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3,8

sur 1912 notes
Est-il nécessaire de faire un énième résumé de L'amant de lady Chatterley?
Publié en 1928, ce roman de D. H. Lawrence est bien plus qu'un simple roman érotique. D'une modernité surprenante pour l'époque, il aborde non seulement la sensualité mais aussi les questions politiques et sociétales soulevées par l'industrialisation. Je ne m'attendais pas à cela et je n'en ai apprécié que davantage la lecture.
Constance fait partie de ces héroïnes qui entendent reprendre leur existence en main, sans s'arrêter aux convenances et aux commérages. Mieux vaut le garde-chasse, dans les bras duquel est se sent terriblement vivante, que son terne et froid mari, si noble soit-il.
Ce roman m'a au fond fait l'effet d'un hymne à la vie.

Challenge XXème siècle 2021
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L'Amant de lady Chatterly a connu un succes de scandale quand il a paru en 1928. Ce roman raconte l'histoire de'une pauvre femme qui est privée des services de son mari quand un accident lui enleve l'usage de la partie inférieure de son corps. Une solution se présente dans la forme du garde-chasse des domaines de Lord Chatterly. le dénouement est donc fort heureuse.

D.H. Lawrence est tombé dans la disgrace à cause de ses idées qui de nos jours semblent etre phallocrates. D'autre part, c'est un auteur qui a marquée son temps.

Malgré le faible cote que je l'accorde, c'est un excellent livre pour ceux qui veulent comprendre l'histoire de la littérature dans le monde Anglophone.
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Ce roman a malheureusement été une déception. Je savais qu'il avait été sulfureux pour l'époque et sans en attendre un pur roman érotique je pensais y trouver plus de sensualité. Finalement c'est une histoire très plate, avec beaucoup de passages qui m'ont ennuyée, bien que le style soit assez poétique par moments. Les personnages sont peu sympathiques et il est difficile de les apprécier, en premier lieu Mellors et Constance. L'histoire d'amour n'est pas crédible du tout, Mellors a l'air d'avoir besoin de se vider plus qu'autre chose. Et son ricanement constant est horripilant.
La fin m'a surprise, je m'attendais à quelque chose d'un peu tragique mais c'était surtout morne.
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Seigneur que c'est ennuyeux. Il ne faut pas toujours suivre les conseils ( c'est Génial ! Génie est aujourd'hui un mot qui n'a plus de sens), ni même les critiques (dithyrambiques). c'est un nanar sans aucun intérêt, même pas une belle histoire d'amour. Un zolpidem sur fond de "drame de la misère"... rien qu'une histoire de fesses chez les nantis. Mon dieu que c'est inintéressant tous ces problèmes existentiels... Paris Match sans photos. 👎👎👎
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Un livre, « Anaïs Nin : sur la mer des mensonges » lu en début 2021, m'a incité à lire « L'amant de lady Chatterley » car Anaïs Nin, dont on suit la vie dans les années 1930, écrivait alors un essai sur D.H. Lawrence. Comme quoi, la bande dessinée peut amener à la lecture de classiques de la littérature.

Ce roman a été publié en 1928 à Florence, mais seulement en 1960 au Royaume-Uni, après un procès pour tenter de l'interdire. Pour cette raison, je pensais trouver une oeuvre avec un forte connotation érotique. Or, franchement ce pan de l'oeuvre existe, mais avec beaucoup moins de passages explicites que dans d'autres livres ayant fait l'objet de procès de censure (par exemple dans « J'irai cracher sur vos tombes » pour un autre livre lu cette année).

« le flux et le reflux de nos affections est en réalité ce qui conditionne notre existence. D'où l'importance des romans, si l'on sait les utiliser. Ils peuvent nous instruire et nous orienter dans notre affection, ou, inversement, la détourner de ce qui est mort pour nous. Ils sont capables de nous révéler les lieux les plus secrets de l'existence. Car les passions secrètes sont l'élément dans lequel doit baigner notre conscience, pour se purifier et se renouveler. »

L'amant de lady Chatterley présente également les grandes évolutions du début du 20e siècle : la fin de la vieille Angleterre, avec ses domestiques et ses grands domaines vers une société plus moderne, les conséquences de la première guerre mondiale, avec le handicap du mari, Clifford Chatterley, l'industrialisation avec l'importance des mines de charbons en Angleterre, la lutte des classes avec l'amour entre une lady, Constance Chatterley, surnommée Connie, et un garde-chasse, Olivier Mellors, comme l'avait vécu les propres parents de David Herbert Lawrence, bourgeoise et mineur.

Certains passages égratignent aussi d'autres auteurs passés ou contemporains de David Herbert Lawrence qui s'exprime à travers Constance Chatterley de manière assez savoureuse… Pour illustration sur Marcel Proust :
- « J'ai essayé mais il me rase.
- Il est vraiment exceptionnel.
- Possible, mais il me rase avec toute cette subtilité ! Il n'a pas de sentiments personnels, il ne fait que disserter sur les sentiments. J'en ai assez de cette vanité mentale.
- Tu préférerais une vanité animale ?
- Peut-être ! Mais on pourrait peut-être se passer de la vanité ».

Un roman que je suis contente d'avoir lu et qui me donne envie de poursuivre ma découverte de la littérature anglaise ! Sans doute avec « Nord et Sud » d'Elisabeth Gaskell.
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Ce roman a été longtemps interdit. Pourtant, il s'agit bien d'un chef-d'oeuvre ! Critique de la société, il met en avant la relation entre une femme du monde et son garde-chasse, puisque son mari n'est plus capable de lui donner du plaisir, puisqu'il est revenu invalide de la grande guerre. Puisque le livre date de 1928, le roman date de 1928, et les points développés représentent les différents avis de l'époque et en devient une sorte de radioscopie de l' Angleterre en pleine mutation des moeurs. Bien entendu, toucher au mariage, à l'enfantement et à la fidélité au sein du couple est un défi qui a souvent voué un auteur aux gémonies.
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Plus qu'une simple histoire érotique, dont l'intrigue, somme toute très simple, pourrait passer pour un prétexte à la transgression, ce roman s'inscrit dans un double refus : celui du romantisme, et celui du matérialisme. D'une part, à la genèse du scandale célèbre qui a entouré sa parution, le livre s'attaque à un idéalisme hypocrite sur les relations, notamment charnelles mais pas seulement, entre les sexes, sur les frontières morales entre classes, ou encore sur la vision manichéenne des sentiments humains et leur caractère faussement définitif. de l'autre, c'est le portrait d'une Angleterre rurale à l'agonie, rongée par l'industrie et l'argent, où la beauté est sacrifiée au profit, et où les derniers représentants des sexes recherchent la solitude et le relatif silence d'enclaves naturelles précaires. Cette entre-deux-guerres, c'est le triomphe d'une humanité vile, médiocre, sans noblesse et sans poigne, après le sacrifice des vrais hommes, dont Mellors est un fugitif et discret rescapé, et dont Clifford est une épave physique qui bascule peu à peu dans l'affairisme des petits. Constance, elle, évolue en équilibre entre ces deux abîmes, le désabus et le rêve.
J'ai beaucoup aimé cette oeuvre dans le sens où elle invite à la réflexion sur des thèmes très actuels (l'égoïsme ou l'altruisme dans l'amour physique, la virilité, le rapport à la richesse), mais je suis probablement trop coincé sur la forme pour apprécier certaines expressions. Enfin pour ma part je ne tenterai jamais de dire à une fille que "je l'aime de toutes mes couilles", ça me paraît bancal comme stratégie...
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Quelle perspicacité et quelle modernité entre ces discours enflammés contre l'industrialisation et ses effets néfastes sur la raison d'être des hommes d'un côté et la sensualité de l'abandon entre les amants au sein d'une nature luxuriante et humide de l'autre!
Un mariage de contrastes entre la stérilité, la froideur, l'argent et la fertilité, l'abandon, le don de soi dans toute sa nudité et authenticité.
Grand coup de coeur!
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Un roman qui nous remue par son ambiance, par la nature , par la sensualité et l'érotisme qu'il contient. L'histoire commence par des enfermements : dans la maladie, dans le mariage et dans le statut social. Une puissance vitale et des scènes qui marquent. Vous vous souviendrez longtemps de ce livre.
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Amour Anarchie
Beaucoup plus qu'un simple ouvrage érotique scandaleux pour son époque (il a été interdit en Angleterre jusqu'aux sixties !), « L'amant de L.Chatterley » est un manifeste aux couleurs de l'anarchie, mais plutôt dans le bon sens du terme selon moi. C'est un vibrant plaidoyer pour un retour des hommes vers l'état de nature, un appel à leur reconnexion avec celle-ci. Ecrit quelques année après l'armistice de 18, c'est une dénonciation sans pitié de la société industrielle et des privilégiés qui l'ont mise en place. C'est le constat caustique des castrations socio-politiques et religieuses sur les individus autant qu'un appel aux révolutions intérieures, je dis bien intérieures parce que D.H Lawrence ne semble pas croire encore en des solutions politiques à nos déchéances…
Je dois dire que je ne suis pas loin de partager complètement son pessimisme, de me déclarer complètement en phase avec lui, de voir en lui, même, un visionnaire sur bien des points ! Pourtant, si quelque chose m'en retient et m'a choqué dans son chef-d'oeuvre, que je viens de relire plus de 30 ans après l'avoir découvert, ce n'est surement pas le caractère débridé et stimulant des passages qui nous font vivre les frasques sexuelles de Mellors et Constance, les deux héros transgressifs. Non. Ce qui m'en retient, c'est juste quelques phrases méprisantes concernant les lesbiennes, placées dans la bouche de Mellors quand il parle à Constance de ses expériences amoureuses avant elle. C'est juste une autre déclaration du même Mellors à propos des noires, et donc du mélange des races : « …Je pensais qu'il n'y avait plus de femme qui pouvait vraiment jouir naturellement avec un homme; sauf les Noires et… enfin, bon, nous sommes des Blancs, et elles, ça fait un peu comme de la boue. » Enfin, ce qui m'en retient c'est juste une ou deux brèves allusions à l'avarice ou à la ruse des juifs, « entendues » dans la bouche d'autres personnages ou remarquées dans le récit narratif, je ne sais plus trop. J'aurais dû les noter quand je les rencontrais, mais ces allusions m'ont choqué, je m'en souviens… Alors ? Raciste et discriminant, D.H Lawrence ?

Je sors de donc de cet ouvrage majeur avec une opinion plutôt enthousiaste tempérée par quelques réserves, incapable de me dire de D.H Lawrence que je le déteste comme je peux le dire de L.F.Céline, par exemple, tant les « phrases qui fâchent » sont rares dans son allégorie, tant ces pages semblent habitées par une générosité panthéiste rafraîchissante. Et j'en conseille la redécouverte, en tous cas…

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