territoire.
Que doit-on sauver ? conserver ? laisser s'échapper ?
Comment résister sans mettre en danger sa vie, sa famille, son patrimoine, sa culture et sa vision du monde ?
A travers les propos, actions des protagonistes, on entre dans un cheminement de pensée… et aussi d'appel au secours… Les autres pays, quels qu'ils soient, ne doivent-ils pas se mettre en danger pour sauver une autre culture ?
On sent, à travers les mots de l'auteure, cette urgence de dénoncer, de remuer les consciences, de partager des artistes ukrainiens, la richesse d'une Histoire, et cela en fait un livre fort.
Petit à petit, le fantastique poétique prend le dessus et c'est charmant fait.
Pourtant, j'ai décroché deux ou trois fois surtout à cause de K.
Néanmoins, c'est un roman à lire, à « écouter » pour entendre le cri d'un peuple.
Commenter  J’apprécie          70
K est archiviste dans une ville ravagée par la guerre, en Ukraine. Un homme lui demande de manipuler les oeuvres, livres, tableaux...pour effacer l'histoire de l'Ukraine et transformer celle-ci en un pays soumis à la Russie.

K se voit contrainte d'accepter cette demande pour revoir sa soeur jumelle, Nina, détenue par l'ennemi.

Commence alors un jeu de dupes car K va modifier chaque oeuvre pour y cacher un message qui révélera l'âme de l'Ukraine, sa culture, sa richesse.

Les messages que K délivre lui sont dictés par des voyages dans le temps où des hallucinations ? aux côtés de grandes figures de l'histoire ukrainienne, ce qui confère au roman une dimension fantastique. Nous rencontrons Gogol, Sonia Delaunay, Aria Primalchenko et tant d'autres que nous ne pouvons que nous intéresser à leurs arts et partir à leurs découvertes.

Ce livre est un message d'espoir et de résilience pour l'Ukraine.

Résister à travers l'art.

Une plume sensible, poétique tout en étant percutante.

Un livre qui résonne en écho à l'actualité.

Un livre qui rend hommage à l'Ukraine et qui résonne en nous longtemps après sa lecture. Touchée en plein ♥

Commenter  J’apprécie          70
Je viens de découvrir cet auteure. Je vais me précipiter pour lire ses autres romans. L'archiviste est à la fois une fable, un roman noir et un vibrant hommage à la culture ukrainienne. Remarquablement construit, presque trop efficacement ! Il ouvre des portes sur le thème : qu'est ce que la culture profonde d'un peuple empêché, entravé dans son existence et depuis des siècles ! Expliciter comment Alexandra Koszelyk s'y prend, ce serait trahir le plaisir de votre découverte.
Je m'arrête donc là !
Sous le charme, er une fois de plus bluffé par ce que peut apporter l'écriture et l'art littéraire, ici dans un polar extrêmement original, enfin pour moi qui ne suis pas particulièrement porté sur ce genre !
Chapeau l'artiste ! Bonne lecture
Commenter  J’apprécie          70
Une armée d'ombres pour lutter contre l'oppresseur.
Quand une guerre éclate, où que ce soit dans le monde, des petites mains agissent discrètement pour sauver oeuvres et manuscrits. Déplacés, cachés, protégés, tant bien que mal, avec les moyens du bord. On peut tout nous prendre, mais pas ça, pas ce qui fait nation.
K, l'archiviste, est de ceux qui ont choisi de combattre en prenant les arts. Mais sa mission va être troublée par l'arrivée de l'homme au chapeau. Il ne veut pas détruire les oeuvres, non, son procédé est plus machiavélique. Il veut modifier l'histoire en retouchant les textes, les tableaux, les photographies.
A K de trouver le subterfuge pour obéir sans trahir ce qu'elle est : une Ukrainienne prête à tout pour défendre sa culture.

Les ombres seront là pour l'aider. Les grands noms de la littérature, de la peinture, les figures symboliques et les oubliés de l'histoire. Une armée d'ombres qui lui donneront autant d'objets mémoriels qu'il en faut pour que l'Ukraine reste l'Ukraine. Et que le lecteur se glisse dans cette culture, découvrant des noms qui résonnent peu à nos oreilles.

Il y a mille façons de résister. Mille façons de combattre. Celle d'Alexandra Koszelyk passe par ce roman qui porte en lui tout son pays. Si j'ai, au début, était un peu perdue par la construction du récit, j'ai vite adopté K comme l'une des miennes. Un personnage comme celui de l'archiviste ne peut que me toucher. le personnage de l'homme au chapeau est intriguant puis terrifiant, tant sa présence glacée ne peut que conduire au pire. Et j'ai lu avec avidité ces pages qui me parlaient d'un pays que je ne connais pas. Me donnant envie de me plonger toute entière dans cette culture qui n'est pas la mienne. Je ne pensais pas être autant touchée par ce texte dont on sent l'urgence. Mais j'ai été cueillie, touchée au coeur.

Qu'adviendra-t-il de l'Ukraine ? Où sont toutes ses oeuvres cachées ? Combien sont-ils à protéger coûte que coûte ce qui fait nation ? L'Ukraine qui faisait la une des journaux il y a un an est aujourd'hui un conflit de plus, plus proche peut-être mais trop loin déjà pour qu'on s'en émeuve encore. Ce roman remet de la lumière là où il n'y en a plus.
Commenter  J’apprécie          70
« La nuit était tombée sur l'Ukraine »
Un roman en immersion, dans une actualité troublante, pendant la guerre en Ukraine et pourtant un livre qui est beau qui ne parle pas que de ça.
K est une femme, elle s'occupe de sa mère malade le jour, et la nuit, travaille à la bibliothèque en tant qu'archiviste, dans une abbatiale, gardienne de toutes les oeuvres de son peuple : « La bibliothèque tenue par K s'élevait sur de gigantesques sous-sols. C'était un lieu babylonien »
Un homme au chapeau, un homme sans nom, incarnation du mal, demande à K de réécrire l'histoire du pays, de modifier les oeuvres majeures symboles de l'Ukraine, en échange il délivrera sa soeur jumelle Mila, reporter-photographe.
K reçoit régulièrement une enveloppe lui indiquant l'oeuvre à retoucher. Et c'est alors que, dans une sorte de rêverie, des ombres du passé s'emparent d'elle et elle revit les scènes du passé, comme si on y était. Elle ressent les oeuvres. Et il se passe des choses… des idées lui viennent. Comment va-t-elle prendre son destin en main ?
Un roman riche qui m'a fait découvrir la culture ukrainienne, on traverse plusieurs époques, des dates charnières de l'histoire de ce pays Tchernobyl et l'Holodomor. Oui je connaissais l'écrivain Gogol et l'artiste Sonia Delaunay, mais pas le poète Taras Chevtchenko, ni Pavlo Tchoubynky, auteur de l'hymne national ukrainien, ni l'artiste peintre Maria Primatchenko, Isaac Babel, Lessia Oukrainka… j'en ai appris tellement sans que ce soit une leçon.
Un livre d'une richesse incroyable que ce soit au niveau écriture que culturellement, un livre à archiver, et à garder. Il y aurait tant à dire, alors autant le lire…
K comme un hommage à Kafka ? K comme Koszelyk ? le personnage de K est féminin, ce qui laisse penser à une identification de l'auteure.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman est de ceux qui vous bouleversent, vous empêchent de dormir car cela remue beaucoup de choses en nous. Il rappelle l'importance de la culture populaire d'un pays, ses mythes, ses personnages de légende, ses artistes, tout ce qui définit un pays au-delà de ses simples frontières, de sa politique ou de son économie.
J'ai hésité à le lire car il aborde un sujet d'actualité, ce qui n'est pas mon genre de lecture à la base, mais il y avait une part de fantastique qui me tentait, et je n'ai pas regretté un seul instant ma lecture. Il rappelle que la résistance peut prendre de multiples visages.
Nous sommes en Ukraine dans un proche avenir et l'Envahisseur (dont on ne citera jamais le nom) a gagné. K. est archiviste. Avec d'autres, ils ont commencé à mettre à l'abri toutes les oeuvres d'art. Mais aujourd'hui K. est seule. Jusqu'au jour où un mystérieux homme au chapeau noir lui demande de falsifier les oeuvres culturelles ukrainiennes, par exemple, changer des paroles de l'hymne national. Tout ceci est très insidieux et vise à mettre à bas ce qu'il reste de l'Ukraine. Sa famille étant menacée de mort, K. va-t-elle devoir céder ?
C'est là que le fantastique prend toute sa place en nous entraînant dans le passé de l'Ukraine et de ses grandes figures. J'ai appris beaucoup de choses sur l'Ukraine et son histoire, et c'était passionnant.
La tension entre l'espoir du peuple de survivre malgré les horreurs de la guerre et les choix difficiles auxquels K est confrontée crée une toile narrative captivante. le roman explore la résilience humaine face à l'adversité et les dilemmes moraux complexes auxquels les individus peuvent être confrontés dans des moments de conflit et de chaos.
Roman coup de poing, "L'archiviste" nous fait connaître l'histoire de l'Ukraine, on a vraiment l'impression d'être auprès de ceux qui l'ont construite et ont fait son histoire, on comprend que la résistance peut revêtir de multiples visages et, surtout, quelle ode à la culture d'un pays. Tout simplement nécessaire, bouleversant et magnifique.
Lien : https://www.facebook.com/sea..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (336) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3237 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}