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"La mandragore, dont la racine représente grossièrement, parfois, la forme humaine, a longtemps hanté les rêves avides des esprits crédules et des imaginations démoniaques". C'est toujours avec curiosité et appétit que j'ouvre un livre écrit par Gustave le Rouge. L'écrivain est mystérieux. L'homme ne l'est pas moins. Un passionnante préface d'Hubert Juin, intitulée "Éloge du polygraphe" ouvre l'ouvrage. Elle est de celles qu'il ne faut pas négliger, de celles qui éclairent le lecteur, qui intéressent l'amateur. Pour gagner sa vie, Gustave le Rouge fit mille choses dont certaines dans les coulisses d'un cirque de Caen. Mais, dès le collège, il ne pense qu'à la Littérature. Ce qui l'amènera à écrire des poèmes, malheureusement, sauf un, tous perdus ... Ce qui l'amènera à fréquenter des "néphélobates" et des "argyraspides" ... Ce qui l'amènera à devenir l'hagiographe des symbolistes, des décadents ... Ce qui l'amènera auprès de Verlaine ... Ce qui l'amènera, à boire l'absinthe, "chez Salis", au "Chat Noir" ... Ce qui l'amènera dans les environs de chez Vanier, le "bibliopole du quai St-Michel ... Ce qui l’amènera à nous laisser "Le Quartier Latin", "Les derniers jours de Paul Verlaine", "Verlainiens et décadents" et une somme de bons bouquins ... Hubert Juin, à la fin de l'ouvrage, revient nous offrir une postface qui, sans titre, se propose d'éclairer encore un peu plus l'ouvrage de Gustave Le Rouge. De celui-ci que dire de plus qu'il parle de la mandragore, du téraphim, du golem, de l'androïde et de l'homoncule, qu'il est curieux, bizarre et saugrenu. Gustave le Rouge ne nous offre pas ici un chef d'oeuvre. Mais une petite digression sur un des sujets étonnants dont il était friand ... + Lire la suite |