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3,54

sur 512 notes
Difficile à lire quand on n'a une culture superficielle du temps du roi soleil, j'ai du donc me documenter sur ce temps ou un roi règne en monarque absolu.Néanmoins malgré l 'admiration que vous La bruyère au grand Louis il est parfaitement conscient des travers de ce siècle(Beaucoup de caractères parlent de la condition sociale des paysans).C'est plaisant et difficile en même temps ça se lit lentement ça se médite et c'est parfois inaccessible vu la profondeur de certaines réflexions.Mais il faut s"accrocher et le bonheur est au bout.Beaucoup de subtilité aussi vu qu'il utilise beaucoup de nom grec pour désigner les gens importants de ce temps.Bref lisez et méditez.
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En toute honnêteté ceci est sans doute la lecture imposée (lycée) qui m'a le plus barbé de toutes. Même le soporifique le rouge et le noir, j'ai réussi à le lire de la première à la dernière page - sans encombrer ma mémoire avec le contenu. Là je n'ai pu m'y résoudre pleinement, et comme il était divisé en petite section... j'avais tendance à survoler.

Que l'on soit bien clair: je ne suis pas du genre "le cancre pour qui classique = au secours. Nombre d'entre eux ont su me séduire. Mais l'rien, sauf une irrésistible envie selon le moment de la journée: 1) de dormir 2) de le jeter loin de moi.

Je l'ai trouvé compassé et lourd, "l'ironie" qu'il est censé véhiculé m'a laissée de marbre. Pour moi, le livre devait être parlant à l'époque mais de nos jours, il est... barbant.

Ceci est un avis, je peux comprendre que d'autre y ai trouvé leur compte mais moi... nada.
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Beaucoup de vérités sont énoncées dans cet ouvrage, magnifiquement mené par la plume de la Bruyère, qui dénonce ou énonce simplement les travers de l'Homme, dans ses petites et grandes actions ! J'ai pris énormément de plaisir tout au long de la lecture, et me suis sentie grandie en le refermant !
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Très bonne critique de la société de l'époque.
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« Perchée sur la racine de la bruyère, la corneille boit l'eau de la fontaine Molière » : Racine, La Bruyère, Corneille, Boileau, La Fontaine, Molière, les écrivains majeurs du Grand Siècle (à l'exception de Pascal et Descartes, entre autres) figurent dans ce moyen mnémotechnique bien connu des potaches. Que des grands noms. Deux sont un peu moins connus, Boileau et La Bruyère, c'est un peu injuste dans la mesure où Boileau a eu une activité de poète de premier ordre (notamment dans le domaine de la Satire) et plus encore a pesé dans le monde des Lettres (Querelle des Anciens et des Modernes), La Bruyère, lui… ah ! La Bruyère c'est l'auteur des « Caractères » !
Jean de la Bruyère (1645-1696) n'a laissé qu'une oeuvre, mais quelle oeuvre ! : « Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle » (1688). C'est l'oeuvre de sa vie : commencée en 1670, elle sera réimprimée à plusieurs reprises, constamment remaniée, revue et corrigée. La neuvième et dernière réédition interviendra l'année de la mort de l'auteur (1696).
« Les Caractères » se présentent comme une suite de réflexions, maximes, portraits et remarques diverses, dans la continuité des « Caractères » de Théophraste, dont la traduction figure en tête de l'ouvrage. Comme les « Fables » De La Fontaine ou le théâtre de Molière, ils sont l'expression la plus pure et la plus définitive de l'esprit français au XVIIème siècle.
En seize chapitres, traitant chacun d'un thème précis, La Bruyère fait le tour de la société de son temps, à la fois en moraliste et en satiriste. S'appuyant au départ sur les « Caractères » de Théophraste, une série d'une trentaine de portraits traitant des divers types moraux qui peuvent se rencontrer dans une société organisée, La Bruyère alterne des périodes courtesavec des périodes plus larges, dans un style assez variable, parfois très vivant, parfois plus sentencieux, il donne à ses personnages un nom grec ou latin, qui rappelle bien sûr Théophraste, mais aussi (c'est mon impression) les héros des romans précieux, ou certains personnages de Molière, il est vrai que la référence à l'antique était courante à l'époque.
Ces considérations morales sont autant politiques et philosophiques que psychologiques. Contrairement à son devancier La Rochefoucauld dont les « Maximes » sont parues bien avant (1665), La Bruyère n'insiste pas dans la peinture des défauts des hommes, il les décrit de façon clinique et parfois souriante, mais ne noircit pas le tableau. La raison en est que le jansénisme qui prévalait vingt ans avant s'est un peu dilué, et que d'une certaine façon, La Bruyère, en donnant une analyse à la fois personnelle et générale de la société qui l'entoure, est un peu aux avant-postes du siècle des Lumières (il y a encore du chemin, je sais, mais enfin…)
Il y a deux façons de lire les « Caractères » : le lecteur pressé qui veut juste « avoir une idée » de l'auteur, de son style, du contenu de son ouvrage, peut picorer dans le chapitre qui l'intéresse et y trouver son bonheur. Cela dit, s'il veut toucher du doigt l'esprit du Grand Siècle, il fera aussi bien de relire Molière, qui évoque les mêmes thèmes, et de façon bien plus vivante. Mais s'il veut une étude sérieuse et approfondie des « Caractères », il doit lire l'oeuvre en continu. Mais attention, ce n'est pas Agatha Christie ou Exbrayat, ça ne se lit pas d'une traite, il faut prendre son temps, faire des pauses, au besoin recopier le texte, s'il n'est pas trop long, pour mieux en extirper le sens (ça m'arrive parfois, avec Pascal, notamment), bref, La Bruyère, faut se le faire… mais ça vaut le coup.
Et pour avoir un écho un peu plus près de nous, on peut lire ou relire avec le plus grand intérêt (et le plus grand plaisir) le Journal de Jules Renard (1887-1910)
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Inclassable, parfois drôle, cruel, toujours mordant !
Entre l'aphorisme et le portrait étayé à loisir, ma préférence va, personnellement, à la peinture du distrait Ménalque, pour la finesse du trait d'abord, pour le rythme narratif endiablé ensuite, pour le rire enfin.
Oeuvre indispensable donc, pour qui veut atteindre comprendre l'homme en bute au pouvoir et à ses contemporains, cet autre qui nous ressemble toujours un peu, quoique monstrueux ... Aussi pour tout homme qui entend gouverner, en les aimant, les peuples. Mais ça ...
Indémodable!
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Toute la subtilité du travail de la Bruyère réside dans sa maîtrise du portrait en mouvement. Que faire d'une description physique alors qu'une action en dit tellement plus sur celui qui l'accomplit ? Les petits et les grands défauts des courtisans sont passés au crible pour le plus grand bonheur des lecteurs de l'époque qui cherchaient avec curiosité, dans les couloirs et les jardins de Versailles, qui avait été croqué par La Bruyère. Mais derrière la moquerie se cache un projet d'une plus vaste ampleur : dénoncer les vices, critiquer les moeurs, mettre en lumière les vilénies des uns et des autres pour élever les esprits et gommer les imperfections humaines. Dans un 17ème siècle plus monarchique que jamais, au coeur de la cour la plus courue d'Europe, La Bruyère n'avait que l'embarras du choix pour trouver les modèles qui lui inspirèrent ses portraits. Incisif et mordant, visant toujours juste, La Bruyère ne manque jamais sa cible et met au service de son projet une ironie d'une étonnante finesse. A mettre entre toutes les mains.
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Dans sa galerie de portraits, La Bruyère s'attache à brosser, tel un peintre flamand, les principaux traits de caractères de son entourage et de la société au XVII°, sans toutefois parvenir à en restituer les clairs obscurs. Son analyse manque de profondeur dialectique (le passage où l'auteur veut discuter de l'existence de Dieu expose des arguments faibles et très légers), comme il manque de nuance dans son approche des personnages.

A trop vouloir classer les êtres humains dans des cases, et à systématiser leurs comportements, La Bruyère manque la distanciation qui lui aurait permis de rendre des portraits plus complexes et plus réalistes. Aussi cette oeuvre est plus proche d'un travail fastidieux d'archiviste partial, plutôt que d'une réflexion sur la société et les individus qui la compose.
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Prends-en matin, midi et soir, et ça devrait aller mieux.
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Voici un livre qui n'a pas pris une ride, on peut même dire que de la Bruyère était un fin visionnaire...
Lien : http://latrace.wordpress.com..
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