Dans l'intimité des baleines

Pas mieux pour vivre un moment hors du temps que de contempler ce topissime recueil de photos de baleines franches. Photos choisies avec amour, c'est certain, par deux photographes passionnés de baleines (et qui se sont rencontrés sous l'eau, au large de l'Ile de la Réunion, en approchant la même baleine : ) Ben non c'est pas donné à tout le monde ! ).
Ils nous donnent terriblement envie de plonger avec eux pour suivre le doux ballet des baleines, enroulées dans leurs ailes de titans. Grande douceur à voir le petit et sa mère se collant tendrement ou nageant d'un même mouvement. Ca donne envie aussi d'écouter leur chant, que les auteurs nous disent envoûtant.
Pour chipoter un peu, je dirais que ce qui m'a manqué c'est un petit compte-rendu plus fouillé sur la vie de la baleine franche. Comme tous les passionnés d'animaux, je suis goulue des dernières informations d'éthologie. Par exemple, sur le langage animal, j'ai été estomaquée d'apprendre récemment que les dauphins ont une sorte de son spécifique pour se désigner eux mêmes , comme s'ils signaient de leur nom et prénom la fin de chaque phrase; ou que les corbeaux ont des cris d'accueil plus ou moins agréables selon qu'ils apprécient ou non leur congénère. Rien ne m'intéresse plus que ce genre d'informations recueillies après des années d'observation par des éthologues à fond dans leur domaine.

En tout cas , un fameux bel ouvrage; un grand merci à Babelio et aux éditions Héméria.

En mai 2019, les éditions Hemeria publiait un livre de photographies réalisé via un crowfounding. Dans l'intimité des baleines est un beau-livre regroupant 60 prises de vues de baleines réalisées par Eric Lamblin et Guillaume Boeye et il est préfacé par Laurent Bellasta. J'ai eu la chance de le recevoir dans la cadre de la Masse critique graphique de Babelio et voici donc ce que j'en ai pensé…
Les éditions Hemeria nous offrent ici un ouvrage de qualité, non pas seulement en ce qui concerne son contenu mais déjà dans l'objet-livre en lui-même. Grand format, reliure à la suisse (si tu ne vois pas ce que c'est, voici une image), papier de qualité et reproductions très qualitatives des photographies, cet ouvrage est un véritable objet d'art comme j'ai peu l'occasion d'en feuilleter. Pour ceux que le prix effraie, il vaut 49€. Un peu cher pour les petits budgets, certes, mais pour les passionnés c'est un ici un gage de qualité. Je suis personnellement une amoureuse des fonds marins et de tout ce qui y vit, et voir ainsi, dans un écrin de qualité, des images absolument divines de baleines à bosse prises dans le respect, c'est un pur régal. Les photographies sont éblouissantes de beauté et nous rappellent combien la nature est belle et à quel point nous devons l'admirer et en prendre soin avant de laisser mourir ces êtres éblouissants et innocents. C'est le genre d'images que tous devraient pouvoir voir pour se souvenir de ce qui doit être sauvegardé.
Les photographies de Guillaume Boeye et Eric Lamblin sont superbes et sont réalisées en apnée, sans flash, dans le respect des cétacés qui le leur rendent bien. Les rendus des couleurs des fonds marins photographiés en lumière naturelle sont magnifiques avec des bleus profonds envoûtants et apaisants. Parcourir ces 60 prises de vue c'est s'inviter dans l'intime d'êtres magistraux et fragiles dont la beauté nous touche en plein coeur et nous fait un bien fou. Certaines photographies m'ont laissé pantoise d'admiration quelques minutes et je sais pertinemment que j'y retournerai régulièrement pour une plongée réconfortante. Quelle chance de pouvoir vivre ces moments en harmonie totale avec la nature! Et quel résultat! Je regrette seulement que cet ouvrage contienne si peu de textes/annotations. Hormis la page de préface et les trois pages finales signées des auteurs, les photographies sont vierges de notes. J'aurai aimé quelques infos, peut-être au dos des images pour ne pas briser cette immersion totale, sur le comportement des baleines ou sur le moment de la prise de vue.
En bref, Dans l'intimité des baleines est un ouvrage superbe regroupant, dans un écrin de qualité, des photographies divines qui touchent et rappellent l'immense beauté des baleines. Un petit regret sur le manque d'annotations cependant.
Lien : https://yuyine.be/review/boo..

Merci aux Editions Hemeria et à Masse Critique pour ce bel ouvrage !

J'ai été subjuguée par la tendresse qui ressort de ces photos sans sensationnalisme, juste la bonne photo au bon moment. Clichés emplis de la douceur de ces pachydermes marins fascinants, dont nous ne connaissons pas encore tout.

j'ai découvert récemment que les baleines éprouvent ce que l'on nommerait du chagrin et peuvent vivre une période de deuil. N'est-ce pas fascinant ? Chantent-elles le deuil ? Qui sait ???

Seul critique, peu d'annotations. je ne demandais pas une description sous chaque photo mais plutôt un cadre géographique.
Mais qui sait, nos deux photographes souhaitent peut-être encore préserver un peu ces dieux des hommes et de leurs dérives.