Les patientes d'Hippocrate : Quand la médecine maltraite les femmes

Je m'attendais à autre chose pour cette lecture. Quelque chose d'un peu moins virulent genre la condition de la femme par le milieu médical dans le temps.

Cette lecture reste malgré tout intéressante et met en lumière des situations que vivent beaucoup de femmes sans compter que le corps médical ne s'est intéressé qu'à l'Humain sans distinction de genre alors qu'un homme est sans nul doute différent d'une femme, ne serait-ce par les hormones mais aussi de notre constitution de l'un et de l'autre.

Ici aussi le constat est le même qu'avec ma précédente lecture, nous avons été formatées depuis le plus jeune âge à penser que les menstruations sont sales et doivent rester discrètes voire secrète, que très tôt les jeunes filles doivent consulter un gynécologue afin d'avoir une contraception comme si ça ne concernait que les filles. C'est encore les femmes que l'on montre du doigts en cas d'infertilité pour preuve les recherches se font principalement sur elles alors qu'il serait plus simple et moins douloureux de faire d'abord un spermogramme dans un premier temps !

Ce ne sont que des exemples tirés du livre et il y a bien d'autres comme la prise en charge de l'infarctus, l'accouchement, les violences obstétricales ...

Je le répète cette lecture n'est pas un coup de coeur mais elle reste intéressante à lire afin d'avoir un pouvoir d'agir en fonction de ses connaissances et pas selon les dictats des médecins qu'ils soient d'ailleurs homme ou femme

Des points intéressants, comme :
- le sous-diagnostic de l'infarctus du myocarde ou de l'autisme chez les femmes, car les soignants considèrent que ce sont des pathologies majoritairement masculines ;
- l'inutilité des examens gynécologiques invasifs chez les très jeunes filles ;
- le traitement de l'infertilité des couples hétérosexuels qui commence par l'étude de la fertilité de la femme sous toutes les coutures avant de s'intéresser à la fertilité de l'homme.
D'autres points plus connus, mais néanmoins importants, comme la méconnaissance de l'endométriose ou des violences obstétricales.
Mais le traitement est trop "féministe agressif" à mon goût.
Exemple : "Je me rends compte avec amertume que mes compagnons ne se sont jamais souciés et encore moins occupés de cette charge contraceptive. Qu'ils se sont contentés de me baiser, sans jamais me demander comment je me protégeais". Si cette personnes a des amants qui la "baisent" et pas qui lui font l'amour, il faut peut-être qu'elle s'interroge...
Autre exemple : d'après les auteures, les soignants considèrent que "la vulve, le vagin, l'utérus sont des outils dont le but premier est de procréer, dont le but second est de donner du plaisir à l'homme. le reste est accessoire". Cette façon de voir est très biaisée il me semble !

Excellent livre, n'ayez pas peur de le lire les féministes ne mordent pas ! Elles revendiquent fort leurs droits, elles s'indignent face aux injustices, elles critiquent une médecine qui pendant longtemps ne les a pas considérées, maltraitées, ignorées. Alors oui elles sont en colère ! Et elles le disent haut et fort !

Excellent livre. Il reflète une réalité peu mise en lumière aujourd'hui. Ma compagne étant atteinte d'endométriose, elle souffre quotidiennement de cette mise à l'écart des femmes et de l'incompréhension du fonctionnement de leur organisme par le corps médical. Il faut continuer à lutter pour changer les choses.