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sur 512 notes
Imitant la démarche du philosophe grec Théophraste en son temps, Jean de la Bruyère ressuscite le principe des « caractères » à la fin du XVIIème siècle, c'est-à-dire des portraits anonymes qui incarnent des passions ou des vices humains. Particulièrement appréciés dans la bonne société d'ancien régime, qui s'amusait à identifier le personnage authentique qui devait être brocardé sous tel ou tel prénom d'inspiration grecque au fil des additions de l'écrivain, les maximes De La Bruyère ont aussi créé une petite révolution sur le plan littéraire par le sens de la formule et l'efficacité syntaxique qui les caractérisent. Les chapitres et les points qui les composent sont de longueur variables et donnent une fausse illusion de bric-à-brac de pensées, allant d'une simple phrase à un paragraphe de plusieurs pages.

Si plusieurs traits prêtent à sourire par leurs piques bien senties (le chapitre « Des Femmes » vaudrait certainement la mort sociale à l'auteur de nos jours, mais m'a quand même bien fait rire), le texte est plutôt sérieux et brosse très largement la société française, passant du jugement artistique aux incohérences de l'aristocratie et du clergé, en passant par la critique de la mode ou des usages bourgeois. Il va jusqu'à se confondre parfois avec la philosophie pure et la théologie : on pense notamment à la longue démonstration de l'existence de Dieu et à l'apologie de la religion chrétienne dans le dernier chapitre où il faut vraiment s'accrocher sur le plan conceptuel. le propos prend évidemment pour référence le siècle de Louis XIV, dont le fonctionnement peut nous paraître bien lointain par rapport au nôtre, et pourtant, il y a en de nombreuses occurrences des résonnances bien involontaires mais tout-à-fait pertinentes avec des réalités nouvelles contemporaines, sans compter toutes les considérations qui relèvent du caractère universel et intemporel de l'Homme.

Il en résulte un plaisir de lecture assez inégal, largement favorable au principe des portraits, entre lesquels on a cependant tendance à s'ennuyer un peu au milieu de considérations souvent très théoriques, quoique pas inintéressantes au cas par cas pour dénicher des principes de vie. Mis à part les exemples infiniment plus parlants que leurs développements, on trouve plutôt son compte dans l'impeccabilité du style dont la sophistication n'est absolument pas synonyme d'aridité et de difficulté.
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Le sujet De La Bruyère, la matière de son livre, il l'annonce dès les premières lignes de son oeuvre, ce sont les hommes, mais surtout leurs travers et leurs ridicules. Souvent il en rit et il cherche à faire rire son public, qui n'est autre que le sujet même de son livre et qui ne peut que se reconnaître dans les petits portraits mordants de l'auteur. Et mordants, ils le sont, mais même bien plus par moment : il ne fait aucun cadeau à ses compatriotes et bien souvent on sent poindre le mépris très fort qu'il peut ressentir face à certains comportements bien trop partagés dans cette communauté où on cherche toujours à imiter celui qui a les plus belles parures. Très vite il mord pour de vrai et son doux sarcasme devient méchant. Cela a deux origines possibles : La Bruyère a des raisons personnelles d'avoir du ressentiment qui s'exprime en mépris ; il ne fait que refléter par écrit l'âpreté des échanges dans les conversations mondaines de son temps.
La Bruyère est roturier au départ : il vient de cette classe qui n'a pas besoin de travailler car elle a des rentes (elle possède bien souvent des terres), mais elle n'est pourtant pas noble. Quand La Bruyère fréquent les milieux de la cour de Louis XIV, il est en quelque sorte un outsider qui est tout juste toléré parce qu'il est suffisamment brillant et loyal pour servir les besoins de ses maîtres. Cela veut dire qu'il est dans une position difficile où tout (et tous) doit lui rappeler qu'il n'appartient pas à ce monde. Cela doit encore plus le toucher quand il voit des roturiers moins brillants que lui se faire un nom dans cette élite grâce à leur fortune : La Bruyère étant pauvre et n'étant pas d'une vieille famille noble a peu de choses à offrir en terme de statut social, or c'est la seule chose qui compte dans un monde où la réputation est la seule vraie monnaie d'échange. Ce statut d'outsider, de mal-aimé, se reflète dans l'aigreur qu'on peut lire parfois quand il parle de ces parvenus qui n'ont aucun mérite personnel, c'est-à-dire du talent et du laveur, et qui ont par contre une belle fortune qui leur a ouvert toutes les portes des courtisans. Cependant en étant, un étranger, un outsider, tout en évoluant au coeur de ce monde, puisqu'il côtoie tous les jours la cour de Versailles étant le précepteur du petit fils du Grand Condé, un cousin du roi, il est à la meilleure place pour être un observateur lucide de la cour : il a moins de biais qu'un courtisan, puisqu'il ne peut pas vraiment participer aux jeu de pouvoir et il est suffisamment nouveau à ce monde pour en voir les choses surprenantes, les limites et les défauts. Un étranger est toujours un observateur plus objectif du monde qu'il visite. Mais il ne faut pas oublier que La Bruyère est tout de même un participant et que lui aussi adopte les coutumes de cette société, notamment l'art de la conversation.
Il faut s'imaginer une cour qui n'a pas de vie privée, tout se passe en public ou presque et on est toujours en représentation. de plus, on est toujours ensemble et comme on ne travaille pas, on pousse très loin dans le perfectionnement la seule occupation qui nous lie : la conversation. L'art de la conversation est porté à un raffinement extrême par les Précieuses, ces femmes de l'aristocratie qui ouvrent des salons dans lesquels on converse des arts et des affaires du monde en prenant soin de discourir avec le plus de sophistication possible pour montrer son génie. Cependant il ne faut pas s'y tromper, l'art de la conversation c'est avoir un raffinement suffisamment extrême pour faire paraître son génie et l'entendue de son savoir par un parler naturel et simple, mais très élégant. Simplicité et naturel qui doivent montrer l'élévation de notre âme. C'est là que réside le sublime pour La Bruyère et l'essence de son style. Cependant n utilise souvent son génie pour faire des pointes, traits d'esprit qui visent à gentiment railler son interlocuteur. Derrière cette pratique, se cache toute la cruauté de ce monde où les courtisans sont en perpétuelle compétition, et où on n'hésite pas à piétiner l'autre en le rabaissant par un sarcasme bien senti et goûté par l'assemblée avec tous les airs de la civilité pour se grandir sur les restes de son adversaire. La Bruyère condamne la mesquinerie et les railleries qui sont des attaques personnelles : il se défend d'en faire de même dans son livre, puisqu'il ne vise personne en particulier et que sa motivation est noble (corriger les vices de ses contemporains). Pourtant on ne peut s'empêcher de voir dans ses attaques à peine cachées contre les Modernes le même jeu qu'il condamne.
La Bruyère a tout de même un regard très sévère sur le onde qu'il décrit : il le regarde à travers le filtre moralisant qui lui vient à la fois de la religion chrétienne mais aussi de ses idées très conservatrices sur le monde. Pour lui, l'homme noble doit incarner dans son attitude et dans son système de pensée la noblesse de son sang. Être noble pour lui c'est être en capacité, naturellement, d'une élévation dans tous les domaines de la vies, supérieure au reste de l'humanité. En cela, son discours sur le peuple est très ambivalent : La Bruyère est l'un des rares à parler du peuple (surtout du petit peuple de la ville), c'est-à-dire du Tiers état, entité invisible dans les hautes sphères à cette époque. Il reconnaît son existence mais en plus de ça il déplore sa misère et reconnaît aussi que le peuple est capable de vertu. Cela dit il en fait avoir une image repoussoir : il utilise dans le livre VIII de la cou, la comparaison du peuple et des courtisans pour dévaloriser certains comportements de ces derniers en leur suggérant qu'il ne valent pas mieux que ce peuple vulgaire à qui ils ressemblent un peu trop. Cette comparaison et le but quelle sert montrent bien que La Bruyère n'a pas un image très valorisante du peuple. Cependant il témoigne d'une forme de respect pour eux qui est assez rare dance monde. Il rappelle aussi que le roi doit d'abord être au service du petit peuple, il doit le nourrir et le protéger, or on sait bien que le peuple n'était pas au centre des préoccupations du royaume de France. L'idéal de l'honnête homme De La Bruyère repose sur des idées traditionnelles admises qui rappelle l'image du chevalier : le raffinement du comportement en société, mais aussi les faits d'arme, l'intégrité, être pieux et humble. Il ne remet pas en question le système de la monarchie absolue, au contraire, il montre sa déférence au pouvoir des Grands et rappelle que le roi est comme Dieu sur Terre puisqu'il reçoit directement son pouvoir de l'autorité divine. La Bruyère participe ainsi et renforce les valeurs qui légitiment le pouvoir de son temps. C'est en cela qu'on peut dire qu'il sert ses maîtres, qui appartiennent à la catégorie des Grands. Il ne faut donc pas se tromper : La Bruyère se moque des vices des hommes mais il ne remet pas en question les fondements de la société dans laquelle il vit.
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Carole Benz, professeur de lettres, nous propose une sélection des plus truculents Caractères de la Bruyère et nous invite à revisiter l'univers de l'auteur et la société du XVIIè siècle.

Petit livre, mais qui se lit, au fil du temps, des jours, en piochant de temps à autre une des nombreuses maximes qui figurent dans ce petit ouvrage.

"Le Figaro de Beaumarchais le dira autrement :
Il s'agit d'apprendre à rire de tout pour ne pas en pleurer."
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Les Caractères de la Bruyère est une oeuvre fragmentée qui a pour but de corriger les moeurs de la société de son temps. La Bruyère parcours la société dans son ensemble en suivant son organisation sociale. Dans son ouvrage, ce grand moraliste mêle maximes, portraits, anecdotes, définitions et descriptions.

Ce recueil m'a fait sortir de ma zone de confort. En effet, je n'avais jamais lu de livre semblable aux Caractères et, il n'est pas dans mes habitudes de lire de la littérature d'idée. C'était donc quelque chose d'assez nouveau pour moi. La Bruyère écrit très bien. Son oeuvre n'est pas aussi ennuyante que je le pensais. En effet, elle est rythmée par les différentes maximes et anecdotes. Néanmoins, ce n'est pas une oeuvre qui se lit pour le plaisir mais elle reste tout de même très intéressante, car comme le fait remarquer La Bruyère, les défauts du monde ne changent pas. Les vices dénoncés par La Bruyère sont exactement les mêmes qu'aujourd'hui et Les Caractères s'applique donc à notre société actuelle. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un lien entre cet ouvrage et La comédie humaine De Balzac. En effet, ces deux auteurs cherchent à corriger les moeurs, et les défauts qu'ils dénoncent sont exactement les mêmes.

Les Caractère demeure une oeuvre intéressante et un classique de la littérature française.
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Si La Bruyères n'avait pas son talent littéraire, ce livre ne serait sans doute qu'un vulgaire guide de bienséance en société. Il y critique, souvent par aphorismes, les sots, les fats, les avares et les dispendieux, les candides et les cyniques, les vulgaires et les précieux etc.

Cela relève tout de même la plupart du temps du truisme. Il dispense aussi ses conseils d'éducation, de gestion, de sentiments etc.
Les nombreux adages sont bien formulés mais, pour la plupart, Lapalisse en eut dit autant...

Le plus décevant est le sempiternel appel à la mesure, selon le triste postulat que la vérité se trouve toujours dans le juste milieu, par exemple : "L'homme de bien est celui qui n'est ni un saint ni un dévot." C'est désespérant de refus de penser...
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« Perchée sur la racine de la bruyère, la corneille boit l'eau de la fontaine Molière » : Racine, La Bruyère, Corneille, Boileau, La Fontaine, Molière, les écrivains majeurs du Grand Siècle (à l'exception de Pascal et Descartes, entre autres) figurent dans ce moyen mnémotechnique bien connu des potaches. Que des grands noms. Deux sont un peu moins connus, Boileau et La Bruyère, c'est un peu injuste dans la mesure où Boileau a eu une activité de poète de premier ordre (notamment dans le domaine de la Satire) et plus encore a pesé dans le monde des Lettres (Querelle des Anciens et des Modernes), La Bruyère, lui… ah ! La Bruyère c'est l'auteur des « Caractères » !
Jean de la Bruyère (1645-1696) n'a laissé qu'une oeuvre, mais quelle oeuvre ! : « Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle » (1688). C'est l'oeuvre de sa vie : commencée en 1670, elle sera réimprimée à plusieurs reprises, constamment remaniée, revue et corrigée. La neuvième et dernière réédition interviendra l'année de la mort de l'auteur (1696).
« Les Caractères » se présentent comme une suite de réflexions, maximes, portraits et remarques diverses, dans la continuité des « Caractères » de Théophraste, dont la traduction figure en tête de l'ouvrage. Comme les « Fables » De La Fontaine ou le théâtre de Molière, ils sont l'expression la plus pure et la plus définitive de l'esprit français au XVIIème siècle.
En seize chapitres, traitant chacun d'un thème précis, La Bruyère fait le tour de la société de son temps, à la fois en moraliste et en satiriste. S'appuyant au départ sur les « Caractères » de Théophraste, une série d'une trentaine de portraits traitant des divers types moraux qui peuvent se rencontrer dans une société organisée, La Bruyère alterne des périodes courtesavec des périodes plus larges, dans un style assez variable, parfois très vivant, parfois plus sentencieux, il donne à ses personnages un nom grec ou latin, qui rappelle bien sûr Théophraste, mais aussi (c'est mon impression) les héros des romans précieux, ou certains personnages de Molière, il est vrai que la référence à l'antique était courante à l'époque.
Ces considérations morales sont autant politiques et philosophiques que psychologiques. Contrairement à son devancier La Rochefoucauld dont les « Maximes » sont parues bien avant (1665), La Bruyère n'insiste pas dans la peinture des défauts des hommes, il les décrit de façon clinique et parfois souriante, mais ne noircit pas le tableau. La raison en est que le jansénisme qui prévalait vingt ans avant s'est un peu dilué, et que d'une certaine façon, La Bruyère, en donnant une analyse à la fois personnelle et générale de la société qui l'entoure, est un peu aux avant-postes du siècle des Lumières (il y a encore du chemin, je sais, mais enfin…)
Il y a deux façons de lire les « Caractères » : le lecteur pressé qui veut juste « avoir une idée » de l'auteur, de son style, du contenu de son ouvrage, peut picorer dans le chapitre qui l'intéresse et y trouver son bonheur. Cela dit, s'il veut toucher du doigt l'esprit du Grand Siècle, il fera aussi bien de relire Molière, qui évoque les mêmes thèmes, et de façon bien plus vivante. Mais s'il veut une étude sérieuse et approfondie des « Caractères », il doit lire l'oeuvre en continu. Mais attention, ce n'est pas Agatha Christie ou Exbrayat, ça ne se lit pas d'une traite, il faut prendre son temps, faire des pauses, au besoin recopier le texte, s'il n'est pas trop long, pour mieux en extirper le sens (ça m'arrive parfois, avec Pascal, notamment), bref, La Bruyère, faut se le faire… mais ça vaut le coup.
Et pour avoir un écho un peu plus près de nous, on peut lire ou relire avec le plus grand intérêt (et le plus grand plaisir) le Journal de Jules Renard (1887-1910)
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« Les Caractères » est une oeuvre d'une grande densité qu'il est parfois difficile de digérer d'un bloc tant La Bruyère y délaie ses idées dans un style certes particulièrement riche et élégant mais quelques fois difficile à suivre.

On sent l'homme écoeuré des moeurs de son époque et vouloir corriger par la satire les déviances de ses contemporains pour provoquer en eux un retour salvateur à plus de vertu.

Dans le domaine de la philosophie, la Bruyère ne développe aucune idée nouvelle et ne surpasse pas ses glorieux prédécesseurs dont il s'inspire par instants.

La force de son oeuvre demeure dans ses portraits satiriques très ciselés venant taillader la vanité de ses contemporains principalement les arrivistes de cours et autres riches bourgeois orgueilleux.

J'ai personnellement beaucoup apprécié les chapitres traitant de l'homme et des sentiments humains.

Dans ceux ci, La Bruyère emploie un style plus direct et percutant pour faire passer des idées très profondes.

J'ai également été séduit par la simplicité de l'homme, par son goût pour le peuple et par son anti militarisme très marqué.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Inclassable, parfois drôle, cruel, toujours mordant !
Entre l'aphorisme et le portrait étayé à loisir, ma préférence va, personnellement, à la peinture du distrait Ménalque, pour la finesse du trait d'abord, pour le rythme narratif endiablé ensuite, pour le rire enfin.
Oeuvre indispensable donc, pour qui veut atteindre comprendre l'homme en bute au pouvoir et à ses contemporains, cet autre qui nous ressemble toujours un peu, quoique monstrueux ... Aussi pour tout homme qui entend gouverner, en les aimant, les peuples. Mais ça ...
Indémodable!
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un incontournable ! mais peut etre faut il le lire en butinant et non d'une traite . Ses reflexions sont le reflet d'un homme de son temps, de ses reflexions personelles ...Sa vision, bien que biaisee, de l'Humanité est souvent acuite et acerbe , frappe la où cela fait mal , il n'epargne personne meme pas les familles.....Ses satires sont servies par une langue sobre et aigue, qui fait mouche et pour longtemps encore .....(à voir le tableau terrifiant des paysans, temoin de la condition populaire , loin des ors de Versailles).....un auteur injustement connu vous dis-je!!!!!
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Je n'y ai trouvé aucun intérêt ; est-ce lui, est-ce moi ? Est-ce l'époque lointaine ou le style je ne le saurai jamais. Et puis cela m'importe peu, je me suis ennuyé, je n'ai pas aimé et j'ai abandonné.
J'en ai lu 18% (nombre donné par ma liseuse) et cela m'a paru très long. Je comprenais les mots, je comprenais les phrases et pourtant je n'y comprenais rien. Drôle de sensation, celle d'être complétement à l'ouest, là où on ne devrait pas être.
Mais je ne me permettrai pas d'appliquer à l'auteur les deux extraits que j'en ai tirés.
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