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3,62

sur 387 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A 88 ans, John le Carré reste le maître incontesté du roman d'espionnage, et il livre avec Retour de service un roman en phase avec l'actualité puisqu'il y est question de Poutine, de Trump, du Brexit et de l'Europe.
Si je n'ai pas été totalement captivée par l'histoire, j'ai apprécié le style de narration et le personnage de Nat.
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Un espion anglais qui reprend du service, une femme ex espionne, un copain de badminton qui est peut-être un agent double, un roman bien alambiqué, un peu confus (est-ce le fait de la traduction?) et bien long... Si le final plutôt pas mal m'a rappelé certains films d'Alfred Hitchcock, le chemin pour y parvenir m'a semblé bien long et bien peu passionnant... Il y avait pourtant de bonnes idées mais le contre-contre-contre espionnage ainsi que les noms, surnoms et noms de code, après m'avoir égarée, ont fini par me lasser. C'était mon premier roman de John le Carré, je suis allée au bout par piété littéraire, je réessaierai sans doute mais pas tout de suite...
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Le dernier opus de John le Carré n'est pas d'une lecture limpide, en tous cas pour un néophyte comme moi, pas coutumier du monde de l'espionnage et du contre-espionnage.
Nat est proche de la retraite. Espion au service de la Couronne britannique, il a passé une bonne partie de sa carrière dans les pays de l'Est et à Moscou, dans la période post communiste.
L'histoire qui nous concerne se déroule en Angleterre, au moment du Brexit. Nat a été nommé chef d'une officine (le Refuge) où se trouvent les des espions britanniques en pré-retraite.
Le Brexit ne fait pas l'unanimité, Trump est un allié encombrant qui divise et qui provoque des réactions épidermiques, la Grande Bretagne doit faire face à une situation géo-politique particulièrement délicate : l'espionnage et le contre-espionnage ont encore de beaux jours devant eux : chaque pays cherche à connaître quelles alliances peuvent se nouer et quels pièges peuvent se fomenter. C'est dans ce contexte que Nat va nous dévoiler l'objet de sa dernière opération particulièrement alambiquée, dans laquelle on peut se demander qui manipule qui ?!

Le lecteur est plongé dans les arcanes de ce monde très spécial et l'auteur ne fait rien pour nous faciliter le travail. Il faut vite maîtriser le vocabulaire relatif à l'espionnage, les différentes opérations (Rosebud, Jéricho, Nébuleuse), les différentes officines (le Bureau, le Département Russie, le Refuge) les noms d'emprunt, les noms de code, les échanges d'informations au niveau international, les taupes, les agents doubles… au lecteur d'être vigilant au risque d'être totalement manipulé par John le Carré !
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La première rencontre dans un club de sport londonien entre Nat le narrateur, espion policé, et Ed, jeune homme mal dégrossi qui demande tout de go de l'affronter au badminton, est une entrée en matière brillante et très prometteuse. La suite n'est pas tout à fait à la hauteur, et le dénouement est à mon avis assez simpliste. Cependant, l'ensemble est enlevé et plutôt drôle, et constitue en prime un petit manuel de géopolitique d'après Brexit.
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Pourtant amateur de lecture, je n'avais encore jamais lu un livre de John le Carré. J'ai profité de sa dernière parution, "Retour de service", pour réparer cette anomalie et perdre cette forme de virginité. Et ce fut bien agréable. le titre joue sur les mots en faisant allusion à la fois au retour au pays du narrateur, un agent britannique au service de la Couronne d'Angleterre, mais aussi à un coup de renvoi au badminton dont le narrateur est un champion. L'écriture est élégante, drôle et pleine de charme, l'intrigue très actuelle est complexe et subtile à la fois, tout en nuances. J'ai apprécié l'humour de l'auteur, la finesse avec laquelle il nous parle de l'art de l'espionnage, sa justesse pour décrire la nature humaine, ses valeurs ou sa grandeur, ses bassesses ou sa fragilité. Les personnages sont denses et bien réels, plantés en quelques lignes. Et puis il y a des scènes incroyables comme celle sur le tire-fesses où le narrateur doit annoncer à sa fille qu'il est un espion. Un régal. J'ai été aussi agréablement surpris par le ton politique de John le Carré qui n'hésite pas à exprimer ses propres opinions dans son roman. Quelle charge contre le Brexit, contre Trump et Poutine ! L'auteur exprime clairement son indignation et son amertume contre son propre pays, mais cela ne doit pas décourager ceux qui ne les partagent pas. Car la fiction politique est racontée à hauteur d'hommes et de femmes, au niveau de l'intime et du personnel ce qui rend les personnages encore plus attachants. La langue est impeccable, directe et précise, avec de grands moments de narration où jamais un mot n'est placé au mauvais endroit. Un livre agréable et assez imprévisible écrit par un grand maitre des histoires d'espionnage et fin observateur des relations humaines. Je n'ai pas été déçu par mon premier John le Carré.
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Le seul mot qui me vient à l'esprit, c'est …bof. Je sais, c'est pas top mais je vous explique, pas de panique, je vais développer mais sachez que ça résumé bien.

Je ne dis pas qu'il n'y a rien de bien, au contraire, certains aspects m'ont plu mais malgré tout, je ne pense pas être le public adapté pour apprécier ce genre d'ouvrage. En fait, j'attendais James Bond (c'est ce que laisse penser le résumé) et finalement j'ai eu Nat sans rebond.

Déjà, il faut savoir que nous ne sommes pas dans l'action mais dans la narration. Nat nous raconte ce qui s'est passé et comment on en arrive à la fin du livre et à l'évènement final. En soi, ça ne me dérange pas et pour cause, l'écriture de John le Carré est très agréable, pleine de vérité, de critique et il ne mâche pas ses mots mais à la façon grand homme, j'aime beaucoup, vraiment. En fait, ce qui m'a le plus gênée, c'est l'absence d'émotions. C'est So British, même la colère semble diminuée, diluée dans une cup of tea. La colère, l'amour, le chagrin, la déception, tout est raconté de la même façon. Sans les précisions, « Nat commençait à bouillir de rage », je n'aurais jamais pu le deviner..Ajouter à ça une multitude de personnages secondaires, avec des noms différents, des noms de code… j'ai parfois subi sans tout saisir ou juste l'essentiel, ce qui fait de moi, une espionne complètement nulle. Je n'ai pas compris toutes les subtilités de l'espionnage, cet art ni ses rouages administratifs complexes. Par contre, on sent bien que l'auteur maitrise, pas de souci et pour les fans de roman d'espionnage ça doit être un pur régal.

Finalement, que me reste-t'il? Une version très imagée du Brexit, de Trump et de Poutine (alors là, je valide à 200% c'est extra, l'auteur s'anime et ne mâche pas ses mots) et une histoire d'espionnage qui ne m'a fait ni chaud ni froid. Bof quoi!
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Vous aimez les films d'espionnage ? Démêler un engrenage fou des tensions intestines entre nations supra puissantes ? Vous perdre dans l'imbroglio entre espionnage et contre-espionnage? Ce livre est fait pour vous ! Qui mieux que John le Carré, lui-même agent par le passé, pour porter cette intrigue à la fois authentique et sans langue de bois
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L'un des derniers livres, voire même le dernier livre écrit par John le Carré. Ces quarante dernières années, j'en ai lu un grand nombre. Même s'ils s'actualisent au fil des évènements, le fond reste le même : un héros pris entre le panier de crabes des services de renseignement anglais qui se font concurrence, voire la guerre entre eux, et les machiavéliques Russes dirigés par de redoutables chefs d'orchestre et exécutés par des lourdauds.
Dans ce roman, le héros, en fin de carrière, vers 47 ans, hérite d'un poste « temporaire » qui le conduit à des imbroglios. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le fil de l'intrigue, mais, comme toujours, le fond de l'intrigue est dans la guerre entre services.
Ni mieux, ni moins bien que les autres. J'aurai pu m'en passer.
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C'est avec impatience que j'attendais la sortie du dernier livre de John le Carré.

On y retrouve des figures classiques de l'auteur: L'agent de retour du terrain, une administration des services toujours aussi imperméable, un début d'une opération simple qui se révèle bien plus complexe que prévue, des références au monde merveilleux dans lequel nous vivons,...
Bref tout ce qui fait le charme d'un roman d'espionnage de John le Carré.

Et pourtant, je n'ai mis que 3 « étoile ». Pourquoi ?

Parce que la fin m'a tout particulièrement déçu.
Je vais essayer de ne pas trop la dévoiler, mais elle est du type :Ils se marierent et eurent beaucoup d'enfants. Inimaginable de la part de cet auteur qui nous avait habitué à des chose beaucoup plus subtiles.
Le personnage et sa délicieuse épouse qui promettaient d'amener un peu de complexité au roman sont sortis du l'histoire en une phrase .
La partie plus typée espionnage n'est même pas évoquée.
Il n'a été conservé qu'une opération d'exfiltration d'une simplicité enfantine.
Désolant.

Alors oublions cette fin, et il reste à rêver un autre dénouement qu'aurait pu écrire l'auteur de « l'espion qui venait du froid », « les gens de Smiley » ou plus récemment « l'héritage des espions ».
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Connaissant John le Carré de réputation – ne serait-ce qu'en raison des nombreux films tirés de ses oeuvres – je n'avais jamais lu de roman de lui. Celui-ci est l'un de ses derniers, qu'il a donc écrit à l'âge de 88 ans !
Londres, nid d'espions, pourrait-on sous-titrer le livre ! Ce Nat, ex-recruteurs d'agents doubles, est mis à l'écart en raison de son âge (47 ans), ce qui ne l'empêche pas de continuer à mener des actions d'espionnage. le plus amusant, dans cette histoire, est d'observer comment cet homme expérimenté sera sur le point d'être abusé par plus fort que lui, ce qui nous vaut une fin en forme de pirouette plutôt bien imaginée.
Mais ma lecture n'a pas été aussi enthousiaste que je l'espérais, malgré une indéniable maîtrise de l'auteur, vieux routier du roman d'espionnage s'il en est !
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