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(01/01/2012)
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
e reprends le titre de l'entretien avec Frédéric Lordon qui ouvre ce numéro. Avec grand talent l'auteur nous parle de la crise actuelle, des « économistes » et de la pensée unique, des désastres annoncés par la liberté donnée aux institutions financières « La finance rescapée massacre les titres souverains sur les marchés obligataires alors qu'elle aurait trépassé si les États ne s'étaient pas saignés pour la rattraper du néant. C'est tellement énorme que c'en est presque beau… », de la démission des organisations majoritaires du « mouvement ouvrier » et de ceux qui usurpent le titre de « socialiste ».

J'ajoute pour celles et ceux qui refusent toujours de prendre en compte la profondeur de la crise systémique qui bouleverse et bouleversera le monde « Après m'avoir fait longtemps très peur, la perspective de cet effondrement m'est presque devenue agréable, car l'occasion serait enfin créée d'abord de nationaliser intégralement le système bancaire par saisie pure et simple, puis de la faire muter sous l'espèce d'un ‘système socialisé de crédit' », que la crise de 1929 se termine en 1945 après, entre autres, une guerre mondiale et les dictatures fascistes au coeur de l'Europe « civilisée », sans oublier le renforcement du stalinisme ou les dictatures militaires ici et là.

En d'autres temps, des courants pour l'émancipation évoquaient les choix entre socialisme et barbarie, l'auteur quant-à lui termine « Or, il apparaît d'une part que les gouvernements, entièrement asservis à la notation financière et dévoués à la satisfaction des investisseurs, sont en train de devenir tendanciellement les ennemis de leurs peuples, et d'autre part que si, à force d'avoir méthodiquement fermé toutes les solutions de délibération démocratique, il ne reste plus que la solution insurrectionnelle, il ne faudra pas s'étonner que la population, un jour portée au-delà de ses points d'exaspération, décide de l'emprunter – précisément parce que ce sera la seule. ».
Que l'on partage ou non les points de vue de l'auteur, cela néanmoins met en perspective l'extension du domaine des Indigné-e-s, la généralisation des soulèvements populaires comme en Grèce ou la contagion, de ce coté de la Méditerranée, de la révolution arabe.
Très belle iconographie de Xavier Malafosse sur la révolution égyptienne.

J'ai particulièrement été intéressé par différents articles :

David Harvey « Quel avenir pour les communs ? ». J'extrais une citation « Il me semble que le vrai problème ici, ce ne sont pas les communs en eux-mêmes, mais bien plutôt l'échec du droit de propriété privé individualisé à satisfaire nos intérêts commun comme il est censé le faire. »

Le beau texte de LaurentLevy sur Woody Guthrie.

Le texte de PascaleCasanova « Saint Georges et le dragon, rejeter la langue coloniale » à propos de Ngugi wa Thiong'o.

Celui d'Emmanuel Delgado Hoch et de Félix Boggio Ewanjé-Epée « Anibal Quijano et la colonialité du pouvoir », dont je souligne un extrait « Dès lors que la conquête du Nouveau monde impliquait d'exploiter les populations conquises ou d'en réduire d'autres en esclavage, la race était consubstantielle aux institutions que l'Europe avait mises en place pour articuler ces formes de travail et leur reproduction. »

Le texte d'Aurelie Leroy « le travail des enfants : Les enjeux d'une controverse » dont je n'indique qu'une phrase « La considération de ‘l'intérêt supérieur de l'enfant' évoqué dans la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, ne peut se faire indépendamment de la prise en compte de la voix des enfants eux-mêmes. »
Les réflexions de Christophe Bonneuil autour de « Sciences : le sacre du citoyen ? »

et les plaisantes « Dix commandements du parfait militant » de Mike Davis même si je n'en partage pas la conclusion.
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La RdL publie de longs entretiens. Celui de Frédéric Lordon est absolument indispensable pour comprendre la crise. Lecture obligatoire !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Or, il apparaît d’une part que les gouvernements, entièrement asservis à la notation financière et dévoués à la satisfaction des investisseurs, sont en train de devenir tendanciellement les ennemis de leurs peuples, et d’autre part que si, à force d’avoir méthodiquement fermé toutes les solutions de délibération démocratique, il ne reste plus que la solution insurrectionnelle, il ne faudra pas s’étonner que la population, un jour portée au-delà de ses points d’exaspération, décide de l’emprunter – précisément parce que ce sera la seule.
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La finance rescapée massacre les titres souverains sur les marchés obligataires alors qu’elle aurait trépassé si les États ne s’étaient pas saignés pour la rattraper du néant. C’est tellement énorme que c’en est presque beau…
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Dès lors que la conquête du Nouveau monde impliquait d’exploiter les populations conquises ou d’en réduire d’autres en esclavage, la race était consubstantielle aux institutions que l’Europe avait mises en place pour articuler ces formes de travail et leur reproduction.
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Il me semble que le vrai problème ici, ce ne sont pas les communs en eux-mêmes, mais bien plutôt l’échec du droit de propriété privé individualisé à satisfaire nos intérêts commun comme il est censé le faire.
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