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3,49

sur 251 notes
Énorme travail de recherche et de documentation de la part de Larson. Et puis il faut lui reconnaître un réel talent pour synthétiser toutes ces données recueillies afin de les rendre digeste pour le lecteur final. le texte dans son ensemble reste tout de même très dense de part une profusion de personnages cités et généralement inconnus pour nous, pauvres français du 21ème siècle. Aussi la lecture doit être pratiquée de façon intensive pour bien garder en mémoire tous les noms sous peine de ne plus savoir qui fait quoi dans cette aventure humaine.
Pour moi ce n'est pas vraiment un polar et les amateurs du genre seront à mon avis déçus du contenu et du style. Par son approche quasi journalistique et son absence de dialogue, ce bouquin s'apparente beaucoup plus à un documentaire historique, amplifié par le faite que la partie décrivant la construction de l'exposition est beaucoup plus développée par rapport au récit sur le tueur en série.
C'est cependant très instructif et vivant par une bonne mise en contexte et assez bien rythmé pour que la narration soit haletante jusqu'au bout. Mais l'ouvrage et plus réservé aux passionnés d'histoire et de chronologie des techniques qu'aux fans de thriller.
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L'exposition universelle aux États-Unis a été une entreprise titanesque. Mais au même moment un tueur en série sévit dans la ville. Nous avons donc deux histoires et deux destins en parallèle: Un architecte qui construit et crée et un tueur qui met au point un système diabolique pour détruire. On sent chez l'auteur une véritable volonté de faire un travail d'historien très documenté allant jusqu'à décrire les menus servis lors des repas de réunions des concepteurs de l'expo universelle. Il manque presque une prise de distance et une plus grande place à la fiction dans ce récit qui demeure toutefois fascinant.
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Je ne sais pas si je suis bon public ou si j'ai de la chance dans mes choix de lectures en ce moment, mais voilà encore un livre qui m'a beaucoup plu.
Je ne parlerais pas de "coup de coeur" car les événements qui nous sont relatés sont assez terrifiants, mais cette lecture est quand même une excellente découverte.

Au début, j'avoue avoir été légèrement déconcertée. Je ne comprenais pas trop le rapport entre la vie de Daniel Burnham (l'architecte de l'Exposition universelle colombienne de Chicago) et H.H. Holmes (l'un des premiers serial-killers américains) mais, petit à petit, j'ai compris pourquoi l'histoire de ces deux hommes nous est relatée en alternance.
Plus d'une fois, en effet, Erik Larson oppose "La Ville blanche" à "La Ville noire". La Ville blanche est le nom qui fut donné à l'Exposition universelle car les bâtiments construits pas les architectes ont été construits selon un modèle très classique et peints en blanc crème. Pendant sa durée, l'Exposition a symbolisé les "bons côtés" de Chicago : son esprit d'entreprise, sa ténacité, sa capacité à d'améliorer.
La Ville noire, par contre, est tout ce qui entoure l'Expo ; c'est la ville de Chicago dans ce qu'elle a de plus laid, de plus sombre et de plus inquiétant : les abattoirs, la fumée, les ruelles sombres et malodorantes, les disparitions inexpliquées de milliers de personnes chaque année.
Et justement, Burnham et Holmes incarnent ces deux facettes de la ville, l'architecte étant le créateur de la ville blanche et le meurtrier en série profitant de l'anonymat de Chicago pour commettre ses méfaits. D'ailleurs, l'ouverture de l'Exposition promettant d'attirer une certaine foule à Chicago, Holmes va en profiter et transformer son immeuble en hôtel où il espère attirer des touristes Tout cela permet de comprendre les liens entre le meurtrier et l'Exposition universelle colombienne et ce titre de « Diable dans la ville blanche ».
Du coup, l'alternance des chapitres se comprend, elle aussi, beaucoup mieux. Et l'on profite beaucoup plus des explications concernant la construction de cette Exposition universelle et la carrière des différents architectes y ayant participé.
Au fil des chapitres, j'ai d'ailleurs commencé à apprécier de plus en plus ces passages sur l'Expo. On nous y explique les difficultés rencontrées lors de sa construction, les problèmes socio-économiques de l'Amérique de l'époque (faillites nombreuses, émergence des syndicats, travailleurs en grève…) et les doutes des différents architectes, craignant de ne pas avoir terminé leurs conceptions respectives pour l'inauguration de l'Expo. On sent qu'un véritable vent de modernité commence à souffler sur Chicago. de nouvelles techniques de construction sont mises en place, la première « grande roue » est créée, de nouvelles saveurs sont proposées aux visiteurs de l'Exposition (premiers chewing-gums, Shredded Wheat…)
Les chapitres consacrés à Holmes sont tout aussi fascinants, mais pour d'autres raisons. Comment a-t-il fait pour passer inaperçu pendant autant d'années, pour commettre ses méfaits en toute impunité ? La fascination qu'il exerce sur les personnes avec lesquelles il interagit n'explique pas tout, son intelligence non plus.
Finalement, « le Diable dans la ville blanche » est un roman qui nous parle d'une époque éblouissante ou les hommes étaient capables du pire comme du meilleur. Et, heureusement, les « méchants » ne sont pas toujours gagnants…
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La multitude de détails m'a tueR.
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C'est un thriller passionnant. Cependant, il n'a pas le même point de vue que les autres thrillers. Je m'explique, habituellement, on suit l'enquête d'un policier, d'un personnage principal. Dans cet ouvrage, on a l'impression d'être dans un récit historique. La partie enquête n'arrive qu'à la fin du livre, dans les derniers chapitres. Cette particularité est due à mon avis au travail préparatoire de l'auteur: il a agit en historien en cherchant le plus de sources possibles sur le tueur mais aussi sur les autres personnages, notamment les architectes.

En effet, tous les personnages que l'on rencontre et certains fait son réels. On suit deux histoires parallèles: l'exposition universel de sa conception à la fermeture de celle-ci et celle du premier serial killer des États-Unis. le personnage de H.H Holmes est très connu aux États-Unis. Quelques temps après avoir finit le livre je regardais un ancien épisode de Supernatural et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'entendis que le fantôme était H.H. Holmes!

Vous ne trouverez pas dans ce livre des scène macabres, tout est suggéré, l'auteur souhaitant rester le plus proche de la réalité. Cependant, l'ambiance est telle que lâcher le livre est difficile. On veut savoir comment, cet homme qui sévit plusieurs années, va-t-il être confondu par un enquêteur.
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Un thriller architectural, ce n'est pas banal … Car voici un livre qui déroule parallèlement deux intrigues : celle, haletante, de la construction de l'exposition universelle de Chicago en 1893, et celle d'un des criminels les plus abominables de l'histoire, le Dr. H.H. Holmes, auquel certains attribuent rien moins que 200 victimes … ce qui semble exagéré, mais à peine.

Et tout est vrai ! Et ce que j'ai trouvé de plus intéressant, c'est l'histoire de la genèse de l'exposition, portée à bouts de bras par Daniel Burnham, l'architecte en chef de cette merveille édifiée en un temps record … Daniel Burnham, célèbre aussi pour avoir été le concepteur du célébrissime immeuble de New York, le Flat Iron Building ….

la suite en suivant le lien, avec des photos.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Qui se souvient aujourd'hui de la ville blanche ? En 1893, pendant quelques mois, cela a constitué l'une des premières attractions touristiques mondiales. Jusqu'à plus de 700 000 personnes, un record à l'époque, se sont en effet pressées le même jour sur le site de l'exposition universelle à Chicago, surnommé « la ville blanche » car c'était la couleur des bâtiments du site.

Cet ouvrage hybride, aussi documenté qu'un essai mais composé à la manière d'une fiction, nous fait suivre l'aventure de cette exposition de ses origines jusqu'après sa fermeture. L'auteur se focalise sur le parcours de deux personnages, alternant les chapitres consacrés à Daniel Burnham, architecte responsable de l'agencement du site accueillant l'évènement, et ceux où il nous fait suivre le parcours d'un jeune médecin, H. H. Holmes, qui s'installe à Chicago à cette époque. Mais il s'avérera être un terrifiant tueur en série, qui se surnomme lui-même « le diable » et qui agira notamment pendant les quelques mois de l'exposition universelle.

Pari réussi pour ce premier ouvrage d'Erik Larson traduit en français. L'auteur parvient brillamment à utiliser le fruit de ses recherches pour composer un document qui reconstitue avec talent l'exposition universelle de 1893 tout en faisant passer un bon moment à ses lecteurs, malgré quelques longueurs dues à l'accumulation d'informations. Un livre accessible à tous, amateurs de romans policiers ou curieux d'histoire américaine.
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★☆★ Une lecture qui me laisse mitigée. J'ai beaucoup aimé certaines parties de ce polar et d'autres m'ont ennuyées.

Une plongée dans les coulisses de l'exposition universelle de Chicago en 1893. Une grande partie historique qui détaille les méandres de la mise en place de cette exposition, les déboires financiers, etc. J'avoue que j'ai eu du mal à m'y intéresser, même si cela apporte un plus au récit car le gentil Dr. Holmes a profité de cet évènement pour sévir.

Quant au gentil Dr. Holmes, quel esprit retord sous ses manières doucereuses ! Un bel exemple de psychopathe, l'un des premiers tueurs en série de l'histoire. Mais c'est juste dommage qu'on en apprenne pas plus sur ses crimes. ★☆★


Note : 1.5/3

Lien : http://lecture-addict.blogsp..
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Ce roman joue principalement sur le conflit entre la Ville blanche créée de toute pièce par les meilleurs architectes américains et la ville noire qu'est Chicago, marquée par des odeurs pestilentielles et la saleté. C'est aussi l'occasion d'envisager l'Exposition universelle selon deux points de vue, l'un artistique et l'autre meurtrier et financier.

Il nous plonge au coeur du 19e siècle avec les télégraphes, les bateaux à vapeur, l'émergence de l'électricité, les épidémies de toutes sortes… mais aussi le chômage, déjà très présent à l'époque.

Alors que la couverture annonce un thriller, je qualifierais davantage le diable dans la ville blanche de récit historique. Erik Larson a effectué une recherche documentaire extrêmement fine et détaillée sur l'organisation de l'Exposition universelle de Chicago. le texte est émaillé d'extraits d'articles de presse et de discours officiels, il a même trouvé le menu dégusté par les architectes lors de leurs réunions de concertation !
Malheureusement, l'accumulation de détails, la narration linéaire et la prédominance d'informations techniques liés aux choix architecturaux rend le tout peu digeste. Il m'a fallu un certain temps pour entrer dans l'histoire et le fait que le texte soit uniquement composé de descriptions, sans aucun dialogue, n'a pas aidé.

Et si l'auteur a trouvé énormément d'informations sur l'exposition et son organisation, l'histoire de Holmes est quant à elle passée inaperçue à l'époque. Il a donc trouvé peu d'informations à ce sujet. Ce qui peut expliquer le fait que tout ce qui a trait au tueur en série est suggéré. Si Holmes est réellement un tueur en série (on estime à 200 le nombre de ses victimes), Erik Larson n'en parle pas de façon ouverte et ne donne que de rares détails. Dommage parce que c'est cette partie du roman que je voulais découvrir…
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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J'ai aimé ce polar historique qui m'a fait découvrir l'histoire de Chicago et la vie dans cette ville à l'époque de l'exposition universelle puisque tout ce qui la concerne a été écrit à partir de documents.Enchevêtrées dans cette fresque,les manigances du redoutable tueur en série m'ont permis de retrouver le côté polar noir annoncé.Un polar foisonnant d'anecdotes où l'on peut parfois se perdre,mais dans lequel chacun peut ne mémoriser que ce qui l'intéresse sans que cela nuise à l'efficacité du récit.
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