Le roman de Madeleine de Verchères, tome 3 : Les héritiers de Verchères

Le médecin méprise le chirurgien sous prétexte qu'il est dégradant de travailler de ses mains, que ce genre de travail est bon pour le petit peuple mais certainement pas pour la noblesse, dont il fait partie. C'est pourquoi le médecin ose à peine toucher les malades. Contrairement à celui-ci, le chirurgien apprend sur le tas, généralement d'un barbier chirurgien

Ce n'est pas nouveau que les gens de la ville traitent ceux de la campagne de buveurs de lait, mais ceux-ci leur rendent la monnaie de leur pièce en les qualifiant de sauteurs d'escaliers. La ville de Québec possède tellement d'escaliers afin de permettre le passage de la basse-ville à la haute-ville, et vice versa, que l'expression s'est imposée d'elle-même auprès de ceux qui ne vont qu'occasionnellement dans cette ville. Il faut voir les gens courir d'un escalier à l'autre à longueur de journée pour vaquer à leurs occupations.

Il adore les filles minces. Il y a des belles femmes à Montréal, il est le premier à le reconnaître, mais leur beauté n'égale jamais celle de sa dulcinée. Alors qu'il se fait régulièrement reluquer, voire même solliciter par certaines, aucune n'est parvenue à réveiller son instinct de mâle. Il préfère attendre son heure plutôt que de sauter sur la première occasion et de se retrouver dans l'obligation de sauver l'honneur de la jeune fille – et le sien, par le fait même.

Il adore les filles minces. Il y a des belles femmes à Montréal, il est le premier à le reconnaître, mais leur beauté n'égale jamais celle de sa dulcinée. Alors qu'il se fait régulièrement reluquer, voire même solliciter par certaines, aucune n'est parvenue à réveiller son instinct de mâle. Il préfère attendre son heure plutôt que de sauter sur la première occasion et de se retrouver dans l'obligation de sauver l'honneur de la jeune fille – et le sien, par le fait même.

Je n'ai aucun problème avec le fait de servir Madame. Elle est exigeante mais juste. Mais servir monsieur Louis Joseph, c'est comme marcher sur des œufs à longueur de journée. Quoi qu'on fasse, on finit toujours par en casser un et en payer le prix. Non, il faut qu'on trouve une solution. Moi, j'aime mieux mourir que de continuer à travailler pour lui. Je n'en peux plus. Je suis à bout de forces.