Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dernière reine de France et de Navarre, est sans conteste la souveraine la plus importante de l'Histoire de France. Son destin tragique qui finit sur l'échafaud a fait d'elle une icône, un mythe qui inspirent les créateurs d'aujourd'hui, qu'ils soient cinéastes, stylistes, romanciers ou illustrateurs.
Benjamin Lacombe, un illustrateur qui comme beaucoup d'entre vous j'en suis sûre, j'adore, nous propose le journal intime de
Marie-Antoinette, cette reine qui n'aimait pas écrire comme le rappelle si bien en préambule l'historienne
Cecile Berly, spécialiste de
Marie-Antoinette, qui signe une préface absolument passionnante.
L'illustrateur nous donne à lire le carnet fictif de cette reine d'une richesse graphique absolument éblouissante avec des peintures, des aquarelles, des crayonnés, un vrai plaisir pour les yeux.
De la fiction intime certes mais mêlée des lettres authentiques de l'impératrice
Marie-Thérèse d'Autriche écrivant à sa fille
Marie-Antoinette ou la dernière lettre de la reine à sa belle-soeur emprisonnée au Temple écrite le jour même de sa mort, le 16 octobre 1793.
Un récit qui commence le 21 avril 1770 à Shönbrunn avec le règlement écrit par l'impératrice à destination de sa fille et qui se termine au pied de l'échafaud.
Benjamin Lacombe revient sur les moments importants de la vie de la reine comme son mariage, sa difficulté à devenir mère, la naissance de sa première enfant (Mousseline la sérieuse), l'affaire du fameux collier, la mort du Dauphin, la fuite à Varennes…
Il y aussi des intermèdes plus légers avec la recette des palais au chocolat que
Marie-Antoinette affectionnait tant, la signification des mouches de la du Barry (baiseuse, effrontée, coquette, capricieuse, enjouée, majestueuse, passionnée, galante), les différentes coiffures à la mode de la reine qui la faisait justement et qu'on lui a tant reproché, une scène du Barbier de Séville que la reine a joué dans son théâtre…
Que dire du travail graphique de cet album à part qu'il est magnifique ? Les illustrations tantôt sur une page tantôt sur deux rendent hommage à la reine, en s'inspirant parfois de tableaux de Madame Vigée le Brun restés célèbres ou de caricatures, et tantôt de l'inspiration même de
Benjamin Lacombe qui insuffle à chaque fois une touche de modernité avec un sens du détail poussé à la perfection.
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