AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 285 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les milieux britanniques du renseignement n'avaient pas de secrets pour John le Carré, décédé fin 2020 à l'âge de 89 ans. Il en avait fait partie dans sa jeunesse, puis avait écrit une vingtaine de romans d'espionnage, parmi lesquels des ouvrages primés et des best-sellers. Publié après sa mort, à l'initiative de l'un de ses fils, L'espion qui aimait les livres avait été écrit au début des années 2010.

L'affaire prend place dans le Suffolk, sur la côte Est de l'Angleterre. A l'exception d'un personnage, tous émargent directement ou indirectement aux services de sécurité du Royaume-Uni. Comme il se doit, ils sont plus ou moins menteurs, manipulateurs et paranos. Lectrice, lecteur, sache que l'auteur en a profité pour te dresser un panorama confus et tronqué des événements qu'il a imaginé. Tu auras au début du mal à t'y retrouver ! Mais si tu sais faire preuve de patience et à condition que tu retournes parfois en arrière pour relire certains chapitres, les choses finiront par s'éclaircir.

Julian n'en sait pas plus que toi. Seul personnage fiable de l'intrigue, parce qu'il ne fait pas partie — du moins pas encore ! — des services de renseignement, c'est un jeune retraité de la City, désormais installé dans une petite station balnéaire, où il vient de racheter une librairie. Ce trentenaire, qui a eu la sagesse, fortune faite, de prendre ses distances avec la finance londonienne, va se trouver plongé à son corps défendant dans un maelström de contrespionnage.

Que cache cet homme âgé nommé Edward Avon, qui s'introduit partout et trouve réponse à tout ? Est-il un ami d'enfance du père de Julian, comme il le prétend, ou est-il né en Pologne, d'un père qui fut complice des nazis ? Ses convictions politiques sont-elles convenables, son pacifisme affiché n'est-il pas douteux ? Est-il un agent britannique et si oui — ne jouons pas sans cesse à cache-cache, c'est oui ! —, quel rôle a-t-il joué, en Pologne, puis en Bosnie dans les années 90, avant d'être rapatrié en piteux état, après avoir assisté à des massacres épouvantables ? Pour être clair, pour qui travaille cet homme cultivé qui affiche son amour des livres ? La question est brûlante, car Edward est depuis plus de vingt ans l'époux de la spécialiste du Moyen-Orient à la direction des Services de sécurité.

L'homme qui devra s'atteler à ces questions est un quinquagénaire d'allure banale, nommé Proctor (un mot qui en anglais signifie procureur ou responsable de la discipline). Tu découvriras, lectrice, lecteur, qu'il est le grand responsable de la Sécurité intérieure du Royaume-Uni. Une longue missive lui a fait part de possibilités de fuites au sein de son administration. Il enquête donc discrètement, afin d'éviter un scandale qui pourrait l'éclabousser… En même temps, il aimerait en savoir plus sur l'intérêt de sa belle épouse pour l'archéologie…

A lire John le Carré, les services secrets britanniques constitueraient une sorte de communauté ; ses effectifs vivraient comme les membres d'une confrérie à plusieurs étages, où des fonctionnaires ayant fait les mêmes études se reçoivent, se marient entre eux, s'entraident mutuellement. La hiérarchie sociale s'aligne sur les grades ou les postes, et chez les plus anciens, les niveaux de réussite professionnelle influent sur les modes de vie, les uns côtoyant l'aristocratie, les autres menant ou préparant une retraite étriquée. Sur le plan de l'efficacité, l'administration paraît poussiéreuse, à l'image de ses locaux datant de la Guerre froide, vétustes, mal entretenus, souvent obsolètes ; ses processus internes sont anciens et peu respectés. Elle semble avoir été conçue naguère comme une structure supplétive du Pentagone américain et elle serait devenue incapable, après le retrait des Etats-Unis de certains fronts, de se trouver une vocation nationale autonome. Un fonctionnement en surplace influant sur le moral et l'engagement de ses agents. Cela ne te laissera pas, lectrice, lecteur, une opinion flatteuse sur la maison qui employait James Bond.

Pour suivre l'enquête de Proctor, tu auras dû reconstituer la chronologie d'indices lâchés dans le désordre par l'auteur. Comme je t'en ai averti(e), il t'aura parfois fallu aussi rebrousser chemin pour relire certaines pages. Une façon pour John le Carré de te prendre au jeu, avec le risque que la fin te laisse sur ta faim. Son intention était, selon son fils, de « dire la vérité, trousser une belle histoire et (te) révéler le monde ». A toi de voir s'il y est parvenu.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          422
Proposition de masse critique particulière de la part de mon fournisseur de lecture préféré "Babelio", j'ai répondu favorablement pour ce livre et je l'ai reçu dans ma boîte aux lettres

Il y a très longtemps, (bien avant la tenue de mon blog ...) j'avais lu "La constance du jardinier" de cet auteur, je n'ai hélas pas trop de souvenirs mais j'avais aimé, je pense…

Le titre de celui-ci m'attirait "L'espion qui aimait les livres", je ne pouvais que succomber.

Mais bon, mon attirance a été de courte durée et je peux dire que cette lecture ne m'a pas réellement conquise.

Il a manqué selon moi, d'une peu de "liant" entre les différents personnages de ce roman et surtout d'explications.

Julian apparait comme le personnage "candide" en quelque sorte de cette histoire ou l'espionnage et le contre espionnage et les espions qui s'espionnent ont semé le trouble dans mon esprit...

Qui est qui, que font-ils, au nom de qui ? Voilà autant de questions restées pour moi sans réponses …

Julian le personnage qui ouvre sa librairie m'a plu mais son personnage n'est pas tellement mis en avant…

On comprend qu'il est le fils d'un espion et qu'il a décidé de changer de vie professionnelle en passant de trader à libraire… Un grand écart qui est assez brumeux et que j'aurais apprécié voir un peu plus expliqué.

L'entrée en scène d'Edward, l'énigmatique Edward va prendre en main la création de sa librairie….Comme ça, l'air de rien…. Edward a bien connu le père de Julian, dont on ne sait pas vraiment grand chose aussi, comme son fils d'ailleurs…

Dans ce livre, les divers personnages se trouvent en parallèle et les chapitres alternent en passant des uns aux autres et j'ai eu du mal à faire les liens entre eux.

On se doute bien que tout va se rejoindre sur la fin et que le livre s'achemine vers ça, mais honnêtement pour moi il manque des explications, des petits guides pour le lecteur et même à la fin je n'avais pas vraiment tout saisi.

J'ai appris par la suite, que ce livre n'a pas été édité du vivant de l'auteur, mais que c'est un de ses fils Nick Cornwell qui l'a sorti a titre posthume…

Alors, selon le fils c'est parce que ce livre en disait trop sur le renseignement et que John le Carré se serait abstenu par respect pour ses anciens employeurs … Mais pour moi c'est peut être parce qu'il manquait dans ce livre des éléments reliant tous les personnages et que John le Carré n'était pas satisfait de son travail d'écrivain….

Mais je fais là, bien des suppositions hasardeuses et je vous invite à lire la postface du livre où le fils de John le Carré s'exprime au sujet de son père et de ce livre.

Toujours est-il que au final, je n'ai pas tellement aimé cette lecture. Tout d'abord, pour son côté un peu "non finalisé ". Je n'aime pas ne pas tout comprendre dans une histoire, et là les zones d'ombres étaient un peu trop nombreuses à mon goût et elles ont gâché ma lecture

Je remercie néanmoins Babelio et les éditions SEUIL

pour m'avoir offert ce livre.

Je suis désolée de ne pas en faire vraiment une promotion formidable…

Je me rends compte aussi que mon billet est nébuleux et pas très bien construit, je m'en excuse.

Mais il reflète le brouillard qui m'a assailli à cette lecture…

Mais je sais que l'oeuvre littéraire de John le Carré, n'en a pas vraiment besoin et que vous trouverez bien d'autres romans pour vous faire plaisir.


Bon long week-end les amis et belles lectures à vous

dans cet automne qui semble enfin s'installer !
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          362
Livre posthume dont la publication s'est faite sous l'oeil de son fils cadet, lui-même écrivain.

Nick Harkaway (de son vrai nom Nicholas Harkaway) l'aurait fait publier sans en modifier une ligne. Vrai ou faux ? on ne saura jamais. On reconnait effectivement la patte de John le Carré. On est tourné et retourné comme une crêpe dans des méandres assez longs au début ; une encore plus grande lenteur peut-être que pour ses autres grands romans d'espionnage tels que « La taupe » ou « La constance du jardinier ».
L'ayant écrit à près de 90 ans, pour ma part j'ai pu accepter cette lenteur supplémentaire dans la première partie où il présentant les indices, les situations et les psychologies des personnages. Puis, d'un coup tout s'accélère pour solutionner les interrogations. le roman étant court, cela ne m'a pas perturbée. J'évoque ceci principalement pour étayer mes doutes quant à la rédaction de la totalité de cette oeuvre par John le Carré lui-même.
Disons aussi que cette mise en forme peut dérouter un lecteur découvrant pour la première fois cet auteur.

Deux mots de l'histoire et de trois des personnages clé.
Julian Lawsdsley, initialement trader, achète une librairie dans un village du Suffolk et s'improvise libraire. On a d'emblée des doutes quant à cette conversion improvisée. Un jour arrive Edward Avon, universitaire à la retraite et ancien pote à son père. Ils se seraient perdus de vue lorsque le père de Julian a rejoint des évangélistes pour devenir pasteur, puis que la vie de ce dernier ne s'écroule. Précision, Edward est l'époux d'une spécialiste du Moyen Orient auprès de la Direction des Services Secrets. On retourne d'ailleurs 30 ans en arrière dans des pays comme la Pologne et la Hongrie. C'est Proctor, l'autre grand personnage, qui entre en jeu : il est lui aussi des services secrets. Et, en passant, ces derniers en prennent plein leur pomme par John le Carré. Amusant.
Edward s'invite chez Julian et c'est partie pour ce dernier ouvrage posthume de notre grand écrivain le Carré.
Commenter  J’apprécie          250
L'espion qui aimait les livres de John le Carré, publié à titre posthume. Un cahier trouvé par le fils de l'auteur et publié tel quel, un roman d'espionnage plutôt ordinaire. Ce n'est pas La Taupe, mais il s'agit d'une trahison d'un espion qui par "amour" et sa frustration de l'inaction de l'OTAN pendant la guerre de Yougoslavie. On ne nous dit pas dans le roman à qui profite cette trahison. Reste que ce fut une bonne lecture sur un monde pas toujours net. Les Gens de Smiley n'ont rien à craindre.
Commenter  J’apprécie          180
J avoue que ma connaissance de john le Carré se limitait aux cinéma ou téléfilms " l Espion qui venait du froid " les Hommes de smiley " la taupe ".Je ne m'attendait certes pas
à du James Bond ( les livres pas les films ) Mais là l 'histoire , si l on peut dire , est inconsistante les personnages ectoplasmes plus qu'éthérés confits dans leurs secrets , paranoïaques .Merci à la 4° de couverture qui nous précise " ...( l'auteur ) il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du renseignement Britannique " Soit s il a voulu prouver que les espions Rosbifs sont infantiles , sournois , psychotique et j en passe et des plus sombres chapeau c est réussi .Mais après 225 pages moi lecteur lambda je me pose une question c 'était quoi l histoire au final ....Ben aucune
Commenter  J’apprécie          182
Julian, ex trader reconverti en bibliothécaire hasardeux, rencontre non fortuitement un ancien camarade de classe de son père, Edward Avon alias Teddy. Julian découvre les méandres de l'espionnage aux côté de ce dandy couleur britain dont le passé à l'accent de l'Est reste perceptible.
Stewart « proctor », service secret en fin de carrière est mis sur la piste d'une erreur « système défense ». Ses compétences sont en alerte. Quelque chose se trame et il doit mettre en branle son flair d'expert renifleur. Il se pourrait bien qu'un agent dormant soit passé « out of control ».
Le Foreign office demande du résultat rapide. La géopolitique a changé, la guerre froide n'est plus et d'autres dangers latents sont à surveiller.
Proctor réactive son réseau d'ancien collègues, pressent du louche et enquête à sa manière.
Le passé glorieux percute un présent en déclin mais les réflexes restent aiguisés.
Une écriture et des dialogues au cordeau. Ça cisaille et c'est un peu déroutant à la lecture mais extrêmement dynamique pour le coup. Des « Character » intéressants et une ambiance so british d'une station balnéaire du Suffolk, East England campent le récit solidement.
Première incursion dans l'univers de John le carré avec son dernier manuscrit édité en posthume par l'un de ses fils.
Merci à l'éditeur et Babelio pour cette masse critique là encore sortant bien de mes habitudes livresques.
Commenter  J’apprécie          120
Suis-je passée à côté de quelque chose ? Certainement.
A plus de la moitié de ce court roman, je ne voyais toujours pas pourquoi je devais continuer à tourner les pages. C'est un empilement de moments qui se déroulent autour de personnages différents. Sans lien.
Évidemment, c'est l'objectif : nous permettre de retisser la toile à la fin pour élucider le mystère. Sauf qu'au cas présent on ne nous permet pas vraiment d'identifier quel est le mystère (aucune intrigue à l'horizon). Les passages avec les différents personnages sont plutôt plats et assez peu intéressants, sauf sur la fin.
Bref, ce roman et moi, ce n'était pas ça.
Commenter  J’apprécie          110
Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre.
Malheureusement, je ne deviendrai pas lectrice de John le Carré. C'était mon 1er, je crois que ce sera le seul.

Ce roman avait pourtant bien commencé. J'ai mis quelque pages à entrer dans un style anglais, je dirais, à me demander même si ça venait de la traduction. Mais très vite j'ai adhèré.

J'ai aimé l'histoire de Julian, ancien trader de Londres reconverti en libraire, sans être vraiment un lecteur, dans la campagne anglaise. Il fait vite connaissance d'Edward, monsieur anglais lettré, chic et beau-parleur. J'aimais bien le début de leur relation.

Et puis, là, patatrac, arrivent des personnages dans une autre action, qui m'ont embrouillée avec des histoires de pur espionnage, de l'histoire aussi, de la géopolitique, et ça m'a bien barbée ! La suite m'a paru encore moins intéressante...puis j'ai survolé les 30 dernières pages.

Je comprends qu'on puisse aimer l'espionnage. Mais ce ne sera donc pas mon cas. Et croyez-moi, j'étais pourtant toute contente de découvrir enfin cet auteur ! :)

Commenter  J’apprécie          100
Sans être une lectrice de John le Carré, ni de romans d'espionnage, j'ai eu l'opportunité, grâce à Masse critique et aux éditions du Seuil, de découvrir ce roman publié a titre posthume.
Selon son fils, Nick Cornwell, qui écrit sous le pseudonyme de Nick Harkawey, ce livre n'aurait pas été publié du vivant de son père parce qu'il " décrit un service divisé en plusieurs factions politiques, pas toujours bienveillant envers ceux qu'il devait protéger, pas toujours très efficace et attentif et, en fin de compte, plus très sûr d'arriver à se justifier lui-même"
Il est vrai que les espions vieillissants du roman n'ont rien d'héroïque et que les lecteurs n'y trouveront aucun James Bond. Chacun semble mener ses petites affaires dans son coin et tenter d'eviter à tout prix les révélations scandaleuses.

L'espion qui aimait les livres mène une existence confortable dans un petit village du Norfolk, tout en dirigeant un commerce douteux de porcelaines anciennes. Lorsque Julian, ancien trader devenu libraire, s'installe au village, il est rapidement contacté par cet homme qui prétend connaître son père et souhaite s'associer avec lui au nom d'une bibliophilie commune. Edward lui suggère de créer " La République de la Littérature" et de se lancer dans le commerce de livres rares. Au nom de leur nouvelle amitié, Julian devient même son messager et se charge d'apporter des lettres à d'anciennes maîtresses.

Malgré la sympathie que l'on peut ressentir pour cette complicité littéraire, le roman reste poussif et l'intrigue peu palpitante. le style de l'auteur est également en cause. En même temps que ses personnages, l'écriture a un côté désuet et à bout de souffle. L'atmosphère de comédie à l'anglaise, un peu désinvolte, au ton détaché a perdu de son charme et n'opère plus sur moi.
Mais peut-être reste-t-il un public pour cette ambiance so british...
Commenter  J’apprécie          100
J'ai trouvé ce roman bien décevant. Les caractères sont un peu clichés. On s'ennuie, cela tire en longueur, rien de palpitant. Il n'y a pas vraiment d'enquête. Et on apprend dans la postface du livre, que c'est l'héritier de John le Carré qui a découvert ce manuscrit inédit dans les affaires de son père.

Pour résumé : un agent au service de Sa Majesté enquête sur un ancien espion britannique, de façon très lente et poussive. La fin est prévisible.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (642) Voir plus



Quiz Voir plus

L'espion qui venait du froid

"L'espion qui venait du froid" est un roman d'espionnage signé...

Frederick Forsyth
Jack Higgins
Graham Greene
John le Carré

10 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : L'espion qui venait du froid de John Le CarréCréer un quiz sur ce livre

{* *}