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EAN : 9782379330483
288 pages
Passes Composes (03/04/2019)
3.65/5   23 notes
Résumé :
Game of Thrones est un phénomène, que nous parlions des romans de fantasy de George R. R. Martin ou de la série que HBO en a tirée. Tous deux font l'objet d'intenses discussions, tant à l'université que sur les blogs, autour des surprenantes représentations du pouvoir, de la complexité des structures sociales ou encore de la place et du rôle des femmes. Pourtant, aucun livre n'avait encore révélé en quoi l'univers de George R. R. Martin s'est construit sur les réali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"Winter is coming..." Il y a un souffle certain dans ce livre très dense.
Des marcheurs blancs et les dragons de l'héroïc fantasy, mais aussi la politique dynastique, et l'organisation sociale...


Carolyne Larrington est spécialiste des contes et légendes et des sagas nordiques. ( nombres de prises de vue de GOT ont été faites en Islande !)


L'auteure a pris son bâton de marche pour visiter Port-Real, Castral Roc et jusque dans l'antre des dragons.


George R.R Martin s'appuie d'abord sur la guerre civile en Angleterre au XVe siècle, sur la guerre des deux roses, ( York et Lancaster), puis sur l'histoire des mongols et des amérindiens(les Dothrakis)...


Chapitre : Femmes, honneur, sexe et mariage.
Cersei!
Elle est comparée à la reine Aliénor d'Aquitaine, mère de Richard Coeur de Lion, qui se rallie à ses fils, en révolte contre leur père : Henri II.

Mais, même Cersei, reine mère et veuve, doit se soumettre à son père et épouser Lors Tyrell.
Catelyn épouse Ned, après la mort de Brandon, le frère aîné.
Daenerys est offerte à Drogo, en échange de la promesse d'alliance.
Sansa, pion majeur dans ce jeu d'alliance, est offerte à Snow... Et, la jeune femme n'est pas préparée à sa nuit de noces...
GOT aligne une série d'inceste, de viols et de trahisons, qui a fait sa renommée...


L'hospitalité et les noces pourpres:
Les lois de l'hospitalité sont bafouées lors des noces pourpres...
Catelyn, Robb, sa femme Talisa enceinte...des soldats du Nord et même "Vent Gris" y sont massacrés.

Il y eut un massacre semblable en 1692, à Glencoe. le clan Campbell fut accueilli par le clan MacDonald... Il y eut 38 morts et 40 femmes et enfants périrent, emprisonnés


Certains Sauvageons peuvent changer de peau. Ce don est réservé aux Stark, qui descendent des Premiers Hommes.
L'aigle d'Orell est utile pour espionner l'ennemi.
Dans les légendes nordiques, le Dieu Odin se transforma en aigle, pour échapper au géant Suttun...
Jon vit des géants !
"Ils n'existent pas que dans l'imaginaire de la vieille Nan!"

La reine Cersei est nue, et offerte aux regards de la foule, qui la hue, lui lance des immondices!
Ses longs cheveux dorés coupés !
Élisabeth Shore, maîtresse d'Édouard IV subit un supplice semblable, en 1483...


C'est passionnant! Comme dans la série, vous ne découvrirez la référence historique que subitement, car l'auteure possède une connaissance encyclopédie, à ce sujet...
Enfourchez un dragon, avant qu'un marcheur blanc ne le fasse revenir du monde des morts!

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Il y a de cela 3 semaines, je fixais désespérément le ciel dans l'espoir d'y voir voler le dragon de Daenerys.

Je ne le fais plus mais je ne suis pas encore tout à fait remise de la fin de la série GOT.

Il va me falloir du temps et beaucoup de lectures encore pour dire définitivement adieu à mes personnages favoris : Jon, Arya, Tyrion, Thormund, Dany...

Cette lecture-ci en fait partie.
L'auteure, Carolyne Larrington, s'est plongée dans les romans de Martin et les cinq premières saisons de la série pour en décrypter les origines médiévales, que ce soit dans la littérature, les légendes ou encore les faits historiques.
C'est une entreprise colossale au regard de la richesse phénoménale de l'univers de Westeros et d' Essos.
Je n'y ai pas forcément retrouvé des éléments historiques que je connaissais déjà. Il y a très peu de références à la guerre des Deux Roses par exemple ou encore aux Rois Maudits qui seraient selon une rumeur ( fondée ou pas?) à l'origine du Trône de fer.
Ici, l'auteure nous fait part de son érudition et cherche plus ou à moins à calquer ses connaissances historiques sur l'univers de G R.R.Martin.
Cela m'a paru parfois fort à propos, d'autres fois moins...

Toujours est-il que cela me donne encore plus envie d'approfondir le sujet et surtout d'envoyer des tas d'ondes positives à qui vous savez pour qu'enfin la suite du Trône de fer paraisse !
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Un ouvrage de vulgarisation tenant compte à la fois de la série télévisée et de la saga romanesque.
Il ne m'est pas aisé d'écrire un avis sur un livre documentaire, je tenterai toutefois d'exprimer mon ressenti de lecture.
J'ai lu quelques avis assez mitigés sur ce livre. Pour ma part ce fut une lecture agréable et enrichissante. Il a le mérite d'éclaircir de nombreux points (dans cette foule d'événements qui se succèdent d'un épisode à l'autre), d'éclairer certains faits grâce aux références historiques et littéraires les ayant inspirés (je retiens particulièrement la Guerre des Deux Roses, le poème anglo-saxon « Beowulf », les Mongols entre autres) et d'indiquer les différences entre la saga romanesque et la série.
L'auteur, certes, survole certains faits. Je l'explique de par la table des matières fournie et sans doute ambitieuse. Chaque chapitre aurait pu à lui seul correspondre à un livre si l'auteur avait voulu détailler les choses. Ce n'était pas le but recherché.
Cela dit, en fin d'ouvrage on trouve plusieurs pages de notes renvoyant à d'autres lectures pour ceux qui voudraient approfondir davantage des points entrevus dans l'ouvrage. Ce n'est pas mon cas. Pour ma part je ne connais que la série, je lirai peut-être un jour la saga si le courage d'affronter tant de pages apparait… Les explications données, les éclaircissements apportés avec des renvois à la société du Moyen-Age me suffisent amplement et ont eu le mérite de me faire « repasser » en mémoire bien des menus détails auxquels je n'avais pas forcément prêté attention au départ et qui se révèlent ensuite parlant.
Le style est fluide et clair et l'ouvrage contient pas mal d'illustrations datant du Moyen-Age. Je trouve cela intéressant, tout le monde n'étant pas forcément très connaisseur de cette époque, qui plus est dans diverses parties du monde (monde anglo-saxon, Islande, Norvège, Asie…).
On perçoit le gros travail de documentation et de recherches, ainsi que de relecture(s) afin de comparer la série aux textes de Martin.
Le fait que l'ouvrage ne traite que jusqu'à la saison 5 ne me gêne guère. Cela évite pas mal de spoiler, ce n'est pas plus mal. Sans doute sera-t-il enrichi plus tard ?
Je remercie Babelio et les éditions Passés Composés pour cet envoi que j'ai pris le temps d'apprécier.
J'ai maintenant envie de me replonger dans la série depuis le début, afin de la regarder sous un jour nouveau…
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Carolyne Larrington enseigne la littérature anglaise médiévale au prestigieux Saint John's College d'Oxford. Spécialiste des contes et légendes, de la tradition arthurienne et des sagas nordiques, elle a par ailleurs publié The Poetic Edda et King Arthur's Enchantresses : Morgan and her Sisters in Arthurion tradition. Avec sa dernière production, sous-titrée Les racines médiévales de Game of Thrones, l'auteur décrypte le monde créé par George R.R. Martin et les moults éléments qui le relient à l'Histoire.

Dans sa préface, elle considère que son étude est « plutôt un hommage à cette remarquable création d'univers à laquelle les livres et la série sont parvenus, donnant naissance à un monde (le « Monde connu » pour employer le terme des fans) qui résonne avec nombre d'éléments des cultures de l'Europe et de l'Asie médiévales. » Elle démontre la pertinence de son propos par différentes démonstrations qui confirment, si c'était encore nécessaire, que l'analyse des temps anciens se révèle une science vraiment passionnante, et riche d'enseignements sur notre époque.

Larrington explique que « le présent ouvrage n'a pas pour objectif de traquer chaque source de George Martin ni les influences de David Benioff et Dan Weiss, les deux créateurs de la série. » En réalité ce livre « traite de ce qui arrive lorsque les fans médiévistes de Game Of Thrones se rassemblent et discutent de ce que Westeros et Essos peuvent avoir en commun avec le monde médiéval historique, mais également avec le monde mystérieux de l'imaginaire médiéval, c'est-à-dire les parallèles, réminiscences et structures communes. »

Très précisément, cet ouvrage ne doit pas être abordé par les néophytes car « Winter Is Coming part du principe que vous avez vu la série jusqu'à sa cinquième saison. » Ainsi, des lecteurs non avertis qui s'aventureraient à découvrir cette très plaisante oeuvre éprouveraient de grandes difficultés à s'y retrouver. L'auteur revient en effet très souvent sur les principaux personnages et leurs péripéties, pour en expliquer le sens profond en établissant des parallèles avec la vraie histoire.

Contrairement à ce que les détracteurs de cette saga peuvent penser, au mépris de la réalité, cette oeuvre s'avère très riche et plus profonde que ce qu'ils laissent accroire : « le Trône de Fer/Game of Thrones réunit à la fois les éléments de l'heroic fantasy classique, ses dragons et ses manticores, ses Marcheurs Blancs et sa magie, mais traite également de questions plus concrètes : politique dynastique, foi religieuse et organisation sociale. » Malheureusement, ce deuxième aspect - très important à nos yeux - reste souvent oublié ou écarté par beaucoup de personnes, y compris de celles qui apprécient le plus la série.

D'une manière générale, nous remarquons que notre passé resurgit à chaque chapitre ou épisode : « Les histoires du Trône de Fer sont ciselées à partir du passé médiéval, historique et imaginaire, du Septentrion médiéval, avec ses vastes étendues glacées, ses monstres et ses loups ; de l'Occident médiéval, avec ses institutions reconnaissables comme la chevalerie ou la royauté, ses conventions d'héritage et de masculinité ; de la Méditerranée médiévale également, avec son mélange coloré de ports de commerce, de pirates, de négriers et de civilisations anciennes, mais aussi d'un Orient exotique, où des cavaliers mongols mettent à sac des cités légendaires aux richesses inimaginables et dont les coutumes étranges sont partagées par des tribus bigarrées vivant aux frontières du Monde connu - et au-delà. » Citation longue, mais nécessaire pour montrer l'immense variété des sources auxquelles George Martin se confronte.

Larrington ajoute que l'univers du Trône de Fer « s'appuie en premier lieu sur l'histoire médiévale européenne (la guerre civile qui ensanglante l'Angleterre au XVème siècle, connue sous le nom de guerre des Deux-Roses, est tenue pour l'une de ses principales sources d'inspiration), mais il reprend également des éléments de cultures guerrières plus anciennes (celles des Celtes, des Anglo-Saxons et des Vikings), l'histoire des Mongols, dont l'efficacité et les ambitions ont donné naissance au plus vaste empire terrestre de l'histoire, tout en s'appuyant sur le folklore et les croyances répandues en Europe médiévale. » Larrington pose le constat suivant : « dans Game Of Thrones, la haute politique est teintée d'éléments de mythes et du folklore. »

L'auteur rappelle un fait marquant que nous relevons avec un grand intérêt : « Martin a déclaré que la lutte entre les descendants d'Edouard III d'Angleterre avait inspiré les luttes de pouvoir au sein de Westeros, et les consonnes mêmes des deux grandes maisons, Stark et York, Lannister et Lancaster (Lancastre), sont plus que troublantes. » A partir de là, Martin, au fil de son imagination, a composé des histoires régionales et locales au sein d'une grande histoire qui convoque en définitive les trois concupiscences humaines - intemporelles, mais cruellement incarnées : le pouvoir, l'argent, le sexe. Cependant, l'inspiration initiale de Martin, qui était « historique », a été transformée « en quelque chose de plus riche, de plus étrange et de plus archétypal ». Ne soyons donc pas surpris d'entendre des passionnés présenter cette série télévisée comme « la meilleure de tous les temps ».

De fait, la réduire aux scènes torrides et aux batailles épiques revient à faire l'impasse sur l'essentiel, à savoir l'extrême richesse et foisonnante complexité de la construction historique, sociale, politique et religieuse du Trône de Fer. Nous lisons à ce sujet : « A partir des cultures de ce qu'on appelle le Moyen Age Tardif, Martin adapte des concepts généraux, comme le pouvoir de la chevalerie et de l'Eglise Chrétienne ; [mais] c'est de plus loin encore, et notamment des Mongols - teintés des traits de certaines civilisations amérindiennes - que viennent les Dothrakis. »

Chaque civilisation, chaque territoire, chaque cité repose sur des spécificités propres décrites par l'auteur avec beaucoup de soin, d'exactitude et de justesse. Nous retrouvons des peuples guerriers, pacifistes, marchands, sédentaires, nomades, esclavagistes, des religions monothéistes et polythéistes, des puissances terrestres et maritimes, etc. le monde du Trône de Fer ne peut ainsi pas être tenu pour une caricature binaire de l'affrontement du bien et du mal. En toute vérité, les profils psychologiques s'avèrent réellement bien fouillés et dévoilent au grand jour toute la complexité des êtres humains. de même, la géopolitique du Trône de Fer illustre parfaitement l'intrication subtile des relations internationales, avec leur jeu d'alliances et de renversements imprédictibles.

Concrètement, le Trône de Fer chante la quête de justice, et donc de la légitimité, avec son lot de héros, de traîtres, d'anti-héros et d'escrocs. La bravoure côtoie la couardise, l'or achète les fidélités et la peur de mourir brise les serments. Nul ne peut prédire comment l'histoire évoluera tant les rebondissements nous surprennent aux moments les plus inattendus. Après tout, l'Histoire n'est-elle pas le théâtre de l'imprévu ?

L'auteur inspecte les actes posés par les différents protagonistes du Trône de Fer, en les expliquant, les analysant, ou en apportant un éclairage pertinent et mesuré qui ouvre des portes sur différentes interprétations possibles. Cet éclairage nous permet d'approfondir notre connaissance de ce vaste univers, et de comprendre des actions qui nous avaient échappé ou semblé confuses. le point fort de ce livre est qu'il permet de faire de l'histoire autrement. En effet, quand elle raconte par le menu un passage du Trône de Fer, elle établit un pont avec l'histoire réelle (principalement européenne) et dresse des parallèles qui nous offrent la possibilité de revisiter notre passé. Nous découvrons que Cersei Lannister, par de nombreux aspects, ressemble très fortement à Marguerite d'Anjou.

En conséquence, personne ne doit être surpris de constater que « l'histoire de Westeros et les événements politiques de notre temps se télescopent de façon dérangeante. » La spécialiste des mythes et légendes cite une remarque, que nous trouvons savoureuse, de Talisa adressée à Robb Stark : « Vous vous battez pour renverser un roi, mais vous n'avez pas de plan pour la suite ? » La fiction rejoint ainsi la réalité pour notre plus grand plaisir…

Cependant, les comparaisons et les mises en perspectives ne se limitent pas aux seuls événements historiques des Temps Féodaux. Larrington convoque les géants, les dragons, les loups-garous des textes médiévaux. Elle scrute aussi les corbeaux, tout en évoquant les dieux anciens des mythes nordiques. Tout ce travail intellectuel et symbolique nous renseigne sur la façon dont nos ancêtres vivaient et voyaient ces mythes. Ces analogies renforcent la conviction fondée en raison que l'oeuvre de Martin s'établit pleinement sur les réalités d'un Moyen-Age aussi bien anglais et français (guerres de succession, poids de la chevalerie,…), que chinois (pression des Mongols) ou scandinave (raids vikings).

Ces deux oeuvres mondialement connues, le Seigneur des Anneaux et le Trône de Fer, ne s'envisagent pas comme des éloges à l'endroit de la démocratie et de la république, bien au contraire. Il s'agit, à bien y regarder, d'hymnes à la royauté. A ce sujet, le titre de la troisième et dernière partie du Seigneur des Anneaux ne souffre d'aucune contestation possible : « le Retour du roi ». Ces brillants auteurs que sont Tolkien et Martin (lui-même désigné par ses lecteurs du monde entier comme le « Tolkien américain ») écrivent avec brio sur la nécessité de conquérir et de garder le trône.

Le thème essentiel des livres (et de la série !) se veut éminemment politique : « Qui doit occuper le Trône de Fer ? Voilà la question centrale de la saga. Les thèmes de la bonne gouvernance (définie par Varys comme un devoir et non comme un droit), de l'apprentissage du pouvoir, de l'administration de la justice, de la bataille pour gagner les coeurs et les esprits sont également au centre des trajectoires de nombre des personnages. La liberté et l'assujettissement, la conquête et le commerce, autant de questions soulevées par l'oeuvre de George R. Martin. » En somme, que des choses passionnantes !

Ce livre, que nous avons réellement apprécié, ravira les amateurs d'histoire, de contes, de mythes - et les passionnés du Trône de Fer. L'auteur nous présente un guide complet et bien structuré pour comprendre le fond et le souffle historique de la plus importante - à ce jour - création fantastique du XXIème siècle. Comme l'écrit très justement Larrigton : « le Trône de Fer est inconfortable, mais pourtant tous veulent y siéger… »



Franck ABED


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Lors de la dernière opération masse critique, j'ai encore craqué ! pourtant je ne manque pas de lecture, mais Winter is coming me semblait vraiment intéressant et, en bonne spectatrice de Game of Thrones, l'idée de rattacher les éléments de la série / livres à des faits réels m'a séduite. Je remercie Babelio et Passés/composés pour cette lecture fort instructive.
Carolyne Larrington est une médiéviste qui enseigne en Angleterre, elle a disséqué l'univers de JRR MARTIN pour nous proposer cette analyse, pour le plus grand bonheur, je pense, de ses étudiants qui ont été sollicités. Sachez d'abord qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu/lu la totalité de la série pour lire Winter is coming, qui ne va pas au-delà de la saison 5; il est tout de même conseillé de connaitre un minimum Game of Thrones sous peine de ne pas trouver d'intérêt aux parallèles établis par l'auteure.
J'ai, pour ma part, trouvé un double intérêt à ma lecture : elle m'a permis de me remettre en tête les principales intrigues, sous un jour nouveau, puisque expliquées et illustrées et j'ai pu découvrir quantité de faits historiques mais également d'oeuvres ou légendes nordiques, anglaises et parfois asiatiques. J'ai notamment un intérêt nouveau pour Boewulf qui est mainte fois cité et que, malgré sa notoriété, je n'ai jamais lu (ni vu les adaptations cinématographiques).
Carolyne (et le traducteur) analyse à la fois la série et l'oeuvre littéraire qui l'inspire; ainsi, lorsque l'intrigue diffère entre les deux supports, elle prend soin de préciser de quoi elle parle, ce qui permet à la fois aux lecteurs et aux spectateurs de suivre son raisonnement. Son livre est illustré par des photos (en noir et blanc) de monuments (comme le mur d'Hadrien qui a inspiré le Mur), d'anciennes gravures ou encore des statues antiques ; il comporte également des extraits des livres ou des dialogues de la série. Il se découpe en 5 parties : le Centre / le Nord / L'Ouest / Au-delà du détroit et L'Est.
C'est un ouvrage plutôt compact, qui peut rebuter au premier abord. En effet, même s'il comporte peu de pages (268), il est écrit en petits caractères et les chapitres, bien que découpés en sous-parties, sont long et peu aérés. Pourtant, la lecture en est plutôt agréable et les explications de Carolyne Larrington coulent toutes seules. Bien sûr, il requiert une concentration différente que pour la lecture d'un roman, car il y a énormément d'éléments à assimiler. Si j'ai un regret concernant ma découverte, c'est celui d'avoir été contrainte par le temps ; en effet, c'est un ouvrage que j'aurai plus pris plaisir à découvrir petit à petit. de plus, il aurait été indiqué de faire figurer une carte du monde connu pour pouvoir suivre plus facilement le fil de notre voyage.
Nous en apprenons plus sur les coutumes médiévales, la chevalerie, les différences homme/femme, les femmes combattantes (ou qui ne tiennent pas leur "rôle" de femme), les différents peuples (comme les Fer-nés, les Dothrakis...), la religion, l'honneur (honte à Walder Frey qui est un très mauvais hôte !) et même la vervue, la banque de fer… tout est passé au crible par l'oeil avisé de Carolyne Larrington.
En bref, ce fut une lecture vraiment enrichissante et éclairante, bien construite (Carolyne Larrington ne perd à aucun moment le lecteur dans son exposé fort bien structuré), peut-être un poil trop strict dans la présentation, qui m'a, en prime, permis de me rafraichir la mémoire avant de visionner la dernière saison que je n'ai toujours pas vue.
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critiques presse (1)
Liberation
02 mai 2019
Dans un essai passionnant, Carolyne Larrington recontextualise les références historiques qui ont inspiré l’auteur de la saga Game of Thrones.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le triomphe du roi légitime sur l'usurpateur est un thème populaire dans l'Europe médiévale, et des équivalents à la légende d'Havelok abondent dans les mythes et le folklore. Comme le père adoptif d'Havelok, Theon ne peut se résoudre à tuer Bran et Rickon, même si le choix de les épargner entraîne la mort de 2 orphelins, à leur place.
Souvent, dans les contes et légendes, les personnes chargées de tuer des enfants refusent de le faire.
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Voici l’objet du présent ouvrage : tenter d’expliquer le Monde connu, ses coutumes, ses habitants, ses luttes de pouvoir, ses religions et ses cultures, par le biais de la lentille médiévale. Comme Mandeville, nous allons nous lancer dans un long périple, épuisant et dangereux, des étendues glacées du nord du Mur et du puissant château de Winterfell à la ville mystérieuse d’Asshai à l’est, de la modernité de la cité-État marchande de Braavos aux anciennes ruines de la maudites Valyria. Et nous n’avons pas même besoin d’éteindre notre télévision, d’abandonner nos livres ou de dire adieu à nos proches car, comme celui de Mandeville, notre voyage se déroulera dans un monde imaginaire.
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Qui l'on est, tant dans le monde médiéval que dans celui du Trône de fer, dépend essentiellement du statut de ses parents et de ses grands-parents.
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Le scandale d’une nudité contrainte et publique, infligée à une femme, aurait été impensable dans l’Europe médiévale en raison des croyances religieuses de l’époque; la vue du corps féminin était considérée comme une incitation à la tentation sexuelle.
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Le trône illustre de manière tangible les difficultés à régner, car tenir un royaume et le diriger est en effet autrement plus complexe que de s’emparer du trône.
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