Voyage sur la ligne d'horizon

Bon il parait que c'est le premier roman de LUC LANG parut en 1988.
Heureusement que je n'ai pas commencé la découverte de cet auteur avec ce roman, car je crois que je n'aurais jamais lu, les autres excellents romans, de cet écrivain :
- MOTHER ; MILLE SIX CENT VENTRES ; AU COMMENCEMENT DU SEPTIEME JOUR ; LA TENTATION.
Et pourtant le résumé m'avait accroché mais bon… c'était une erreur. Je me suis perdu dans les méandres de cette histoire et pour employer un terme à la mode, l'auteur devait un peu « perché » au moment de l'écriture de ce roman.
Difficile pour moi d'en faire le résumé tant l'histoire est abracadabrante.
Serait -ce pour cette raison qu'il n'y a aucune critique de ce livre sur Babélio ?
Bon je me lance. Je ne vais parler que du personnage principal, cette Thérèse ancienne chanteuse de cabaret, s'empêtrant avec l'âge dans ses souvenirs de jeunesse, du temps ou elle était belle et reconnue. Mais qui a toujours besoin d'un public et qui entraine avec elle, lors de soirées plus que bien arrosées, jusqu'à la noyade, les gens qu'elle côtoie, en l'occurrence deux soixantenaires, tout aussi paumés et nostalgiques qu'elle.
Je retiendrais de cette fameuse Thérèse son attirance pour l'autoroute, ligne mouvante jaune et rouge tracée au milieu d'un espace infini de champs de betterave. Cette autoroute est sa ligne d'horizon à tel point, que dans ses pires moments elle part avec son tourne disque sur le terre-plein central au milieu des voies de circulation et elle danse ainsi au péril de sa vie, Donquichotte de la vie moderne, au milieu des voitures, seule dans la nuit en robe de dentelle.
D'un autre coté je compatis, lorsque l'on fait le constat que l'on n'a plus que des souvenirs et qu'il faut faire une croix sur les rêves…difficile de ne pas patauger dans la semoule ou… dans les champs de betteraves.
À noter pour les amateurs les multiples références liées au jazz et à ses musiciens