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Pfiou, un roman qui m'a donné un coup à l'âme à ma première lecture ! Je l'ai relu il y a quelques temps, avec peut-être un peu moins d'émotion mais avec grand plaiir.

Il se finit sur une apothéose de sentiments, des sentiments qui sont esquissés depuis le début du livre, des sentiments qui poussent à l'incompréhension… Et à la fin, des sentiments dont on comprend les raisons, enfin.
Un écoeurement face au devenir de l'Humanité : un univers orwellien, mais avec les émotions en plus. Pas de rébellion, pas de bonne vraie prise de conscience… Mais un futur, une porte de sortie dessinée.

Une écriture absolument magnifique, l'auteure a su trouvé les mots simples mais justes.
A deux reprises, elle m'a fait découvrir un mot : apophtegme et idiosyncrasie. Ce sont de chouettes mots, je trouve :)

L'univers de l'histoire est aussi très bien ébauché : pas de grandes descriptions, simplement des insinuations, quelques éléments révélateurs de tout le système. Ça donne quelques frissons dans le dos, cette idée que tout le monde est surveillé partout et pour tout (activités, achats, santé…). La situation actuelle me fait déjà parfois un peu peur, alors à ce point…

Une très très belle découverte, que je conseille à tous.
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Des amis m'avaient recommandé ce livre mais, je restais assez peu motivée pour le lire. Je ne savais plus quoi lire alors je l'ai pioché, un peu au hasard.
Je n'en attendais rien et n'avais aucune idée de ce qui m'attendais, n'ayant même pas lu le résumé.

En un mot, j'ai été subjuguée. La plume de Blandine le Callet est simple mais très juste, ce qui la rend absolument majestueuse.
L'histoire est très touchante et le personnage de Lila extrêmement attachant. Fragile, intelligente, on ne peut rester insensible à cette petite fille qui ne sent bien qu'au fin fond d'un placard, en sécurité.
La trame se déroule sur un fond d'anticipation mais qui reste loin de la science-fiction.
Je vais mettre du temps à ressortir de ce roman dont je ne voulais pas tourner la dernière page.

En conclusion, c'est une vraie perle. Beaucoup de sentiments, beaucoup d'émotions, il est difficile de résumer le moment que j'ai passé avec ce livre en quelques mots. Une chose est certaine, c'est qu'il est à lire !
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Un jour, des hommes en noir ont violemment arraché Lila de sa mère...
Conduite dans un centre où sa vie est guidée, Lila a qu'une idée en tête, retrouvé sa mère mais la mémoire lui fait défaut!

Je n'en dirai pas plus, un livre lu alors que je ne connaissais pas le sujet et j'ai tout simplement été transporté! Se lit d'une traite!

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Un beau livre prenant et une langue de l'émotion, à lire, il en vaut la peine.
Ce monde du futur, dans la lignée de Globalia de Ruffin, une fois de plus, met en oeuvre la séparation entre nous et les autres, sauf que les autres sont peut-être plus proches de ceux que nous aimerions être que ces "nous" que nous sommes en train de mettre en place dans ce monde d'hyper protection et d'hyper surveillance dont toute liberté à fini par disparaître, trop risquée, la liberté, surtout celle de l'autre!
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Le roman s'ouvre dans un avenir proche, en 2100, sur une petite fille qu'on arrache à sa mère pour la placer dans un centre qui tient plus de l'univers carcéral que du pensionnat. Elle est traumatisée et a manifestement été maltraitée mais elle n'en a plus aucun souvenir. Elle doit subir plusieurs opérations pour séparer ses doigts collés par des brûlures de cigarettes, réapprendre à parler et marcher car elle ne sait plus.

Blandine le Callet va nous raconter la vie de Lila K. de ses quatre ans à ses vingt et un ans. Lila n'a qu'un seul but : sortir du centre et retrouver sa mère, c'est la seule chose qui la fait tenir. Ses souvenirs sont vagues (un placard, la nourriture pour chat, le corps chaud de sa mère) mais elle ne peut pas croire que sa mère, déchue de ses droits parentaux, a pu la battre alors que c'est un être aimant et doux qui peuple ses rêves.

La ballade de Lila K. est un roman d'apprentissage mais aussi d'anticipation particulièrement angoissant. Paris est devenu une ville intra-muros où tous ses habitants sont épiés, sous vidéo surveillance permanente, sous contrôle laboratoire. L'Etat contrôle les naissances (autorise ou non les grossesses), surveille les moindres faits et gestes de la population. Et au-delà de cet intra-muros, c'est la Zone, l'extra-muros rebelle et dangereux, où les gens vivent sans confort et dans la violence. C'est de là que viennent Lila et sa mère.

Ce roman ne laisse pas indemne, il m'a même beaucoup ému. L'ambiance créée par Blandine le Callet est très réussie : angoissante, écrasante. J'ai aussi été très sensible au style brillant de l'auteure et à son habileté à tisser une histoire plus que convaincante.

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Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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On avait découvert Blandine le Callet avec de curieuses épitaphes.
Décidément, cette auteure entend nous secouer les neurones et bousculer un peu les structures classiques du roman : après les pierres tombales, voici La ballade de Lila K qui recèle bien des surprises déroutantes.
À commencer par le titre puisqu'il n'y a pas de point après le ‘K', ce n'est pas une initiale, et surtout puisque Lila essaie de prendre son envol avec deux ‘L' et ne nous convie pas à une promenade mais bien à écouter la complainte de sa vie.
À suivre par la forme du récit : une dystopie où 2090 serait le résultat d'une opération croisée entre 1984 et 451. Mais on aurait bien tort de s'arrêter à cette arithmétique réductrice : le propos n'est pas de nous décrire un monde orwellien de plus et l'on est bien loin d'un bouquin de SF à l'ancienne mode.
Il faudra même quelques chapitres avant de réaliser qu'on n'est pas exactement en 2014 : cette petite liberté permet juste à Blandine le Callet de nous plonger non pas dans un futur improbable mais bien dans les travers les plus redoutables de notre monde bien actuel.
Lila est toute jeune lorsqu'elle est enlevée à sa mère et internée dans un centre de ré-éducation.
Sans plus d'explications, du fait de son isolement, à la fois souhaité et forcé (elle souffre de divers traumatismes dont une forte agoraphobie), ce n'est que peu à peu, par petites touches successives, que l'on découvre le paysage : le monde orwellien qui l'entoure, la maltraitance dont elle semble avoir été victime, d'autres ombres à éclaircir, d'autres mystères à percer, ... c'est presqu'un polar.
L'auteure évite judicieusement tout infantilisme : en dépit de son jeune âge, Lila parle, jure, cogne et pense comme une adulte, ça nous va bien et cela sert le sérieux du propos qui tient plus du conte philosophique que du récit initiatique.
Enfermée et isolée contre son gré, arrachée de force à sa mère, totalement inadaptée aux règles kafkaïennes qui semblent régir le monde inhumain hors des murs du ‘Centre', ... Lila va-t-elle échapper à son sort, va-t-elle pouvoir se révolter et prendre en main son destin, retrouver sa mère, dépasser ses peurs et affronter ses propres monstres dans le placard ?
Tout au long du difficile apprentissage de Lila (au long de la bal[l]ade ...) on découvre en même temps qu'elle, le monde auquel elle va devoir s'adapter : pression sociale, grossesse conditionnée, vidéo-surveillance permanente, sexualité normalisée, prohibition hygiénique, eugénisme assurantiel, ... un monde à la recherche de toujours plus de conformité et de normalité, un monde où un mur nous sépare des déviants de la ‘zone', un monde qui de toute évidence n'a rien à voir avec le notre, fort heureusement.
Mais on l'a dit, ce n'est pas un nième bouquin de SF et tout cela n'est que le décor volontairement un peu flou planté par Blandine le Callet pour nous raconter le cheminement de sa Lila, à la recherche de son passé et de sa mère : cette Lila est une sacrée trouvaille, un personnage au coeur du roman (qui fait le roman), un personnage très attachant de la première à la dernière page.
Ajoutons que l'écriture de cette auteure est toujours aussi claire et limpide : une prose fluide et élégante, qui va tranquillement à l'essentiel, sans les affèteries et les coquetteries dont sont parfois coutumiers nos auteurs français.
Et puis il y a ces propos étranges et inquiétants sur les livres désormais numérisés dans le monde de Lila où un ‘vrai' livre papier représente un trésor interdit.
Des propos inquiétants sur la numérisation et le contrôle qu'elle pourrait donner.
Ironie du roman, c'est à la TGB, la Très Grande Bibliothèque que se pratiquent ces coupes normalisatrices ! Quand on a suivi il y a quelques années la résistance acharnée de son ancien responsable (Jean-Noël Jeanneray) tout cela ne manque pas de sel !
Et puisqu'on a lu le livre de Blandine le Callet sur notre liseuse électronique, on se demande inquiet, s'il ne nous faudrait pas acquérir sans tarder la version ‘papier', histoire de vérifier qu'on n'a pas eu droit à une version expurgée …
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Lila, une enfant puis une jeune fille traumatisée par les maltraitances subies dans ses premières années, se trouve soignée dans un « Centre » totalitaire où ses moindres faits et gestes sont constamment épiés par une caméra, tandis que s'impliquent auprès d'elle des « tuteurs », thérapeutes cherchant à la conformer à un moule de normalité, pour son bien, prétendent-ils, alors qu'elles voit dans leurs efforts une tentative de contrainte et d'éloignement par rapport à une mère qu'ils disent indigne et déchue de ses droits, mais dont elle se rappelle l'amour et le sourire lumineux. Surdouée, mais agoraphobique, et presque autiste dans sa peur du contact de l'autre, elle s'attache cependant durant son parcours vers l'âge adulte et l'indépendance, à des figures paternelles remplies d'affection à son égard. Son autonomie acquise, elle mettra sa liberté relative au service d'une recherche désespérée de sa mère et de la vérité sur sa prime enfance.
Dans un décor orwellien de contrôle totalitaire de la population, situé dans un futur assez proche pour nous présenter une extrapolation des dérives technologiques et sécuritaires de notre propre société, ce roman d'anticipation est aussi un roman de formation et de suspense psychologique par sa quête obstinée et éperdue de la mère. Ecrit avec beaucoup de pudeur et de maîtrise, il nous fait suivre, avec une grande justesse dans l'évocation des sentiments de l'héroïne, ses tribulations dans un univers de contrainte, à la recherche de sa vérité profonde, qui lui permettra de réconcilier les différentes facettes de son identité brisée.
Excellent livre, qui se lit d'une traite.
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Un roman saisissant de sensibilité, d'émotion, de justesse, qui pose les questions de l'influence du milieu social sur l'éducation et de la force des liens du sang. Un impressionnant récit à l'écriture fluide qui se lit sans reprendre son souffle.
La Ballade de Lila K aborde les dérives sécuritaires possibles de notre monde. le début, donne le ton : bébé, Lila K est arrachée à sa mère par des hommes en noir et enfermée dans un centre éducatif. Durant son internement, puis plus tard, elle s'efforce de remonter jusqu'à son origine, elle côtoie différents mentors, plus ou moins soumis au régime de ce monde futuriste, dont les contours se précisent à mesure que l'histoire avance. Les ghettos d'hier sont devenus des zones dont les habitants ne peuvent sortir librement. La technologie a modifié radicalement la sexualité. Intra muros : tout est sous contrôle, sous vidéo surveillance, programmé, dicté, organisé, censuré, décidé, par le Conseil. Les Gramabooks ont remplacé les livres papier, considérés comme dangereux, nuisibles, que l'on touche uniquement avec des gants. Mais l'engrenage qui projette les individus du dénuement à la misère, et de la misère à la dépendance, et de la dépendance à la délinquance, fonctionne toujours aussi bien qu'autrefois, malgré les dispositifs sécuritaires.
A lire aussi son premier roman: "Une pièce montée"
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Paris dans les années 2090- 2100, devenu une sorte de ville hyper controlée (mais bien entendu pour notre bien car vivre est potentiellement mortel, ne l'oublions pas). Soudain, des hommes en noir font irruption dans un appartement et arrache une enfant à sa mère. Quelques années plus tard, on retrouve Lila toujours dans l'institution qui l'a recueillie. Asociale, angoissée mais prodigieusement intelligente, Lila n'a qu'une obsession : retrouver sa mère dont elle ne garde que quelques souvenirs vagues. Et c'est tout une parcours initiatique que l'on suit, à la fois pleine d'espoir pour Lila, mais pressentant un drame.

C'est un livre étrange : un peu de science-fiction, beaucoup de sentiments. Une intrigue bien ficelée et une écriture tout en délicatesse.

J'ai beaucoup aimé. Tout comme j'avais beaucoup aimé son précédent roman "Une pièce montée".
Lien : http://sevandco.canalblog.com
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Un régime totalitaire, dans un futur proche. Une intrigue bien construite, dans un climat pesant. Un livre plutôt agréable à lire.
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