Le silence des traîtres

L'auteure propose un court roman policier qui fait la part belle aux investigations, même si elle arrive tout de même à caser une histoire sentimentale entre le personnage féminin principal et un OPJ fraîchement débarqué dans l'équipe d'enquêteurs, appartenant à la sûreté départementale de Chambéry.

Max, le capitaine et directeur d'enquête, et Nine, technicienne de police scientifique, font les premières constatations sur la scène du suicide d'un adolescent, qui d'emblée pose problème à la jeune femme en présentant trop d'incohérences.

L'intrigue se concentre en une centaine de pages sur les procédures mises en oeuvre par l'ensemble de l'équipe. Les lycéens amis de la victime, ainsi que les parents, font l'objet d'interrogatoires dont les comptes-rendus sont reproduits dans le récit. Marco, le nouveau venu, a droit à son bizutage lors de l'incontournable autopsie, et Nine se charge de remonter dans un passé lié au lieu du drame qui pourrait apporter quelques éclaircissements.

Peu de digressions donc dans l'histoire qui privilégie l'enquête, si on excepte le petit jeu de séduction cité précédemment qui n'apporte pas grand-chose, mais permet des échanges rigolos entre Nine et ses amies Zélie et Pimprenelle qui font un peu baisser la tension.

J'avoue avoir apprécié de découvrir une histoire policière principalement axée sur la description minutieuse des procédures mise en oeuvre par une équipe d'enquêteurs, sans avoir pour une fois à lire 300 pages ou plus pour en connaître le dénouement.
De temps à autre, concision et efficacité peuvent déboucher sur un bon moment de lecture.