Ceux qui aiment les polars antiques, notamment ceux de
Danila Comastri Montanari, ne seront pas déçus.
Malgré un style qui peut parfois sembler manquer d'aboutissement, ce premier roman policier augure une suite plutôt prometteuse si le filon de ce nouvel enquêteur romain, Festus, est exploité par l'auteur.
L'intrigue policière est plutôt bien menée et les pistes s'enchaînent sans fausse note jusqu'au dénouement où l'on peut presque se laisser surprendre !
Le cadre de l'histoire est quant à lui très intéressant : la Rome du IVème siècle après JC, ce qui diffère justement des polars antiques habituels -
Saylor, Montanari, Leseleuc...- qui se situent souvent entre le I avant et après JC. On observe ici une Rome vibrante, partagée entre complots et mouvements religieux aussi divers que variés.
Ce qui pourrait éventuellement rebuter, c'est un début où un lecteur qui se trouverait confronté à des mots inconnus, relatifs à la civilisation romaine, ne pourrait en connaître le sens qu'en se reportant à un lexique placé à la fin du livre. Cela dit, passé ce petit désagrément, et une fois bien installé dans l'ambiance, on n'y prête plus guère attention.
Un seul vrai regret : la fin. Un peu abrupte à mon goût mais qui, à mon sens, laisse tout simplement présager que l'auteur souhaiterait nous donner une nouvelle enquête si celle-ci trouve son public. Espérons-le.
Terminé le 28 février 2006.