Niki de Saint Phalle, Sacrées Nanas
Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phale (1930-2002) se souvient que dans son enfance, elle voulait être une héroïne, comme « George Sand, Jeanne d’Arc ou un Napoléon en jupon »
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Artiste autodidacte, comme bon nombre d’entre eux au XXe siècle, c’est sa pratique de l’art et ses rencontres qui vont la fabriquer. La conduire à se figurer elle-même géante sous la forme d’un corps féminin imaginaire et improbable, un double méconnaissable, un double ébouriffant, blanc comme une mariée ou coloré, en rondeurs, et surtout, en totale opposition avec la beauté de son image réelle de Top model métamorphosée en artiste vue et filmée tout au long de sa vie, notamment dans des interviews et happenings. Laquelle des deux est la plus Niki de Saint-Phalle ? Toujours est-il qu’elles cohabitent.
Paul Durand-Ruel, grâces lui soient rendues…..
… Le fifre de Manet, les Coquelicots de Monet, la Danse à la campagne de Renoir, la Bergère de Pissarro ou encore les Repasseuses de Degas, toutes ces œuvres sont passées entre les mains de cet homme avant de prendre place au Musée. Paul Durand-Ruel a ainsi étroitement associé sa galerie avec un mouvement artistique et contribué à inventer le marché de l’art moderne afin, selon son terme, d’ »imposer » ses peintres, bientôt nommés « les impressionnistes ». C’est son goût, celui d’un marchand qui « avait du flair » qui constitue l’essentiel des collections impressionnistes en France et dans le monde…
« Je reste quand même original puisque j’ai des ennemis. »
Emile Bernard