AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,17

sur 83 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
4 avis
Quelle histoire ! Henry Blain est chef-cuisinier et habite près de Strangeways, une immense prison britannique où s'entassent 1 600 personnes détenues et où il travaille… À cause des conditions de vie et de la surpopulation, une révolte a obligé les forces de l'ordre à évacuer les lieux mais un groupe d'irréductibles résiste.
Luc Lang sait être original et captive très vite son lecteur, ce qui lui a valu le Prix Goncourt des lycéens, en 1998.
Comme, de sa maison, Henry a un point de vue idéal sur la prison assiégée, il en profite pour louer la place aux journalistes et aux curieux. Il a fait connaissance avec Louise Baker qui travaille pour l'Anglican Tribune, le journal de l'église anglicane du Yorkshire. Souvent grivois et truculent, l'auteur se lance dans le récit de la vie de ce cuisinier qui n'avait pas son pareil pour mener les ventres à sa guise… Comme la valeur de ses compétences est remise en cause par les derniers résistants, à l'intérieur de la prison, il raconte comment il savait faire la pluie et le beau temps sur les bateaux où il a travaillé auparavant.
Diarrhée galopante ou constipation générale, il sait s'y prendre pour obtenir la punition qu'il désire. Il est capable aussi de rendre l'air irrespirable dans la prison en faisant péter 1 600 personnes…
Pendant que l'assaut final se prépare, le lecteur va de surprise en surprise grâce aux révélations croustillantes sur le passé de ce cuisinier. C'est l'occasion aussi de mettre en exergue tout ce qui ne va pas dans les conditions de vie imposées en prison, principalement la surpopulation. le rôle de la télévision et des médias en général n'est pas négligé jusqu'au coup de théâtre final.
Bonne lecture avec Mille six cent ventres et bon appétit !
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          100
Qui mieux que le chef cuisinier d'une prison a le pouvoir de maîtriser une émeute ?

Les assiettes, qu'elles soient garnies d'un brouet infâme ou remplies de mets délicats sauront d'avantage parler aux ventres des 1600 prisonniers que les orateurs les plus brillants !

Mais, le cuistot, détenteur d'un tel pouvoir, ne risque t-il pas de se laisser griser et de devenir un véritable tyran ?


Commenter  J’apprécie          90
Découvert dans la réserve de ma bibli, donc peu sorti et peu lu, je craque car c'est Luc Lang l'auteur. Et j'adore cet écrivain, je trouve que son univers est attirant, étrange, ses personnages dignes de la tragédie grecque.
Et je ne fus pas déçue par ses 1600 ventres ! Quel homme improbable que cet Henry Blain! So british! Haut en couleurs! Abject et pourtant sympa...obsédé sexuel et fan de Shakespeare. J'adore!
L'histoire, au début, c'est Benny Hill : une mutinerie se déclenche dans la prison où il exerce en tant que chef cuisto; et comme il habite à côté de son lieu de travail, et que de son jardin il est au premier rang pour voir les prisonniers monter sur les toits et revendiquer une vie carcérale meilleure, il décide d'en faire un véritable théâtre, installe des chaises sur sa terrasse et fait payer 10 livres une heure de spectacle! Malin le Henry! et pour la presse, à scandale ou pas, tarif encore plus élevé. et ça marche !Sa maison ne désemplit plus, il donne une interview, mais là, premier rebondissement!
les prisonniers le reconnaissent: c'est lui l'empoisonneur, c'est lui qui leur fait bouffer de la merde! Mais Henry est malin(ça, je l'ai déjà dit) et il parvient à retourner l'opinion et devient un héros. Il arrive grâce à son système à séduire une vieille jeune fille journaliste, avec qui il va avoir une aventure sexuelle chaude bouillante .
C'est drôle et terrible , surtout au moment où il nous avoue qui il fut, ce qu'il a fait...Mais ça, chut, il va falloir lire pour savoir, je ne veux pas déflorer ce roman comme le fit Henry avec Louise.
Ce livre, je l'ai lu comme on regarde un film, avec des images plein la tête.
merci Luc pour ce bon moment !
Commenter  J’apprécie          80
Je m'attendais à autre chose car l'idée que la cuisine du "chef" conditionne l'ambiance de la prison me plaisait bien et la 4e de converture comme le titre semblaient y amener. En fait, il n'y a que quelques pages sur ce thème. le roman se centre bien sur le cuisinier de 60 ans, qui se révèle grand baiseur puis tueur de femmes, mais on le le voit jamais dans la prison. Mis au chômage technique par une rébellion de prisonniers, il observe ses effets depuis sa maison, se plaint des saccages de son jardin, en profite pour se faire un peu d'argent en faisant payer l'entrée aux journalistes, se tape une vierge nymphomane de 50 ans (il n'y a qu'un romancier homme pour oser ce personnage improbable...) puis gagne sa célébrité au Jt et son renvoi en balançant des vérités. J'ai lu en diagonale une bonne partie, j'ai trouvé les scènes répétitives, une intrigue qui fait du surplace, à moins d'aimer les histoires d'obsédés...
Commenter  J’apprécie          50
Logorrhée parfaitement indigeste, copieusement arrosée de bières, de Fine Napoléon et d'autres breuvages alcoolisés, assaisonnés d'extraits de pièces de Shakespeare et servie avec comme décor la prison de Strangeways à Manchester où, en 1990, des prisonniers se mutinèrent pendant une dizaine de jours. Tout cela parsemé de scènes de cul d'une tristesse infinie. C'est à gerber ou à pleurer, comme on veut (le héros, lui, fait les deux).
Commenter  J’apprécie          41
A la lecture du résumé, je ne m'attendais pas à un texte aussi truculent, mais ce fut une bonne surprise. L'histoire, celle d'une rébellion dans une prison anglaise surpeuplée et où les prisonniers sont traités comme des moins-que-rien, est au départ assez crédible, plutôt réaliste, mais le récit prend par moment une tournure beaucoup plus fantaisiste, et frôle même presque la fable parfois. Henry, le personnage principal, est au départ un type plutôt sympathique, bon bougre, même s'il s'amuse à provoquer vagues de constipation ou de diarrhées parmi les "mille six centre ventres" de la prison. Puis on s'aperçoit au fur et à mesure, parfois assez brutalement, que c'est en fait un beau salopard, obsédé sexuel, misogyne et assassin, mais aussi amateur de Shakespeare. Ce qu'il aime, c'est éprouver sa toute-puissance, parfois toute relative, et parfois bien réelle. Mais bizarrement, j'ai eu du mal à le trouver antipathique, ou plutôt j'ai toujours compris ce qui motivait ses actes - après tout, il est aussi le narrateur, on ignore donc rien de ce qu'il pense - et tout ceci se tient dans une certaine construction logique. Un texte drôle, mais qui pointe aussi des phénomènes bien réels, comme le traitement médiatique des faits divers, qui n'est peut-être pas à conseiller à des âmes trop sensibles ou trop prudes.
Commenter  J’apprécie          30
Quelle surprise, je ne m'attendais pas du tout à une histoire de ce genre venant de Luc LANG, mais néanmoins une fois de plus l'originalité du roman m'a accroché. Alors de quoi s'agit-il ?
Au départ d'une mutinerie assez violente dans une prison de Manchester, suivie de très près par le chef cuisinier de cette prison qui habite à proximité et par conséquent, est aux premières loges pour le spectacle. Car c'en est un spectacle et ce même cuisinier sait en tirer profit, en louant les points de vue, dans sa maison, aux journalistes et curieux de toutes sortes.
A partir de là, le grand cirque mediatico-politique peut commencer. le décor est planté. Mais au fil du roman, écrit à la première personne, Luc Lang nous emmène dans les méandres de la pensée et de la perception de la vie de ce chef cuisinier pervers, manipulateur, psychopathe... mais aussi Chef d'orchestre du transit de ces mille six cent ventres…lisez ce livre vous comprendrez.
En bref mille six cent ventre fait partie de ces livres qui me questionne …Ou un écrivain va chercher l'inspiration pour écrire un roman de la sorte ? Pour moi c'est un mystère.
Commenter  J’apprécie          30
Personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville - Cette réflexion d'Henry Blain prend toute sa mesure une fois la lecture de son histoire terminée. Pouvoir sur les ventres avec ses préparations un peu particulières sur les bateaux où il a officié et dans son dernier job, dans la prison en révolte. Pouvoir sur les femmes surtout qui ont le malheur de croiser la route de ce barbe bleue. Un livre étonnant avec ce personnage qui surprend page après page. Un jeune vieux monsieur de 60 ans - grand connaisseur de Shakespeare dont il récite de grandes tirades toujours à propos - il reste un vrai Don Juan encore très vert. Les rencontres avec sa dernière conquête Louise sont des petites pépites de sensualité digne d'Esparbec. Une histoire tragique et drôle, un conte cocasse, grivois et immoral qui se lit souvent avec le sourire aux lèvres.
Commenter  J’apprécie          30
Luc Lang est un écrivain Français né à Suresnes en 1956 dans une famille ouvrière.
Par la suite il s'est tourné vers des études littéraires :
Lettres supérieures au lycée Honoré de Balzac puis en première supérieure au lycée Jules Ferry.
Plus tard il enseignera l'esthétique à l'école Nationale supérieure d'arts de Paris.
Depuis le début de sa carrière il a publié 16 livres dont « voyage sur la ligne d'horizon » paru en 1988 et récompensé par le prix Jean Freustié
« Milles six cents ventres » sorti en 1998 récompenser par le prix Goncourt des lycéens.
Dernièrement, il a publié « L'autoroute » en 2014

Le texte parle d'Henry Blain, le chef de cuisine d'une prison d'Angleterre plus que banale jusqu'au jour où les prisonniers vont finir par se révoltés à cause de la nourriture qu'ils jugent trop mauvaises. Au fur et à mesure du récit, on découvre un personnage principal assez tourmenté par son passé éprouvant mais aussi un personnage voulant contenter les prisonniers avec les maigres ressources qu'on lui impose.
Je n'ai pas particulièrement adhéré à ce livre qui n'évoque que très rarement le domaine de la cuisine malgré un style d'écriture intéressant grâce a toutes les citations de l'auteur sur Shakespeare et beaucoup de ses oeuvres.

Sébastien Cordes
Commenter  J’apprécie          30
Mutinerie dans une prison de Manchester. le cuisinier de la prison vit en direct les evenements depuis son pavillon voisin et sombre dans un délire comateux de criminel
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (206) Voir plus



Quiz Voir plus

au commencement du septième jour

quel est le nom du héros?

Pierre
Paul
Jacques
Thomas

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Au commencement du septième jour de Luc LangCréer un quiz sur ce livre

{* *}