errance du lendemain
chaque geste n’existe pas vraiment
demain comme hier notre dernière heure sait se
rappeler e l’errance de nos regards
au premier jour de l’apparition des mains à chaque
hémisphère de nos larmes
sans savoir ni dire ni écrire ce que chaque moment
instable nous portait à rire
mes doigts reconnaîtraient la couleur de ta peau
mes mains ode à tes seins
il arrive qu’un mot entaille
juste assez pour qu’on le sente une partie du jour
la suite du monde
pansement fragile sur la peau
le regard charnière à la réparation des tissus
nous disons qu’aucune blessure ne survivra
je sais que la nuit n’est plus ce qu’elle était
ta voix précipite le jour dans la conception du mien
ton sourire n’a pas de lieux fixes
l’orbite sensible du bruit s’épuise
et il reste libre
un jour je reviendrai peut-être
alors j’observe avant qu’il ne soit trop tard
sachant que je suis seul pour vivre
tous les mensonges
malgré que le temps n’attende personne
il y a une façon de dire adieu à nos rêves
la neige dans les yeux
cavale joyeuse en rond
à bout de bras
sans qu’il n’y ait quelqu’un au centre
les cœurs accélèrent et les pas crissent à contretemps
à ce jeu nous finissons toujours étourdis
Entrevue réalisée par Sophielit.ca avec Pierre Labrie à propos de "Nous sommes ce continent"