Le grand cahier

Ce livre à été écrit par Agota Kristof, auteur hongroise du XXème siècle qui a obtenu le prix Schiller en 2005, le prix de l'Etat autrichien pour la littérature européenne en 2008, le prix de l'institut neuchâtelois en 2009 puis le prix Kassuth de l'état hongrois en 2011.
Elle a écrit le grand cahier en 1986, cette histoire se déroule lors d'une guerre. Elle nous y raconte la vie de deux jumeaux dont le père est parti à la guerre et que la mère laisse la responsabilité à leurs grand mère qui habite en campagne. Les jumeaux sont deux jeunes garçons assez soudés, leur grand mère est considérée comme une sorcière dans le village et oblige les jumeaux à travailler pour pouvoir manger, étant donné que leurs grand mère n'est pas acceptée dans le village, les gens du village frappent et insultent les deux jeunes garçons. Pour combattre contre cela les jumeaux font ce qu'ils appellent « des renforcements du corps » et « des renforcements de l'esprit », par exemple ils s'entraînent à se frapper l'un et l'autre pour ne plus sentir les douleurs, ils s'insultent de noms horribles pour ne plus être touchés par ce que leur diront les autres personnes ou encore ils se testent en ne mangeant pas pendant plusieurs jours. La grand mère est aussi un personnage assez spécial car au début elle nous donne l'impression de ne pas aimer ses petits enfants puis au fil du temps on voit que petit à petit elle s'attache peut être un peu à eux car lorsque leur mère veut les récuperer, elle ne veut pas lui redonner les enfants.
J'ai apprécié ce livre d'une part par le caractère des personnages car ils sont tous assez spéciaux: les jumeaux avec leurs exercices pas communs, leurs forces pour de jeunes enfants ainsi que leur sens de l'observation, la grand mère avec son caractère très spécial mais aussi le curé et l'officier qui font des attouchements aux enfants et Bec de Lièvre la voisine des jumeaux qui a un physique « original » et qui a aussi un caractère et des gestes qui ne sont pas vraiment normaux..
D'une autre part je l'ai beaucoup apprécié car avant d'ouvrir ce livre je ne m'attendais pas du tout à une histoire comme celle-ci, je la trouve captivante et vraiment hors du commun, on ne s'attend pas du tout à rencontrer des personnages comme ceux présents dans ce roman et c'est cela qui m'a beaucoup plus. Enfin, c'est un livre qui est séparé en plusieurs catégories dont chacune ne dure que quelques pages, c'est cela qui permet la lecture facile et rapide de ce livre. C'est pour tous ces arguments que je vous conseille vivement de lire et d'apprécier ce roman.

Premier tome de la trilogie des jumeaux ... la lecture de ce roman n'a de sens que si on lit les 3 volumes.

Re-vivifiant. mots simples, phrases simples, situations et style pas toujours simples.. Très intéressant.

Chaque chapitre est une saynète dont l'horreur le dispute à la froideur d'une écriture sans fard ni fioriture : les faits sont racontés dans leur nudité et dans leur crudité et montre le visage de la guerre connu de ces enfants qui savent mettre en oeuvre toutes sortes de parades pour survivre. le grand cahier est celui dans lequel ils relatent jour après jour leurs progrès et leurs forfaits. Avec une platitude qui frise l'exagération, ce livre dégage parfois un humour très, très noir.

Un livre qui ne laisse pas indifférent. On vit avec l𠆚pprentissage à la dure de ces enfants en temps de guerre.
J𠆚i aimé l’écriture limpide, précise et concise, pour ne raconter que le « vrai » via des chapitres courts, comme ces enfants dans leur grand cahier. Cette objectivité de leur vie est crue, met souvent mal à l𠆚ise par ce manque de complaisance et ce besoin de justice tellement important pour les enfants qui, ici, en font leur propre morale.
Un roman perturbant, clairement inspiré par la guerre dans les pays de l𠆞st vécue par l𠆚uteur dans sa jeunesse. Un roman d𠆚pprentissage qui parle surtout de l’innocence perdue beaucoup trop tôt. Cruel et puissant

Très bon, dur, séparation, abandon, destin brisé! Ouf!

(Chaudement recommandé par Hélène Cordier, lors du stage d'écriture sur la Métamorphose...)