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sur 507 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lorsque l'on me demande de citer quelques auteurs de polar français que j'apprécie, il me vient spontanément à l'esprit le nom d'Hervé le Corre dont l'écriture exceptionnelle se conjugue à la qualité d'intrigues originales qui se jouent toujours dans un contexte social déliquessent que cet écrivain s'emploie à dénoncer au travers d'un texte extrêmement abouti. Parce qu'il se fait plutôt rare, la sortie de son nouvel ouvrage, intitulé Prendre Les Loups Pour Des Chiens, constitue donc un événement d'autant plus important que l'auteur était très attendu après la sortie de Après La Guerre, un grand roman d'envergure évoquant les contours obscurs de la guerre d'Algérie.

Frank n'a pas parlé et son frère Fabien est parvenu à s'enfuir avec le butin du braquage qu'ils ont commis ensemble. Frank n'a pas parlé et a purgé une peine de cinq ans. Pourtant Fabien n'est pas là pour l'accueillir à sa sortie et c'est sa compagne, Jessica qui le prend en charge pour le conduire chez ses parents. le père bricole des voitures volées pour le compte d'un gitan tandis que la mère effectue quelques ménages dans une maison de retraite ainsi que d'autres jobs temporaires. Frank fait ainsi la connaissance d'une charmante petite famille de cas sociaux. Dans ce climat délétère, Jessica distille son charme sulfureux et son mal de vivre tout en s'en prenant régulièrement à sa fille Rachel, une jeune enfant mutique qui ne mange pratiquement rien. Entre la séduction de Jessica, les magouilles du père, les rancoeurs de la mère et un gitan hostile, Frank se retrouve rapidement comme un animal acculé, pris au piège. Et Fabien qui ne revient pas.

Surfant régulièrement sur la variété des thèmes propre aux romans noirs, Hervé le Corre a opté, cette fois-ci, pour la mise en scène d'un drame contemporain se déroulant dans l'intimité d'un cadre familiale où le piège s'installe impitoyablement pour broyer les différents protagonistes. Des hommes et des femmes prisonniers des liens qui les unissent et dont ils ne peuvent se défaire à l'instar de Frank passant d'une prison à une autre forme d'enfermement pour s'empêtrer dans une inextricable logique de confrontations de plus en plus violentes qui semblent le dépasser. Même s'il en a l'apparence, Prendre Les Loups Pour des Chiens s'éloigne résolument de ce fameux courant rural noir pour n'exploiter que l'atmosphère étouffante de ce coin de campagne brûlé par la chaleur estivale. Un climat malsain, permettant à l'auteur de mettre en place les rouages d'une folie ordinaire qui se mue peu à peu en un véritable cauchemar sordide. Hervé le Corre n'a pas son pareil pour désagréger ainsi le quotidien de ses personnages afin de les bousculer avant de les mener vers la tragédie impitoyable du fait divers. Et dans le registre de la femme fatale, c'est Jessica qui est le mieux à même d'incarner le titre du roman, extrait d'un poème d'Aragon, car au-delà du charme toxique dont elle abuse pour séduire Frank, la jeune femme draine un indéfinissable trouble que l'on décèle notamment dans les rapports tourmentés qu'elle entretient avec ses parents et sa fille Rachel. Ainsi la trame de l'intrigue se noue autour cette relation houleuse qui s'instaure entre Frank et Jessica en les emportant vers une succession de confrontations toujours plus conflictuelles.

Ainsi Prendre Les Loups Pour Des Chiens se concentre essentiellement sur les interactions entre les différents personnages qui évoluent au gré d'une dramaturgie somme toute assez classique. Néanmoins on aurait tort de sous-estimer cette capacité de l'auteur à se démarquer des stéréotypes propre à ce genre de récit car avec cette écriture redoutable, Hervé le Corre nous entraîne dans les vicissitudes de personnages qui se révèlent bien plus suprenants qu'il n'y paraissent. C'est d'autant plus frappant que dans la banalité des scènes, l'auteur instille des éléments de tensions qui prennent de plus en plus d'ampleur pour nous emporter, sans qu'il n'y paraisse, vers un dénouement final qui se révèle extrêmement abrupt . Et puis on se laisse rapidement séduire par un texte tout en maîtrise qui se dispense d'esbrouffe et d'aritifice pour permettre au lecteur de se plonger dans ce fragile équilibre du verbe toujours bien calibré, précis et inspirant.

Résolument ancré dans l'incarnation du roman noir social Prendre Les Loups Pour des Chiens dépeint cette frange des laissés-pour-compte qui se déchirent pour maintenir un semblant d'illusion se dissolvant dans la cruauté des ressentiments. Ainsi, les chiens deviennent des loups féroces prêts à s'entretuer.

Hervé le Corre : Prendre Les Loups Pour Des Chiens. Editions Rivages/Noir 2017.

A lire en écoutant : Est-ce Ainsi Que Les Hommes Vivent interprété par Bernard Lavilliers. Album : O'Gringo. Barclay 1980.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Le choix de cette couverture est pour moi une formidable idée marketing de l'éditeur. En tout cas, en ce qui me concerne, ça a marché! Je ne suis pas une adepte des romans noirs, et pourtant, cette silhouette de chien famélique au regard tendre qui semble signifier "prends-moi avec toi" m'a fait fondre, craquer...
J'avais tout d'abord repéré cette couverture sur le site de Babelio, à la rubrique "Découvrir - livres", puis j'avais lu les avis positifs des lecteurs, ainsi que l'article élogieux publié dans Télérama. Et entre-temps, chaque fois que je passais devant la vitrine de mon libraire ou devant le rayon "Livres" de mon supermarché, ce chien ne cessait de m'appeler, de me fixer avec son regard doux et implorant... Jusqu'au jour où, n'y tenant plus, je suis ressortie avec ce fameux livre sous le bras.
Je reconnais aujourd'hui, maintenant le livre terminé, que j'ai bien fait! Je me suis laissée entraînée dans cette histoire où la misère et le sordide s'entremêlent sans répit de bonne conscience. Pourtant, le début du roman semblait bien positif; Franck, après avoir passé cinq années en prison suite à un cambriolage de jeunesse réalisé avec son frère Fabien, se sent prêt à attaquer une nouvelle vie, à entrer dans le droit chemin, histoire de ne surtout plus retourner derrière les barreaux.
Alors qu'il attend Fabien à la sortie du pénitencier, voici Jessica, une blonde affolante qui se présente à lui: elle est la petite-amie de son frère et celui-ci l'a envoyée le chercher, étant momentanément indisponible.
Franck va alors se retrouver inextricablement lié à la famille de la jeune fille; un milieu où ne règnent que la haine, le mépris et le mensonge et où l'on ne survit que par le biais de trafics et de magouilles en tous genres organisés avec la pègre locale.
Un univers terriblement sombre, et dans lequel le lecteur ne peut se sentir à l'aise, se doutant bien que ces faits divers sont ancrés dans la réalité; il suffit de lire le journal ou d'écouter le JT... Ici, avec Hervé le Corre, il entre dans l'intimité de ces truands.
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Quelle claque !
Tout d'abord, l'action se passe en Gironde, en plein été ; cela change des USA de Musso.
Pas besoin non plus d'intervention du fantastique; au contraire, l'action est ancrée dans le réel, et même un réel un peu glauque. le Corre, le Zola du polar ? Voire...
En tout cas, tout est bon : l'écriture, l'histoire bien construite.

Je n'ai pas souvenir -récent- d'avoir lu un aussi bon polar. Je ne peux que recommander la lecture de celui-ci.
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La chronique de Sébastien
Prendre les loups pour des chiens
Hervé le Corre éditions Rivages
« Il leur a parlé dans son souffle avec des mots anciens, ceux d'avant, qu'il ne prononçait plus qu'en secret, tout seul. Un peu de vent attisait les étoiles, qui se rallumaient par traînées scintillantes. Il s'est assoupi et s'est réveillé sous un ciel noir saupoudré de lumière. Comme le sommeil insistait pour le prendre, il s'est installé sur le siège arrière de la voiture, toutes vitres baissées, pour recevoir les odeurs et les bruits de la forêt. »
De nos jours, dans les alentours de Bordeaux. Franck sort de prison. Une sublime créature l'accueille à sa sortie. Elle s'appelle Jessica, chaque centimètre de son corps galbé appelle au désir, et Franck vient de tirer plus de cinq ans pour un braquage. Mais Jessica c'est la gonzesse de son grand frère, Fabien, celui avec qui il a commis ce braquage. Franck s'est fait gauler, mais il est resté muet, il n'a jamais balancé son frangin.
Aujourd'hui il sort mu par l'espoir, l'espoir de relancer sa vie qui était en « stand by » derrière ces murs gris remplis de fureur et de cris. Ces murs qui stoppent la course du temps, où chaque heure résonne comme une journée. le pactole du braquage devrait permettre de bien repartir dans la vie. Sauf que. Sauf que Franck, en attendant de retomber sur ses pattes, en attendant de s'acclimater de nouveau à l'espace, au soleil, au ciel bleu, à la liberté, en attendant le choc avec tout cela, Franck va habiter chez les parents de Jessica, et avec elle et sa petite fille mutique, Rachel. Immédiatement, sous cette chaleur de plomb qui écrase toute vie et toute envie, Franck se retrouve en terrain connu.
« Il s'est remis debout et a secoué la tête comme si les souvenirs, pris dans ses cheveux comme des brins de paille, allaient tomber à ses pieds. Il fallait qu'il parle à quelqu'un. Il fallait qu'il entende une voix amie, chaude, souriante. Les sourires ça s'entend. »
Les vieux de Jessica sont à la dérive, alcool et clopes, petites magouilles et plans foireux pour joindre les deux bouts. Et pas la moindre trace de Fabien. On lui explique qu'il est parti plusieurs semaines en Espagne, « pour affaires ». le genre d'affaires aux relents nauséabonds, aux miasmes interlopes et qui promettent beaucoup mais tiennent rarement parole. Franck va alors patienter là, chez ces gens bas de plafond, dont les journées sont réglées par l'appel des bières, des repas, des apéros, des engueulades. Assigné à la caravane planqué dans la grange, Franck va éprouver l'ivresse de la liberté mais aussi du vide et de l'oisiveté, ce creux en lui qui annihile ses ambitions et sa volonté. Et puis Jessica, son corps, le langage qu'il exhale, cet appel sexuel qui émane de chaque geste, de ce regard clair hypnotique. Franck est attiré, pourtant il subodore que cette fille est un nid à emmerdes.
« Les deux femmes s'emballaient, parlaient fort, se resservaient à boire en cherchant sur la table leur paquet de cigarettes ou un briquet. Tout y passait. Les patrons, les chefs, les collègues de travail, les feignants, les planqués, les rampants, les soumis, les faux-culs, tous les profiteurs de misère. A les entendre on pouvait croire qu'elles étaient les seules à avoir payé de leur personne, à avoir travaillé vraiment et compris l'envers des choses, la cupidité et la paresse, les lâches compromissions, la dégueulasserie du monde. L'alcool et les cigarettes aidant, elles parlaient presque de la même voix, éraillée et pâteuse, se coupant la parole. le père les regardait enfoncé dans son fauteuil de camping, les yeux à l'abri derrière ses paupières plissées avec à la bouche une moue dégoûtée, peut-être, ou vaguement méprisante. »
Toutes ces existences qui se tournent autour dans la nonchalance qui suinte de la canicule ignorent encore, pour quelques heures, que leurs pieds foulent un terrain instable, que ce froid qui remonte sur leurs ventres, qui fouette leurs visages, c'est le souffle du vide qui se cache juste devant, tapi dans l'obscurité d'où surgit la noirceur du monde et des âmes. Quelque chose dissone, quelque chose dérape, quelque chose cloche. Tous vont l'apprendre à leurs dépens. Franck sent qu'il est mal barré, mais possède-t-il les cartes pour échapper à cette chose invisible qu'il suspecte autour de lui ? A-t-il en lui la force et la volonté pour lutter et dévier la trajectoire néfaste du cours de sa vie ?
Hervé le Corre nous revient avec un roman noir magistral. Dans le sillage de Franck, il nous fait découvrir une société presque secrète, qui a pignon sur rue et qui croise celle plus propre, plus fade et plus routinière à laquelle nous sommes habitués. Il nous restitue avec les mots justes, cet équilibre précaire qui pèse sur les marginaux, ceux qui vivent sur le dos du système et à la fois en dehors. Il parvient avec une grande humanité à nous retranscrire cette atmosphère instable qui plane sur ces existences écorchées et un peu barrées, la vie de ces personnes qui un jour, par faiblesse, bêtise ou manque d'instinct ont pris la mauvaise direction, fait le mauvais choix.
Avec une plume absolument remarquable, il brosse le tableau de ceux qui vivent à la marge, qui combattent leurs propres démons tout en subissant leurs travers et en maudissant la société telle qu'elle les afflige. On sent en permanence que tout peut basculer, que dans ce monde-là, rien n'est acquis et que tout est aussi fragile qu'une aile de papillon.
« Alors pour toi Jessica, elle est seulement bizarre ? (…) Sans parler de tout ce qu'elle est capable d'ingurgiter quand elle va mal. Alcool, dope, médocs … Putain, Nora, à côté, c'était une accro à l'homéopathie. »
Au-delà de l'histoire, Hervé le Corre nous parle avec subtilité de ces forces occultes et obscures qui influent sur les existences, les tourmentent, les torturent, pour finalement les foutre en l'air aussi sûrement qu'une vieille grange écroulée par des vents fous. Il nous parle du poids colossal de la famille, de l'entourage, qui jouent un rôle incontournable et souvent fatal dans la tournure que prennent les évènements. La volonté de s'en sortir ne suffit parfois pas, quand elle traîne dans son sillage la charrue de la défaite et du renoncement, ce qui y pousse alors s'apparente plus à de la mauvaise herbe qu'à du blé ou du maïs. Il ne restait plus à l'auteur qu'à placer cette poudrière dans un endroit en déshérence, proche de la ville mais perdu quand-même, de ces zones périurbaines où rien ne pousse que le désespoir et la fatalité. le tout sous une canicule qui vous travaille au corps, vous esquinte de son omniprésence, jusqu'à vous rendre fou et à influer sur vos décisions en minant votre capacité de réflexion.
Faites un bout de chemin avec Franck, au milieu de cette équipe de bras cassés et de cerveaux timbrés, et éprouvez le poids écrasant du passé, la force malsaine des évènements, la contrainte des proches et la formidable inertie des sentiments.
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Une peinture sombre de galériens de la vie, mais faire joyeux c'est pas le style de Hervé LE CORRE, et c'est heureux car il excelle dans le sien.
On pense connaître la suite des évènements, et puis non, ils s'accumulent, rebondissent, nous baladent un peu. On s'attend au pire, mais c'est jamais celui que l'on croit. Quelques lueurs d'humanité viennent éclairées l'athmosphére lourde et chaude du récit, Elles sont les biens venues, tant la description des personnages est précise, l'impression qu'elle en donne est collante et désagréable, tout comme le protagoniste l'envie d'une douche pour s'en débarrasser se fait sentir .
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Splendide polar noir aux couleurs de Gironde. Une vraie atmosphère se dégage du livre au travers des fuites, braquages, personnages aussi déglingués que leurs lieux de vie; et au milieu de cette noirceur, la nature est omniprésente, les pins girondins, la chaleur et même le montagne invisible et pourtant présente. Très bon roman.
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1er contact avec cet écrivain qui apparemment est reconnu comme un des meilleurs dans le polar noir social,il mérite bien sa notoriété !,car "entrée " dans son roman,je n'ai pu le lâcher et ma nuit fut courte!
Deux frères :Frank et Fabien font un braquage qui tourne mal, Frank est arrêté et purge 5 ans de prison.Il a tenu bon ,n'a pas "balancé "son frère ,qui a gardé l'argent du braquage.A sa sortie de prison,Frank,sur les conseils de Fabien,qui est en Espagne,se réfugie chez la compagne de celui-ci:Jessica,qui habite avec sapetite fille Rachel chez ses parents.
L'action se passe en Gironde ,à l'intérieur des terres,leur maison est isolée, en pleine campagne,à la lisière d'une forêt,une chaleur écrasante,une ambiance plus que glauque le décor est planté. Chaque personnage a un lourd passé à porter et un avenir,guère brillant,se résumant aux heures de ménage faites dans une maison de retraite par la mère "là vieille peau",et la maquillage de voitures volées par le père en "affaire"avec les gitans du coin,jusqu'à la petite Rachel qui subit,recroquevillėe en elle-même, ne mange pas ,ne parle pas,bref,pas le coin idéal pour se refaire une santé !!...Frank,bien malgré lui, séduit par la dangereuse Jessica,va être entraînė dans des magouilles (mafia,drogue) d'où il aura beaucoup de mal à refaire surface,au risque d'y laisser sa peau.
UN POLAR ON NE PEUT PLUS NOIR MAIS SUPER BIEN MAITRISĖ,UNE ÉCRITURE CASSANTE,TRANCHANTE,DES PERSONNAGES SCULPTÉS À COUPS DE SERPE, UN MILIEU DUR ,SANS SENTIMENTS,SANS PITIÉ, SANS CONCESSIONS, UN DES MEILLEURS POLARS QUE J'AI LU JUSQU'À PRÉSENT. A RECOMMANDER🌟🌟🌟🌟
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Quelle claque ! de Hervé le Corre, je ne connaissais que Après la guerre que j'avais adoré. Prendre les loups pour des chiens va le rejoindre dans mes coups de coeur. La trame est classique, Franck sort de prison après s'être fait serré lors d'un braquage, ce qui lui a valu 5 ans au frais, mais il n'a pas cafté et compte bien désormais, profiter de son pécule durement acquis. Un peu looser, ce n'est pas Fabien, son mentor de frère qui l'accueille à la sortie du centre pénitencier, mais Jessica, la petite amie de celui-ci, une bombe qui ne le laisse pas indifférent. de bombe, celle-ci est à retardement, et va entraîner inexorablement notre Francky vers l'abîme, dans une suite d'événements de plus en plus violents, dans un climat des plus étouffants, et il faut l'écriture précise d'un Hervé le Corre au sommet pour nous happer et ne plus nous lâcher. Un roman inoubliable, d'une noirceur absolue, la quintessence du noir, un chef d'oeuvre!
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Dans quel guêpier tes-tu fourré Franck ?

Depuis ton incarcération pour ce braquage commis avec ton frère Fabien, ta vie était en stand-by. A ta sortie de prison, Jessica, la compagne de Fabien, est venue te chercher. Et tu échoues chez ses vieux, car on avait promis à Fabien de pas te laisser à la rue.

Mais peut-être aurait-il mieux valu pour toi de errer que de te retrouver dans cette famille où règne la haine, la promiscuité et le danger. Au-milieu de ce chaos, il y a Rachel qui paraît si fragile, qui ne parle pas, comme si du haut de ses huit ans elle connaissait déjà la peur et la douleur.

Rien que par le titre, mon imagination galopante me laissait entrevoir le drame. L'auteur a tramé un roman puissant, qui nous attrape avec force sans nous ménager aucunement et qui nous prend aux tripes.
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