ce n’est ni le jour ni la nuit
quand la lumière de midi fabrique des ombres
que l’heure de rentrer n’étire pas
quand le désir s’accommode de remises
à plus tard
quand le sommeil n’endort que le regret
de ne pas faire autrement
ce n’est que la cadence de l’ennui
la revanche qui prend le temps d’après
sur le temps d’aimer
ta main a suivi le tracé
d’une cicatrice ancienne
partir ailleurs
faire autrement
sauver sa peau
et son âme
si possible
à mesure que la voix se réchauffe
les mots s’installent sur les notes
les bras comme une portée
tendue vers la lumière
touchent le fond des yeux
une robe écarlate
et puis une autre
noire
tu retiens
fragile
un souffle
un sanglot
ma peur