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La Machine (Katia Lanero Zamora) tome 2 sur 2
EAN : 9782376865742
Editions ActuSF (15/03/2023)
4.52/5   28 notes
Résumé :
Après des mois de tension, la guerre civile s'est abattue sur Panîm et l'enfer se déchaîne sur ses habitants. Les troupes de la toute jeune république et celles des anarchistes de La Machine tentent de résister à l'armée des royalistes mieux financée et mieux équipée. Dans ce tourbillon sanglant, la famille des Cabayol a littéralement explosé. Les deux frères, Andrés et Vian sont dans des camps opposés. Un face à face mortel malgré l'amour qui les unit.

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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Deux ans après la parution du premier volume de « La Machine », Katia Lanero Zamora nous offre avec cet ultime volet la conclusion de son diptyque revisitant la guerre civile espagnole. Certes, l'action prend place dans un pays appelé Panîm tandis que le général à la tête du coup d'état se nomme Ovando et que les partisans de la République se revendiquent de l'idéologie machiniste, mais à l'exception de ces quelques changements sémantiques qui ancrent le récit davantage dans le genre de l'imaginaire que dans celui du roman historique, on reconnaît sans difficulté le contexte dont il est question. Nous sommes en Espagne, à la fin des années 1930, et le général Franco a débarqué du Maroc avec son armée d'insurgés pour renverser la République ainsi que le gouvernement du front populaire élu aux dernières élections et composé des principales forces de gauche, socialistes, communistes ou anarchistes. Une guerre civile éclate entre les partisans de Franco et les Républicains qui tiennent certaines régions ainsi que la capitale grâce au renfort bienvenu des brigades internationales, militants étrangers venus soutenir leurs camarades dans leur lutte contre le fascisme et la dictature. En face, les troupes de Franco sont toutefois mieux armées et bénéficient du soutien des régimes italien et allemand, tandis que les autres puissances européennes se refusent à intervenir directement. La suite, on la connaît... Voilà pour le contexte historique dans lequel se déroule le roman de Katia Lanero Zamora qui, au delà d'une plongée dans la guerre civile espagnole, se veut également grande saga familiale retraçant le parcours de deux frères que la vie et les hasards ont placé dans deux camps opposés. le premier tome mettait en scène les Cabayol, une famille de nouveaux riches possédant des terres et des mines, et qui, de part leur position sociale, se montrait particulièrement hostile aux idées de la Machine, ce courant politique prônant, entre-autre, la reprise en main par les travailleurs eux-mêmes des moyens de production et l'abolition des inégalités de classe. Andrès, l'aîné des deux frères Cabayol, va pourtant être séduit par cette idéologie et venir gonfler les rangs des machinistes avant même le début de la guerre. Son frère, Vian, va quant à lui être marié à une proche du général insurgé et gagner du galon en tant qu'officier dans l'armée fléchiste d'Ovando.

Le roman alterne entre le point de vue des deux frères, ce qui permet d'avoir un aperçu global de l'évolution du conflit et des forces en présence dans les deux camps, et donc de proposer une reconstitution convaincante de la période. Les chapitres consacrés à Andrès permettent de mettre en lumière le rôle des brigades internationales dans le conflit, mais aussi les divisions ayant cours au sein des forces républicaines concernant la militarisation des différentes brigades et leur incorporation dans l'armée régulière. du côté fléchiste, le parcours de Vian donne à voir l'avancée inexorable des troupes d'Ovando ainsi que l'avantage que lui procure le soutien des grandes puissances européennes. L'autrice met aussi l'accent sur les exactions dont les putchistes se sont rendus coupables envers les populations civiles, qu'il s'agisse des massacres purs et simples, mais aussi des déportations dans des camps de travail ou encore des vols de bébés, enlevés à leurs parents rebelles pour les confier à des familles fidèles au régime (non, non, Margaret Hatwood n'a rien inventé…). L'autrice ne passe pas non plus sous silence les actes ou décisions discutables qui ont pu être commis ou prises par les partisans et partisanes de la République pour lesquels on éprouve spontanément davantage de sympathie, mais qui ne sont pas idéalisé.es pour autant, tiraillé.es qu'iels sont par leur idéal et les compromissions auxquelles les pousse parfois l'urgence de la guerre. Les deux trames narratives sont aussi bouleversantes l'une que l'autre et, quand bien même on souhaite évidemment voir triompher la cause d'Andrès tandis que les actes dont Vian se rend coupable nous répugnent, on ne peut pour autant se départir du profond attachement que l'on éprouve pour eux deux. Comme les frères Cabayol et comme les protagonistes de l'époque, le lecteur se retrouve déchiré par ce conflit qui force les individus à choisir entre plusieurs loyautés. C'est notamment le cas de Vian qui se retrouve dans le camp fléchiste davantage par hasard que par idéologie et qui serait prêt à tout pour sauver son frère. Andrès, lui, est plus politisé, ce qui le rend plus déterminé à défendre le camp républicain afin d'offrir un avenir à son propre fils, mais ne l'empêche pas pour autant de penser au reste de sa famille qui le croit d'ailleurs mort.

Ce tiraillement entre deux mondes est renforcé par les nombreux flashbacks qui parsèment le récit et qui permettent de mieux cerner les personnalités de Vian et Andrès, de comprendre les raisons qui contribuèrent à l'éloignement de leur parcours, mais aussi, et peut-être surtout, d'être témoin de la profonde complicité qui les unit depuis l'enfance et qui rend leur antagonisme présent encore plus insupportable. Katia Lanero Zamora mêle avec brio petite et grande histoire, les deux s'entremêlant de façon inextricable pour former un récit bouleversant. le fait de connaître d'ores et déjà l'issu de la guerre n'enlève rien à l'intérêt que l'on porte à l'intrigue, ni ne coupe court au suspens qui, bien que ne portant pas sur l'identité du vainqueur de la guerre, reste toutefois vif concernant la survie ou non des deux frères Cabayol et de leur entourage. Certaines scènes sont tout simplement déchirantes et marquent par leur intensité dramatique, au point qu'il en devient parfois difficile de poursuivre sa lecture tant l'émotion s'avère trop forte. Car au-delà de la victoire du camp républicain ou de celui des fléchistes, c'est le sort d'individus que l'on a appris à connaître et à aimer qui se joue. Ou parfois même pas, le récit de la mort de combattants inconnus ou celui de la solitude d'un bébé devenu soudainement orphelin de ses deux parents suffisant à bouleverser, quand bien même il ne s'agit là que de parcours de vie rapportés à titre anecdotique. Et c'est en cela que réside toute la force du roman de l'autrice qui parvient à proposer une reconstitution la plus fidèle possible de l'ambiance de l'époque non seulement d'un point de vue historique mais aussi d'un point de vue émotionnel.

« Les fils du feu » offre une conclusion bouleversante au diptyque de « La Machine » entamé il y a deux ans par « Terre de sang et de sueur » et retraçant les principales étapes de la guerre civile espagnole de la fin des années 1930. A cette grande histoire de la lutte contre le fascisme et pour la révolution, se mêle une histoire plus intime et tout aussi émouvante de deux frères ayant choisi des camps différents et pourtant unis par un lien indéfectible. C'est dur parfois, bouleversant souvent, mais c'est aussi et surtout une belle histoire d'amour, de lutte, et, malgré tout, d'espoir.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La machine est un roman familial sur fond historique. Deux frères que tout sépare, dès l'enfance : l'éducation, la sensibilité, les envies, les valeurs, les goûts, la vision de la vie et de l'avenir. Et pourtant, leur lien est indéfectible, beau, unique. Il est au coeur de cette duologie, comme une bouée. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages, et cette fraternité qui évolue au fil des pages. Autour d'eux gravitent tout un paquet de personnages, famille, amis, connaissances politiques, alliés… qui font de la machine… une grosse machine narrative avec plusieurs trames narratives.
Car il y a deux trames principales : une au passé (retraçant l'enfance des deux frères) et une au présent (les deux frères étant devenus adultes). Chaque trame reste linéaire et chronologique, mais les effets d'enchaînements reliant les deux sont remarquables (ça rendrait super bien au cinéma). Quant à la trame présente, elle se divise en plusieurs fils, deux principaux (chacun suivant un frère), ce qui permet aussi à l'autrice de développer les personnages gravitant autour de ce noyau. Ce faisant, aucun personnage ne fait décor, ni simple figurant.
Aucune complexité au demeurant, le roman n'est pas labyrinthique du tout.

Le premier tome ne m'a pas totalement séduite; je l'ai trouvé certes sympa à lire mais assez simpliste dans sa peinture des personnages, et dans la mise en place des tensions (beaucoup de facilités et pas vraiment de surprise quant à ce qui advient). Mais le tome 2 est beaucoup plus risqué. Et donc, selon moi, plus réussi. Plus fort, plus épique, plus terrible. L'autrice ne nous épargne plus rien. C'est la guerre, c'est moche, ça pue, c'est crade, c'est injuste, il n'y a pas de sens à tout ça, et les gens meurent. Salement. Voilà. Bref, ce tome 2 est très très fort d'un point de vue émotionnel, et s'ils ont été durs à avaler, j'ai adoré les choix que l'autrice a faits. On sort de là lessivé et le coeur en miettes, comme si on avait vécu nous aussi cette guerre. C'est une grande réussite.

La machine évoque très nettement la guerre civile espagnole de 1936 à 1939. En revanche, l'autrice a choisi de s'extraire de la réalité historique pour proposer un univers complètement différent et imaginaire. Quelles qu'en soient les raisons, l'adaptation est plutôt réussie.
Je dis plutôt, car je regrette que l'autrice n'ait pas choisi d'aller plus loin dans le détail de cet univers. Dont elle ne fait presque rien, finalement. Un nom de province par ici, une ville et un fleuve par là, un vague empire là-bas et puis voilà. de ce fait, je trouve que ce qui se déroule dans le roman manque de perspective.

Cela dit, si le décor n'est pas très fourni, le fond du propos et le sens du message gardent toute leur force.
La machine, imaginaire ou pas, est un roman qui évoque des combats eux bien réels. le roman aborde énormément de choses, sur tous les plans, économique, social, culture, politique. Et vu les thèmes, certaines scènes sont difficiles. C'est la guerre, ça n'épargne rien. La violence n'est pas exagérée, aucun voyeurisme ici, aucune scène inutile, mal écrite, ni sujette à interprétation. Mais c'est dur.
Vous n'allez donc pas juste souffrir pour les personnages, non. Vous allez aussi vous offusquer, hurler parfois, brandir le poing souvent avec les camarades machinistes, puis apprendre la résignation, le pragmatisme, et en prendre quand même plein la figure… Que voilà un bouquin vibrant, plein d'âme et de coeur, qui rugit férocement quand on l'ouvre.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/k..
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A Panîm, la guerre civile s'installe. Les mécontentements populaires et les injustices sociales ont grandi les rangs du parti Machiniste. Or, pour mater la rébellion et pour ramener l'ordre, l'armée est rappelée dans le pays afin de traquer celles et ceux qualifiés de dissidents. Pour Vian, c'est la douche froide car il est loin du retour en fanfare couvert de médailles et il sait qu'il lui faudra oublier ses attaches personnelles pour briller. Quant à Andrés, lui qui s'est laissé séduire par cette belle utopie d'équité sociale, que sera-t-il prêt à sacrifier pour la cause ? Enrôlés dans des doctrines différentes, sont-ils condamnés à s'affronter et peut-être à s'entretuer ?

Avec Les Fils du Feu, Katia Lanero Zamora explore les ressorts psychologiques et émotionnels de la guerre civile. Elle met en lumière les bassesses que certains vont mettre en oeuvre pour survivre croyant bien volontiers les justificatifs qu'on leur agite sous le nez pour légitimer leurs actes. L'autrice met à nu toute l'horreur de mener une guerre au sein d'un même peuple conduisant des frères, des soeurs, des parents ou des amis à s'étriper. Elle s'intéresse ici à la mise en oeuvre des doctrines idéologiques reposant à la fois sur la déshumanisation de l'ennemi et la persécution de cibles toujours désignées comme étant coupables de tous les maux de l'existence. le texte n'en est que plus bouleversant car non seulement il fait écho à une période sombre de l'Histoire en Europe, mais demeure encore d'actualité avec une humanité qui ne tire jamais leçon de la souffrance des peuples.

La tragédie qui secoue la cité fictionnelle de Katia Lanero Zamora bat à l'unisson des coeurs meurtris de ses principaux protagonistes dont l'amour filial incarne ce monde déchiré.

Pour autant, au milieu de l'horreur et l'infâmie fleurissent de nobles sentiments car l'amitié, la fraternité et la solidarité sont également au rendez-vous. En effet, l'autrice a tissé de très belles relations entre certains de ses protagonistes qui reposent essentiellement sur un respect mutuel.

Le texte est touchant mêlant des moments de complicité à des instants de gravité pour faire monter les larmes aux yeux des lecteurs et serrer leurs gorges face à ce trop-plein d'émotions. Avec sa saga, Katia Lanero Zamora signe clairement un cycle inoubliable qui remue autant par la grandeur de ses personnages, le tourbillon des sentiments qu'il suscite que par la gravité des événements dans lesquels il nous emporte.

La plume est fluide, immersive et habile pour questionner une époque troublée à travers les actes qui en découlent. L'autrice a fait un gros travail sur la personnalité de ses nombreux protagonistes en pointant du doigt le poids familial. Elle introduit, par exemple, un personnage LGBT qui ne fait pas qu'entretenir ici la représentation de la communauté mais sert réellement l'intrigue dans le sens où l'autrice nous projette dans une époque d'intolérance maximale et où l'homosexualité est taxée de dégénérescence. Maintenue sous le joug implacable du grand-père, la famille Cabayol vit pour se conformer aux désidératas de cet aïeul intraitable. Si chaque membre va y payer son tribut, celui-ci sera nettement plus lourd à porter pour le cadet des Cabayol. En effet, Vian va aller jusqu'à se renier lui-même pour se fondre dans l'illusion désirée. Pourtant, il ne sera jamais aussi heureux que dans ses fugaces moments d'abandon.

Entre ces lignes, on goûte à une quête de libertés qui empruntent des chemins multiples. Si de prime abord, on la perçoit surtout comme étant sociale et populaire, à travers cette lutte des classes qui se dessine en filigrane de cette saga, très vite, elle devient plus intimiste et même plus personnelle. Pour les personnages, ça prend la forme d'une reconquête et d'une affirmation de soi.

C'est le genre de petite histoire qui s'inscrit dans la grande Histoire. Une écriture nécessaire mais pas moins douloureuse pour mettre des mots sur des maux, d'où l'intensité de ce texte qui ne laissera personne indifférent... plus sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Suite et fin du dyptique de la Machine par Katia Lanero Zamora, que j'ai découvert grâce à mes comparses de la Garde de Nuit (cherchez sur Youtube "Les Manuscrits de Mestre Aemon La Machine)).

Dans le premier tome nous suivions Andrés et Vian Cabayol, deux frères que L Histoire va séparer. Ici on reprend le cours de l'histoire après une ellipse de plusieurs années, et l'on retrouve les deux frères dans des camps bien opposés alors que la guerre fait rage.

Si j'ai eu plaisir (si l'on peut parler de plaisir, puisque l'on n'est vraiment pas sur un roman et des sujets joyeux) à découvrir la suite et fin de cette histoire, plusieurs choses m'ont un peu dérangé pendant ma lecture, ce qui fait que j'ai un peu moins aimé que le premier tome.

J'avais beaucoup accroché aux personnages principaux dans le premier tome, ici j'ai trouvé plus compliqué de les suivre et de les comprendre, de les soutenir dans leurs choix, même si évidemment ils ont un certain nombre d'excuses. Et je dois dire que les personnages secondaires ne m'ont pas vraiment passionné.

Aussi, j'ai trouvé que le procédé d'être dans la pure fiction avec un pays inventé, des factions fictives, etc. montrait un peu plus ces limites, puisque je suis tellement nul en histoire que je n'ai fait aucun lien avec le peu d'informations que j'ai sur la guerre civile d'Espagne. Je crois que j'aurai finalement préféré lire un roman sur cette guerre, avec des personnages inventés et forcément une part de fiction mais au moins j'aurai pu me raccrocher à des noms que je connais et des épisodes qui se sont passés. Là j'ai eu du mal à suivre ce qu'il se passait et je pense que cela m'a un peu fait décrocher.

Malgré tout, je reste sur l'idée que c'est un dyptique passionnant qui est à lire, avec une conclusion bouleversante ; le récit est maitrisé, avec des flashbacks très réussis. Si ce n'est pas déjà fait, lancez-vous !
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Tome 2 acheté et lu dans la foulée ...
Nous sommes maintenant en plein conflit et les horreurs de la guerre font rage. Les ennemis sont déshumanisés, peu de prix est encore accordé à la vie humaine, tout n'est question que de victoire, d'anéantissement de l'autre.
Aucun manichéisme de la part de l'autrice dans la présentation des deux camps, rien n'est jamais blanc ou noir. On passe hélas par toutes les nuances de gris avec ces nombreux personnages, combattants ou civils, que nous livre ce tome.
Les conflits privés sont, comme dans le premier tome, intimement liés aux enjeux politiques et c'est avec beaucoup de peine que l'on suit Vian, Andrès et Lea et leur lutte pour réaliser leurs rêves.
Un second tome tout aussi passionnant que le premier, au rythme fluide et aux scènes marquantes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Chacune de mes respirations me rappelle que je suis vivant et qu’il est mort. Aucun parent ne devrait connaître cela.
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Vidéo de Katia Lanero Zamora
Une longue discussion de la Garde de Nuit autour de La Machine, de Katia Lanero Zamora.
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