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Erik Larson est un historien d'un type original qu'on pourrait qualifier de « tabloïd » ou de « cancanier ». Son document qui relate la première année du gouvernement Churchill est abondamment alimenté d'évènements "poeple" puisés dans les journaux intimes des proches de celui-ci, que ce soient des proches politiques, militaires ou familiaux.
Cela produit un effet futile voire dérisoire qui désespère le lecteur qui cherchait la compréhension d'un moment et d'un personnage clé dans l'histoire de la deuxième guerre mondiale, où chaque décision pouvait changer la face du monde. L'auteur se contente du minimum vital en matière de contexte et de perspective historiques, il fait surgir un Churchill qui semble naitre en 1940, on aurait aimé connaitre ce qui dans son passé pouvait expliquer ses qualités exceptionnelles et ses défauts non moins marqués. Ce qui compte pour Larson c'est l'anecdote et particulièrement si elle est sentimentale, c'est le numéro spécial de Gala sur Churchill en guerre.
On saura tout sur les goûts vestimentaires, alimentaires et hygiéniques de Churchill, les amours de ses enfants prennent plus de place que les campagnes militaires. La vie de tous les jours de la famille Churchill est celle de la haute société britannique, guerre ou pas, les soirées au cottage restent indispensables et les domestiques servent plats et boissons raffinés. Dans la famille on est courageux c'est indéniable, sentimentaux aussi, on a la larme facile quand on visite les quartiers bombardés mais les pleurs sont vite oubliés pour courir vers le prochain bal.
Ce livre peut plaire à ceux qui se passionnent pour les coulisses, les alcôves et les petits secrets des grands hommes, pour les passionnés de l'Histoire c'est très décevant voire exaspérant (plusieurs pages sur les habits égarés de l'ambassadeur des USA). Pire l'image de Churchill en sort affaiblie, la vie privée doit le rester, vouloir donner de l'épaisseur humaine par des détails triviaux n'a pas d'intérêt, il est pas utile que le roi soit nu pour juger de son oeuvre.
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Le 10 mai 1940, alors que les forces allemandes déferlent sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et bientôt la France, Winston Churchill devient 1er ministre et prend la tête du Royaume-Uni. La première année de son mandat est racontée ici, jour après jour, fait après fait, décision après décision.
C'est un livre absolument passionnant, à la fois rigoureusement historique et écrite comme un roman. L'ayant lu en version originale je pense que cela m'a un peu desservi car c'est rédigé dans un anglais assez exigeant qui demande pas mal de concentration.
Mais pour qui aime l'Histoire, la Seconde Guerre Mondiale et l'incroyable personnage qu'était Churchill, c'est une oeuvre remarquable.

Tout y est minutieusement décrit. Les tractations pour convaincre les États-Unis d'entrer en guerre (impératif selon Churchill pour avoir une chance de vaincre), la machine de production d'armement et d'avions qui se met en route, les nombreux bombardements qui firent tant de dégâts à Londres, les discours mémorables, les points de vue des conseillers de Churchill, des différents membres de son gouvernement, de ses proches, notamment Mary et Randolph, deux de ses enfants, mais également d'Hitler et de Göring, furieux et mis en échec par cette île qui aura, jusqu'au bout, trouvé la force de résister.

Les tactiques sont décrites, les combats aériens également. le moral de la population anglaise, soigneusement étudié semaine après semaine alors que les bombardements s'intensifient. Tous les aspects de cette première année de guerre sont abordés, sur le plan militaire comme sur le plan intime.

Et au sommet de tout cela, un roc, inébranlable, à la fois charismatique et accessible, passionné et passionnant, tonitruant quand la situation l'exige, fantasque à ses heures perdues et surtout, terriblement anglais.
Secoué par la défaite inattendue de la France, implacable lorsqu'il prend la décision de détruire la flotte française située à Mers el-Kébir ou ému aux larmes quand il vient se rendre compte des dégâts du premier, et particulièrement massif, bombardement de Londres en septembre 1940, on observe toutes les facettes de ce fascinant personnage qui aura incarné la notion même de résistance et de ténacité, à la fois militaire et morale.

Un ouvrage à lire et à relire.
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Un zoom sur une année cruciale de la guerre et une plongée dans quotidien de Churchill, de ses proches et de ses collaborateurs. Qui permet de mieux appréhender pourquoi et comment il a résisté le premier et donné espoir à son peuple. et sans aucun doute sauvé le monde de la barbarie.
Un seul regret: que de Gaule soit mentionné si peu et n'apparaisse que comme un personnage secondaire de cette époque, un comble !
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Je suis une grande admiratrice de Winston Churchill et en commençant La splendeur et l'infamie, je ne pensais pas qu'il serait possible d'être encore plus admirative de cet homme. Et bien lorsque j'ai refermé ce livre, le coeur battant la chamade, j'étais encore plus sous le charme, totalement conquise !

Dans ce récit qui n'est ni un roman car non fictionnel ni un essai car nous sommes essentiellement dans l'action et non pas dans des détails techniques, stratégiques avec beaucoup de chiffres, Erik Larson nous raconte la première année de Churchill à la tête du gouvernement pendant la 2nd guerre mondiale. Mai 40 - Mai 41 et c'est tout simplement passionnant !

Tout le long j'ai eu l'impression d'être une petite souris qui suivait à la trace Winston, Colville son secrétaire particulier et son ministre Beaverbrook, entre autres. D'ailleurs Beaverbrrok, un personnage à part que je ne connaissais pas et qui est très présent dans le livre. On l'aime ou on ne l'aime pas, il a des manières particulières mais on ne peut pas lui retirer le rôle primordial qu'il a eu pendant le conflit pour le Royaume Uni mais également pour Churchill personnellement.
Il n'y a pas que l'aspect politique, conflit qui est relaté dans ce livre, la partie privée et familiale de Winston Churchill est aussi beaucoup évoqué et c'est captivant de voir comment le Premier Ministre arrivait à se détendre alors qu'il avait le poids du monde sur les épaules. J'ai vraiment énormément aimé cette dualité.

Certains passages très bien décrits m'ont mis des frissons et les larmes aux yeux, comme les bombardements de Coventry et le dernier sur la ville de Londres en septembre 1941. le lecteur est en totalement immersion, j'ai d'ailleurs rarement lu un ouvrage aussi immersif, tout genre confondu.

Pas besoin d'être passionné de ce grand homme pour lire ce livre, mais je vous parie le contenu mince de mon livret A qu'en refermant La splendeur et L'infamie vous aurez de l'affection pour ce petit homme rond, infatigable, au courage inimaginable, à la volonté d'acier et à l'humour grinçant.

Je vous laisse sur deux citations de Sir Winston Churchill que j'aime particulière :
"Le succès c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme"
"Si vous traversez l'enfer, continuez d'avancer"
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Bonjour
je crains d'ajouter une voix discordante car à part donner des détails sur le blitz - dont beaucoup étaient connus - je ne vois pas l'intérêt d'un tel livre. Surtout quand on y ajoute des histoires d'alcôve inutiles qui ne font guère avancer le sujet.
Lien : https://mauvaises-lectures.j..
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Tout simplement passionnant. la deuxième guerre mondiale de 1940 à 1941 visitée comme si on y était, depuis Londres qui ploie sous les bombes pendant le Blitz et se relève toujours, galvanisée par la parole puissante de Churchill dont on pénètre dans l'intimité, souvent grâce au journal de son secrétaire particulier qui ne le quittait pas. Grâce à un formidable travail d'archiviste (il est allé jusqu'à lire les journaux intimes des « diaristes » chargés de rapporter les éléments de leur point de vue), nous sommes plongés dans cette période où le grand homme dont on peut vraiment dire qu'il fut l'homme providentiel, le seul à avoir la volonté de résister coûte que coûte, vit chaque jour avec une puissance de travail qui épuise ceux qui le secondent. On découvre avec étonnement les hommes dont il a su s'entourer pour qu'ils le secondent (lord Beaverbrook qui a démissionné 14 fois!) Nous pénétrons aussi dans l'intimité de la famille Churchill (journal de sa fille Mary) et ses relations avec Roosevelt qu'il essaie de convaincre de s'engager dans la guerre à leur côté.
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Je n'avais pas encore lu un livre consacré exclusivement à W. Churchill et/ou à la Bataille d'Angleterre (1940). C'est pourquoi j'ai été tenté de découvrir ces sujets sous la plume de Erik Larson. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que je n'ai aucune sympathie pour cette présentation de l'histoire. le style journalistique, la description par le petit bout de la lorgnette, le manque évident de vision globale et les potins sur tel ou tel personnage secondaire, tout m'a énervé. Certes, ce livre fait voir les coulisses du pouvoir au temps de Churchill mais, pour moi, cela n'a pas vraiment de l'intérêt. Une chose m'a étonné: des personnages quasiment inconnus en France, comme par exemple Max Beaverbrook et surtout Frederick Lindemann, voient leur rôle monté en épingle par l'auteur. Et inversement, l'action du général De Gaulle, souvent surdimensionné par les Français, n'est quasiment jamais mentionnée: une bonne leçon pour notre chauvinisme national.
En résumé, et contrairement à la plupart des commentaires sur Babelio, je ne recommanderai pas cette lecture.
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A l'été 1940, la Grande Bretagne est le seul pays européen à résister à la machine de guerre nazie.

Hitler, après avoir tenté de négocier avec ce pays, va déclencher à partir de juillet 1940 des campagnes de bombardements, sur plusieurs mois, qui vont faire un grand nombre de victimes.

La population britannique va faire preuve d'un courage et d'une endurance admirables.
A cela s'ajoute la pénurie alimentaire, l'absence de chauffage.
Bien sûr la population éprouva de la douleur, de la colère...mais aussi de la solidarité, de l'humour...cet humour britannique si réputé.
Et puis, il y a le soutien total de la population pour son premier ministre, Winston Churchill. Celui qui fut le seul chef d'Etat d'Europe qui a tenu tête à Hitler et à sa politique d'une inhumanité sans limite.
Dès la fin des années trente, il a été l'un des très rares hommes politiques britanniques ne se berçant pas d'illusions optimistes sur les vues d'Hitler, dès l'arrivée au pouvoir de celui-ci en 1933.
D'ailleurs, les politiciens britanniques qui furent très "mous" avec l'Allemagne firent preuve de méfiance à son égard lorsqu'il devint Premier Ministre en mai 1940, y compris le roi lui-même.

Churchill sut insuffler, à ce moment le plus tragique de l'histoire anglaise, et disons le, du monde démocratique, la ténacité, le courage de continuer une lutte âpre, cruelle, mais essentielle pour l'avenir du genre humain.
Il s'impliqua avec patience, ardeur dans de difficiles négociations avec Roosevelt pour l'obtention d'une aide matérielle américaine, et surtout pour l'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Allemagne nazie.

Comment ne pas éprouver d'admiration pour un homme de 66 ans, affaibli par son embonpoint, mais qui va trouver la force physique et morale pour être un acteur majeur de la lutte contre le nazisme ?

Cet ouvrage, c'est le souffle de l'Histoire. Et c'est le talent de l'auteur de nous immerger dans ce drame, aux côtés de Churchill au 10 Downing Street, de nous faire partager sa douleur pour son peuple martyrisé et son espérance en la victoire et la paix.

Lorsqu'il parcourait les ruines des agglomérations bombardées par la Luftwaffe, plusieurs témoins de son entourage le virent les larmes aux yeux.

Parallèlement aux évènements tragiques de l'Histoire, Erik Larson nous parle de la vie de famille de Churchill, avec ses joies et ses peines.
Ses collaborateurs font aussi l'objet de lignes émouvantes, et ce qu'ils soient ministres ou secrétaires.

Ce récit est colossal par sa densité, l'intensité dramatique des faits relatés et l'émotion que l'auteur transmet à ses lecteurs.

Un seul conseil : LISEZ CE LIVRE !
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Livre très intéressant à lire. On vit quasiment au quotidien avec Churchill et les anglais. L'autre camp n'est pas oublié non plus, de même que les américains. Bizarrement, une personne n'apparaît que peu de fois: le général De Gaulle !
Pourtant quand on lit les ouvrages consacrés à cette période, il semble que les relations entre les deux personnages aient été beaucoup plus fréquentes que ce qu'Erik Larson nous narre.
Qui détient la vérité?
Autre aspect du personnage également passé sous silence: le Churchill peintre.
Il n'en demeure pas moins que ce livre nous captive d'un bout à l'autre.
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Erik Larson nous fait revivre une année exceptionnelle dans la vie de Churchill, l'année mai 1940, mai 1941, l'année de sa prise de fonction en tant que Premier Ministre. Nous le suivons chez lui, au 10 Downing Street ou dans ses résidences secondaires, ou dans les Cabinet War Rooms. Nous suivons au jour le jour les décisions prises pour faire face à cette bataille d'Angleterre qui va démarrer en juillet.

Nous suivons Churchill dans ses démêlés familiaux avec sa fille Mary qui se rebelle mais garde sa vie de membre de la haute société (les bals des débutantes ont encore cours malgré la guerre!) et son fils Randolph, tête brûlée, impétueux et peu prudent quand il s'agit de préserver des documents top secret! la belle-fille de Churchill, l'élégante Pamela, épouse de Randolph, va elle aussi donner du fil à retordre à notre bon vieux lion..

Bref un environnement pas toujours facile.. Heureusement qu'il y a l'épouse, Clémentine, toujours prête à épauler son mari et qui n'hésite pas à donner de sa personne, ainsi quand il s'agit de visiter les abris anti-aériens, pour vérifier que les Londoniens seront protégés.

Erik Larson raconte comme on filme, c'est un récit mi-documentaire, mi-roman, passionnant d'un bout à l'autre avec une foule de détails sur l'entourage de Churchill, sur la vie quotidienne des Anglais pendant cette période.. ainsi on voit l'impact du black-out sur la vie des Londoniens.

Pour Churchill l'enjeu est multiple: il s'agit de protéger la population des raids de la Luftwaffe, notamment lors du terrible incendie de Londres en décembre 1940 (le deuxième de l'histoire de l'Angleterre après celui de 1666!!), il s'agit aussi de préparer la riposte et d'organiser l'effort de guerre et aussi de décider l'allié traditionnel, les Etats-Unis, à entrer en guerre aux côtés de l'Angleterre. Pour cela il faut convaincre les Américains que la situation n'est pas si sombre car les Américains pourraient avoir peur d'une défaite anglaise et que les armes américaines fournies soient reprises par les Allemands...

L'auteur a l'art de nous faire vivre des événements comme si nous y étions! Ainsi l'attaque de Coventry, bombardée par les Allemands le 14 et 15 novembre 1940, est particulièrement bien rendue.

Ce qui est passionnant dans ce livre aussi, c'est de voir l'entourage de Churchill évoluer, avec leurs rivalités, leurs objectifs, leurs faiblesses et leurs atouts..
Parmi ceux dont le rôle est particulièrement bien rendu dans ce livre, on trouve Beaverbrook, d'origine canadienne, qui va s'occuper de la production aérienne pour la Grande-Bretagne. Nous avons aussi Frederik Alexander Lindemann, grand physicien (d'origine alsacienne par son père) et qui va jouer le rôle de conseiller scientifique (il sera anobli par la suite et deviendra baron Cherwell puis vicomte du même nom..) Sunommé "The Prof", il créera un groupe de statisticiens en vue d'évaluer l'état de ravitaillement du pays. Et puis l'inénarrable John Colville, secrétaire de Churchill, qui, en pleine guerre, trouve encore le moyen de conter fleurette à de jeunes nymphettes!!!

Des scènes inattendues, pour ne pas dire ubuesques jalonnent le récit: ainsi lorsque le Prof veut rationner la consommation de thé, c'est un véritable bouclier qui se lève, comment peut-on imaginer une Angleterre combative sans thé? Des initiatives étonnantes ont lieu: ainsi l'Eglise d'Angleterre veut instaurer une journée de prière le 8 septembre 1940 pour marquer le premier anniversaire de la guerre... Amusant de voir aussi comment l'ambassadeur américain de l'époque, Joseph Kennedy, le père du futur président, quitte rapidement Londres pour échapper aux bombardements, ce qui ne le fera pas vraiment bien voir!! de même on assiste aux parties de poker de Randolph Churchill, le fils donc, qui, en pleine mission vers la Méditerranée, trouve le moyen de perdre des sommes folles au poker!!

Des bombes qui surgissent partout, même dans le jardin de Buckingham (avec en représailles un peu plus tard des bombes anglaises dans le jardin de Goebbels), l'atmosphère de peur, les difficultés de rationnement, l'angoisse dans les abris, la difficulté de circuler dans le noir à cause du block-out, tout cela est vraiment bien rendu dans ce livre.

Aussi palpitant et addictif qu'une série, La Splendeur et l'Infamie s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été élu meilleur livre de l'année par le Washington Post et Barack Obama l'a désigné parmi ses livres préférés de l'année.
La page d'histoire évoquée dans le livre va s'arrêter à la fin 1941, quand le détournement de la Luftwaffe vers le front russe, conjugué à la vaillante résistance des Anglais, va permettre de relâcher l'étau...
Un livre à ne pas manquer pour tous ceux et celles qui aiment L Histoire

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