Mike
Cervantes est un grand blessé de la vie et ce n'est pas seulement l'amputation de son bras, suite à ses combats en Afghanistan qui lui a laissé une telle cicatrice.
Non, Mike
Cervantes est, à l'image du grand
Miguel de Cervantes, un incompris, un défendeur des opprimés et un combattant farouche de la censure.
Dans son parcours à travers les Etats Unis, Mike ne prend pas de gants pour casser du distributeur bancaire, foutre en l'air une enchère de maisons saisies, ou encore virer des fondamentalistes religieux.
On pourrait le comparer à Lucky Luke. Mais non; l'auteur Lax fait coller le personnage de Mike
Cervantes à celui de
Don Quichotte de la Manche. Les similitudes sont clairement exprimées. Mike embarque dans sa Rossinante (sa Ford Mustang) un émigré Mexicain qu'il dénomme Sancho Pança. Et c'est parti pour des aventures avec la Police fédérale collée aux fesses.
Cette épopée réalisée par Lax peut paraître un peu convenue avec ses thèmes anticapitalistes, et ses marginaux écorchés vifs. Pendant la lecture, j'ai même pensé à abandonner.
Et puis, en fait, j'ai continué la route avec Mike, j'ai noté au passage quelques lectures que Lax a semé de ci de là dans son récit. Et, j'en suis sorti plutôt satisfait.
Je tiens à indiquer que la grande qualité des planches dessinées m'a aussi fortement poussé à achever ce périple.