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3,85

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de lire ce roman d'Hervé le Corre dont on m'avait dit tant de bien. C'était pas mal mais :
- j'ai été totalement perdu entre les personnages et les incessants sauts temporels (il aurait peut-être fallu un peu plus de concentration), de fait zéro empathie pour les personnages que j'ai fini par confondre.
- 100% dans les codes de la fiction post-apocalyptique= énorme impression d'avoir déjà lu ou vu ce récit dans les nombreux romans, films et séries du genre.
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Très vite je me suis interrogée. J'abandonne ou pas ? A force de renâcler, j'ai fait une pause. Lis donc 'Le roitelet" de Jean-François Beauchemin et, après, tu reprendras ta lecture trop hachée de ce polar climatique.
Mais ce ne fut pas la bonne idée ! J'ai tellement été transportée sur une autre planète littéraire (j'ai mis 5 étoiles à ce petit roman si délicat) que, malgré mes efforts, je n'arrive plus à me reconnecter à la dystopie d'Hervé le Corre.
C'est répétitif, long, et surtout pas hyper créatif. Au début, j'ai pensé au très réussi "La route" de Cormac McCarthy. Ensuite, les relations dans les camps de femmes dirigés par des hommes m'ont rappelé "La servante écarlate". Et puis... ben... rien de bien original. Des guerres, des viols, des descriptions interminables. On n'est pas à la hauteur inventive de "La constellation du chien" de Peter Heller.
J'ai donc renoncé à la moitié du livre. C'est bien écrit, bien construit : les trous narratifs se remplissent avec des va-et-vient entre passé et présent du texte. Mais ce n'est pas pour moi !
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Lecture laborieuse. C'est très répétitif. Au point que l'on se demande quand tout cela va s'arrêter: il y a des gens qui marchent, qui fuient, il y a des incendies, des virus destructeurs, des actes de violence à tout va, une perpétuelle apocalypse, une chronologie hasardeuse, une identification problématique des multiples personnages qui m'a obligé à faire des retours en arrière... J'ai d'ailleurs eu l'impression d'avoir lu déjà lu tout ça, tant il est vrai que la "dystopie" (c'est comme ça qu'on dit ? On parlait d'anticipation autrefois, me semble-t-il, j'en suis resté aux romans de Barjavel, c'est dire !) est à la mode. Déception donc pour cette livraison d'un auteur dont j'avais pourtant beaucoup aimé les précédents livres, et qui me semble, ici, s'être quelque peu égaré.
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Un roman noir suffocant qui laisse des traces.
Qui après nous vivrez , difficile des les premières pages, violences, pandémie, morts, chaleur suffocante. Voilà les premiers pas dans cet univers pas si éloigné du notre.
Une belle écriture effrayante mais un texte soutenu, qui révèle des destins poignants au fil des pages. L'instinct de survie, le combat est au centre de ce roman, au coeur d'histoire de femmes, mais que reste t-il quand tout n'est que chaos?

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Hervé le Corre s'essaie pour la première fois au genre post- -apocalyptique.
On peut dire que c'est plutôt réussi et très très noir. Je vous conseille d'être dans une forme olympique pour vous attaquer à ce livre sans risquer une profonde dépression.
Le récit va nous faire suivre le destin de 3 générations de femme, en débutant par la dernière génération et en alternant ensuite entre les 3.
J'avoue que le manque de date pour nous situer dans le récit m'a gêner pour donner une vue d'ensemble de ce qui se passe.
Dans les années 2050, la France est sous contrôle de l'armée car la planète a passé le point de non retour écologique, Rebecca vient d'avoir un enfant quand le système s'écroule, une coupure de courant définitive met à mal le pays.
Pour les amateurs de Walking Dead sans zombie, avec tout de même des longueurs.
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Le 21 ème siècle, à partir des années 2050 est conforme aux prévisions pessimistes annoncées par l'aveuglement collectif aux signes, pourtant évidents des risques majeurs d'une inaction coupable. le pire est arrivé et les épidémies, les guerres contraignent les populations à tenter de survivre par tous les moyens. On suit dans ce roman, les errances d'une famille sur presque un siècle dans un univers apocalyptique consécutif à une panne totale d'électricité. Quelques solidarités parviennent à s'établir, mais, elle ne sont que ponctuelles et occasionnelles. le cheminement interminable des protagonistes, un peu lourd et répétitif gâche un peu la trame romanesque. Saisissant, noir, inquiétant, mais un peu long.
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Genre: total bad trip

Avant d'ouvrir le dernier opus d'Hervé LE Corre, maitre incontesté en France du roman noir, il convient de prendre un certain nombre de précautions:
-Si vous n'avez pas de « panic room » ou d'abri anti-nucléaire, mettez-vous rapidement en contact avec un aménageur type Bünkl pour vous doter d'une forteresse sécurisée à domicile. Ça existe même en kit..
-Evidemment, si vous avez ce qui faut, prévoyez groupe électrogène, réserves alimentaires, eau, armes (très gros calibres si possible), médicaments etc. Pas besoin de livres, vous n'aurez de toute façon plus la tête à ça.
-Comme c'est assez onéreux et volumineux, il existe des alternatives :
ne pas lire ‘'qui après nous vivrez'', le lire pendant une période propice à la sécrétion de sérotonine ( été austral, début de relation amoureuse, adoption d'un chien etc.), le lire sous anti-dépresseurs+anxyolytiques, le lire en lecture partagée avec de chouettes babel-potes etc.
-Vous l'avez compris, évitez absolument les périodes dépressives ou paranoïaques, cela finirait mal et je ne ne veux pas avoir cela sur la conscience.
-Adhérez à une secte post-apocalyptique, il y en a partout, c'est un peu chronophage mais parfaitement rassurant
-Décidez (oui, c'est mon cas!) de tout lire Hervé le Corre, le meilleur (Après la guerre) et le pire (Prendre des loups pour des chiens)

Si après les cinquante premières pages, qui décrivent une demi-douzaine de viols et de nombreux massacres, vous êtes toujours là, alors c'est bon, vous êtes prêts pour la suite.
Qui après nous vivrez est une dystopie terrible, crépusculaire, qui s'étire sur une centaine d'années entre 2050 et donc 2150.
Les épidémies, les catastrophes climatiques, les émeutes urbaines, les guerres civiles, les migrations climatiques ont ravagé le monde jusqu'au Big One : une coupure d'électricité mondiale. Fini, nada, plus rien, y'a plus qu'à se débrouiller.
Se débrouiller pour survivre, bien sûr, car 90% de la population va périr dans d'atroces souffrances.
Le début de l'action se passe dans une grande ville française, on pense à Bordeaux , et se centre sur Rebecca, Martin (son compagnon) et bébé Alice. Martin disparait vite fait, la tête arrachée par une grenade, et le récit proprement dit démarre. Rebecca et Alice doivent fuir.
Disons quelques mots du schéma narratif plutôt original (même si on déjà lu beaucoup plus tordu) :
Tout au long du livre nous suivrons une lignée matrilinéaire séquencée :
Rebecca et Alice, puis Nour et Clara, puis Alice et Nour et ça recommence, Rebecca et Alice etc. Chaque fois de courts chapitres qui comblent astucieusement les vides chronologiques . Rebecca est la mère d'Alice qui est la mère de Nour qui est la mère de Clara. Mais on ne s'y perd pas trop. D'abord parce que le lecteur n'est pas idiot et que le Corre le prend bien par la main, ensuite parce que si on rate une pendaison, une énième scène de viol ou un père qui égorge son enfant avant de se donner la mort, ce n'est pas si grave, il y en aura d'autres jusqu'au bout du bout.
On ne peut échapper à la redondance du malheur et de l'ignominie. L'humanité se déshumanise et dés qu'il y a un peu d'espoir, le lecteur peut être sûr que la violence va le rattraper au tournant de la page suivante.

Alors il faut reconnaitre des qualités à ce roman, quintessence du Sombre, du Noir, de l'Outre-noir même. Oui, c'est ça exactement ça un roman outre-noir.
Hervé le Corre est un excellent écrivain. Il trempe sa plume dans le sang et la cendre mais parfois une aurore bleuit toute cette horreur et la rend presque belle.
L'auteur a les mots pour dire l'amour et la fraternité mais il ne les distille plus qu'au compte goutte, au coin d'oxymores dont il raffole ou d'adjectifs pudiques, raffinés.
On pense beaucoup à La route, à On était des loups, à La servante écarlate, à la Constellation du chien et à Station Eleven .
Il faudra désormais penser à « qui après vous vivrez ». Car il ne nous reste qu'une vingtaine de bonnes années.
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Depuis qu'ils sont sur le marché de l'imaginaire avec leur nouvelle collection, les éditions Rivages ont le chic pour me proposer des ouvrages qui avaient le don de me déstabiliser. C'est à nouveau le cas ici avec un roman d'anticipation d'un spécialiste du roman noir : Hervé le Corre. Malheureusement, je ne fus pas exactement le bon public.

Évacuons de suite la question : non, je n'aime pas vraiment les récits post-apocalyptiques, je n'aime pas non plus vraiment les road-trips et je suis une novice totale en matière de romans noirs. Cela faisait beaucoup d'obstacles. Ainsi même si je reconnais la plume fort sympathique de l'auteur, qui est directe et immersive, permettant de vraiment vivre les aventures proposées, je n'ai pas été embarquée par ce que j'ai lu car je freinais des quatre fers. Je vais donc essayer de voir présenter à la fois ce qui m'a bloquée et ce qui, je pense, pourrait plaire à d'autres lecteurs que moi.

Comme j'aime bien commencer par le positif, commençons par les éléments que même une acariâtre du post-apo comme moi a appréciés. Nous sommes dans un récit d'anticipation où l'auteur nous plonge dans un prolongement fictif de notre histoire tout à fait crédible. Il imagine une Terre du XXIe siècle où d'un coup tout s'éteint. Enfin d'un coup, pas tout à fait, car cela faisait déjà un moment que notre planète était sur la pente descendance, entre pénuries, épidémies, chute de la natalité. La différence c'est que cette panne, bien que pas la première, dure dans le temps et laisse la place au chaos pour se développer. Ainsi si on aime les récits de cet ordre, on a vraiment un vécu rude qui vient nous percuter très rapidement et profondément. On se met facilement à la place de ces populations totalement perdues par ce qui arrive. Présenté en plus sous le prisme de groupes de femmes sur deux temporalités éloignées de quelques décennies, on prend cette violence d'autant plus en pleine figure que ce sont souvent elles les victimes des méfaits des hommes. C'est vraiment rude. Pour autant, l'auteur n'est absolument pas dans un voyeurisme malsain. Il évoque mais ne montre pas, et c'était ce qu'il me fallait.

Aux côtés de plusieurs générations de femmes, nous allons suivre le moment où tout bascule et comment l'une d'entre elles, avec sa fille nouvellement née, va chercher désespérément son compagnon qui a disparu. Puis avec un autre groupe, nous allons voir comment ce chaos a évolué et les nouvelles « règles » qui ont cours tandis qu'elles parcourent des lieues et des lieues en tentant de survivre avec leurs compagnons et enfants, le tout dans un décor où l'homme est de plus en plus sauvage. Ces femmes sont magnifiquement écrites, avec une grande force de résilience et de résistance face aux violences des hommes. Elles apportent un brin d'espoir dans toute cette noirceur et surtout énormément d'amour, ce qui sauve une lecture bien rude sinon. Si on aime ce genre de portrait dans des décors âprement réalistes, on doit passer un superbe moment.

Pour ma part, je le disais plus haut, je suis hermétique au post-apocalyptique et aux road-trips, alors forcément ce fut plus compliqué à apprécier. Bien que le choix de l'auteur de faire porter le regard sur cette histoire à des femmes pouvait être intéressant, j'y ai retrouvé beaucoup d'éléments que j'ai jugé clichés, entre l'épouse désemparée sans son mari, la mère à tout prix, la femme à nouveau représentée et souvent limitée dans ce monde à sa fonction de reproductrice, et le cliché un peu de la femme badass devant son enfant. Cela manquait de nuances et d'originalité pour moi. Cela m'a agacée de voir qu‘une fois de plus on nous proposait des violences se portant sur les femmes comme ressort scénaristique. Je sais que c'est souvent le cas dans la réalité, mais la fiction ne peut-elle pas parfois proposer autre chose. C'est pesant et redondant.

J'ai aussi retrouvé des éléments forts peu originaux pour un récit post-apocalyptique, ce qui m'a donné l'impression d'en lire encore un qui ressemblait aux autres dans sa proposition d'aventure. En effet, on est encore dans un récit de survie sur les routes, ce qui rappelle forcément La route de Cormac McCarthy. On a encore ce sentiment de huis clos malgré les espaces traversés. On a encore une lutte contre des groupuscules masculins enlevant des femmes et rappelant La Servante écarlate de Margaret Atwood. Rien de bien neuf sous le soleil, surtout quand on n'aime pas.

Alors pourquoi je viens quand même vous parler de ce roman ? Parce qu'en dépit de mon sentiment très personnel qui vient du fait que je ne suis pas le public cible, je pense qu'il a vraiment des qualités d'écriture dans les émotions et les personnages vivants ce terrible moment qui sont à même de plaire aux amateurs. Ce n'est pas pour rien qu'Hervé le Corre est connu et reconnu, il a vraiment une plume qui mérite de s'y arrêter et ici des messages sur ce que notre monde pourrait devenir sur on le laisse trop facilement basculer dans le gouffre qui est devant lui. A une époque de notre histoire où il y a tellement de tensions et de guerres, cela mérite d'être entendu.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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