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sur 512 notes
En quelques phrases, tout au plus un texte bref, l'auteur dessine à la pointe sèche un individu, un groupe social, une opinion, et fait rire ou sourire à la fois de sa victime et de lui-même en moraliste ronchon. Parfois il s'élève au sublime, ou aux hauteurs de la colère, parfois il se promène et fait voir ce qu'il voit. A d'autres moments, il va prêcher dans le grand style de l'époque, mais il n'ennuie jamais. Son livre est une sorte de Versailles portatif, et qui serait encore peuplé de la foule de ses habitants.
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Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris sur Babelio l'absence totale de critiques et plus encore de citations de l'une des oeuvres les plus emblématiques de la littérature française : Les Caractères de Jean de la Bruyère. Il est donc temps de combler ces lacunes et de rendre justice à un auteur qui laissa à la postérité un ensemble riche d'enseignements historiques d'une part, puisqu'il permet de se faire une idée des moeurs et des codes sociaux du grand siècle de Louis XIV, mais littéraires d'autre part, avec cet art de la formule brève mais percutante, concise mais mémorable.
Grand défenseur des Anciens, La Bruyère s'inspira de l'oeuvre du Grec Théophraste, et piocha également chez un autre maître en la matière, contemporain celui-ci : La Rochefoucauld.
C'est parce qu'il s'aperçut de la permanence des caractères des hommes à travers le temps, de l'Antiquité à son époque, que La Bruyère pressentit l'intérêt pour les générations futures de son oeuvre. Et, en effet, quel plaisir et quel étonnement, à la lecture de portraits d'hommes vains, dissimulés, flatteurs, intéressés, effrontés, importuns, défiants, médisants, querelleurs ou encore superstitieux. Même si les codes ont bien changé, même si la religion n'occupe plus la place centrale qui était la sienne au XVIIe siècle, l'homme n'en reste pas moins constant dans sa bêtise, sa fourberie et sa volonté de puissance. Différents traits mis au jour par La Bruyère qui inspirèrent l'oeuvre d'un autre adepte de la formule : Friedrich Nietzsche.
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« Les Caractères » est une oeuvre d'une grande densité qu'il est parfois difficile de digérer d'un bloc tant La Bruyère y délaie ses idées dans un style certes particulièrement riche et élégant mais quelques fois difficile à suivre.

On sent l'homme écoeuré des moeurs de son époque et vouloir corriger par la satire les déviances de ses contemporains pour provoquer en eux un retour salvateur à plus de vertu.

Dans le domaine de la philosophie, la Bruyère ne développe aucune idée nouvelle et ne surpasse pas ses glorieux prédécesseurs dont il s'inspire par instants.

La force de son oeuvre demeure dans ses portraits satiriques très ciselés venant taillader la vanité de ses contemporains principalement les arrivistes de cours et autres riches bourgeois orgueilleux.

J'ai personnellement beaucoup apprécié les chapitres traitant de l'homme et des sentiments humains.

Dans ceux ci, La Bruyère emploie un style plus direct et percutant pour faire passer des idées très profondes.

J'ai également été séduit par la simplicité de l'homme, par son goût pour le peuple et par son anti militarisme très marqué.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Jean de la Bruyère (1654-1696)
Né donc dans le deuxième demi-siècle du 17e et qui n'aura pas la chance de connaître le siècle suivant puisque 42 ans de vie, c'est bien court ..sa mort ne fut pas moins : mort subite ! L'homme n'a pas le profil vénitien de Giacomo Casanova, mais il naît sous de bons auspices puisque la famille est friquée. Fort de solides études, il n'a aucun mal à s'installer à Caen. Mais comme je ne connais pas Caen, je n'en dirai pas davantage (je suis passé cent fois à un poil près soit en m'éloignant de Deauville, soit en allant en Bretagne -une fois j'ai même fait tout le périphérique m'étant trompé sur la sortie pour la Bretagne, de ce désagrément impromptu, ça m'évite de dire que je ne connais guère de Caen de ce que le sketch de Raymond Devos m'en apprend - ; pas une ville qui m'enchante mais en visitant Jean de la Bruyère ça me donne envie de la découvrir, bien que .. il ne laisse pas grand chose de sa jeunesse ..

Monsieur de .. est trésorier des finances, une sinécure qu'il va en tant qu'homme de l'esprit mettre à profit pour écrire. J'ai oublié de dire qu'il va très vite monter à Paris comme sa destinée l'y porte ..
Ce que je n'ai pas oublié de dire par contre, c'est qu'il est plutôt laid, il a le côté ténébreux de Delon mais sans Delon et c'est bien ce qui risque de me plaire chez lui car me plaire uniquement sur le physique ne suffit pas à nourrir mon âme ..
Alors là j'adore une bio qui dit que puisqu' ainsi physiquement, il va rester célibataire et avoir le temps d'étudier, d'écrire et cultiver ses relations .. notamment littéraires, oui à l'époque c'est déjà littéraire et la France a un grand poil d'avance sur le reste du monde ..
Par les "hasards de la vie", il va atterrir comme "gentilhomme de M. le duc " (Duc de Bourbon). Et là je reprends la bio : "Assurément, la comédie humaine qui se déroulait sous ses yeux avait de quoi le passionner. Mais la contre-partie était cruelle. "Pendant tout le temps qu'il a passé dans la maison de M. le duc, écrit un contemporain, on s'y est toujours moqué de lui."
Si bien qu'on peut dire que ces choses ingrates vont teinter la plume remarquable de Jean de la Bruyère qui sera péremptoire, belle et généreuse.
Il publie en 1689 les Caractères qui connait un énorme succès. Quelques années plus tard, il entre à l'Académie..
Il va de soi que ce "déçu de la vie" aura à coeur en tant que bon chrétien de nous livrer son meilleur, la richesse de sa méditation, aidé par un caractère bien forgé et un esprit éclairé. Son étude de moeurs est ce que les historiens manquent souvent de faire et après ils se trompent, car tout simplement il est impossible de reconstituer les moeurs d'une époque s'il l'on n'a pas quelques billes dans son sac.

Il ne marquera pas moins son siècle, ce petit bonhomme qui ne payait pas de mine ..
J'allais encore oublier de dire quelque chose, Jean de la Bruyère, c'est l'aisance absolue, la plume est admirable : "Il n'y a pour l'homme qu'un vrai bonheur, qui est de se trouver en faute et d'avoir quelque chose à se reprocher"
"Les Caractères ou les moeurs du siècle" ..
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Ce classique lu au cours de mes études supérieures me laisse un très bon souvenir.
"Les Caractères" de la Bruyère, qui s'inspire des « Caractères » de Théophraste, tient son originalité de l'alliance de deux genres, de deux modes d'écriture : la maxime et le portrait. Au travers de ces deux styles, l'auteur nous dresse un ensemble de portraits physiques et moraux des contemporains de son époque où il dénonce avant tout la bêtise et la vanité de l'homme.
A travers ces portraits des seigneurs du XVIIe, La Bruyère propose donc non seulement une réflexion sur la nature humaine mais aussi une satire de la haute société de l'époque. Ton ironique, descriptions truculentes, La Bruyère se pose bien sûr ici avant tout en moralisateur qui vise à dénoncer les défauts de chacun en insistant sur un comportement ridicule et insupportable.
Certains passages sont vraiment drôles et nous font réfléchir sur les travers des personnes que nous croisons tous les jours et bien entendu, et c'est sans doute l'essentiel, sur notre propre comportement. C'est un recueil qui ne prend pas une ride.
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Entre portraits fort peu flatteurs et réflexions moralistes, la Bruyère peint une humanité faible, courtisane, nombriliste et ridicule. Trop sérieusement, il blâme, il fait entendre la voix de la morale, de l'ordre, de la soumission au souverain et à l'Eglise. Si les personnages dessinés sont souvent pittoresques, exagérés et justes, il manque à celui qui les prend pour modèle le sens soit du comique, soit de l'empathie. Ce que veut la Bruyère, c'est, par l'exemple du vice, corriger ses contemporains. Cela se sent trop. Il fait la morale et ne s'amuse pas assez de ce qu'il voit, parce qu'il le juge trop, parce qu'il donne trop de poids à ce qu'il nomme vertu, oubliant qu'aimer les êtres humains, c'est d'abord aimer leurs défauts.
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La Bruyère ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et l'on pourra remarquer que certains comportements sont toujours présents dans notre société actuelle.
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Jean de la Bruyère vécut de 1645 à 1696 et entra à L Académie Française en 1693.
Les Caractères est composé de seize chapitres, traitant chacun d'un grand thème de la société (les biens de fortune, les femmes, la mode, etc). Lesdits chapitres comprennent d'une part des réflexions générales sur le sujet en question, d'autre part le portrait ô combien ironique des grands de la société de l'époque.

L'édition que je possède (Classiques illustrés) ne contient que des extraits des Caractères et fait 100 pages. Je pense que, si le livre avait été plus long, j'aurais abandonné.
Il est fort dommage que les annotations ne donnent pas systématiquement le nom du personnage dont La Bruyère fait le portrait. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, loin de là, mais simplement que je n'étais pas dans la disposition d'esprit nécessaire pour apprécier cet ouvrage à sa juste valeur. Tant pis.
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Imitant la démarche du philosophe grec Théophraste en son temps, Jean de la Bruyère ressuscite le principe des « caractères » à la fin du XVIIème siècle, c'est-à-dire des portraits anonymes qui incarnent des passions ou des vices humains. Particulièrement appréciés dans la bonne société d'ancien régime, qui s'amusait à identifier le personnage authentique qui devait être brocardé sous tel ou tel prénom d'inspiration grecque au fil des additions de l'écrivain, les maximes De La Bruyère ont aussi créé une petite révolution sur le plan littéraire par le sens de la formule et l'efficacité syntaxique qui les caractérisent. Les chapitres et les points qui les composent sont de longueur variables et donnent une fausse illusion de bric-à-brac de pensées, allant d'une simple phrase à un paragraphe de plusieurs pages.

Si plusieurs traits prêtent à sourire par leurs piques bien senties (le chapitre « Des Femmes » vaudrait certainement la mort sociale à l'auteur de nos jours, mais m'a quand même bien fait rire), le texte est plutôt sérieux et brosse très largement la société française, passant du jugement artistique aux incohérences de l'aristocratie et du clergé, en passant par la critique de la mode ou des usages bourgeois. Il va jusqu'à se confondre parfois avec la philosophie pure et la théologie : on pense notamment à la longue démonstration de l'existence de Dieu et à l'apologie de la religion chrétienne dans le dernier chapitre où il faut vraiment s'accrocher sur le plan conceptuel. le propos prend évidemment pour référence le siècle de Louis XIV, dont le fonctionnement peut nous paraître bien lointain par rapport au nôtre, et pourtant, il y a en de nombreuses occurrences des résonnances bien involontaires mais tout-à-fait pertinentes avec des réalités nouvelles contemporaines, sans compter toutes les considérations qui relèvent du caractère universel et intemporel de l'Homme.

Il en résulte un plaisir de lecture assez inégal, largement favorable au principe des portraits, entre lesquels on a cependant tendance à s'ennuyer un peu au milieu de considérations souvent très théoriques, quoique pas inintéressantes au cas par cas pour dénicher des principes de vie. Mis à part les exemples infiniment plus parlants que leurs développements, on trouve plutôt son compte dans l'impeccabilité du style dont la sophistication n'est absolument pas synonyme d'aridité et de difficulté.
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Le sujet De La Bruyère, la matière de son livre, il l'annonce dès les premières lignes de son oeuvre, ce sont les hommes, mais surtout leurs travers et leurs ridicules. Souvent il en rit et il cherche à faire rire son public, qui n'est autre que le sujet même de son livre et qui ne peut que se reconnaître dans les petits portraits mordants de l'auteur. Et mordants, ils le sont, mais même bien plus par moment : il ne fait aucun cadeau à ses compatriotes et bien souvent on sent poindre le mépris très fort qu'il peut ressentir face à certains comportements bien trop partagés dans cette communauté où on cherche toujours à imiter celui qui a les plus belles parures. Très vite il mord pour de vrai et son doux sarcasme devient méchant. Cela a deux origines possibles : La Bruyère a des raisons personnelles d'avoir du ressentiment qui s'exprime en mépris ; il ne fait que refléter par écrit l'âpreté des échanges dans les conversations mondaines de son temps.
La Bruyère est roturier au départ : il vient de cette classe qui n'a pas besoin de travailler car elle a des rentes (elle possède bien souvent des terres), mais elle n'est pourtant pas noble. Quand La Bruyère fréquent les milieux de la cour de Louis XIV, il est en quelque sorte un outsider qui est tout juste toléré parce qu'il est suffisamment brillant et loyal pour servir les besoins de ses maîtres. Cela veut dire qu'il est dans une position difficile où tout (et tous) doit lui rappeler qu'il n'appartient pas à ce monde. Cela doit encore plus le toucher quand il voit des roturiers moins brillants que lui se faire un nom dans cette élite grâce à leur fortune : La Bruyère étant pauvre et n'étant pas d'une vieille famille noble a peu de choses à offrir en terme de statut social, or c'est la seule chose qui compte dans un monde où la réputation est la seule vraie monnaie d'échange. Ce statut d'outsider, de mal-aimé, se reflète dans l'aigreur qu'on peut lire parfois quand il parle de ces parvenus qui n'ont aucun mérite personnel, c'est-à-dire du talent et du laveur, et qui ont par contre une belle fortune qui leur a ouvert toutes les portes des courtisans. Cependant en étant, un étranger, un outsider, tout en évoluant au coeur de ce monde, puisqu'il côtoie tous les jours la cour de Versailles étant le précepteur du petit fils du Grand Condé, un cousin du roi, il est à la meilleure place pour être un observateur lucide de la cour : il a moins de biais qu'un courtisan, puisqu'il ne peut pas vraiment participer aux jeu de pouvoir et il est suffisamment nouveau à ce monde pour en voir les choses surprenantes, les limites et les défauts. Un étranger est toujours un observateur plus objectif du monde qu'il visite. Mais il ne faut pas oublier que La Bruyère est tout de même un participant et que lui aussi adopte les coutumes de cette société, notamment l'art de la conversation.
Il faut s'imaginer une cour qui n'a pas de vie privée, tout se passe en public ou presque et on est toujours en représentation. de plus, on est toujours ensemble et comme on ne travaille pas, on pousse très loin dans le perfectionnement la seule occupation qui nous lie : la conversation. L'art de la conversation est porté à un raffinement extrême par les Précieuses, ces femmes de l'aristocratie qui ouvrent des salons dans lesquels on converse des arts et des affaires du monde en prenant soin de discourir avec le plus de sophistication possible pour montrer son génie. Cependant il ne faut pas s'y tromper, l'art de la conversation c'est avoir un raffinement suffisamment extrême pour faire paraître son génie et l'entendue de son savoir par un parler naturel et simple, mais très élégant. Simplicité et naturel qui doivent montrer l'élévation de notre âme. C'est là que réside le sublime pour La Bruyère et l'essence de son style. Cependant n utilise souvent son génie pour faire des pointes, traits d'esprit qui visent à gentiment railler son interlocuteur. Derrière cette pratique, se cache toute la cruauté de ce monde où les courtisans sont en perpétuelle compétition, et où on n'hésite pas à piétiner l'autre en le rabaissant par un sarcasme bien senti et goûté par l'assemblée avec tous les airs de la civilité pour se grandir sur les restes de son adversaire. La Bruyère condamne la mesquinerie et les railleries qui sont des attaques personnelles : il se défend d'en faire de même dans son livre, puisqu'il ne vise personne en particulier et que sa motivation est noble (corriger les vices de ses contemporains). Pourtant on ne peut s'empêcher de voir dans ses attaques à peine cachées contre les Modernes le même jeu qu'il condamne.
La Bruyère a tout de même un regard très sévère sur le onde qu'il décrit : il le regarde à travers le filtre moralisant qui lui vient à la fois de la religion chrétienne mais aussi de ses idées très conservatrices sur le monde. Pour lui, l'homme noble doit incarner dans son attitude et dans son système de pensée la noblesse de son sang. Être noble pour lui c'est être en capacité, naturellement, d'une élévation dans tous les domaines de la vies, supérieure au reste de l'humanité. En cela, son discours sur le peuple est très ambivalent : La Bruyère est l'un des rares à parler du peuple (surtout du petit peuple de la ville), c'est-à-dire du Tiers état, entité invisible dans les hautes sphères à cette époque. Il reconnaît son existence mais en plus de ça il déplore sa misère et reconnaît aussi que le peuple est capable de vertu. Cela dit il en fait avoir une image repoussoir : il utilise dans le livre VIII de la cou, la comparaison du peuple et des courtisans pour dévaloriser certains comportements de ces derniers en leur suggérant qu'il ne valent pas mieux que ce peuple vulgaire à qui ils ressemblent un peu trop. Cette comparaison et le but quelle sert montrent bien que La Bruyère n'a pas un image très valorisante du peuple. Cependant il témoigne d'une forme de respect pour eux qui est assez rare dance monde. Il rappelle aussi que le roi doit d'abord être au service du petit peuple, il doit le nourrir et le protéger, or on sait bien que le peuple n'était pas au centre des préoccupations du royaume de France. L'idéal de l'honnête homme De La Bruyère repose sur des idées traditionnelles admises qui rappelle l'image du chevalier : le raffinement du comportement en société, mais aussi les faits d'arme, l'intégrité, être pieux et humble. Il ne remet pas en question le système de la monarchie absolue, au contraire, il montre sa déférence au pouvoir des Grands et rappelle que le roi est comme Dieu sur Terre puisqu'il reçoit directement son pouvoir de l'autorité divine. La Bruyère participe ainsi et renforce les valeurs qui légitiment le pouvoir de son temps. C'est en cela qu'on peut dire qu'il sert ses maîtres, qui appartiennent à la catégorie des Grands. Il ne faut donc pas se tromper : La Bruyère se moque des vices des hommes mais il ne remet pas en question les fondements de la société dans laquelle il vit.
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